Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

International - Page 22

  • Peine de mort, le moment ou jamais d'en finir !

    Je viens de prendre connaissance d'une information énorme : si le sondage dont Le Monde rend compte est exact, Obama a une occasion unique d'en finir avec la peine de mort aux USA.

    On voit souvent les Américains comme de fervents partisans de la Loi du Talion et accrocs aux chaises électriques et aux injections létales ? Eh bien rien n'est plus faux, apparemment.

    70% des Américains seraient favorables à un remplacement de la peine de mort par une perpétuité réelle avec ou sans possibilité de sortie.

    Obama tient sa chance d'entrer dans l'histoire : le Président qui abolirait la peine de mort aux USA. Je ne dis pas que c'est facile à faire, surtout avec les Républicains majoritaires au Congrès, et également si l'on considère que les États disposent de pouvoirs discrétionnaires ou presque sur le sujet.

    Mais voilà, quand un tel mouvement traverse l'opinion, il ne faut surtout pas le laisser échapper. Des dizaines et des dizaines d'innocents ont succombé après des procès iniques, bâclés, scandaleux, bien souvent.

    Il y a eu un appel du Conseil des Droits de l'homme de l'ONU basé à Genève pour abolir la peine de mort la semaine dernière. Bon, pas évident, parce que ce qui fait tache, là-dedans, c'est de devoir écouter les recommandations d'états comme la Lybie, le Pakistan ou encore l'Arabie Saoudite. 

    Mais les USA devraient passer outre la composition de ce Conseil et entrer de plein pied dans le concert des nations civilisées une bonne fois pour toutes...

  • Le PDE réfléchit sur la natalité européenne

    Quand il y a un congrès du Parti Démocrate Européen, le groupe politique auquel appartient le MoDem à l'échelon européen, je le suis avec la plus grande attention, car je suis certain, à tous les coups, d'y trouver une moëlle des plus substantifiques pour ma propre réflexion. Robert Rochefort était chargé de rendre une synthèse sur le modèle social européen. Ce que son groupe de travail a écrit sur la natalité et la stimulation de la natalité européenne est très proche de ce que je pense.

    Dans de nombreux pays européens, la politique familiale est insuffisante. On ne peut renvoyer à la seule vie privée la recherche de conciliation entre les différentes contraintes de la vie moderne qui conduit trop souvent au recul de l'âge de la maternité voire tout simplement à l'abandon du projet d'avoir des enfants. Or la stimulation de la natalité - tout en respectant le désir des familles - est la première des mesures de long terme qui combat le vieillissement de la population européenne. Comment faire ?

    Les gouvernements ont mis en place différentes mesures financières destinées à encourager les parents à concevoir plus d'enfants : des primes de naissance, des réductions fiscales, ou encore des allocations distribuées aux familles pendant toute la durée de l'enfance et souvent de l'adolescence. Comme nous l'avons vu dans le premier chapitre, ces soutiens financiers varient fortement en quantité et en nature d'un Etat membre à l'autre. Cependant, les études montrent que de telles mesures tendent à avoir des impacts très faibles sur la fertilité, et que ceux-ci sont sur le très court terme. Il semblerait notamment que les "bonus" de naissance et autres initiatives de ce type tendent à encourager les parents qui avaient déjà décidé d'avoir un enfant de concevoir celui-ci plus tôt que prévu, mais n'aient que très peu d'impact sur les parents qui n'avaient pas pris la décision de procréer.

    Néanmoins, ce qui est le plus déterminant a trait à la possibilité pour les individus de pouvoir concilier de façon très concrète leur vie professionnelle et leur vie familiale. Pour le Parti Démocrate Européen, c'est sur cela que les pouvoirs publics, nationaux et européens, doivent agir en priorité.

    Il faut d'abord développer les mécanismes de garde des jeunes enfants à disposition des familles et en faciliter l'accès.

    Ainsi, les horaires d'ouverture des écoles maternelles et primaires pourraient être allongés et celles-ci rester ouvertes durant une partie des vacances scolaires en développant les activités extrascolaires. Pour les plus jeunes, il faut développer l'offre de service de garde, en particulier multiplier le nombre de place de crèches, tant en zone rurale qu'en zone urbaine. Dans certains pays de l'Union, cela n'existe pas du tout, et il convient de créer cette forme d'accueil.

    En outre, il faudrait que les ménages les plus modestes puissent bénéficier d'un mécanisme d'aides financières directes à la garde d'enfants. Attention toutefois à ne pas confondre les politiques familiales et celles de lutte contre la pauvreté. L'une et l'autre sont des nécessités mais elles possèdent leur logique propre. La France, pays qui a peut- être le mieux réussi à établir puis à préserver un "package" de mesures destinées à rendre compatible la vie professionnelle et la vie familiale - surtout pour les femmes - obtient des résultats relativement satisfaisant en terme de natalité par la coexistence - toujours menacée - des deux politiques.

    Une idée intéressante est le label "employeur respectueux de la famille", comme le système de certification lancé par la Slovénie en 2007. Celui-ci encourage les employeurs à introduire sur le lieu de travail des politiques prenant en compte les besoins des familles - "chèques garde d'enfants" permettant de subventionner le placement de ceux-ci en centre aéré pendant les vacances, mise à la disposition des salariés une structure de garde durant les vacances scolaires, etc. - en valorisant l'entreprise par l'octroi d'un label spécifique la différenciant de ses concurrents sur le marché de l'emploi.

    Il faut également favoriser le temps partiel avec horaires aménagés. Les outils modernes de communication choisis (webmail, téléphone portable, fax, vidéo conférence, etc.) donnent aux individus toutes les clés pour travailler efficacement depuis leur domicile. Il faut donc encourager les possibilités de télé travail afin de faciliter l'exercice d'une activité professionnelle pour les parents qui gardent leurs jeunes enfants à domicile.

    Il faut aussi promouvoir le congé paternité, qui reste très peu développé en Europe, alors qu'il vise à aider les pères à s'insérer dans leur rôle et participe à l'amélioration du partage des tâches entre les hommes et les femmes.

    Signalons enfin que la politique familiale est par définition interministérielle. Elle touche à tous les autres secteurs de la vie publique. Il faut insister tout particulièrement à cet égard sur la nécessité de prendre en compte les besoins de logements confortables et à prix abordables pour les familles. Or ce n'est pas le cas aujourd'hui dans de très nombreuses villes importantes de l'Union. La hausse des prix des loyers y a été très élevées et les constructions neuves insuffisantes. Lorsque les familles n'ont pas d'autre choix que de rester au cœur des villes dans des logements exigus, ou bien de devoir s'installer dans les périphéries éloignées, cela peut retarder ou endiguer leurs projets de parentalité.
    D'une façon générale on constate dans les pays de l'Union que le nombre "désiré" d'enfants par les couples est inférieur à celui qu'ils procréent (de 0.3 à 0.5 enfants en moyenne). Tout doit être fait pour réduire et tendre à supprimer cet écart. Pour tous les humanistes, existe-t-il un projet plus important que celui de permettre aux familles de réaliser leur projet de descendance ? Le paradoxe de la société d'hyperconsommation réside bien ici : tout est fait pour pouvoir disposer des objets du moment (voiture, écran de télévision à haute définition, téléphones portables, consoles de jeu...) mais cela se fait parfois au détriment du troisième, voire du second enfant pourtant désiré.

  • Battue, torturée, violée et condamnée à mort parce que Chrétienne...

    asia_bibi.jpgLes Chrétiens d'Orient n'en finissent plus de subir les pires outrages. Hyeronymus sur AgoraVox lançait une cri d'alarme samedi dernier : prémonitoire et rattrapé par l'actualité. Le blog Lyonnitudes relate la vie brisée d'Asia Bibi, Pakistanaise chrétienne battue, violée par des imams devant ses enfants, puis condamnée à mort pour avoir défendu sa foi parce qu'elle était prise à partie (on lui reprochait d'être impure, et on ne voulait pas ainsi boire l'eau qu'elle était allée obligeamment chercher pour les autres).

    Le même blogue évoquait le sort horrible des plusieurs familles chrétiennes dans ce pays barbare, au cours des derniers mois.

    La presse se désolait, à l'issue des cataclysmes récents qui ont frappé le Pakistan, du peu d'aide venue du monde, au moins dans la sphère occidentale. Vous avez envie d'aide le Pakistan, vous ? Pas moi. Les Chrétiens du Pakistan, oui, volontiers. Mais les autres, tas de fanatiques tarés, détenteurs de la bombe nucléaire en prime,  que faire d'eux ? Qui aurait envie de leur tendre la main ?

    Quand je pense aux glapissements hystériques qui secouent certaines franges de l'Islam à la seule mention de l'interdiction du voile chez nous, et que je leur compare ce que les extrémistes ordinaires (finalement plus nombreux qu'on ne le pense) dans cette religion font subir à d'autres religions, particulièrement aux Chrétiens, il y a de quoi désespérer de l'existence un jour d'un Islam modéré, au moins dans cette région du monde, en tout cas.

    Mais le ban et l'arrière-ban de la bonne conscience, si prompte à condamner le moindre dérapage du Pape, à vouer l'État d'Israël aux gémonies, se garde bien de porter l'étendard des martyrisés. Ça sent trop mauvais, un Chrétien ?

    Asia Bibi doit vivre, et, question d'honneur, nous devons la sauver envers et contre tout. Aujourd'hui elle vient d'être condamnée à mort par l'infâme justice de l'infâme état pakistanais.

    Toutefois, je vois que des Blogueurs français, mais sans doute aussi ceux d'autres pays, élèvent leur voix pour défendre cette malheureuse femme. Bravo à ces blogueurs, ce sont les premiers à s'être dressés face à l'oppression et l'injustice, la presse traditionnelle tardant à s'intéresser au sort d'Asia.

    Une pétition existe pour s'adresser à nos pouvoir publics et leur demander de prendre la défense d'Asia Bibi.

  • Nick, si tu as un honneur, démissionne !

    Je viens d'apprendre que les frais d'inscription pour les étudiants anglais explosent en Grande Bretagne. Entre 10 000 et 11 000 euros par an. C'est bien simple : même nos écoles de commerce, à peut-être l'exception de l'ISG, ne sont pas aussi chères. Là, on parle de l'Université anglaise. Voilà l'assurance que seuls les plus riches, plus quelques élèves très méritants parviendront à faire des études. Pour les autres, c'est cuit.

    Voilà, seulement, les LibDems s'étaient engagés à ne pas augmenter les frais d'inscription et avaient fait de l'éducation le coeur de leur projet. S'ils laissent passer cela, ce sont des traîtres et des faux-culs.

    Résumons : soit les LibDems votent contre, soit Clegg démissionne, et tous les ministres Lib-Dems avec. S'ils ne le font pas, ce sont vraiment des enfoirés.

  • Ça crève d'envie d'exterminer du juif en Turquie...

    La Turquie descend toujours plus bas dans mon estime. Il n'y a plus de limites aux forfaitures des Islamistes là-bas. Pouah, et quand je pense que j'ai imaginé que ce pays pouvait être intégrable en Europe...

    On passe là-bas, avec l'aval du pouvoir, évidemment, une véritable saloperie : il s'agit d'une série (une saga) intitulée la Vallée des loups.

    Le premier épisode dépeint des médecins juifs prélevant des organes d’Irakiens avant de les envoyer en Israël pour des greffes. Ce premier épisode avait d'ailleurs été programmé dans plusieurs salles, en 2006, en France, sans visa d'exploitation.

    Dans le deuxième épisode, des agents spéciaux israéliens sont présentés comme des ravisseurs d'enfants. On se souvient qu'en janvier 2010, le Ministère des Affaires étrangères avaient prétendument humilié un ambassadeur turc. La vérité était que Tel Aviv voulait en réalité protester contre cette série répugnante, emplie de haine et d'images diffamatoires contre Israël et plus généralement contre les Juifs.

    La troisième épisode en dit long sur le fantasme turc en vogue à l'heure actuelle, mais voyez plutôt : 

    Il s'agit cette fois de venger l'arrêt de la fameuse flotille «humanitaire» (en réalité un nid d'intégristes et d'islamistes accompagnés d'alter-gauchistes pacifistes manipulés et imbéciles) partie de Turquie. On y montre des soldats israéliens abusant de prisonniers palestiniens (alors que rien de tel ne s'est produit un jour en Israël), brûlant des villages et tuant des enfants. De la pure propagandsfel tendance Goebbels. Le héros du film, Aldemar, va donc tuer des dizaines d'Israéliens tout au long de cet épisode.

    Pour une nation qui a accompli un authentique génocide sur les Arméniens sans jamais le reconnaître, dénié les droits les plus élémentaires aux Kurdes et profité pendant des années de transferts de technologie de la part des Israéliens (sans compter l'aide militaire américaine) il est particulièrement mal venu d'agiter les bras à grands renforts de moulinets aujourd'hui. Erdogan est un vraiment une ordure. C'est quoi le prochain épisode ? La reconquête de Chypre, territoire européen que la Turquie occupe indûment ?

    Il y a une conférence sur la nouvelle politique étrangère de la Turquie, je crois à l'IEP de Toulouse : j'aimerais bien qu'un étudiant de science-po me lise et pose des questions sur cette série aux entrepreneurs et décideurs venus vanter les charmes de leur pays...

    Il me paraîtrait le minimum que l'Europe élève des protestations devant semblable déferlement de haine raciste (outre les Israéliens, les Américains et les Kurdes sont aussi visés), couvert par le Ministère de la Culture turc. 

  • Retour à l'or ?

    Aurélien Véron s'inquiète des velléités de la FED américaine : Obama crée artificiellement, sans aucune contrepartie des centaines de milliards de dollars : pas de surproduction de biens ou de services derrière, mais uniquement à effet d'acheter des bons du trésor américain au fur et à mesure que les USA gonflent leur déficit. A vrai dire, côté européen, je me demande aussi d'où la Banque Centrale européenne tire les fonds qui lui sont nécessaires pour racheter les titres de la dette grecque...

    Entre une Chine, seconde puissance mondiale, qui sous-évalue outrageusement sa monnaie, et une Amérique, première puissance mondiale, tentée par une très forte poussée inflationniste avec pour issue une dévaluation rampante de sa monnaie, le désordre monétaire pourrait s'installer dans le monde entier.

    De nombreux pays s'inquiètent de cette évolution, et l'idée de remplacer définitivement le dollar comme monnaie de réserve fait son chemin.

    A l'heure actuelle, les banques nationales complètent leurs réserves de change avec des DTS (Droits de tirage spéciaux) : ces actifs appuient leur valeur sur un panier de quatre grandes devises, nécessairement convertibles puisque les DTS sont échangeables contre des devises librement utilisables. Le FMI a créé les DTS en 1969.

    A l'origine, le DTS valait 0.88 grammes d'or fin, mais il a été remplacé par un panier de monnaies comprenant le dollar, la livre sterling, le yen et l'euro. 

    La dernière réévaluation des DTS a eu lieu en novembre 2005, or on en revoit la composition tous les cinq ans. Nous y sommes donc.

    Robert Zoellick, le Président de la Banque Mondiale vient de balancer un très gros pavé dans la marre : il propose ni plus ni moins de revenir à l'étalon-or. Zoellick prend simplement acte de faits patents : en période de crise, l'or demeure une valeur refuge. Or, il flambe, actuellement. Il suggère donc la mise en place d'un système dont l'or serait le point de référence, impliquant les monnaies des économies les plus puissantes de la planète, c'est à dire le dollar, l'euro, le yuan et le yen.

    Ça va être sportif au G20 : convaincre la Chine de rendre sa monnaie convertible, cela me paraît très très difficile, tant ce pays est soucieux de contrôler de A jusqu'à Z son développement économique.

    Quant à l'or, il me semble que Zoellick a surtout voulu, à quelques jours du sommet du G20, tirer la sonnette d'alarme. Réintroduire l'or dans le système monétaire international rendrait ce dernier dépendant de la production de ce minerai et donnerait un poids très important aux pays producteurs d'or, inégalement répartis sur la planète.

    Toutefois, comme l'or est un bon indicateur des tendances des marchés, le réintroduire comme élément de référence (mais pas le seul !) pourrait permettre aux banques centrales d'en surveiller l'évolution des cours, alors qu'à l'heure actuelle, ce sont seulement les prix des biens qui les amènent à évaluer l'inflation.

    Il convient toutefois de demeurer extrêmement prudent ; j'en ai fait état dans mon Or des fous : c'est une chose de disposer de réserves d'or en dur, c'en est une autre d'échanger des dollars contre des titres adossés à l'or ! Je reprends ce que je disais début septembre :

    Nombre de ces titres n'ont pas de contrepartie. Le marché financier a donc produit ce que l'auteur appelle des junk-securities, c'est à dire des placements censés être sûrs qui ne valent rien : si jamais le marché s'affole et réalise qu'il n'existe pas les stocks d'or suffisants pour couvrir la demande en produits dérivés, il risque de revendre des titres qui ne vaudront plus rien, au risque d'une catastrophe financière. La valeur papier serait 200 fois supérieure à la valeur matérielle !

    Il y a là, me semble-t-il, les ingrédients d'une crise de même type que celle des subprimes.

    Zoellick appelle enfin Chine et USA à agir, la première en développant davantage sa demande intérieure et en contrôlant à un niveau acceptable ses exportations, les seconds en réduisant leur dette. Ce que l'on constate, in fine, c'est que les deux principales puissances économiques mondiales mettent en danger le reste de la planète par égoïsme. L'Europe va devoir faire entendre sa voix, et cela ne va pas être simple. Espérons que Nicolas Sarkozy sera à la hauteur des enjeux qui attendent la nouvelle présidence du G20, car la diplomatie devra être de haut vol pour trouver des issues satisfaisantes.

    A lire : un point de vue de Libertas (pas le même que le mien) sur la pertinence de l'or comme monnaie naturelle.

  • Et les droits de l'homme, bordell ?!

    Je suis presque du même avis que l'Nicolas, en cette fin de journée, à propos de la Chine. Avec toutefois quelques petites différences. Je pense que notre avis sur le respect des Droits de l'Homme en Chine n'est pas neutre, et à vrai dire, je préfère de loin un Juppé provoquant un clash avec la Chine qui voulait l'empêcher d'en parler au début des années 90 à un Sarkozy faisant la carpette sur le sujet. Nous n'avons en aucun cas à nous faire pardonner nos positions sur le Tibet.

    Ce qui coince pas mal la France, face à la Chine, et plus généralement face aux pays peu respectueux des droits de l'homme avec lesquels nous commerçons, c'est que nos présidents jouent les VRP pour le compte de très grosses entreprises semi-publiques, ou, tout du moins, directement impliquées dans la sphère politique. Difficile de plaider, dans ce cas, pour le dernier Nobel tout en vendant massivement de la technologie nucléaire aux Chinois.

    Il me paraît néanmoins censé de tancer le chef de l'État à ce sujet, d'autant que nous avons d'autres griefs envers les Chinois, et Marielle de Sarnez pour le MoDem, avait bien raison, le 11 octobre dernier d'appeler l'Europe à mettre fin au marché de dupes dont elle est victime avec les Chinois. On ne peut pas dire que la France de Sarkozy qui escompte bien la fermer au moment où elle prend la présidence du G20 soit très solidaire avec ses potes européens sur le sujet, puisqu'on a bien compris que la sous-évaluation de la monnaie chinoise n'y sera pas, ou peu, abordée.

    Maintenant, je crois avoir lancé une petite chaîne sur la responsabilité individuelle il y a peu où je reprenais le début des Pensées d'Épictète. Et s'il y a une chose que j'ai retenu, et Rubin et Mirabelle l'entendent aussi ainsi, je le crois, c'est que chacun (chacune) peut agir sur les choses qui dépendent de lui (d'elle). Oh, certes, pas modifier le cours de l'histoire, mais pour reprendre les mots d'Isabelle, cette fois, travailler chacun à changer un petit nombre d'évènements, ça, c'est possible.

    Ne nous exonérons donc pas de nos propre responsabilités avant de déchaîner la tempête buzzatique sur le chef de l'État : achetez-vous des jouets chinois ? du textile chinois ? Probablement, comme tout le monde. Je ne sais pas jusqu'à quel point le boycott est efficace, mais je crois qu'un mouvement citoyen et spontané qui refuserait d'acheter chinois tant que la Chine ne change pas sa pratique en termes de droits de l'homme, aurait un impact certain.

    En tout cas, pas question de conspuer l'affairisme et l'absence d'éthique d'autrui, politiques compris, si nous-mêmes ne sommes pas même capables de parcourir ce premier petit bout de chemin...

  • Inquiétant désarmement européen

    Quand on observe dans le détail les plans de réduction de dépenses des grands pays européens, on observe que partout les budgets militaires souffrent.

    J'avoue que je suis perplexe devant l'incohérence des pays européens. Ils sont engagés sur tous les continents, avec des forces parfois importantes, et, en même temps, ils réduisent toujours plus leurs moyens.

    Bien plus grave : les mesures d'austérité touchent également la recherche dans le domaine des technologies militaires, tandis que des pays agressifs et expansionnistes, au moins localement, investissent, eux, de plus en plus. 

    Plus que jamais, l'Europe laisse l'Amérique supporter toute seule le fardeau d'assurer la sécurité du monde. Partout où il y a des crises, nous sommes désormais incapables d'intervenir, simplement pour des raisons financières.

    Sans dépenses nationales, les industries d'armement n'auront plus guère de débouchés et seront condamnées à disparaître ou à vendre à outrance à l'étranger.

    Dans ces conditions, l'OTAN a-t-elle encore un sens ? Je me demande ce que vont bien pouvoir se dire ses représentants les 19 et 20 novembre prochains.

    Il me paraît au minimum nécessaire de conserver la suprématie au moins qualitative à défaut de quantitative.

    Pendant ce temps, l'Iran, la Chine, la Corée du Nord, malgré sa pauvreté, développent des programmes militaires de plus en plus lourds. Or, ces pays sont des régimes despotiques, le premier et le troisième menaçant clairement la sécurité du monde. On peut également craindre qu'un jour des organisations terroristes s'associent pour développer à leur tour une recherche militaire en vue d'actions terroristes plus destructrices. Apparemment, il y a tout de même au moins une démocratie qui se soucie de l'expansion perse, sans doute parce qu'elle est la première concernée par le danger que cette expansion représente.

    Couper dans les budgets militaires, c'est facile et cela ne mange pas de pain auprès de l'opinion. Attention, car c'est un calcul à court terme qui pourrait un jour nous coûter très cher. A la veille de la Seconde guerre mondiale, l'armée française n'avait pas même assez de cartouches de fusil pour munir ses soldats de munitions suffisantes, et trois cinquièmes de son aviation étaient hors d'usage.

  • Réparer les erreurs de Tony Blair, cela va prendre du temps...

    La gauche française toute entière a frémi quand elle a appris que le gouvernement britannique (Tories et Lib-Dems) s'apprêtait à supprimer 500 000 emplois publics. Une cure d'austérité sans précédent. A vrai dire, l'Angleterre a un déficit de 11%. Il faudrait juste rappeler que Tony Blair a créé deux millions d'emplois publics à son arrivée. Certes, la Grande-Bretagne avait besoin d'une sérieuse mise à jour de ses services publics, d'autant qu'il fallait remédier aux délires pseudo-libéraux des Thatchériens.

    Remédier, oui, hypertrophier, non. De ce fait, les budgets des ministères vont baisser de près de 20% en moyenne. Des montants faramineux. Quant à l'âge de départ à la retraite, déjà avalisé, il passera à 66 ans, mais plus tôt que prévu. 

    Toutefois, le gouvernement britannique ne renverra pas de fonctionnaires. Il se contentera de ne pas remplacer ceux qui partent en retraite.

    Si l'on ajoute que les prestations sociales vont être revues à la baisse et que la TVA va augmenter jusqu'à 20%, on a là tous les éléments d'une sacrée cure d'austérité. Je n'aimerais pas être anglais à l'heure actuelle. Et avec cela, le gouvernement escompte une reprise de la croissance. Il n'est pas sorti de l'auberge.

    Hugues veut des réductions de dépenses aussi justes que possible et préserver les crédits pour l'environnement et la croissance durable. Pas de pot, c'est ce qui va être touché en priorité.

    Et quand je pense que la coalition Tories-LibDems achevait son programme commun par la volonté de mettre fin à la pauvreté des enfants d'ici 2020...C'est pas gagné...

  • L'OTAN pourrait voler en éclats

    Tiens tiens...J'ai ouïe-dire qu'en Pologne, on s'inquiète fort des évolutions de l'OTAN. Ce qui est amusant, c'est qu'il y a des décisions stratégiques dont on n'entend pas parler dans le débat public français. Il semble pourtant que l'Allemagne et la France soient favorables à une intégration de la Russie dans l'OTAN.

    De toutes façons, c'est tout le rôle de l'OTAN qu'il convient de clarifier. Certes, la Russie n'est plus un pays ennemi, mais elle joue parfois un jeu trouble avec les pays émergents, et avec certains pays qui soutiennent çà et là des mouvements d'obédience terroriste. 

    Ainsi, ses relations avec l'Iran ne rapprochent pas vraiment la Russie de l'Europe, particulièrement de la France. 

    Au passage, ce n'est pas un hasard si un journal polonais évoque la question : en Europe centrale, on a encore le souvenir vivace de l'occupation (du "protectorat", admettons) soviétique...Alors voir venir l'ancien occupant...

    J'ajoute que la Russie est loin d'être une démocratie exemplaire, même si l'on peut en dire autant de la Turquie.

    Bref, outre les aspects financiers, la doctrine de l'OTAN est clairement, désormais, à redéfinir...