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International - Page 24

  • Algérie, la dérive islamisante

    Le pouvoir algérien, avec l'émergence d'un islamisme de plus en plus radical sur son territoire, a fait ces 15 dernières années le choix le plus néfaste et imbécile qui soit : laver plus vert islamiste que vert islamiste. Pour montrer patte blanche et passer pour le fer de lance de l'Islam conquérant, le pouvoir algérien persécute désormais ouvertement les autres minorités religieuses, à commencer par les Chrétiens. Le pompon, c'est la condamnation de deux Chrétiens qui n'avaient pas respecté le jeûne du ramadan tout récemment.

    C'est amusant de lire l'article Algérie de Wikipedia : on se croirait au pays des bisounours ou presque. Si l'article reconnaît tout de même que les enfants y sont souvent battus, il préfère écrire que 70% des femmes algériennes acceptent d'être battues par leurs maris au lieu d'admettre qu'il y a fort à faire en matière de droit des femmes.

    Toujours selon l'article, l'Algérie garantit la liberté de culte. Ah bon ? Il interdit aussi les prêches violents. Ah bon ? Contre Bouteflika, certainement, mais pour le reste...

    Enfin, face à l'AQMI, originaire de leur territoire, on ne peut pas dire que l'Algérie se soit vraiment démenée, en dépit des grandes déclarations de principe.

  • Le terrorisme, ça ne prend pas en France

    Il y a eu, paraît-il des menaces d'attentat terroriste en France. Loin de moi l'idée de les minimiser, mais, je n'en pense pas moins qu'il ne faut pas non plus s'affoler.

    Il existe bien sûr un islam radical en France, mais, jusqu'à nouvel ordre, il ne s'est jamais vraiment montré menaçant pour la France.

    Il y a eu bien sûr les attentats de 1995, mais le contexte était différent : l'Algérie était alors en proie à une lutte à outrance entre la mouvance islamiste et le régime au pouvoir. J'ai toujours trouvé étonnant, lors de cette vague d'attentats en France, qu'elle soit survenue dans la période où la France se montrait justement critique avec le parti unique au pouvoir. Non moins surprenant qu'il n'y ait plus eu aucun incident par la suite, alors que la France mettait justement en sourdine ses critiques.

    En revanche, en 1996, la France ayant appuyé la reprise en main de l'Algérie par le pouvoir alors que le Front Islamique du Salut avait gagné clairement les élections, on peut suppose que l'attentat de Port-Royal ait été une riposte du GIA. Je n'avais pas de blogue à l'époque, mais si j'en avais eu un, j'aurais pu écrire mon opinion d'alors, qui était qu'il eût mieux valu pour l'Algérie laisser le FIS gouverner le pays sous la discrète mais sévère surveillance de l'armée. On eût pu alors soit voir le FIS se ramasser aux élections suivantes en raison de l'insuffisance de ses résultats, soit évoluer à la turque avec l'AKP.

    Aujourd'hui, en dehors de l'engagement en Afghanistan, un pays éloigné du Maghreb et pas Arabe, faut-il le rappeler, il n'existe pas de forts motifs de dissensions entre les natifs du Maghreb et la France.

    La mouvance radicale ne parviendra pas à recruter, d'autant que l'Islam conservateur et réactionnaire a une voix officielle et légaliste avec l'UOIF. Or, cet UOIF-là, tout en cherchant à faire avancer ses vues (port du voile, notamment), s'est toujours montré légitimiste avec la République.

    S'il n'y a eu aucun incident lors de la guerre avec l'Irak, il ne risque pas d'y en avoir avec l'Afghanistan. Évidemment, on ne peut exclure la folie de groupuscules fanatisés, mais, si opération terroriste il devait y avoir, elle ne se ferait en tout cas probablement pas avec la complicité de Français d'origine arabe ni même d'immigrés.

  • Dette et droits de l'homme

    Marielle de Sarnez, euro-députée et vice-présidente du MoDem, occupe désormais dans le Cabinet Fantôme de François Bayrou le poste des Affaires étrangères.

    L'attitude à adopter face au dumping social et en matière de droits de l'homme me paraissent deux chapitres importants de ce domaine de gouvernance. C'est donc avec intérêt que je fais connaître la position exprimée par Marielle au Parlement Européen à propos de la Chine.

    Intervenant lundi dernier en session plénière du Parlement européen, réuni à Strasbourg, lors d'un débat sur les relations entre l'Union européenne et la République Populaire de Chine, Marielle de Sarnez, vice-Présidente du MoDem, a demandé à la Commission européenne "de définir une stratégie nouvelle". La présidente de la délégation MoDem au sein du Parlement européen a proposé trois directions dans son intervention :

    "Premièrement, nous avons besoin, comme le président du Conseil l'a dit, de réciprocité. Un exemple : les entreprises chinoises ne peuvent continuer à s'installer chez nous alors que nos entreprises sont interdites d'accès à leurs marchés publics. Il faut choisir. J'attends donc des mesures qui vont dans ce sens-là." 

    "Deuxièmement, l'Union ne peut plus accepter plus longtemps sans réagir le dumping social, sanitaire, environnemental qui est responsable directement de trop nombreuses délocalisations de notre territoire européen. Les coûts dérisoires de main-d'œuvre ou les conditions de travail déplorables ne doivent plus être considérés par la Commission comme des "avantages compétitifs naturels". Sur ce point, je demande vigoureusement, Monsieur le Commissaire, un changement de doctrine de la Commission."

    "Troisièmement enfin, nous ne pouvons plus faire l'impasse sur la question des droits de l'Homme. Et le soutien ostensible, par exemple, de Pékin à l'Iran, à la Corée du Nord ou à la Birmanie, pose évidemment problème. L'objectif de l'Union européenne a toujours été de favoriser l'émergence de la démocratie, de démocraties. Sur cette question, là encore, nous ne devons rien céder", a conclu Marielle de Sarnez.

    Bon, très bien sur le principe, mais à la suite de cette intervention de Marielle, il demeure pour moi deux questions assez importantes en suspens :

    - primo, est ce que la diplomatie française en matière de dumping social et de droits de l'homme passe désormais exclusivement par l'Europe ? En somme, la France dispose-t-elle encore d'une diplomatie propre, capable d'agir sans relais européen ?

    - secundo : j'entends bien qu'il s'agit d'imposer à la Chine des normes acceptables tant sociales que juridiques, mais j'imagine bien que la Chine va réclamer des choses en échange ! La diplomatie est yun art de la négociation, et si l'Europe est une grande puissance qui peut parler d'égale à égale à la Chine, elle n'a pas le pouvoir de lui imposer quelque chose sans un retour. Qu'est-ce que l'Europe doit mettre dans la balance dans ces conditions ?

    - tertio, je voudrais rappeler que la Chine possède de nombreux titres d'emprunts d'État des pays occidentaux. Près de 850 milliards de dollars, par exemple, pour l'Amérique.

    En fait, mon questionnement dépasse le seul cas de la Chine. Près de 80% de résidents étrangers détiennent la dette française. Quel peut être notre poids diplomatique quand nous évoquons les droits de l'homme et le dumping social face à des pays dont nous sommes débiteurs ?

    Il y a là une vraie problématique géostratégique que nous ne pouvons éluder. Peser pour obtenir le respect des droits de l'homme a un coût, parfois très élevé. Combien sommes-nous prêts à payer ? Et même si nous sommes prêts à payer, en avons-nous seulement les moyens ?!

  • Le libéralisme, une issue au despotisme ?

    Je lisais l'appel des hommes d'affaires iraniens, relayé par Georges Malbrunot et signalé par Rimbus qui peste contre une diabolisation de l'Iran qu'il juge excessive.

    Je tends à pense que le commerce, l'échange, c'est la paix, car les nations qui commercent se développent et se découvrent tôt ou tard des intérêts réciproques. Ainsi, les hommes d'affaire iraniens souhaitent, c'est évident, autant d'apaisement que possible avec l'Europe et les USA.

    Oui, certainement, le libéralisme, au fil du temps, finit par s'imposer, et je ne doute pas que des pays comme l'Iran ou la Chine finissent par se démocratiser au final, tant libéralisme et démocratie sont consubstantiels.

    Néanmoins, j'ai aussi dans l'esprit que ce processus a un travers : il est lent. On a toujours la tentation de rêver à une Révolution de velours à la tchécoslovaque, mais je crains, hélas, que cela ne soit là qu'un miracle qui se produit une fois sur cent.

    Il faut, du coup, toujours trancher et faire un choix entre une politique de sanctions, au rixe de durcir un régime et l'aplanissement des relations sans...aplatissement !

    Pas facile. Qu'est-ce qui peut sauver Sakineh ? Pas les opinions publiques occidentales peopolisées, mais leur impact sur des pays traditionnellement amis de l'Iran. Ainsi, cela a du étonner Ahmadinejad d'entendre Lula et tout le Brésil derrière lui offrir un asile politique à Sakineh. L'affaire prend des proportions gênantes pour l'Iran et pour tous les pays qui pratiquent la lapidation en général. Ils font d'ailleurs profil bas dans cette affaire.

    Que l'on secoue trop violemment une nation, et son despotisme se mue en un autre despotisme. Ainsi vont la plupart des révolutions. Le tout est de trouver le bon ton : secouer suffisamment pour que la sauce prenne, mais pas trop au risque de la faire déborder du bol. Fin travail de diplomate dans lequel on peut retrouver toutes les nuances d'une diplomatie d'essence libérale, à mon sens...

  • Pakistan, cas d'école

    La crise humanitaire qui frappe à l'heure actuelle le Pakistan illustre à merveille l'absence totale de stratégie efficace en termes de soft power de l'Europe.

    Là-bas, tout comme le Hamas dans la bande de Gaza ou le Hezbollah au Sud-Liban, ce sont les Islamistes qui ramassent la mise, parce qu'ils ont une stratégie humanitaire. Sitôt les premières dévastations arrivées, ils se sont précipités pour distribuer de la nourriture, aider à reconstruire, fournir des logements d'urgence, de l'eau et cetera.

    A côté de cela, les dons pour le Pakistan transitent par des canaux lourds et inadaptés et arrivent dans des mains souvent corrompues.

    Les guerres, elles se gagnent bien en amont des conflits militaires ou de la lutte contre le terrorisme et les guérillas, elles se gagnent dans les coeurs.

    Mais l'Europe et les ONG ont une telle absence de réseaux dans les pays ou le radicalisme islamique est virulent qu'elles sont bien incapables, en dépit de moyens parfois considérables, de faire jeu égal avec les organisations islamistes.

    Le renseignement des démocraties occidentales n'est pas davantage capable d'aplanir le terrain simplement pour apporter de l'aide. Assurer la sécurité des ONG est évidemment vital, et elles se trouveront vite en butte à la haine de leurs rivales radicales ; en la circonstance, au Pakistan, ce sont les Talibans qui représentent le danger.

    Il y aurait  là-bas les conditions d'une alliance objective entre organisations chiites et aide européenne. 20% des Pakistanais sont chiites ; or, ils font l'objet d'attaques très violentes de l'islamisme radical sunnite, comme l'a montré l'attaque de Lahore. On pourrait imaginer qu'ils pourraient constituer l'ossature d'un réseau, avec les deux autres fortes minorités que sont les Chrétiens et les Hindous.

    Seuls les USA espèrent capitaliser de la sympathie sur leur aide à la population, mais ils n'ont pas encore mené une véritable réflexion sur la manière de pouvoir toucher le peuple au plus près. 

    Pouvoir acheminer le plus rapidement et le plus efficacement possible des secours à des populations civiles touchées par un désastre est un enjeu géostratégique majeur, désormais, auquel les Etat-majors auraient  tout intérêt à prêter la plus grande attention à l'avenir.

  • Droit d'ingérence ?

    Je ne sache pas qu'aucune communauté ait le droit d'en forcer une autre à être civilisée. Tant que les victimes de la mauvaise loi ne demandent pas l'aide des autres commu­nautés, je ne puis admettre que des personnes sans rapport aucun avec elles puissent intervenir et exiger la cessation d'un état de choses qui semble satisfaire toutes les parties intéressées, sous prétexte que c'est un scandale pour des gens vivant à quelques milliers de miles de là, et qui n'y ont aucune part et aucun intérêt.

    Qu'ils envoient des missionnaires, si bon leur semble, pour prêcher contre elle; et qu'ils opposent au progrès de telles doctrines dans leur propre pays des moyens équitables (or, imposer le silence aux novateurs n'en est pas un). Si la civilisation a vaincu la barbarie quand la barbarie dominait le monde, il est excessif de craindre qu'elle puis­se revivre et conquérir la civilisation après avoir été défaite. Pour qu'une civilisation succombe ainsi à son ennemi vaincu, elle doit d'abord avoir dégénéré au point que ni ses prêtres, ni ses maîtres officiels, ni personne n'aient la capacité ou ne veuillent prendre la peine de la défendre.

    Si tel est le cas, plus vite on se débarrassera d'une telle civilisation, mieux ce sera. Elle ne pourra aller que de mal en pis, jusqu'à ce qu'elle soit détruite et régénérée (comme l'Empire romain d'Occident) par d'énergi­ques Barbares.

    Intéressantes réflexions de JSM, une fois encore (Liberté, IV).

  • Une mère iranienne en danger !

    Je ne puis que relayer l'appel lu chez Alluvions en faveur de Sakineh Mohammadi Ashtiani. Cette belle femme de 43 ans est menacée de la mort la plus cruelle et la plus barbare en Iran : la lapidation. A ceux qui espéreraient que le régime des Mollah comporterait le moindre soupçon d'humanité, il leur faut déchanter. On a torturé cette femme pour la contraindre à avouer avoir eu des relations amoureuses avec un homme, plusieurs années après la mort de son mari. Je suis conscient de l'indigence de ma contribution, mais, comme bien des blogueurs du monde entier, je relaie l'appel de ses malheureux enfants pour tenter de sauver leur mère d'une mort atroce. Le combat ne devra pas s'arrêter là, car à défaut de la lapider, la "justice" iranienne envisage de la pendre.

    Voici donc ce qu'écrivent ses enfants au monde entier :

    Ne laissez pas notre cauchemar devenir une réalité. Opposez-vous haut et fort à la lapidation de notre mère! Aujourd’hui, nous demandons l’aide du monde entier. Depuis cinq ans, nous vivons dans la peur et l’horreur, privés de la présence réconfortante de notre mère. Le monde est-il assez cruel pour rester insensible à une telle tragédie?
    Nous sommes Fasride et Sajjad Mohammadi e Ashtiani, les enfants de Sakineh Mohammadi Ashtiani. Depuis notre tendre enfance, nous éprouvons une grande douleur, car nous savons que notre mère est emprisonnée en attendant de connaître son épouvantable sort. Le mot « lapidation » est tellement horrible pour nous que nous évitons de le prononcer. Nous disons plutôt que notre mère est en danger, qu’elle risque d’être tuée et qu’elle mérite l’aide de tous. 
    Maintenant que presque toutes les options ont échoué et que l’avocat de notre mère affirme que sa situation est très précaire, nous nous en remettons à vous, citoyens du monde, peu importe qui vous êtes et l’endroit où vous habitez. Nous nous en remettons à vous, peuples de l’Iran, à tous ceux et celles qui ont vécu l’enfer de perdre un être cher. 
    Aidez-nous à libérer notre mère!
    Nous désirons particulièrement joindre les Iraniens qui vivent à l’étranger.
    Aidez-nous à sortir de ce cauchemar. Sauvez notre mère. Vous ne pouvez imaginer la détresse qui nous accable à chaque instant de notre vie. Les mots ne suffisent pas à exprimer notre crainte…
    Aidez-nous à secourir notre mère. Écrivez aux autorités pour leur demander de la libérer. Dites-leur qu’il n’y a aucun plaignant et qu’elle n’a rien fait de mal. Notre mère ne mérite pas de mourir. Y a-t-il quelqu’un qui peut nous entendre et nous venir en aide?
    Fasride et Sajjad Mohammadi e Ashtiani

    Il existe une pétition que l'on peut signer : elle comprend plus de 160 000 signatures à l'heure actuelle.

  • Angela va regretter le SPD

    J'avoue que le FDP allemand a toujours éveillé une certaine forme de scepticisme, chez moi, même si je ne le dis pas trop fort. Oh, certes, je veux bien admettre que c'est, jusqu'à un certain point un parti libéral. Il a d'ailleurs évolué, au fil du temps, mais j'ai toujours un peu de mal. Quand on considère son parcours depuis l'après-guerre, il y a un certain nombre de saillies qui choquent : dans les années 50, par exemple, la volonté de réintégrer des personnalités compromises avec le nazisme. Dans les années 60, une discours souvent nationaliste. Il y a bien un vrai virage libéral, pendant les années 70, et une alliance, in fine, avec le SPD, mais elle vole en éclats. Début des années 90, le FDP rate complètement le coche en se refusant à croire à la réunification allemande. Paradoxalement, il sera la premier parti à fusionner avec son homologue est-allemand.

    Le début des années 2000 commence mal avec une campagne douteuse en 2002 à l'encontre de certains juifs allemands et d'Israël.

    Bon, depuis, ça c 'est sérieusement assaini. Heureusement. Le FDP a adhéré à l'ADLE en 2004. On peut dire qu'il se divise en deux tendances : l'une, libérale et sociale, très attachée à l'état de droit et aux libertés fondamentales, pas hostile à certains aspects de l'état-providence, l'autre surtout soucieuse de la libéralisation des marchés, parfois presque nationaliste.

    Pour donner un élément de comparaison, il y a entre des deux tendances la même distance que celle qui existait autrefois dans la Démocratie Libérale d'Alain Madelin et le Centre Démocrate Social (devenu Force Démocrate) de Bayrou au sein de l'UDF. Sauf qu'il y avait d'autres sensibilités dans l'UDF, alors que dans le FDP, il n'existe que ces deux-là. Certains jours, je me demande ce qui fait que cela tient...Sans doute une méfiance commune vis-à-vis des interventions de l'État.

    Alors, évidemment, ça craque de toutes parts, entre les libéraux et les chrétiens-démocrates allemands. Angela va regretter  le bon temps de la grande coalition avec les sociaux-démocrates, avec lesquels, finalement, elle partageait une certaine vision de l'état régulateur et interventionniste.

    En tout cas, l'alliance avec la CDU n'aura pas réussi aux libéraux : en moins d'un an, ils sont passés de 15% des suffrages à moins de 5% d'intentions de vote aux prochaines élections.

  • Droite populiste, nationale, mais libérale, certainement pas !

    Difficile de laisser passer sans tiquer le dernier appel du réseau LHC, et ce d'autant plus que j'ai participé un temps à ce réseau, considérant mon blogue comme un blogue libéral. C'est au nom du libéralisme que j'ai refusé de suivre LHC dans une dérive qui l'éloignait dangereusement des rivages du libéralisme et le faisait côtoyer plutôt ceux des droites conservatrices et populistes.

    Écrire une lettre ouverte à Étienne Mougeotte pour prendre la défense de Geert Wilders, en adoubant l'individu libéral, c'est tout de même fort du collier. Si je m'accorde avec LHC pour juger que Geert Wilders n'appartient pas à l'extrême-droite stricto sensu, il fait encore moins partie de la sphère libérale. Geert Wilders, c'est une droite populiste avant toutes choses.

    Geert Wilders appartient à cette catégorie de la classe politique européenne qui croit que le libéralisme économique, c'est baisser les impôts et les taxes et c'est tout. Ces gens-là n'ont pas du tout compris que le coeur de libéralisme, c'est la concurrence libre et non faussée, même si un Jean-Baptiste Say estime que de toutes façons, il y a un intérêt intégral au laissez-faire quand il y a mesures protectionnistes.

    Une concurrence non-faussée suppose une information complètement libre, notamment à destination du consommateur. Je ne suis pas un spécialiste de la politique néerlandaise, mais à je ne crois pas avoir un jour entendu la moindre envolée lyrique de Geert Wilders pour promouvoir le droit de la consommation...

    Étrange libéral que cet individu qui se mêle de la politique extérieure de la Belgique et propose l'annexion de la Flandre à la Hollande. C'est le même individu qui a plaidé la cause des minorités hongroises pour expliquer par la suite qu'il était favorable à une Grande Hongrie. Comme boute-feu, on ne fait pas mieux...

    Ses déclarations à l'emporte-pièce sur l'Islam vont également à rebours de la société ouverte (mais communautaire, à l'inverse du modèle français) qui caractérise généralement les pays anglo-saxons, particulièrement l'Angleterre (mais aussi la Hollande !). Pour envisager d'interdire le Coran au Pays-Bas, il faut être légèrement frappé. Les libéraux sont en principe favorables à une très grande liberté d'expression (peut-être parfois trop).

    Le Parti du Peuple et de la Liberté était en effet un parti plutôt libéral à l'origine, mais il a dérivé depuis fort longtemps vers la droite populiste. LHC a raison de refuser l'amalgame de Geert Wilders avec l'extrême-droite, mais tout à fait tort de l'associer au libéralisme. Jean-Pierre Stroobants, du quotidien Le Monde n'avait d'ailleurs pas fait cette erreur et bien qualifié son parti de droite populiste.

    Il existe bien deux partis partis libéraux en Hollande, mais ce sont le VVD (parti  populaire libéral-démocrate) et le D66 (un petit parti libéral-social).

    C'est peut-être parce que LHC connaît une dérive similaire depuis plus d'un an qu'une telle confusion devient possible au sein de ce réseau originellement libéral...

  • Qu'est-ce que la presse peut être mesquine, parfois...

    Décidément, je me dis parfois que nous avons la presse que nous méritons. En Angleterre, on a cru passionnant d'épiloguer sur le jeu de Carla Bruni dans le dernier film de Woddy Allen. Ce dernier a la réputation d'être méticuleux. Alors 5, 10, 15, 35 ou 100 fois, qu'est-ce que cela peut bien faire...

    J'vous jure, des fois, ils n'ont vraiment que ça à f...