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International - Page 23

  • Apprenez l'allemand...

    Il paraît qu'Angela Merkel a fait son deuil du multiculturalisme. Il faut dire qu'en Allemagne comme dans la plupart des pays d'Europe, qu'est-ce que les bien-pensants ont pu saoûler l'opinion avec la diversité des cultures, et cetera...

    Bref, peu importe, ce n'est pas vraiment mon sujet : non, je retiens surtout de l'article du Monde que l'Allemagne va manquer dans les années prochaines de 400 000 ingénieurs et personnels diplômés ! 

    Selon Hans Heinrich, le président de la CCI Allemande, cela va même coûter 1% de croissance à l'Allemagne si elle ne trouve pas de solution à ce déficit.

    En France, on fait l'apologie de l'anglais comme langue première, et nombreux sont les ânes à ne jurer que par l'uni-culturalisme. Si on leur demandait de braire parce que cela pourrait leur sembler utile, ils apprendraient la langue des ânes.

    Je ne suis pas un conseiller d'orientation, mais voici les conseils de l'hérétique aux familles des jeunes lycéens et collégiens : saisissez votre chance, nom de Zeus, apprenez l'allemand ! En bossant sérieusement, il s'entend, mais pour le reste, si vous aimez voir du pays, un eldorado vous attend en Allemagne, d'autant qu'en France, vu le sort que le marché du travail réserve aux jeunes, vous risquez d'attendre longtemps un premier emploi intéressant.

  • Le Charles de Gaulle ? Un gros ball trap ambulant...

    Je sais que c'est une nécessité stratégique, pour un pays, de disposer d'une aviation à très long rayon d'action. Enfin, pour un pays qui veut jouer dans la cour des grands, c'est à dire avoir un rôle à l'échelle mondiale. Dans un tel cas, de deux choses l'une :

    - soit on dispose d'une aviation avec un très long rayon d'action, grâce à des ravitailleurs ou parce que le réservoir ou la consommation des avions permet d'aller loin, de rester, puis de revenir.

    - soit on utilise un porte-avion pour transporter toute une flottille.

    C'est ce second choix qu'a fait la France. 

    Imaginez un seul instant le Charles de Gaulle en temps de guerre: un appareil tout le temps en panne#mce_temp_url# en proie à des incidents mécaniques incessants. En fait, une très grosse proie facile à toucher. Un boulet, quoi, sans faire de jeu de mots...

    Le Charles de Gaulle n'est utilisable qu'en temps de paix, en somme. Rappelons qu'en 2009, il était resté plusieurs mois en cale sèche en raison d'une usure anormale des pièces.

    La piste des appareils hypersoniques, par exemple, me paraît valoir le coup d'une relance, même si le coût de développement d'un prototype semble conséquent.

    A ce que je j'ai cru comprendre le F-22 est un avion de ce type, ou, en tout cas, empruntant la voie de cette technologie. Pour des pays qui se veulent encore dotés d'une véritable industrie d'armement indépendante, disposer d'une aviation de cinquième génération est un défi majeur.

  • Europe-Chine, un marché de dupes ?

    Sur le papier, l'affiche est belle : 46 pays représentant 60% de la population mondiale et 60% du commerce international (mais seulement 29% des exportations européennes contre 45% des importations). Mais le 8ème Asian Europe Meeting (ASEM), qui se déroule cette semaine à Bruxelles, a pourtant toutes les allures d'une grand'messe. Puissance invitante, l'Union européenne est en effet incapable de répondre aux deux principales questions de l'ordre du jour : une vraie réforme du FMI, et non un simple ajustement comme ses Ministres des Finances l'ont proposé le week-end dernier, et la relance des négociations climatiques, question sur laquelle les Vingt-Sept n'ont pas encore de position commune. Du coup, la portée symbolique de ce Sommet devrait surtout profiter à la Chine, qui se retrouvera en position de force le 6 octobre pour le Sommet UE-Chine. 

    Lors du dernier Conseil européen, les Chefs d'État et de gouvernement avaient promis que désormais la « réciprocité » serait le maître mot en matière commerciale. De ce point de vue, avec la Chine, le compte n'y est pas : le secteur du bâtiment, faramineux, est interdit aux étrangers; les marchés publics sont limités (par exemple, sur 22 000 licences de téléphonie, 14 seulement sont non chinoises); le pillage technologique prend des allures de désastre et des firmes aussi importantes pour le commerce extérieur français que Danone ou Alstom en ont fait cruellement les frais; enfin, la Chine est le paradis des contrefacteurs tant et si bien que les deux tiers des produits contrefaits saisis en Europe par les douanes sont d'origine chinoise (85% pour les produits dangereux !). J'ajoute que voir le premier ministre Wen Jibao annoncer à Athènes la création d'un fonds de 5 milliards de dollars pour aider les armateurs grecs à commander des navires à des chantiers navals chinois, n'est évidemment pas une bonne nouvelle pour l'emploi en Europe !

    Face à un tel défi, au demeurant prévisible depuis au moins 10 ans, l’Union européenne doit enfin adopter une stratégie digne de ce nom. Les États membres doivent s’abstenir de jouer un jeu personnel qui empêcherait l’émergence d’un bloc européen uni. Cette stratégie serait d’autant plus crédible si l’Europe s’attachait aussi à définir une politique industrielle offensive, dans laquelle la France prendrait toute sa part. Les échanges commerciaux avec la Chine ne peuvent plus continuer de se faire au détriment de notre recherche, de nos brevets, de nos emplois. Poser cette question au prochain sommet UE-Chine montrerait que l’Europe a enfin décidé de ne pas laisser faire, a enfin décidé d’exister. 

    Marielle de Sarnez, députée européenne 
    Vice-présidente du Mouvement Démocrate 
    Membre du Cabinet Shadow, responsable des Affaires étrangères et de la gouvernance internationale

    Bon, je protestais contre les mesures prises par le gouvernement américain, il y a peu, mais réflexion faite, après ce que dit Marielle, il va falloir des mesures énergiques...

     

  • Belgique : dans la gueule des séparatistes !

    Ah, voilà qui fait plaisir : je suis avec attention les péripéties de mes cousins belges, et je voyais avec chagrin la Belgique s'orienter vers un éclatement peut-être devenu inévitable.

    Seulement, voilà, un sondage pour le moins explosif pourrait calmer les séparatistes les plus enragés : en réalité, seul 18% des Flamands souhaitent la scission de la Belgique et l'indépendance de la Flandre. 36% veulent simplement plus d'autonomie, les autres se satisfont à peu près de la situation actuelle.

    Les nationalistes flamands ne doivent pas trop s'illusionner : ils semblent avoir le vent en poupe, mais s'ils vont jusqu'au bout de leurs revendications séparatistes, ils le paieront cash électoralement, car le peuple flamand ne suivra pas. Espérons qu'ils fassent de la surenchère jusqu'au mauvais pas fatal.

  • Cheval de Troie chinois...

    Énée dans l'Énéïde de Virgile, rapporte les paroles de Laocoon, prêtre d'Apollon à Troie, à la vue du cheval que les Grecs ont laissé après leur départ : timeo danaos et dona ferentes. Je crains les Grecs, même lorsqu'ils me font des cadeaux.

    C'est par cette formule judicieusement choisie que le blog du Parisien Libéral met en garde l'Europe contre les cadeaux potentiellement empoisonnés du régime chinois.

    Il observe que les pays en quasi-cessation de paiement qui ont accepté des aides de voisins "altruistes" ont infléchi curieusement, comme par hasard, leur diplomatie par la suite. Parisien Libéral cite notamment l'Islande avec la Russie, sur la question de l'Arctique, ou mieux encore, dans le domaine militaire avec la proposition de former des pilotes russes sur une ancienne base américaine.

    Si je n'agrée pas le discours final de l'auteur de l'article qui invite à chasser la Grèce de l'Europe en raison de ses fraudes, en revanche, je le rejoins tout à fait pour juger que l'Europe doit être indépendante face aux fonds souverains intéressés par ses soucis budgétaires...

    Si les Chinois aident les Grecs au moment où ils ont dans la difficulté, ces derniers leur seront reconnaissants pour longtemps, même si cette aide est clairement intéressée. Quand vous crevez la bouche ouverte, même si celui qui vous sauve vous demande un service après, vous êtes bien content qu'il vous ait sauvé.

    Il est déplorable que l'Europe ne soit pas en état d'aider les siens en priorité. La Chine rassure les marchés quand elle achète des emprunts d'État grecs, ou plus exactement, qu'elle est prête à le faire, tandis que nous Européens, les inquiétons quand au contraire nous hésitons sur la solidarité nécessaire. Solidarité qui n'exclut évidemment pas une sévère mise sous tutelle quand abus il y a.

    La proposition de virer la Grèce est la pire de toutes : c'est ouvrir en grand les portes de la nation hellène aux Chinois. C'est une faute éthique et un erreur diplomatique et stratégique majeure que de raisonner ainsi.

    Pauvre Europe : où en es-tu réduite, incapable de sauver l'un des tiens que tu es...

  • Angles morts...

    J'ai lu l'intervention de Jean-Jacques Jégou au Sénat, sénateur de la Marne et Ministre de l'Économie du Shadow Cabinet du MoDem. Il s'exprimait sur le projet de loi gouvernemental sur la régulation financière et bancaire.

    Le concept d'angles morts me paraît particulièrement intéressant :

    La crise a ainsi mis en évidence la nécessité pour les régulateurs de disposer d’une vision de l’ensemble des risques, plus particulièrement ceux de nature systémique. Elle impose de mettre en place des structures transversales de surveillance aux niveaux national, européen et international pour améliorer la capacité de prévention et d’évaluation des risques comme la réactivité des régulateurs par la mise en place des systèmes d’alerte. Elle implique également que les autorités de régulation des différents secteurs et des Etats coopèrent et échangent les informations.
    Les autorités de régulation doivent également réduire au maximum ce qu’on appelle les « angles morts », afin qu’aucun acteur ou produit financier (notamment les plus complexes et les plus dangereux) n’échappe à la surveillance ni à la réglementation. Cela passe par un renforcement de la transparence et la traçabilité de ces produits, donc par des informations fiables sur leur nature, les parties et les risques inhérents aux opérations et l’établissement d’une réglementation proportionnée à ces risques.
    Il faut enfin responsabiliser les acteurs en faisant apparaître et assumer clairement le coût du risque. C’est tout l’enjeu de Bâle III pour les banques, Comité qui s’est engagé le 12 septembre dernier sur la voie d’un renforcement de leurs exigences prudentielles en leur demandant d’augmenter, à terme, leurs fonds propres disponibles et leur ratio de solvabilité.

    Dans les angles morts, il y en a un, et un sérieux, que Jean-Jacques Jégou n'évoque pas, et qui me semble pourtant criant d'insécurité : les États.

    Toutes les mesures qui sont petit à petit validées par nos représentants nationaux ne visent qu'une des faces de l'iceberg : les produits dérivés. A aucun moment il n'est envisagé d'intégrer dans un contrôle prudentiel les titres émis par les États, alors que tout le monde s'accorde à dire que la prochaine crise viendra de là.

    Aucun état vertueux n'a été mis en danger par la crise financière : ce sont les États multi-endettés, souvent depuis des dizaines d'années qui ont eu à craindre les premiers les répercussions de la crise. Les États craignent les fonds mouvants qui cherchent à se placer au plus offrant, et tentent de les contrôler. Mais en réalité, ils donnent le fouet pour se faire battre en offrant le flanc aux coups les plus dangereux.

    Quand on conduit, l'angle mort, c'est celui qui vous cache le véhicule qui est le plus proche de vous, non celui que l'on discerne de loin dans son rétroviseur. Les agences de notation européennes et américaines ne veulent pas contrarier les pouvoirs publics et se gardent donc depuis des années de réévaluer la solvabilité d'États lourdement déficitaires.

    Un enfant, pourtant, le comprendrait, et même, tous les Français le comprennent avec leur propre porte-monnaie. On ne peut indéfiniment emprunter quand on n'a pas le cash flow pour rembourser.

    Aux premiers temps de la République romaine, l'homme qui à force d'intérêts avait fini par ne plus rien posséder portait un nom : on l'appelait un nexus, ce qui signifie littéralement, en latin, enchaîné, lié.

    Enchaîné, parce que si son créditeur lui réclamait une ultime fois ses fonds, il basculait dans l'esclavage et perdait définitivement sa citoyenneté...

    A méditer pour nous...

  • Commerce mondial, ça va péter...

    Accrocheur et gauchiste à souhait mon titre de billet, non ? Converti au Grand Soir ? A la logorrhée anti-capitaliste ? Pas du tout les amis. Non, je viens juste de tomber sur le dernier billet d'Écho politique. Or, que lis-je chez Lolik ? Que le Congrès américain vient de voter une loi qui permet aux USA de frapper d'une taxe compensatoire les exportations à destination du territoire américain en provenance d'un pays où la monnaie serait notoirement sous-évaluée.

    Autant le dire tout de suite, c'est une déclaration de guerre en bonne et due forme envers la Chine avec menace d'usage d'armes fiscales de destruction massive.

    Je comprends bien l'intention, mais, si les Américains rentrent dans ce jeu-là, c'est la fin du relatif système de libre-échange qui régit le commerce mondial à l'heure actuelle et de toutes les institutions qui édictent des règles, à commencer par l'OMC.

    Echo Politique se réjouit de cette décision et invite l'Europe à en faire autant, voyant dans l'euro l'instrument de notre propre oppression. Écho politique a la mémoire courte. Les barrières protectionnistes décidées unilatéralement sont l'une des pires catastrophes qui puissent frapper le commerce mondiale. 

    Elles ont, au milieu du XXème siècle, contribué à faire basculer une partie du monde dans la barbarie.

    Si de grandes institutions ont été érigées, OMC, FMI, Union Européenne, c'est entre autres pour ne plus verser dans le grave travers de voir des pays faire cavaliers seuls au mépris de toute coopération internationale.

    Il y a entre les USA et la Chine un équilibre de la terreur qui peut faire basculer le monde dans une grave récession à tout moment : l'un peut en effet frapper les produits chinois, comme il l'a fait pour le Japon par le passé, de fortes taxes, l'autre peut jouer à revendre les bons du trésor américain qu'il détient.

    Les grandes institutions, si souvent décriées, sont pourtant un effort pour tenter de mettre en place sinon un gouvernement mondial du moins des outils de régulation à l'échelle mondiale.

    La solution du chacun pour soi à laquelle renvoie Lolik serait une calamité pour l'humanité.

    J'entends ses remarques sur le régime chinois autoritaire, mais, si pressions il doit y avoir, elles doivent l'être de manière concertée et sans marcher sur le droit commercial international.

  • L'Alliance Mondiale des Démocrates s'est réunie à Rome

    Vendredi 1 octobre s'est tenue à Rome, la conférence de haut-niveau de l'Alliance des Démocrates sur le thème « Sécurité, développement, démocratie ». Des dirigeants politiques de la mouvance démocrate de cinq continents, 45 pays étaient représentés : du Premier Ministre japonais Naoto Kan, au Président du gouvernement régional du Kurdistan Massoud Barzani en passant par l'ancien chef d'Etat-major israélien Dani Haloutz et par le chef du Conseil national de Sécurité d'Afghanistan Rangeen Dafdar Spanta. François Bayrou était accompagné d'une délégation du Mouvement Démocrate composée de Marielle de Sarnez, Bernard Lehideux et Yann Wehrling. 

    Clôturant les travaux, François Bayrou, président du Parti Démocrate européen, s'est appuyé sur les nombreux témoignages faisant état de la situation contrastée de la démocratie sur la planète pour conceptualiser les quatre phases de la démocratie dont l'aboutissement est le projet humaniste. « La démocratie, ce n'est pas une forme, c'est un projet ! », a-t-il déclaré.



    Pour lui, la première phase est celle de la « démocratie de nécessité ». « Celle qui consiste à d’abord vivre, d’abord se nourrir, d’abord acquérir l’autosuffisance ».Puis vient « la démocratie de liberté ». « Se donner les moyens de vivre autrement, de mettre en place des institutions, l’Etat de droits, la liberté d’information et la reconnaissance de pluralisme ». « La démocratie de souveraineté » intervient alors qui « permet à un peuple d’avoir la garantie de sécurité et de participer à la définition de son propre destin pour faire face aux problèmes globaux. 

    « De la gouvernance mondiale face à ces problèmes globaux, pour le moment, nous n’avons pas la clef ».Enfin, vient le temps de « la démocratie du développement humain ». « L’organisation sociale qui vise à porter à leur maximum la conscience et la responsabilité des citoyens. Ce développement humain est le chemin le plus sûr vers le développement économique. C’est une libération, pas seulement parce que la liberté est fondamentale, mais parce que la liberté fait avancer le monde ».

     

  • Ne coincez pas M.Abbas, Monsieur Netanyahu !

    Bon, précaution oratoire : tas d'alter-mondialistes anti-sionistes, pro-palestiniens, passez votre chemin, je n'en ai rien à f.... de vos délires anti-sémites qui ne s'assument pas. Cela étant dit, passons aux choses sérieuses.

    Xerbias se demande, ce matin, avec une synthèse fort intéressante de la situation, qui veut la paix en Palestine et en Israël à l'heure actuelle. Personnellement, je pense qu'il existe une majorité dans les deux pays pour la vouloir cette paix, d'ailleurs, un sondage indiquait que 54% des Palestiniens étaient favorables à une reprise des pourparlers, même s'ils jugeaient qu'ils n'apporteraient rien.

    Malheureusement Netanyahu  leur a confirmé ce sentiment sur un plateau. Il a laissé expirer le moratoire sur la reprise de la construction en Cisjordanie. Tiens, ce type-là me rappelle quelqu'un en France. Il est près à jouer sur toutes les cordes pour reconduire son pouvoir personnel. C'est vraiment une erreur lourde, parce qu'il place Abbas dans une position impossible. Maintenant, s'il veut jouer la carte du Hamas, il joue avec le feu. Personne n'a intérêt à voir ce mouvement gagner en importance. Mais peut-être Netanyahu préfère-t-il avoir un jour à négocier avec l'Iran d'Ahmadinejad, qui tire les ficelles du Hamas ?

    Il fait ainsi courir un risque majeur à la sécurité d'Israël, et, la crainte que j'ai, c'est que les Israéliens, subjugués par ses déclarations guerrières, se laissent avoir.

    Netanyahu disposait pourtant de l'appui de Kadima (le parti centriste israélien de Tzipi Livni) sur le plan  d'Hilary Clinton :

    Kadima soutient la formule de compromis, présentée par Hillary Clinton au président palestinien Mahmoud Abbas et au Premier ministre israélien, qui laisse entrevoir un retrait israélien d’une partie substantielle de la Cisjordanie, la remise en liberté immédiate de plusieurs centaines de prisonniers palestiniens, en contrepartie de l’accord tacite de l’Autorité palestinienne à une reprise limitée de la construction dans les grosses colonies. Par ailleurs, Israël s’engagerait à discuter en priorité du tracé des frontières de l’État palestinien. De cette manière, toute concession palestinienne s’intégrerait dans le cadre plus large d’une mise en forme de la Palestine.

    Et pourtant, pour répondre à Xerbias, je pense que tout espoir n'est pas perdu. En bon libéral que je suis, je tends à considérer que le commerce et les échanges sont toujours un prélude à la paix. Or, Abbas en étant ferme sur la sécurité des Israéliens et face à la vindicte du Hamas, a permis une pacification suffisante de la Cisjordanie pour qu'elle opère un véritable décollage économique ! Elle bénéficie à plein de l'aide internationale, avec une croissance de 8% en 2009 ! On construit à tour de bras à Ramallah, et la ville devient aussi animée, ou presque, que Tel Aviv, en dépit des normes imposées par Israël. 

    Salam Fayyad, le premier ministre, poursuit une politique astucieuse avec l'intention de créer une situation de fait : une élite commerciale, prête à prendre les commandes d'un futur État devenu indispensable au business local. Je recommande vivement un article du magazine Jeune Afrique sur cet économiste visionnaire, fermement décidé à obtenir la création d'un état pour son pays. Son tout petit parti est une troisième voie (tiens tiens...) entre le Hamas et le Fatah. 2 députés, seulement, pour l'instant, mais 42% des Palestiniens sont satisfaits de son action, ce qui est phénoménal si l'on considère les scores de popularité habituels de la classe politique là-bas qui tournent autour de quelques pour cent...

    Tout espoir n'est pas perdu pour la Palestine, et je fais le pari que Salam Fayyad saura réduire l'intransigeance israélienne bien mieux que les attentats terroristes du Hamas dont la terre va progressivement s'appauvrir...

  • Kouchner il a fait quoi ? Ben rien...

    Il paraît que Bernard Kouchner voudrait que l'on se souvienne de son action comme Ministre des Affaires étrangères après son départ. Comme quoi ? Ah bon ? Il était Ministre des affaires étrangères ? Je n'avais pas remarqué. Ah, ça alors. Et ça a été un bon ministre, sinon ? 

    Non, parce que je me disais, ce gars, avec la réputation qu'il avait, jamais il n'aurait accepté que les Bongo, Kadhafi et autres dictateurs patentés viennent s'essuyer sur notre démocratie. Pas non plus le genre de gars à laisser pointer du doigt toute une communauté, à l'instar de ce qui se faisait dans les régimes réactionnaires, nationalistes et facho des années 30 en Europe. Non, vraiment pas le genre : il aurait démissionné, sinon, si j'en crois sa volonté de promouvoir une diplomatie éthique.

    Et puis un gars comme ça, il aurait insisté pour qu'il y ait un secrétariat aux droits de l'homme en France, associé au Ministère des Affaires étrangères.

    Il paraît qu'il n'y en a plus. Tiens, qui a demandé sa suppression ? Non, en fait, il n' a jamais été Ministre des affaires étrangères, ce gars-là. Il a juste enregistré un disque de rap avec un pote allemand, et on a monté la chose en épingle...