Ah, voilà qui fait plaisir : je suis avec attention les péripéties de mes cousins belges, et je voyais avec chagrin la Belgique s'orienter vers un éclatement peut-être devenu inévitable.
Seulement, voilà, un sondage pour le moins explosif pourrait calmer les séparatistes les plus enragés : en réalité, seul 18% des Flamands souhaitent la scission de la Belgique et l'indépendance de la Flandre. 36% veulent simplement plus d'autonomie, les autres se satisfont à peu près de la situation actuelle.
Les nationalistes flamands ne doivent pas trop s'illusionner : ils semblent avoir le vent en poupe, mais s'ils vont jusqu'au bout de leurs revendications séparatistes, ils le paieront cash électoralement, car le peuple flamand ne suivra pas. Espérons qu'ils fassent de la surenchère jusqu'au mauvais pas fatal.
Commentaires
Ca fait quand même une majorité qui voudrait plus d'autonomie, si on ajoute les 18 aux 36.
Le problème est le même qu'en Italie, avec la langue en plus : la sensation qu'une partie du pays clairement identifiable géographiquement produit tout le dynamisme économique du pays, alors que l'autre moitié du pays profite du travail des premiers.
C'est le problème des pays économiquement non-homogènes. Et même si cette impression est excessive, tant qu'on ne règlera pas ce faux sentiment d'injustice en homogénéisant par le haut l'économie du pays, on risque de voir les extrémistes-abrutis gagner de l'influence.
Sans compter qu'ils profitent du fonctionnement foireux de l'État belge : pas possible de rester aussi longtemps dans une espèce de vacance du pouvoir, et c'est un problème que la France a réglé depuis la Ve République. La Belgique, et même l'Italie, feraient bien de s'en inspirer.
Les flamands et les wallons sont plus proches que les étrangers et leurs leaders le croient.
J'en suis le témoignage puisque mon grand-père était de Charleroi et ma grand mère de Kortrijk. Séparer Flandre et Wallonie c'est pareil que Corée du Nord et Corée du Sud
Le problème est qu'il y a eu trop d'abus.
Dépendance instaurée par des politiciens véreux pour se constituer un vivier d'électeurs afin de pouvoir se servir dans la caisse en toute impunité.
Voilà pourquoi les Flamands réclament plus de transferts de pouvoirs (et donc de budget) aux régions. Ce sont des négociations à suivre pied à pied, rien à voir avec une indépendance ou l'extrême-droite comme je l'ai tant lu sur des articles français (Bart de Wever est de la droite on ne peut plus classique, comme l'UMP en France, au contraire sa montée en puissance a dynamité l'extrême-droite en Flandre, puisque son discours correspondait à une partie des voeux de la population qui allait autrefois la chercher sur les extrêmes en raison du vide) ou une recherche de république. Que certains soient indépendants ou républicains là-dedans, c'est certain, mais il y a aussi des partisans de la Belgique unie et des royalistes, même l'oncle de la princesse Mathilde aurait été tenté d'y adhérer. Ce sont des conservateurs, pas des extrémistes.
Si nous n'avions pas de roi en Belgique, si nous avions un président de république, il serait automatiquement Wallon ou Flamand, puisqu'il n'y a pas de Belge, à part le roi. Ou les étrangers résidents.
Ces explications n'ont ni queue ni tête, ne pas oublier que la Belgique est le royaume du surréalisme.
@Luciole
en fait, c'est au Vlams Belang que je pensais quand j'ai écrit "dans la g... des séparatistes".
Une confédération, comme en Suisse, pourrait être une bonne solution.
Oui, le Vlaams Belang, qui lui, est d'extrême-droite a su cristalliser pas mal de mécontentements.
En réclamant plus d'autonomie aux régions, le parti de Bart de Wever a su répondre à cette demande, ce qui explique que le Vlaams Belang et la droite de la droite ont vu fondre leur électorat.
On devrait tendre effectivement à une sorte de confédération : cependant, elle ne sera peut-être jamais complète, trop d'intérêts étant liés, notamment Bruxelles qui est la capitale de la Flandre, mais à majorité étrangère et francophone.
à noter que sa banlieue est néerlandophone, et les richesses y sont aussi. Beaucoup de ceux qui travaillent aux institutions internationales dans la capitale y résident et génèrent des richesses (loyers, consommation, taxes).
Un retour complet des richesses à ceux qui en sont à l'origine actuelle serait un véritable désastre pour la partie francophone.
Il serait bon pour éviter un clash (car les négociations se passent mal vu que tout le monde se dispute les steaks) que leurs politiciens arrêtent donc de maintenir un système corrompu.
Flamand vivant en Wallonie, je subis maintenant ce que je ne croyais pas vrai.
Cela ne marchera plus jamais les Flamands et les Wallons. Mais c'est comme dans un mariage, ce sont les enfants (la dette) qui empêchent le divorce.
La séparation de la Belgique entre Flamands et Wallons c´est comme l´indépendance de la Corse: beaucoup de bruit et jamais ca n´arrive...