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Economie - Page 45

  • Vivent les Paradis fiscaux

    903782708.jpgJ'entends dans toutes les bouches parler des fameux paradis fiscaux comme si c'était le mal absolu. Cela commence à m'énerver, et cela sent le bouc-émissaire à plein nez. Maintenant, les gouvernements feraient bien d'y réfléchir à deux fois, et je tiens à dire à ce sujet que je ne soutiens absolument pas la proposition de Bayrou d'éradiquer les paradis fiscaux.

    Bayrou dit souvent des choses très intelligentes, mais sur ce coup-là, ni lui si ses conseillers au MoDem n'ont réfléchi. Je ne lui jette pas la pierre, ailleurs, c'est pire. Si les gouvernements du G20 décident de flinguer les paradis fiscaux d'un coup, ils vont générer une panique générale sur les marchés boursiers. Cela pourrait préfigurer une crise d'une toute autre ampleur que celle que nous connaissons. Expliquons-nous : je reviens à l'article où j'avais comparé les marchés financiers à un troupeau de paisibles brontosaures broutant çà et là. Vous avez vu les bestiaux. J'ai déjà expliqué qu'ils étaient assez tranquilles, mais facilement nerveux. Si non contents de les paniquer, vous les acculez...alors là...

    Or, c'est exactement ce que se proposent de faire de nombreux commentateurs et hommes politiques un peu partout dans le monde. Je ne dis pas qu'il ne faut pas réformer les règles de fonctionnement avec les paradis fiscaux, mais alors, sans provoquer une panique générale. Il faut proposer des portes de sortie acceptables pour les fonds qui y sont. Le remède pourrait être sinon bien pire que le mal.

    Pourquoi un paradis fiscal se crée-t-il ? Parce que la fiscalité des États est souvent trop élevée pour toute une série d'acteurs économiques. Proposer l'amnistie fiscale, ce n'est pas suffisant et prouve que ceux qui la proposent n'ont rien compris. Quelle perspective pour des fonds planqués à l'étranger si en rentrant, ils se sont taxer jusqu'à la moëlle ? Il faut en même temps réformer la fiscalité sur ces fonds, si on veut les voir revenir. Leur proposer une conversion en bons d'emprunts des États n'est pas idiot, mais en contre-partie, il faut leur assurer une fiscalité faible, voire très faible, et une certaine liquidité. Je mets au défi quiconque de parvenir à enfermer un brontosaure affolé dans un enclos.

    J'ajoute qu'il y a une hypocrisie qui m'énerve : ce n'est pas à cause des paradis fiscaux que la crise s'est déclenchée ! qu'est-ce qui empêchait les états de légiférer sur les produits financiers ou les normes de contrôle ? La crise, elle est née en Amérique et s'est propagée dans les autres économies occidentales. Elle n'est pas née dans les paradis fiscaux.

    Moi, ce que je crois, c'est surtout que les États n'ont plus un rond et essaient par tous les moyens d'en trouver. La charge contre les paradis fiscaux n'a aucune autre origine. S'il ne s'agissait que de moralisation, elle aurait eu lieu bien avant. C'est donc un prétexte et il y a derrière les grandes déclarations des mensonges éhontés.

  • Bayrou au G20 !

    Dimanche dernier, Bayrou s'est demandé ce que le MoDem et lui diraient s'ils devaient assister au G20 comme interlocuteurs. Intéressant, particulièrement l'idée d'une monnaie de référence. Je reviendrai, en revanche, bientôt, sur les paradis fiscaux car voilà un sujet sur lequel il y a beaucoup à dire et beaucoup d'idées reçues à remettre en cause, y compris au sein du MoDem.

    Si nous devions aller au G 20, que dirions-nous ?

    Je crois qu'il y a trois choses que nous dirions et que nous défendrons inlassablement pendant les cinq ans ou certain d'entre nous siégeront à Strasbourg et Bruxelles au Parlement européen.

    La première chose que nous dirons, et ce n'est pas la première fois que cela s’est exprimé à cette tribune : nous avons identifié depuis longtemps, non pas la cause, mais ce qui autorise les aléas dans lesquels vit cet univers globalisé. Nous savons très bien que cela passe par l'évasion fiscale, les fraudes, l'argent au "black". C'est dans les paradis fiscaux que cela se passe.

    Je veux dire que la première des choses que l'on attend du G20, et je crois que c'est possible, je crois qu'ils vont le faire, je crois qu'il y a des signes qui vont dans le bon sens, c'est que l'on éradique les paradis fiscaux de la surface de la planète politique et économique.

    Éradiquer les paradis fiscaux, c'est au fond assez simple. Les États-unis l'ont fait. Il y avait un certain nombre de ces paradis off shore qui leur opposaient le secret en matière fiscale, et pour lutter contre Al Qaïda ou pour lutter contre les maffias, les États-Unis ont dit : c'est très simple, vous avez deux semaines devant vous, si vous continuez à nous opposer le secret, vous ne pourrez plus commercer avec aucune entreprise des Etats-Unis.

    Cela a suffit, et en quinze jours ils ont plié.

    C'est la raison pour laquelle je plaide pour que nous ayons une décision simple au G20, c'est que pour tout pays qui n'accepte pas la transparence en matière financière et fiscale, ses entreprises soient exclues des échanges avec les pays démocratiques de la planète et ainsi, si le contrat n'est plus valable, elles ne pourront plus commercer.

    Vous avez vu que même la Suisse a, de ce point de vue, évolué en quinze jours, car elle ne pouvait pas faire autrement. C'est une question de volonté politique de la part des États démocratiques, et j'espère que cette volonté politique, ils l'auront.

    Il y a une deuxième idée que je voudrais défendre devant vous. Dans ce règne du virtuel sur le réel et qui a été en réalité la crise que nous avons vécue, dans ce règne, il y a une grande responsabilité qui est dans l'absence d'organisation des marchés et notamment des marchés à termes.

    Je ne vais pas m'étendre, car c'est technique. Il y a une exigence d'organisation des marchés à termes qui pourra permettre de limiter un certain nombre de dérives que nous avons connues en matière de spéculation, et notamment de spéculation sur les matières premières, et qui ont été extrêmement dommageables dans la crise que nous avons vécue.

    Il y a une troisième idée que je voudrais défendre devant vous.

    Cette semaine, il s'est passé un événement très important, passé inaperçu du grand public. C'est que les autorités chinoises ont publié sur le site Internet de la banque centrale de Chine une idée que l'on avait souvent évoquée dans le passé, mais qui paraissait irréaliste à l'époque et que je voudrais défendre devant vous.

    Cette idée, c'est celle de créer, dans le monde, une monnaie de réserve ou une monnaie de référence qui soit une monnaie internationale, et pas le dollar des États-unis.

    Pour le coup, s'il y a des gens qui, depuis des années, utilisent sans savoir sa signification la phrase « nous devons faire un nouveau Bretton Woods », là pour le coup, c'est pire.

    L'idée selon laquelle l'économie du monde ne s'organise plus autour de la monnaie d'un État, les États-Unis et le dollar, comme monnaie de réserve pour le monde. Ce n'est pas la monnaie du monde, c'est la monnaie des Etats-Unis -et les États-unis utilisent leur monnaie dans la création monétaire, création de dettes, comme ils l'entendent, ce qui est bien leur droit- mais une monnaie, la monnaie d'une zone particulière du monde, d'une puissance particulière du monde ne devrait pas être la monnaie de référence pour le monde entier.

    Il faudrait, il faut, et je défends devant vous l'idée d'une monnaie de référence pour le monde qui ne soit plus le dollar seulement, mais qui soit une monnaie appartenant à la communauté des États du monde, non pas la monnaie des uns pour l'avantage des uns, mais une monnaie qui fasse référence pour tout le monde.

    Je vois bien pourquoi les autorités chinoises ont publié cette tribune, c'est parce qu'elles commencent à avoir des craintes pour l'avenir du dollar en tant que tel.

    En voyant les déficits commerciaux d'un côté budgétaire de ce grand pays, ils se disent : nous qui avons des milliers de milliards en dollars -696 milliards en bons du trésor, chiffre que j'ai vérifié hier matin en préparant cette intervention- n'avons-nous pas du souci à nous faire pour la valeur de nos avoirs ? Allons-nous être contraints longtemps d'acheter du dollar pour le soutenir ? C'est ce qui se passe !

    C'est une question très importante et qui doit nous amener à nous interroger. Après tout, nous avons fait une monnaie commune en Europe, mais là il ne s'agit pas d'une monnaie en billets et en pièces, il s'agit d'une monnaie scripturaire comme l'on dit, il s'agit d'une monnaie de référence.

    L'idée est que le XXI ème siècle permettra au monde de n'être plus dépendant d'une monnaie, de ses fluctuations et de ses aventures. Il permettra d'avoir une monnaie appartenant à la communauté internationale. Cette idée est une idée de progrès et de sécurité. C'est une idée qui met du stable dans l'instable.

    Chacun aura sa monnaie qui fluctuera par rapport à cette monnaie de référence, mais la monnaie de référence ne sera plus fragilisée par les aventures d'une société particulière, d'un pays particulier, d'une politique particulière.

    Nous avons souffert d'instabilité et cette idée est une idée de stabilisation, un élément stable auquel chacun pourra accrocher son bateau s'il le souhaite et s'il le désire.

    Il me semble qu'il y a là une idée de progrès et je voulais la défendre devant vous. Je la proposerai à nos instances pour que nous l'ajoutions à notre programme.

  • Bayrou évoque l'origine des stock-options

    S'il y a une chose qui est agaçante, quand on lit les dépêches, c'est qu'elles tronquent souvent de l'information. Ainsi, quand j'ai appris par une dépêche que Bayrou suggérait de supprimer les stock-options, j'ai d'abord pensé qu'il disait n'importe quoi et n'avait pas réfléchi à la question. Jusqu'à ce que j'aille consulter le site du MoDem et que je prenne connaissance de ce qu'il avait dit exactement sur le sujet. Je ne suis pas certain d'être d'accord avec lui, et j'ai des objections à lui opposer, mais, je trouve son argumentation vraiment intéressante.

    C’est la raison pour laquelle il n'est pas indifférent de poser, d’éclairer de cette manière la question des stock-options, des rémunérations excessives, cette question qui est à ce point aujourd'hui dans l'actualité. Ce n'est pas indifférent. C'est même une question centrale parce que qu'est-ce que c'est que les stock-options dont tout le monde parle, naturellement, avec ces scandales récurrents ?

    Cela consiste à dire aux managers d'entreprise « vous serez payés, vous aurez des gratifications incommensurables sur un seul critère : la valeur de l'action de votre entreprise », autrement dit uniquement le cours de l'action de leur entreprise.

    À ce moment-là, vers quoi conduisez-vous ces managers ? Vers quelque chose de très simple, à savoir que toute décision est bonne à prendre, si elle est bonne pour l’action boursière.

    Donc, ne vous étonnez pas si les plans sociaux, les décisions de fermeture sont toujours inéluctablement interprétés comme étant bonnes pour l'action. Cela fait même souvent objet de scandales. Il devrait y avoir d'autres critères pour des compléments de rémunération aussi extraordinaires que la valeur de l'action.

    Il y a un autre critère qui devrait être la valeur de l'entreprise, qui devrait être les résultats de l'entreprise, qui devrait être la performance de l'entreprise. Mais ce sont ces critères qui sont détournés, dès l'instant que l'on ne choisit que les stock-options.

    C'est pourquoi je crois qu'il est bon que nous posions une question radicale : est-ce que le meilleur traitement pour les stock-options dans un pays comme la France, ce n'est pas purement et simplement de les supprimer pour les sociétés cotées en bourse ?

    Je vais m'expliquer sur ce point. Les stock-options ont été inventés pour des petites entreprises, pour celles que l'on appelle des « start-up ». Des sociétés qui croyaient ou qui croient qu'elles ont un potentiel de développement très important et qui veulent attirer chez elles des « managers » expérimentés en leur disant  « venez chez nous, on va vous donner un certain nombre d'actions de l'entreprise, afin que vous puissiez tirer bénéfice de ces actions, quand l'entreprise aura pris de la valeur ».

    C'est un système parfaitement judicieux pour ce type de sociétés-là, pour les petites entreprises. Mais ce n'est pas un système judicieux, comme Colette Neuville l'a expliqué ce matin, pour les sociétés installées du CAC 40, les principales sociétés en bourse, parce que là, on détourne l'attention des managers de la destinée de l'entreprise, pour une autre destinée, celle des possesseurs d'actions commercialisées en bourse.

    Il y a là quelque chose qui doit interpeller notre réflexion. Il y a beaucoup de pays où il n'y a pas de stock-options. Il me semble que nous aurions à gagner, dans la crise où nous sommes, à clarifier cette affaire. Le système des stock-options n'est pas un bon système pour les sociétés cotées en bourse et le monde économique français gagnerait beaucoup à trancher cette question en les supprimant !

    Toutefois, on pourrait lui donner la réplique sur un certain nombre de points : en principe, le cours de l'action reflète la bonne santé de l'entreprise, ou, tout du moins, la représentation que s'en fait le marché, ou encore les anticipations d'amélioration ou de détérioration de la santé de l'entreprise. C'est vrai que les managers ont intérêt à ce que le cours de l'action soit haut. Mais une entreprise en bonne santé a en principe un cours élevé. On n'est d'ailleurs pas gagnant à tous les coups, comme le dit par exemple wikipedia. Ceux qui possèdent aujourd'hui des stock-options qui vont arriver à terme vont perdre une sacrée somme d'argent, et c'est inéluctable. Personne n'est à l'abri d'un retournement du marché, la preuve. Ensuite, la plupart des plans d'épargne entreprise fonctionnent sur le modèle des stock-options, avec une valeur d'achat basse et la possibilité d'un déblocage à un cours en principe plus haut. Or, ces plans ne récompensent pas les "managers" mais la plupart du salariat des banques, ce qui comprend une large part de la classe moyenne française. Enfin, il faut bien trouver des récompenses pour attirer les meilleurs, traders y compris. On entend aujourd'hui que des primes sont distribuées par les banques : mais, par exemple, en dépit de leurs résultats, un certain nombre d'individus ont fait du bon boulot et même parfois fait gagner des sous ou réduit considérablement les pertes de ces mêmes banques grâce à leur travail : est-il juste de ne pas les récompenser ? Je ne le crois pas.

    J'ai entendu aussi qu'il n'y avait pas d'impôt sur les stock-otions (pas de Bayrou mais d'autres personnalités politiques y compris dans la majorité). C'est parfaitement faux ! Il y a un impôt sur le rabais accordé lors de l'acquisition qui est intégré dans l'impôt sur le revenu et un autre sur la plus-value le jour de la cession ! Au contraire, elles sont imposées deux fois ! Eh, bien entendu, un certain nombre de contributions sociales s'appliquent aux stock-options.

    Cela dit, Bayrou met tout de même le doigt judicieusement sur un aspect du problème : pour de jeunes et petites entreprises, la relation entre le cours de l'action et les efforts des managers paraît bien plus directe que pour des très grosses entreprises. De manière générale, au sein des grosses machines, plus les mouvements se démultiplient, plus ils dévient de leur direction d'origine.

    In fine, Bayrou a rappelé l'attachement des Français à l'économie de marché :

    «Jusqu'à maintenant, l'humanisme était considéré comme un sentiment. Il convient qu'il devienne un projet politique qui s'assume, parce que c'est le seul, en réalité, dont nos concitoyens, je crois, ont aujourd'hui le plus urgent besoin.
    Ils savent bien qu'il faut de l'économie. Ils acceptent comme nous l'acceptons, comme je le dis à cette tribune, que le meilleur moyen de faire de l'économie, c'est la libre entreprise. Je ne vais pas vous raconter qu'il faut que l'État se substitue aux décideurs économiques... Nous savons qu'il faut de l'économie et que la liberté en économie est, non seulement précieuse, mais qu'elle est également la condition de sa respiration

    J'attends de pied ferme, après une telle déclaration, ceux qui affirment que Bayrou fait du Besancenot. Ils n'ont qu'à lire le programme du NPA et ses expropriations d'entreprise pour mesurer tout le chemin qui sépare le MoDem du NPA, la démocratie de la dictature marxiste. Ses remarques sur les stock-options ne remettent donc pas en question la liberté d'entreprendre. Mais là encore, Après une telle déclaration, il me semble difficile d'interdire à une entreprise de choisir la manière dont elle escompte rémunérer ses collaborateurs.

    Bayrou ne s'oppose pas à la rémunération des managers, soyons clairs sur ce sujet. En revanche, il souhaite que d'autres critères que la valeur d' l'action boursière soit juge du travail des managers (rappelons que l'action ne concerne pas que les managers).

    Il y a un autre critère qui devrait être la valeur de l'entreprise, qui devrait être les résultats de l'entreprise, qui devrait être la performance de l'entreprise. Mais ce sont ces critères qui sont détournés, dès l'instant que l'on ne choisit que les stock-options.

    Et là, je lui pose une question à François : François, qui va être juge de la valeur de l'action dont tu parles ? Qui va être juge de sa performance ? C'est le marché, en principe, qui sanctionne cette performance. Tu ne veux pas que l'État se substitue aux décideurs économiques. Je suis d'accord avec toi, d'ailleurs. Mais, si ce n'est ni l'État ni le marché, ce sera qui, dans ces conditions ? Je te laisse avec une colle, François. Si tu parviens à donner une réponse satisfaisante à cette question, je pense que tu pourras entraîner pas mal d'hésitants avec toi.

  • Auto-entrepreneur, la presque bonne réforme de Sarkozy

    Il paraît que l'auto-entreprise vient de dépasser la 100 000ème création. Voilà une réforme dont je me serais presque félicité si elle avait été poussée jusqu'à son terme. Le problème, ce sont ses limitations. A l'heure actuelle, dans les services, le statut ne vaut que jusqu'à 32 000 euros de chiffre d'affaires, primo, ce qui est assez misérable parce que le chiffre d'affaires, ce n'est pas le bénéfice, et surtout, plus grave, c'est qu'il ne faut pas avoir déclaré plus de 25195 euros pour pouvoir bénéficier du statut. Dans la catégorie limitations à la con, en voilà une de taille : elle exclut automatiquement tous les cadres supérieurs , c'est à dire, potentiellement, la catégorie de population qui semble la plus qualifiée pour se lancer dans l'entrepreneuriat. Mieux, elle exclut même une bonne partie des cadres au chômage, au moins dans les débuts de leur indemnisation.

    J'ai lu le rapport Hurel : ce qu'il proposait, en fait, c'est d'affecter à auto-entrepreneur le régime de ma micro-entreprise, ce qui a été fait. Mais ce qui a été oublié, c'est que le même rapport recommandait de relever les plafonds de chiffre d'affaires à respectivement 100 000 euros pour les activités commerciales et 50 000 euros pour les services ce qui est déjà plus sensé. Et cette recommandation, essentielle, n'a pas été suivie d'effets. Résultat, la proposition a été vidée d'une partie de sa substance. Par ailleurs, Hurel proposait aussi d'asseoir le pourcentages de charges non sur le chiffre d'affaires mais sur la valeur ajoutée de l'activité, ce qui est le bon sens même. Pas fait non plus... Résultats, des gars comme moi qui pourraient envisager de se lancer renoncent...

    «Une proposition alternative mais surtout amplificatrice et plus juste permettrait de demander d’adapter le régime micro-social à un relèvement sensible du régime fiscal de la micro-entreprise pour le passer à 100 K€ et 50 K€ selon la nature des activités, mais en le dissociant du bénéfice du hors champ de la TVA. En effet, le régime fiscal de la micro-entreprise est lié de fait, mais non de droit, au bénéfice de placer son activité et donc son revenu hors du champ de la TVA privant justement du bénéfice de la récupération de la TVA. En accroissant le plafond du régime de la micro-entreprise et en replaçant les entrepreneurs, dans le champ de la TVA, on pourrait asseoir le pourcentage de charges sociales non plus sur le chiffre d’affaires réalisé mais sur la valeur ajoutée de l’activité

    Et pour ne pas arranger les choses, la loi a été limitée en excluant toute une catégorie : tous les profesionnels libéraux en activité avant 2009. Bien vu l'artiste.

    Dommage, une belle occasion ratée. Allez, Sarko, allez Novelli, encore un petit effort pour parvenir enfin à faire une réforme qui aille jusqu'au bout...Et si le MoDem reprenait le gant et faisait une proposition via ses députés : ça, ce serait une bonne idée, et une idée utile pour le bon peuple. De plus, il y aurait à mon avis possibilité d'une majorité d'idée là-dessus.

     

  • MoDem, libéral ou pas libéral ?

    Une mise au point avant ma réponse : libéral n'est pas à mes yeux un gros mot. Je pense même que ce n'est pas un gros mot en soi. Je discutais récemment avec un journaliste (qui se reconnaîtra puisque c'est aussi pour lui répondre que j'écris l'article), et ce dernier déclarait déplorer les options néolibérales du MoDem dans le domaine économique. Soyons clair : l'axe économique directeur des libéraux et des néo-libéraux, c'est de limiter au maximum les interventions de l'État et peser le moins possible sur les individus et la libre-entreprise. De ce fait, leur priorité, c'est de réduire les dépenses des États, préférentiellement en économisant sur les services publics. Les néo-libéraux souhaitent également l'équilibre des dépenses publiques.

    Si le MoDem considère la réduction du déficit comme un objectif prioritaire et se montre également très favorable à l'initiative privée, il a tout de même des divergences nettes avec les néo-libéraux ou même les libéraux. Par exemple, réduire les déficits publics, cela peut aussi se faire par l'impôt. Le MoDem ne l'exclue pas, et c'est même ce que propose, par exemple, un Jean Peyrelevade, tout du moins, jusqu'à ce le déficit soit suffisamment résorbé. Après, seulement, on peut commencer à envisager de les réduire. Le MoDem est favorable à l'esprit d'entreprise mais pas forcément à l'individualisme contractuel. Ainsi, réduire les charges sur les entreprises, c'est leur permettre de dégager des marges suffisantes pour pouvoir investir (il faut savoir que les entreprises françaises ont les marges les plus basses d'Europe). Il va de soi qu'il est aussi nécessaire de rétribuer ceux qui prennent des risques en investissant dans les entreprises. En ce sens, le MoDem n'a pas d'hostilité de principe à l'actionnariat. En revanche, le MoDem se défie des prédations et tendra à proposer des mécanismes qui n'en favorisent pas la multiplication (instruments de régulation financière, par exemple).

    Ce qui cractérise en fait le MoDem, c'est le pragmatisme : pas d'idéologie dans le domaine économique. Intervention de l'État quand cela marche, libération des initiatives privées quand c'est efficace.

    Une certitude anime le MoDem : les politiques nationales sont désormais de peu de poids et d'efficacité quand il y a des turbulences. La crise que nous vivons aurait été dix fois pire sans l'euro et le pacte qui nous lie à nos partenaires et amis européens. Il faut donc aller le plus possible vers une convergence des économies européennes. En ce sens, l'Europe est constitutive de l'identité du MoDem. Une telle convergence suppose des instruments budgétaires et fiscaux communs au fil du temps. Il ne s'agit pas de construire l'Europe contre les États nationaux, mais, il est évident qu'au fil du temps, ils vont avoir à déléguer des compétences économiques.

    On n'entend plus tellement les anti-européens, d'ailleurs par les temps qui courent. Et on ne les entend surtout pas décrier l'euro dont ils disaient pis que pendre par le passé. L'Europe économique montrée du doigt par les euro-sceptiques est celle-là même qui nous sauve aujourd'hui. Difficile à admettre pour ceux qui se sont trompés...

    In fine, les Démocrates sont plus proches des Libéraux que des Socialistes (sociaux-démocrates et réformistes mis à part) mais ils ne sont pas exactement des Libéraux pour autant. Cette proximité explique qu'ils siègent avec les Libéraux au Parlement Européen. Sachant que les Libéraux du parlement européen sont en fait bien plus modérés que le PPE. Leur souci principal, c'est l'équité : ainsi, quand ils font d'une concurrence libre et non faussée l'une de leurs principales revendications, c'est bien pour que l'équité soit respectée en Europe et entre les entreprises et entre les consommateurs. Nul doute que ce souci d'équité ait également, à terme, sa traduction dans le domaine social, avec un alignement progressif des législations afin de limiter le dumping social. En somme, ce que veut l'ADLE, c'est que les règles soient les mêmes pour tous. Le MoDem et le PDE ont ensuite des particularités, notamment le désir de sortir du champ marchand, et donc de ces règles strictes, les biens considérés comme supérieurs, c'est à dire l'éducation, la santé et la culture. Si le MoDem n'ajoute pas par exemple l'alimentation dans ce champ, c'est que tout simplement l'économie de marché a prouvé son efficacité en Europe sur ce point, et qu'ensuite, il existe, rappelons-le, une politique commune de l'agriculture, la PAC, qui sort déjà l'alimentation du champ marchand.

    Si des voix s'élèvent aujourd'hui, ce n'est pas pour supprimer la PAC mais pour la réformer d'afin de favoriser désormpais le développement durable et doànc plutôt l'agriculture biologique.

    Voilà, j'espère, des mises au point qui permettront de mieux faire comprendre où va le MoDem et le projet qu'il se propose de présenter aux Français.

     

  • MoDem, Bayrou et fiscalité

    Bon, comme je commence à lire des allégations totalement fausses à propos de Bayrou et du Bouclier fiscal, on va replacer les choses à leur vraie place. Primo, le bouclier fiscal est une authentique connerie parce qu'il protège certains individus (les très très très riches) et pas d'autres. Ensuite, c'est Méhaignerie ( et même Novelli, apparemment, un ancien de Démocratie Libérale, pourtant !) et pas Bayrou qui a proposé une taxation exceptionnelle des très très riches. Et Bayrou a approuvé. Pourquoi il a approuvé ? Il a approuvé en l'état actuel de la fiscalité, tout simplement.

    Maintenant, si Sarkozy et Fillon au lieu de faire pour l'un du copinage et pour l'autre de l'idéologie, avaient eu le courage ou l'intelligence d'appliquer les idées de Bayrou sur l'ISF, on n'en serait pas là.

    Secondo que disait Bayrou ? Il faisait exactement le raisonnement inverse de Sarkozy : au lieu de continuer à créer des niches fiscales (et le Bouclier fiscal en est un évidemment une) il vaut mieux réformer l'ISF avec une taxation très légère, mais touchant toutes les grandes fortunes.

    L'idée est SIMPLE : une taxe universelle touchant tous les patrimoines. Y compris pour la détention d'actions. Le montant proposé est en effet très faible : 1 pour mille, voilà le taux proposé par Bayrou. S'il y en a un pour venir m'expliquer que 1 pour mille, c'est trop, c'est un cas désespéré, je ne peux plus rien pour lui. Même si 75% du patrimoine est immobilisé, avec le quart restant, c'est largement suffisant pour au pire maintenir le patrimoine, au mieux le faire prospérer, contrairement à l'ISF actuel qui frise la spoliation et provoque certainement d'importantes fuites de capitaux.

    Bayrou et Courson avaient calculé ça ensemble pendant les présidentielles, et ils s'étaient rendus compte que de surcroît, l'État ne perdait pas un kopeck en rentrées fiscales. Bon, en revanche, un certain nombre d'individus auraient peut-être perdu quelques copains très haut-placés et à très hauts revenus, ça, c'est possible. Mais la France s'y retrouvait, et les petites et moyennes fortunes n'étaient plus spoliées. Je ne vous parle même pas de la hausse de l'immobilier, parce qu'on a compté là-dedans des gens qui s'étaient acheté à crédit un bien dont la valeur a ensuite augmenté et qui se sont alors retrouvés à payer des impôts monumentaux.

    Je ne raconte pas d'histoire pour la proposition de Bayrou (qui est toujours valide) tout est ici. Alors il faut arrêter de dire que Bayrou pète les plombs... Au passage, on se demande bien à quoi sert le Nouveau Centre : on aurait pu espérer qu'il porte le programme de l'UDF et il n'en a rien, mais alors strictement rien été. Il y a bien eu quelques protestations de Charles de Courson, mais manifestement, isolées.

    Vraisemblablement, le MoDem a à peu près repris les idées de l'UDF sur les grandes fortunes et sur la fiscalité.

     

  • Le plan de relance de Bayrou fait son chemin en Europe !

    Je commentais hier les explications de Marielle de Sarnez sur le plan de relance européen proposé par François Bayrou. L'idée a fait son chemin encore plus rapidement que je le pensais, et...grâce aux euro-députés MoDem ! C'est Bernard Lehideux qui l'a déposé au nom du MoDem et de l'ADLE. Pour ceux qui doutaient encore de la capacité du MoDem à influer sur le cours des choses et à faire valoir ses idées, voilà une démonstration éclatante.

    Le Parlement européen, réuni en session plénière à Strasbourg, a donc adopté  un amendement au plan de relance de l'UE, déposé au nom des députés européens MoDem, qui "invite les Etats membres, notamment ceux faisant partie de la zone euro, à étudier la possibilité d'un grand emprunt européen, garanti solidairement par les États membres". Cet amendement a été déposé au rapport Ferreira sur le plan de relance.

    lehideux.jpgPour Bernard Lehideux (eurodéputé d'Ile de France), signataire de l'amendement, "un emprunt public au niveau européen enverrait le signal d'une réponse européenne commune et forte à la crise. Elle serait un garant contre les risques d'éclatement de la zone euro, et aiderait considérablement des pays comme la Grèce et l'Irlande à bénéficier des meilleurs taux d'intérêt alors qu'ils sont aujourd'hui contraints d'emprunter à des taux très élevés en raison de la défiance des investisseurs".

    Le MoDem a également demandé une série de réformes urgentes pour combattre les graves dysfonctionnements qui ont conduit à la crise dont :
    - une réforme des "mécanismes de rémunération qui sont des causes possibles d'instabilité financière"
    - des mesures effectives contre les paradis fiscaux et l'adoption "d'un cadre législatif pour limiter les transactions avec les pays non coopératifs" dans ce domaine.

  • Total a AUSSI une responsabilité citoyenne et éthique (réponse à LOmiG)

    J'ai lu avec attention la note de LOmIG (Expression Libre) dans laquelle il reproche à Laurent Wauquiez sa réaction quand ce dernier a appris la suppression de 550 postes par Total. Il estime que le propos de Laurent Wauquiez est totalement démagogique et que cela ne le regarde pas. Évidemment, en tant que libéral, je n'aime pas trop les empiètements du pouvoir politique sur les firmes, par principe, parce que les entreprises n'ont pas vocation à être subordonnées aux pouvoirs politiques, mais mon point d'accord avec lui s'arrête là.

    Bien sûr, in fine, les entreprises font ce qu’elles veulent, mais dégraisser 550 emplois avec des milliards d’euros de bénéfices, ça fait un peu tâche par les temps qui courent.

    L’image que je me fais d’une entreprise, à titre personnel, ne se limite pas au seul aspect économique et comptable : sa valeur humaine au sens humaniste de la chose compte.

    Pour ma part, je ne m’arrête plus actuellement dans les stations Total. c’est ma manière de faire valoir mon mécontentement de consommateur.

    Les entreprises ont une responsabilité citoyenne au même titre que les individus dans un pays. Autant je ne demande pas à une entreprise lourdement déficitaire ou aux perspectives très sombres de se suicider, autant, en temps de crise tout au moins, une entreprise florissante peut-elle faire quelques efforts.
    Il s’agit là d’une question éthique : ceci ne change rien à tout le bien que je pense de l’économie de marché. L'éthique n'est pas le privilège dde l'individu citoyen. L'entreprise aussi a une responsabilité sociale. Libre à elle de l'exercer bien sûr, et je dénoncerais toute forme de pression politique qui viserait à ce qu'elle agisse ainsi, mais il ne me paraît pas inutile de leur rappeler l'existence de cette responsabilité. Ce qu'a dit Laurent Wauquiez, très précisément, c'est ceci :

    «Qu’un groupe comme Total, qui fait plusieurs milliards de bénéfices, ne soit pas capable dans cette période d’avoir un comportement exemplaire en termes d’emploi me reste en travers de la gorge”, a lancé Laurent Wauquiez. Pour le secrétaire d’État à l’emploi, “Total ferait mieux pour son image d’essayer d’avoir un comportement exemplaire en disant : En cette période de crise, on garde tout le monde, on ne fait pas de suppressions d’emplois. Ils feraient mieux de corriger leur comportement rapidement.»

    Cela dit, il ne tient qu'à la majorité politique de Laurent Wauquiez de promouvoir une autre politique énergétique favorisant d'autres énergies, moins polluantes et aux sources stratégiquement plus sûres. Corine Lepage  trace régulièrement les grands principes d'une relance verte. C'est ce que proposent aussi François Bayrou et le MoDem...

  • BNP Paribas a eu Fortis !

    Ayé ! BNP a réussi à négocier, je ne sais pas comment, mais Fortis est désormais à BNP. Bonne nouvelle pour les fonds propres de BNP pour l'année prochaine.

    Je me demande en revanche ce qui a été promis aux actionnaires minoritaires. BNP s'est couverte en s'assurant des garanties auprès de l'État belge sur ses ratios de solvabilité.

    La Belgique récupère 30% de la banque au lieu de 25% et BNP prend le contrôle de 25% des assurances au lieu de 10%.

    [EDIT] Une curiosité rigolote, mais hélas plus mise à jour : FrontFortis ! un blog belge d'actionnaires, je présume, ou peut-être simplement de clients, en faveur d'un accord BNP-Paribas

    Le problème, c'est qu'avec un seul billet publié et datant du 29 janvier dernier de surcroît, ils ne vont pas aller loin...

    Cela dit, à propos des actionnaires, il y a une fissure désormais, puisque si l'avocat des 2400 actionnaires minoritaires rejette l'accord, le président de l'Association flamande des actionnaires s'est lui déclaré favorable à l'accord. Mais bon, il avait déjà appelé à approuver le précédent plan... Pour ceux qui s'intéressent à ce que peuvent faire ou non des actionnaires minoritaires en Belgique, j'ai trouvé cela...(Droit et Fiscalité Belge. Il y a un point qui plaide en faveur de la BNP, c'est que le 11 février dernier, l'accord avait été rejeté d'une courte majorité (50.6%). Pour info, le groupe d'assurance chinois Ping An pèse à lui seul 5%. Que vont-ils faire cette fois-ci ? Une tendance, toutefois : le nouveau président du nouveau conseil d'administration, Jozef De Mey, avait bénéficié du soutien des Chinois. Or, il est favorable à l'accord...D'après les échos, BNP se serait assuré le soutien d'autres actionnaires assez importants qui s'étaient abstenus le 11 février dernier.[/EDIT]

  • faismesdevoirs.com, quel coup de génie !

    J'avoue que je suis bluffé par l'astuce des créateurs de faismesdevoirs.com ! Un vrai coup de génie ! Quelques mots sur la page d'accueil résument exactement l'objet du site : «tu n'y arrives pas, nous sommes là» et «En mars 2009 sur vos écrans». Comme au cinéma ! le "nous" , pluriel et multiple, suggère le nombre et la puissance face au "tu" petit, singulier et isolé de l'élève en péril. Le "nous sommes là" pose une présence rassurante. Nous sommes là, c'est le verbe d'état, la pérennité. Nous sommes là, mon gars et bien là, et nous veillons au grain. Tu peux avoir confiance en nous. Si jamais t'es dans la m... , nous, nous sommes là. Et puis très fort, après, la seconde allusion. Sur vos écrans : cool, mon gars, tu peux regarder un DVD ou aller au cinéma, on fait tes devoirs à ta place.

    L'accroche n'a rien à envier aux procédés cinématographiques et aux techniques publicitaires les plus éprouvés. L'hameçon est bon. Le site devrait parvenir à pêcher en eau profonde aisément, d'autant que la presse, la FCPE et le Ministre lui ont grâcieusement assuré une pub de première qualité. Sans payer un kopeck, demain, le site sera connu dans presque toute la France.

    Non, un coup de génie, je suis bluffé. C'est bien pour cela que je l'ai classé dans la rubrique "économie" et pas "éducation" de mon blog. Je me suis un peu renseigné sur Stéphane Boukris, le créateur du site : sorti d'une des plus prestigieuses écoles de commerce de France et d'Europe, l'ESSEC, en voilà un qui a de la suite dans les idées ! Il a créé une société qui répond au doux nom de staaf et dont  le but est de procurer des services à la personne à domicile. Pour le coup de l'écran, je comprends, maintenant, puisqu'Allociné est l'un de ses trois sites préférés.

    Sur l'aspect éducatif, je n'ai pas d'avis tranché. D'une certaine manière, cela va accroître une certaine forme de sélection naturelle : ceux qui useront et abuseront de ce site s'en trouveront d'autant moins exercés en classe. Mais, d'une certaine manière, cela peut aussi aider certains élèves qui sont facilement anxieux en leur suggérant des modèles. Bon, évidemment, il y a un hic, c'est payant...

    Stéphane Boukris se vante de ce que ses professeurs ne se contenteront pas de faire les devoirs proposés mais proposeront des annotations avec explications. Il me semble qu'il y aurait une véritable valeur ajoutée si :

    - chaque exercice fait donnait lieu à une proposition d'exercices supplémentaires de même nature à faire par l'élève, cette fois.

    - le site assurait un accompagnement via l'enseignant virtuel.

    En fait, ce qu'il faudrait à Stéphane Boukris et à son site, c'est ne pas en rester là, mais carrément proposer un caoching personnalisé à chaque élève sur le long terme. Ça, ça pourrait être intéressant ; d'ailleurs, s'il lit mon article, qu'il n'hésite pas à me contacter pour que je lui développer mon idée au fait :-) ; ça pourrait "compléter" efficacement les CIO et les recommandations des Conseillers d'Orientation-Psychologues de l'Éducation Nationale. C'est d'ailleurs ce qui manque à bien des gamins et des gamines, par les temps qui courent : un véritable suivi, effectué par des professionnels.

    Ce qui serait juste, c'est de donner à l'Éducation Nationale les moyens de proposer un service de même nature, afin de favoriser via  une concurrence libre et non faussée, une saine émulation. Pour ce que je connais du professorat, il me semble que l'EN dispose du potentiel nécessaire en son sein, mais elle ne l'exploite pas et ne considère pas les innovations de ses enseignants les plus performants. Au contraire, ils suscitent souvent méfiance et jalousie pas tant chez leurs pairs qu'au sein de leurs hiérarchies.