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Economie - Page 48

  • Relance : la France va-t-elle trouver des prêteurs ?

    Je reviens du blog Objectif liberté avec une grande inquiétude. A vrai dire, je me pose la même question que l'auteur du blog : tous ces plans de relance sont bien gentils, mais comment les gouvernements européens, dont la France à la situation financière dégradée vont-ils trouver de l'argent sur des marchés rendus très méfiants par la crise du crédit ? Or, j'apprends par Objectif Liberté que l'Allemagne, pays pourtant de bonne réputation, a eu toutes les peines du monde à lever un emprunt de 7 milliards d'euros ! Or d'après Objectif Liberté, les Allemands ne sont pas seuls à éprouver des difficultés. Les Hollandais aussi ! Et comme l'Amérique va également lancer son plan de relance, elle va à tous les coups chercher des capitaux. Je crains un encombrement fatal, et un service de la dette qui explosera littéralement, contraignant la France à des réductions budgétaires sans précédent.

    Tout ceci va mal finir. Les différents gouvernements s'obstient à creuser les déficits depuis deux décennies. Seul Bayrou lors des présidentielles avait fait de la dette un objectif majeur. Nicolas Sarkozy s'est contenté d'en récupérer la thématique pour finalement continuer à creuser les déficits. Nous n'avons actuellement ni les moyens de faire des dépenses nouvelles ni ceux de consentir des crédits d'impôts supplémentaires. En réalité, comme le prône Jean Peyrelevade dans son livre Nicolas Sarkozy, l'erreur historique, pour retrouver des marges, il faudrait à la fois alourdir la fiscalité et réduire les dépenses. Comme je le disais hier, nous avons raté une occasion historique avec le pétrole.

    On est mal...La France va finir comme l'Argentine il y a une dizaine d'années. Personne ne veut y croire parce que la France se prend pour un grand pays et se voit indéfiniment solvable, mais le marché des capitaux, faute de liquidités, pourrait bien finir par considérer les choses d'un tout autre oeil...

  • Pétrole, l'occasion manquée

    Le baril de pétrole a vu son prix chuter lourdement depuis quelques mois. Quand j'y réfléchis, je me dis que notre gouvernement, mais il n'est pas le seul, les autres gouvernements européens aussi, a raté une occasion historique. Puisque les Français, et plus généralement les Européens, avaient pris acte du prix du pétrole, il eût été intelligent d'augmenter les taxes à proportion de ce que le prix des carburants redescendaient. De cette manière, les États auraient pu constituer rapidement et à peu de frais une cagnotte de bonne taille.

    Avec cette cagnotte, on pouvait alors investir pour sauter le pas décisif qui nous permettrait de basculer d'une énergie fossile à une énergie verte, en tout cas, moins polluant. C'est d'ailleurs ce que François Bayrou proposait dans sa conférence de presse samedi dernier. Étant donné les montants importants des factures énergétiques, on pouvait espérer ainsi collecter plusieurs milliards d'euros en très peu de temps. En effet, entre un baril de pétrole à 200 dollars, et un baril à 60 dollars, il y a une marge phénoménale qu'il eût convenu d'exploiter.

    Dommage...

  • Relance : Bayrou propose des euro-obligations

    C'est marrant, ça : Bayrou a fait une proposition qui me paraît très intelligente pour sortir de la crise et pas un seul mot dans les médias, pas même sur Internet...Heureusement que j'ai pu visionner sa conférence de presse sur le site du Mouvement Démocrate, sinon, je n'en aurais jamais eu vent ! De manière générale, aucune reprise ou presque des remarques les plus fortes contre le projet de relance de Sarkozy.

    Bayrou réagissait au plan de relance de Nicolas Sarkozy, et voici ce qu'il proposait (12mn45s sur la vidéo) : il note que le plan ne permettra pas de changer la face de la crise. La réalité comptable du plan est falsifiée puisqu'il faut enlever des sommes annoncées celles qui sont déjà prévues. La question n'est pas d'investir plus mais de déjà sauvegarder les investissements qui ont déjà été faits. 4 milliards, c'est 0.25% du PIB du pays, c'est à dire insignifiant. On ne peut arrêter la crise ainsi. La France n'a plus de marges de manoeuvre d'où la faiblesse de ce plan. L'endettement et les déficits de la France sont tels qu'on ne peut plus intervenir. Aucune mesure contracyclique à l'échelle nationale n'est envisageable à cause de cette faiblesse.

    Bayrou propose un grand emprunt européen mutualisé de 3% du PIB, mutualisé du point de vue des taux envisagés pour ces taux, et dans lequel chaque état aurait été libre de puiser pour conduire cette politique de relance. Mutualisation du risque, réflexion en commun sur les meilleures méthodes pour relancer l'activité et une démarche européenne, voilà ce que l'on aurait pu attendre d'une telle initiative. Les opinions ont actuellement le sentiment que c'est du "chacun pour soi" actuellement. Bayrou déplore donc cette absence de solidarité. Rappelons, d'ailleurs, que la solidarité est au coeur du projet du MoDem et du PDE.

    Pour revenir sur le plan, les mesures choisies ne peuvent pas être efficientes : par exemple, 1000 euros de prime à la casse, cela ne fera pas repartir  l'industrie automobile. Cela aurait été au contraire le moment d'accélérer le passage à des motorisations propres, par exemple les véhicules électriques puisqu'il semble qu'on soit très proche de les mettre en circulation. Quelle occasion ratée !

    Au passage, concernant l'exonération de charges, Bayrou avait proposé une toute autre idée que Sarkozy. Bayrou avait proposé tout type d'emploi, pas seulement SMIC (car la mesurer actuelle va surtout virer à la trappe à salaire), pour tout type d'entreprise et pour 5 ans.

    Ce qui est bien avec les impasses médiatiques, c'est que nous, adhérents et militants du MoDem, rien que pour rétablir la vérité, nous avons du boulot...

  • Marielle de Sarnez sceptique quant au plan de relance de Nicolas Sarkozy...

    Sarnez.jpgMarielle de Sarnez s'interroge sur le "plan de relance" de Nicolas Sarkozy ainsi que sur son impact réel sur l'économie Française. "En effet, en dehors du versement anticipé des sommes dues par l'Etat aux entreprises (TVA, factures non réglées...) pour un montant annoncé de 11 milliards d'euros, le montant réellement consacré par l'Etat à l'investissement dépasse à peine 5 milliards. Cependant, tout en saluant la politique de la Banque centrale européenne et sa détermination à baisser les taux d'intérêt je regrette l'absence d'un vrai plan de relance européen. Une fois de plus les Etats agissent en ordre dispersé. Ceci n'est pas de nature à favoriser le retour de la croissance en europe."

  • Le projet économique du PDE

    J'avais dit que le congrès du Parti Démocrate Européen accoucherait certainement de choix très prometteurs. C'est fascinant de constater à quel point les décisions prises en son sein et les orientations fixées hier lors de son congrès convergent avec le projet de société du MoDem. En exclusivité pour les lecteurs de ce blog, habitués ou non, le projet économique du PDE :

    Un Gouvernement économique européen


    a) Achever la construction européenne

    Face à la crise, l’Europe est inachevée : nous devons la compléter.
    Les semaines de crise financière mondiale et la difficulté d’atteindre une position européenne commune ont confirmé que l’Union économique et monétaire est incomplète et que de véritables instruments de coordination font défaut, même au sein de la zone euro. La cacophonie européenne n’a été que partiellement corrigée par les décisions et les initiatives successives entreprises par le Conseil Européen et la Commission.

    La crise est systémique, il faut donc fournir une réponse systémique au niveau européen. Une réponse passant par la formulation d’un nouveau modèle européen de société et de développement.

    Au cours de la prochaine législature européenne il nous faudra entreprendre des réformes économiques et structurelles profondes pour gérer la crise et préparer la relance politique et économique de l’Europe.

    Il faut à l’Europe de nouveaux instruments de gouvernance pour surmonter le déséquilibre actuel entre une politique monétaire unique, des politiques économiques peu coordonnées et une surveillance inefficace des banques. L’Europe a une politique monétaire commune mais il nous manque une politique économique commune et des instruments au service de la croissance. Un déséquilibre à surmonter dans l’intérêt des citoyens, pour protéger le travail et l’épargne, pour tirer pleinement profit du potentiel de croissance de l’Union économique et monétaire.  Tant que ceci ne sera pas fait, nous nous retrouverons avec l’Europe des règles, mais nous n’aurons pas une Europe de la gouvernance économique, financière et sociale. Nous nous retrouverons en fait dans une structure manifestement inapte non seulement à affronter des crises et des chocs exceptionnels, mais aussi à échafauder de nouvelles politiques publiques européennes.

    Quelles sont les principales carences structurelles ?


    a)La relation politique entre la Banque Centrale Européenne et l’Eurogroupe est trop faible
    b) Le budget communautaire est trop limité, l’Europe n’a pas de véritable dépense fédérale
    c)Il n’existe pas de véritable surveillance européenne des banques, même pas dans la zone euro.
    d)Il n’y a pas de véritables instruments pour une politique économique commune.
    e)La coordination des politiques pour la croissance économique est insuffisante, inexistante au niveau des politiques fiscales


    b)  Propositions pour de nouvelles politiques et de nouveaux instruments européens

    Le moment est venu de créer une avant-garde de pays en matière économique, sociale, fiscale et écologique. Ceci est possible et nécessaire, par le recours déterminé et courageux aux instruments politiques et institutionnels existants mais aussi  par l'invention de nouveaux instruments.

    Il nous faudra en premier lieu augmenter le pouvoir décisionnel de l’Eurogroupe et de son président par le biais d’une “coopération renforcée” dans la zone euro.
    Le nouvel Eurogroupe devra garantir en même temps plus de cohérence, de concorde générale et plus de flexibilité.

    Ceci permettra également de renforcer la mise en œuvre de la stratégie de Lisbonne, certes nécessaire, mais absolument insuffisante pour satisfaire les exigences européennes. Transformer l’Eurogroupe en une véritable entité politique protégerait aussi la Banque Centrale Européenne contre les attaques démagogiques récurrentes. D’autre part, sans une base politique stable, l’Union monétaire elle-même risquerait à long terme de s’affaiblir et l’Europe ressortirait encore plus dépourvue en cas de nouveaux chocs financiers mondiaux.
    Il faudra compléter ce cadre par d’autres instruments opérationnels : notamment une supervision unique pour les groupes bancaires pan-européens, confiée à la Banque Centrale Européenne, sans multiplier le nombre d’institutions et d’organismes.

    Ceci nous permettrait de réaliser un triple objectif : 1. nous augmenterons notre influence comme acteur global; 2. nous démontrerons par les faits notre engagement à affronter concrètement la crise et à promouvoir la croissance économique et la cohésion sociale ; 3. nous donnerons une première impulsion importante au processus de réforme des institutions de Bretton Woods.

    De nouvelles politiques publiques européennes s’imposent.
    Nous les démocrates voulons réaliser en Europe un nouvel équilibre entre les pouvoirs publics et les pouvoirs financiers sans contrôle, pour construire une véritable économie sociale de marché.

    Il nous faut retrouver au niveau européen une capacité de qualifier la dépense qui s’est aujourd’hui perdue au niveau national. Jusqu’à ce jour nous nous sommes préoccupés et attachés uniquement à maintenir une certaine quantité de dépenses nationales. Aujourd’hui nous devons veiller à la qualité d’une nouvelle politique de dépense publique nationale et européenne.
    Ceci veut dire concevoir des politiques et des instruments permettant de soutenir la croissance, notamment en mobilisant des ressources publiques et privées au service de projets d’un développement juste et durable conçus et réalisés à l’échelle européenne.

    Nous devons créer un Fonds pour la croissance et les investissements qui sera financé entre autre par des euro-obligations, à souscrire volontairement, sur le modèle du “Plan Delors” proposé pour faire face à la récession de 1993.

    Nous devons renforcer le Fonds d'ajustement à la mondialisation, aujourd'hui insuffisant, pour remédier aux conséquences sociales que subissent des régions et des groupes frappés par de graves phénomènes tels que la délocalisation.

    Nous devons concentrer la politique de cohésion sur l’augmentation de la productivité des régions plus arriérées grâce à de plus fortes interventions économiques.

    Enfin, le moment est venu d’augmenter le budget communautaire, qui ne permet pas pour l'instant d'affronter les nouveaux défis, et repenser les sources de financement de l’Union Européenne.

  • Éco-système de la richesse pour les pauvres

    Je viens de faire un tour chez humaniste, et j'ai lu son excellent compte-rendu de lecture du livre de de C.K Prahalad, Quatre milliards de nouveaux consommateurs. L'idée est qu'un marché existe aussi dans les pays pauvres, y compris pour ceux qui vivent avec quelques dollars par jour. J'aime beaucoup les idées développées là-bas qui vont à l'encontre des traditionnelles antiennes des comptempteurs de l'économie de marché. Je cite Humaniste :

    «Le but est de faire en sorte que les consommateurs pauvres aient accès par eux-mêmes à un marché de produits à prix abordables, grâce notamment à la libre entreprise.»

    «A juste titre, Prahalad rappelle qu'il est inutile de vouloir appliquer au BOP des formules économiques issues des pays développés. Il parle plutôt d'écosystème pour la création de richesses, dans lequel interviennent toutes sortes d'acteurs privés entendus au sens large : de la micro-entreprise à la multinationale, en passant par les PME, les coopératives et les ONG. L'auteur est partisan de l'idée selon laquelle les pays pauvres ne le sont pas en actifs mais en capital. Or la formation de capital local et le fonctionnement des marchés sont bloqués par l'absence d'institutions fortes et respectées. Si l'on veut dissoudre la corruption, il faudra passer par un Etat fort et respecté. A ce niveau de l'analyse, il fait référence à Hernando de Sotos Prahalad peaufine sa thèse en évoquant la notion de gouvernance de transaction : un système de lois qui permette le respect et la transmission de la propriété ; des institutions qui rendent possible l'application équitable de la loi, dans des délais raisonnables et de manière transparente. Du point de vue du citoyen, la gouvernance de transaction présente les caractéristiques suivante : accès à l'information et transparence pour toutes ces transactions ; processus clair visant à réduire au maximum la marge d'interprétation des bureaucrates.»

    Je n'allais pas reformuler ce qui était très bien écrit chez humaniste, tout de même :-) En tout cas, il m'a donné la très forte envie de lire ce livre. Je cours le commander à ma librairie favorie, et je jure devant Dieu (que je sois maudit sur sept générations si je ne tiens pas ma promesse) d'en faire un compte-rendu ici-même, le cas échéant en plusieurs billets. Je suis sûr que nous avons là, au MoDem, les éléments d'une réflexion très intéressante sur le co-développement.

    Par ailleurs, je signale la conclusion d'humanite, qui me paraît très sensée : Prahalad ne s'intéresse qu'à l'aspect économique, or, pour humaniste, il est difficilement imaginable de promouvoir l'esprit d'entreprise en dehors d'une démocratie libérale. Je suis 100% d'accord avec lui, et c'est ce que je dis souvent ici, d'ailleurs. Seule la démocratie peut garantir un droit et une justice fiable et laisser suffisamment d'espace de liberté pour que les initiatives privées puissent s'exprimer. On trouve ces idées très bien dites chez Montesquieu et Tocqueville, par ailleurs.

  • L'ADLE veut une industrie verte !

     

    L'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe se félicite que la Commission européenne réaffirme les principes de l'économie de marché et de la bonne gestion budgétaire dans le plan de relance qu'elle a dévoilé aujourd'hui. Pour l'ADLE en effet, la crise financière ne doit pas marquer le retour vers la vieille économie mais au contraire être l'occasion de tourner tous les efforts d'investissement vers le développement durable et la création d'emplois bien rémunérés et porteurs d'avenir.

    "Les propositions de la Commission européenne contrastent avec les conclusions du G20 à Washington qui avaient relégué le développement durable de la dernière place à l'avant dernière place," souligne Graham WATSON, président du groupe ADLE au Parlement européen, selon qui "le paquet de la Commission démontre une préoccupation plus marquée pour l'investissement vert et la croissance durable. L'Europe doit donner la priorité à une croissance économique durable pour lutter contre la récession actuelle."

    "La Commission européenne doit être attentive à ne pas céder à la tentation d'un retour au passé au détriment des efforts déjà consentis pour se conformer aux objectifs de la Stratégie de Lisbonne. Nous devrions, par exemple, résister à subventionner inutilement l'industrie. Pour faire prospérer l'industrie européenne, il vaudrait mieux en priorité vendre des produits industriels respectueux de l'environnement et augmenter le pouvoir d'achat des consommateurs," a conclu M. Watson.

    NB : Le MoDem est membre de l'ADLE.

  • La pub, inépuisable vache à lait ?

    Il y a une question que je me pose depuis un moment : chaque fois que je vois des particuliers ou de nouvelles plate-formes se développer sur la Toile, j'entends toujours parler de financement par les recettes publicitaires, et, à lire les projets, on a l'impression qu'il s'agit là d'un puits sans fond, d'une Corne d'Abondance qui ne connaît pas de limites.

    Nous avons connu deux crises financières profondes en moins de dix années : bulle internet en 2001, crise du crédit tout récemment. J'ai l'impression que la prochaine crise sur Internet cela celle des recettes publicitaires. Partout on trouve l'idée que c'est la solution universelle au financement des activités numériques. Viendra un moment tout de même où les diverses entreprises finiront par réduire leurs investissements dans ce domaine, surtout si une crise économique menace, par exemple.

    Or, le gratuit se développe, prolifère, même, sur l'idée que la publicité paiera. C'est la nouvelle intendance. Tout va bien, Madame la Marquise, la Publicité suivra et paiera tout. D'ailleurs, l'actuel gouvernement envisage de taxer les recettes publicitaires du net. Après l'amendement de mon Jean, encore un bon coup sur la fracture numérique...

    Toutefois, les sommes en jeu, au regard de ce que représentent par exemple les opérateurs de télécommunications, sont assez faibles. Moins de 450 millions d'euros pour la totalité des recettes publicitaires sur internet en France.

    Il n'en reste pas moins que ce modèle de développement m'inquiète parce qu'il ne diversifie pas ses sources de financement et que l'expérience prouve que miser sur un seul cheval est presque toujours très risqué...

  • Industrie : on recrute !

    En dépit de la crise, l'emploi résiste dans l'industrie, et même bien ! 100 000 emplois en attente dans ce secteur, particulièrement dans la métallurgie. L'UIMM (Union des Industries et des Métiers de la Métallurgie) a ouvert un portail de recrutement. Les emplois recherchés vont de l'ouvrier qualifié à l'ingénieur. On trouve, au passage, beaucoup d'offres d'emploi sur ce même portail. A lire, l'instructif article du Figaro sur ce sujet.

    Cela dit, je suis très inquiet tout de même pour l'industrie en France. J'ai le sentiment que c'est un secteur mal-aimé et victime de préjugés alors qu'il regorge d'opportunités.

    Dans le livre de Jean Peyrelevade, Sarkozy, l'erreur historique, il y a de nombreuses réflexions sur l'état de l'industrie en France, particulièrement à partir de la page 183 dans le chapitre les voies du redressement. Il y relève que l'industrie est le secteur décisif pour la compétitivité de la France et dénonce le discours "post-industriel" qui vante les mérites de l'économie immatérielle et des services au détriment de l'industrie, bien évidemment.

    On aurait pu s'attendre à ce que les pouvoirs publics accordent une attention particulière à l'industrie : absolument pas ! c'est le secteur le plus taxé, celui sur lequel les pélèvements fiscaux et sociaux sont les plus lourds ! Les prélèvements totaux sont de 35% sur l'industrie quand ils n'atteignent que 27% sur les services.

    François Bayrou a fait valoir, lors des présidentielles, combien il convenait de faciliter la vie des PME. Mais, je crois qu'il faut affiner ce discours, et viser spécifiquement les PMI. L'industrie ne représente plus que 20% de notre PIB (29% en Allemagne, et 22% en Grande-Bretagne, dont on dit pourtant qu'elle est en voie de désindustrialisation !!!).

    Il y a donc un véritable effort à faire en faveur de l'industrie, et, tant qu'à faire, en particulier pour le développement de l'industrie verte, quasi-inexistante en France.

    Savez-vous ce qui me frappe ? C'est que lorsqu'on visite le site du Ministère de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi, on y trouve qu'une seule fois le mot "industrie" et très peu d'informations sur ce sujet. L'industrie est le parent pauvre des priorités politiques, et c'est pourtant un secteur-clef pour nous. Éspérons que les pouvoirs publics finiront par le comprendre et lui prêter l'attention qu'il mérite !

     

  • Une pastille rouge pour le social, verte pour l'environnement !

    Je reviens de chez Quitterie dont j'ai lu le billet sur l'économie sociale et solidaire. Ce qui m'a particulièrement intéressé, c'est cette remarque de Quitterie dans le sens de laquelle j'abonde :

    « Nous avons besoin de l'application de la loi NRE, des bilans RSE des entreprises, nous avons besoin d'indicateurs sociaux et environnementaux pour pourvoir différenciers les entreprises de chacun de nos actes d'achat. Sur chaque produit, j'ai besoin de 2 notes : une pastille rouge pour la note sociale, une verte pour l'environnementale. Chaque consommateur doit pourvoir choisir en conscience.»

    C'est exactement, à mon avis, ce que je souhaite voir s'établir, sachant qu'il faudra des organismes de certification indépendant. Je juge l'inertie des pouvoirs publics en la matière déplorable. Qu'est-ce que cela coûte de demander à la grande distribution d'acheter des pastilles auto-collantes et de les accoler sur ses paquets selon une liste par exemple établie par le Ministère du Développement durable ? Cela ne coûte rien ou presque au regard des enjeux.

    Les citoyens sont très mal informés (parfois, c'est même pire, nous frisons la désinformation voire le mensonge) sur ce qu'ils achètent, et souvent ce n'est que grâce à l'action d'associations désintéressées ou encore d'une presse libre (Que choisir, le Canard Enchaîné, Marianne, de particulier à particulier) que nous parvenons à obtenir plus ou moins des bribes d'information.

    C'est, je crois, sur ce secteur éminemment stratégique, celui de l'information, que nous devons en effet faire pression. Nous avons vocation, le MoDem en tête, à interpeler nos élus, députés, sénateurs et euro-députés, afin de pouvoir accéder à ce droit le plus élémentaire. Les pastilles de couleur me paraissent claires. Faisons-en un slogan  pour les obtenir !