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  • Le PDE réfléchit sur la natalité européenne

    Quand il y a un congrès du Parti Démocrate Européen, le groupe politique auquel appartient le MoDem à l'échelon européen, je le suis avec la plus grande attention, car je suis certain, à tous les coups, d'y trouver une moëlle des plus substantifiques pour ma propre réflexion. Robert Rochefort était chargé de rendre une synthèse sur le modèle social européen. Ce que son groupe de travail a écrit sur la natalité et la stimulation de la natalité européenne est très proche de ce que je pense.

    Dans de nombreux pays européens, la politique familiale est insuffisante. On ne peut renvoyer à la seule vie privée la recherche de conciliation entre les différentes contraintes de la vie moderne qui conduit trop souvent au recul de l'âge de la maternité voire tout simplement à l'abandon du projet d'avoir des enfants. Or la stimulation de la natalité - tout en respectant le désir des familles - est la première des mesures de long terme qui combat le vieillissement de la population européenne. Comment faire ?

    Les gouvernements ont mis en place différentes mesures financières destinées à encourager les parents à concevoir plus d'enfants : des primes de naissance, des réductions fiscales, ou encore des allocations distribuées aux familles pendant toute la durée de l'enfance et souvent de l'adolescence. Comme nous l'avons vu dans le premier chapitre, ces soutiens financiers varient fortement en quantité et en nature d'un Etat membre à l'autre. Cependant, les études montrent que de telles mesures tendent à avoir des impacts très faibles sur la fertilité, et que ceux-ci sont sur le très court terme. Il semblerait notamment que les "bonus" de naissance et autres initiatives de ce type tendent à encourager les parents qui avaient déjà décidé d'avoir un enfant de concevoir celui-ci plus tôt que prévu, mais n'aient que très peu d'impact sur les parents qui n'avaient pas pris la décision de procréer.

    Néanmoins, ce qui est le plus déterminant a trait à la possibilité pour les individus de pouvoir concilier de façon très concrète leur vie professionnelle et leur vie familiale. Pour le Parti Démocrate Européen, c'est sur cela que les pouvoirs publics, nationaux et européens, doivent agir en priorité.

    Il faut d'abord développer les mécanismes de garde des jeunes enfants à disposition des familles et en faciliter l'accès.

    Ainsi, les horaires d'ouverture des écoles maternelles et primaires pourraient être allongés et celles-ci rester ouvertes durant une partie des vacances scolaires en développant les activités extrascolaires. Pour les plus jeunes, il faut développer l'offre de service de garde, en particulier multiplier le nombre de place de crèches, tant en zone rurale qu'en zone urbaine. Dans certains pays de l'Union, cela n'existe pas du tout, et il convient de créer cette forme d'accueil.

    En outre, il faudrait que les ménages les plus modestes puissent bénéficier d'un mécanisme d'aides financières directes à la garde d'enfants. Attention toutefois à ne pas confondre les politiques familiales et celles de lutte contre la pauvreté. L'une et l'autre sont des nécessités mais elles possèdent leur logique propre. La France, pays qui a peut- être le mieux réussi à établir puis à préserver un "package" de mesures destinées à rendre compatible la vie professionnelle et la vie familiale - surtout pour les femmes - obtient des résultats relativement satisfaisant en terme de natalité par la coexistence - toujours menacée - des deux politiques.

    Une idée intéressante est le label "employeur respectueux de la famille", comme le système de certification lancé par la Slovénie en 2007. Celui-ci encourage les employeurs à introduire sur le lieu de travail des politiques prenant en compte les besoins des familles - "chèques garde d'enfants" permettant de subventionner le placement de ceux-ci en centre aéré pendant les vacances, mise à la disposition des salariés une structure de garde durant les vacances scolaires, etc. - en valorisant l'entreprise par l'octroi d'un label spécifique la différenciant de ses concurrents sur le marché de l'emploi.

    Il faut également favoriser le temps partiel avec horaires aménagés. Les outils modernes de communication choisis (webmail, téléphone portable, fax, vidéo conférence, etc.) donnent aux individus toutes les clés pour travailler efficacement depuis leur domicile. Il faut donc encourager les possibilités de télé travail afin de faciliter l'exercice d'une activité professionnelle pour les parents qui gardent leurs jeunes enfants à domicile.

    Il faut aussi promouvoir le congé paternité, qui reste très peu développé en Europe, alors qu'il vise à aider les pères à s'insérer dans leur rôle et participe à l'amélioration du partage des tâches entre les hommes et les femmes.

    Signalons enfin que la politique familiale est par définition interministérielle. Elle touche à tous les autres secteurs de la vie publique. Il faut insister tout particulièrement à cet égard sur la nécessité de prendre en compte les besoins de logements confortables et à prix abordables pour les familles. Or ce n'est pas le cas aujourd'hui dans de très nombreuses villes importantes de l'Union. La hausse des prix des loyers y a été très élevées et les constructions neuves insuffisantes. Lorsque les familles n'ont pas d'autre choix que de rester au cœur des villes dans des logements exigus, ou bien de devoir s'installer dans les périphéries éloignées, cela peut retarder ou endiguer leurs projets de parentalité.
    D'une façon générale on constate dans les pays de l'Union que le nombre "désiré" d'enfants par les couples est inférieur à celui qu'ils procréent (de 0.3 à 0.5 enfants en moyenne). Tout doit être fait pour réduire et tendre à supprimer cet écart. Pour tous les humanistes, existe-t-il un projet plus important que celui de permettre aux familles de réaliser leur projet de descendance ? Le paradoxe de la société d'hyperconsommation réside bien ici : tout est fait pour pouvoir disposer des objets du moment (voiture, écran de télévision à haute définition, téléphones portables, consoles de jeu...) mais cela se fait parfois au détriment du troisième, voire du second enfant pourtant désiré.

  • Battue, torturée, violée et condamnée à mort parce que Chrétienne...

    asia_bibi.jpgLes Chrétiens d'Orient n'en finissent plus de subir les pires outrages. Hyeronymus sur AgoraVox lançait une cri d'alarme samedi dernier : prémonitoire et rattrapé par l'actualité. Le blog Lyonnitudes relate la vie brisée d'Asia Bibi, Pakistanaise chrétienne battue, violée par des imams devant ses enfants, puis condamnée à mort pour avoir défendu sa foi parce qu'elle était prise à partie (on lui reprochait d'être impure, et on ne voulait pas ainsi boire l'eau qu'elle était allée obligeamment chercher pour les autres).

    Le même blogue évoquait le sort horrible des plusieurs familles chrétiennes dans ce pays barbare, au cours des derniers mois.

    La presse se désolait, à l'issue des cataclysmes récents qui ont frappé le Pakistan, du peu d'aide venue du monde, au moins dans la sphère occidentale. Vous avez envie d'aide le Pakistan, vous ? Pas moi. Les Chrétiens du Pakistan, oui, volontiers. Mais les autres, tas de fanatiques tarés, détenteurs de la bombe nucléaire en prime,  que faire d'eux ? Qui aurait envie de leur tendre la main ?

    Quand je pense aux glapissements hystériques qui secouent certaines franges de l'Islam à la seule mention de l'interdiction du voile chez nous, et que je leur compare ce que les extrémistes ordinaires (finalement plus nombreux qu'on ne le pense) dans cette religion font subir à d'autres religions, particulièrement aux Chrétiens, il y a de quoi désespérer de l'existence un jour d'un Islam modéré, au moins dans cette région du monde, en tout cas.

    Mais le ban et l'arrière-ban de la bonne conscience, si prompte à condamner le moindre dérapage du Pape, à vouer l'État d'Israël aux gémonies, se garde bien de porter l'étendard des martyrisés. Ça sent trop mauvais, un Chrétien ?

    Asia Bibi doit vivre, et, question d'honneur, nous devons la sauver envers et contre tout. Aujourd'hui elle vient d'être condamnée à mort par l'infâme justice de l'infâme état pakistanais.

    Toutefois, je vois que des Blogueurs français, mais sans doute aussi ceux d'autres pays, élèvent leur voix pour défendre cette malheureuse femme. Bravo à ces blogueurs, ce sont les premiers à s'être dressés face à l'oppression et l'injustice, la presse traditionnelle tardant à s'intéresser au sort d'Asia.

    Une pétition existe pour s'adresser à nos pouvoir publics et leur demander de prendre la défense d'Asia Bibi.

  • Nick, si tu as un honneur, démissionne !

    Je viens d'apprendre que les frais d'inscription pour les étudiants anglais explosent en Grande Bretagne. Entre 10 000 et 11 000 euros par an. C'est bien simple : même nos écoles de commerce, à peut-être l'exception de l'ISG, ne sont pas aussi chères. Là, on parle de l'Université anglaise. Voilà l'assurance que seuls les plus riches, plus quelques élèves très méritants parviendront à faire des études. Pour les autres, c'est cuit.

    Voilà, seulement, les LibDems s'étaient engagés à ne pas augmenter les frais d'inscription et avaient fait de l'éducation le coeur de leur projet. S'ils laissent passer cela, ce sont des traîtres et des faux-culs.

    Résumons : soit les LibDems votent contre, soit Clegg démissionne, et tous les ministres Lib-Dems avec. S'ils ne le font pas, ce sont vraiment des enfoirés.

  • Et si je me présentais à la présidence du MoDem ? (moi l'hérétique, je veux dire)

    Histoire de rigoler, évidemment, ok ? Non, parce que j'ai lu les appels désespérés de ce pauvre Jacky Majda pour récupérer des signatures afin de parrainer sa candidature, alors je me suis, ben tiens, pourquoi pas moi :-) Oui, je précise que le 12 décembre a lieu le Congrès du MoDem avec élection de son président ( au fait, on devrait se pencher aussi sur le sort de l'UDF, à ce Congrès...)

    Y'a quand même un inconvénient : faudrait que le lève officiellement mon anonymat et, à vrai dire, je n'y tiens pas plus que cela. Tenez, par exemple, une chaîne m'a convié récemment pour un reportage, mais comme je voulais préserver ce dernier petit coin de tranquillité, elle a reculé, faisant valoir que d'autres blogueurs faisaient le même choix que moi et qu'ils en avaient ras la casquette de filmer en flouté.

    Bon, moi, je l'aurais fait rigolo : en houppelande avec un tison enflammé ou un truc dans le genre. Z'ont pas voulu...

    Si on change les statuts du MoDem et qu'on peut être président et anonyme, cela me branche bien de me présenter, sinon, bon, tant pis, je renonce...

    Sérieusement, pour que je parraine une candidature, il faut que j'aie le sentiment qu'elle ait tout de même un poids politique. 

    Si Gilles Artigues se présentait, par exemple, je pourrais en effet soutenir sa candidature. Ce pourrait être le cas de deux ou trois autres têtes du MoDem (Robert Rochefort, pour donner un autre nom) et puis ça serait à peu près tout. Je n'évoque pas Marielle qui ne se présenterait pas face à François, cela va de soi.

  • MoDem, de l'incantation à l'action

    J'ai entendu avec espoir François Bayrou parler récemment d'espoir crédible pour évoquer le type d'opposition qu'il entend incarner. C'est un langage qui m'a plu. La mise en place d'un shadow cabinet il y a un mois est aussi une saine démarche qui va dans le bon sens.

    Mais il faut aller plus loin : il faut remettre à plat le fameux projet humaniste et dépasser le niveau de la déclaration d'intention et du lieu commun. Or, au MoDem, nous en sommes encore là.

    Il s'agit de faire des propositions chiffrées et réalistes et de s'engager sur des axes de réflexion majeurs.

    - la défense des libertés, à commencer par les libertés économiques, par exemple ; seulement, il s'agit d'être large. D'évoquer les rigidités que génèrent notre absence de flexibilité dans le droit du travail, particulièrement dans la fonction publique, mais de défendre dans le même temps le citoyen-consommateur trop souvent à la merci d'une entreprise dont l'état se fait d'autant plus complice qu'elle est plus grosse. Les Class Actions devraient figurer en tête de gondole dans le super-marché de nos idées au rayon libertés économiques. 

    - la relocalisation de nos industries. Commencer par ne pas transférer massivement nos technologies à la Chine serait un premier pas. Après, c'est toute une organisation du travail et une réflexion sur l'urbanisation et les moyens de communication qui est à mener. A cela peut s'ajouter l'arme fiscale qui aplanit le profit de chaque entreprise dans la part du coût d'un produit.

    - une réflexion globale sur l'écologie en prenant garde de ne pas glisser dans l'ornière grossière des apparences. Sans rentrer dans les outrances d'Intox2007, force est de constater qu'il pose des questions pertinentes sur la fameuse croissance verte. Il devrait d'ailleurs en parler à ses futurs alliés verts ou du Parti de Gauche... Une fiscalité blanche comme l'entend Yann Werhling dans une tribune récente me paraît une bonne piste, puisqu'elle permet de ne pas ajouter de nouveaux impôts, mais de les répartir simplement différemment.

    - lutter contre les discriminations. Je ne parle pas de la discrimination positive ni de toutes les imbécillités similaires, mais ce qui fait que, dans ce pays, quand on naît de rien, on n'aboutit à rien. Pourquoi ne se produit-il pas, comme en Amérique ou en Angleterre, qu'une personnalité issu d'un milieu modeste ou moyen puisse faire fortune ? En France, le pouvoir et la richesse ne se transmettent que de puissant à puissant. A nous de trouver la parade sans tomber dans l'égalitarisme débilitant dont la gauche ne parvient pas à se défaire. En île de France, François Bayrou avait choisi, aux Régionales, de faire d'un chef d'entreprise issu de la banlieue la tête de liste du MoDem. A des personnalités comme Alain Dolium, nous devrions dérouler des tapis rouges. Ce sont ces individus-là qui nous intéressent, partis de pas grand chose, mais ayant gravi les échelons.

    - et puisque la France attache tellement d'importance à ses diplômes nous devrions porter d'autant plus d'attention à l'école ; non en s'alignant bassement sur les positions exprimées au PS et à l'UMP, à la remorque des effets de mode (les rythmes scolaires) mais en écoutant des spécialistes qui tirent la sonnette d'alarme depuis fort longtemps. Est-ce que le MoDem est encore capable d'audace ? Est-ce que le MoDem est capable de prier Natacha Polony de devenir sa conseillère spéciale sur les questions d'éducation et de reprendre une partie de ses propositions ? Collège unique, collège inique, scandait François Bayrou en 1993 : alors François, qu'est-ce que tu attends ? Commence par rayer le programme du MoDem, et écris, avec l'avis de gens impliqués un programme de rupture sur l'éducation, ce qui suppose évidemment de ne pas s'appuyer que sur des individus issus du sérail.

    - sur la dette, faisons comme nos amis lib-dems : disons ce que nous prévoyons de faire avec un programme chiffré et précis. 

    - les retraites, nous avons été clairs, mais mal entendus : nous défendons l'idée d'un système à points, voire de comptes notionnels. Allons jusqu'au bout et établissons un document technique qui définit les points que nous pouvons gagner pour chaque profession. Expliquons comment nous allons parvenir à mettre d'accord entre elles toutes les caisses de retraites pour adhérer à un tel système, car ce serait aussi un gros enjeu d'une telle réforme.

    Bref, j'ai défendu le Projet Humaniste, mais toujours à contre-coeur. Ce n'est pas un programme. C'est un catalogue d'intentions, et, de surcroît, certaines d'ente elles me déplaisent carrément. Remettons-le complètement à plat et dessinons un programme politique digne de ce nom, c'est à dire un programme de gouvernement. Je ne fais ici que tracer les débuts d'une feuille de route, mais je crois ne pas me tromper en montrant du doigt cette voie.

    Je rappelle, pour ma part, que j'avais entamé une réflexion avec le groupe Fondation sur googlegroups ; je transfère les premières propositions petit à petit sur e-democrate sous le nom de César Borgia. Il s'agit de reprendre le Projet Humaniste section par section et de l'amender.

    Allez François, il nous faut des espoirs crédibles, désormais !

  • Pagny, tu te fous de nous...

    Il est trop drôle ce Florent Pagny. Bien sûr, il ne s'agit pas de faire une affaire d'état pour les propos qu'il a tenu. Ce gars-là n'est pas raciste, il faut cesser de dire n'importe quoi. En revanche, lui, il pourrait déjà commencer par apprendre à utiliser des termes exacts avant de tomber sur son fiston.

    Bon, qu'il arrête de nous prendre pour des cons :

    a) pas besoin de s'exiler à Miami pour éviter au fiston de parler le langage "racaille". Même dans les zones difficiles les Catholiques ont mis en place des écoles privées qui permettent d'y échapper et les familles d'origine immigrée qui accordent de l'importance à l'école ne se privent pas d'y inscrire leurs enfants.

    b) le "rebeu", comme dit Pagny, c'est du français transformé. Ridicule de parler de "re-beu" dans ces conditions.

    c) Pour finir, mon gars, assume un peu ton rôle de parent : les enfants qui reviennent avec des vilains mots de l'école, c'est dans toutes les écoles. Quand on n'en veut pas à la maison, il suffit de le leur dire et d'être clair. Utiliser le langage qui convient quand il faut et avec qui il faut, cela s'appelle s'adapter à la situation de communication. Une compétence sociale apprise en principe grâce à la famille...

    J'aurais pu comprendre qu'une famille modeste coincée dans le 93 dérapât ainsi, mais Pagny qui est pété de tunes, c'est trop drôle. Arrête de te payer notre tête, mon gars : si tu te barres à Miami, c'est pas pour ton fiston, c'est pour ne pas payer tes impôts, point à la ligne.

  • Ça crève d'envie d'exterminer du juif en Turquie...

    La Turquie descend toujours plus bas dans mon estime. Il n'y a plus de limites aux forfaitures des Islamistes là-bas. Pouah, et quand je pense que j'ai imaginé que ce pays pouvait être intégrable en Europe...

    On passe là-bas, avec l'aval du pouvoir, évidemment, une véritable saloperie : il s'agit d'une série (une saga) intitulée la Vallée des loups.

    Le premier épisode dépeint des médecins juifs prélevant des organes d’Irakiens avant de les envoyer en Israël pour des greffes. Ce premier épisode avait d'ailleurs été programmé dans plusieurs salles, en 2006, en France, sans visa d'exploitation.

    Dans le deuxième épisode, des agents spéciaux israéliens sont présentés comme des ravisseurs d'enfants. On se souvient qu'en janvier 2010, le Ministère des Affaires étrangères avaient prétendument humilié un ambassadeur turc. La vérité était que Tel Aviv voulait en réalité protester contre cette série répugnante, emplie de haine et d'images diffamatoires contre Israël et plus généralement contre les Juifs.

    La troisième épisode en dit long sur le fantasme turc en vogue à l'heure actuelle, mais voyez plutôt : 

    Il s'agit cette fois de venger l'arrêt de la fameuse flotille «humanitaire» (en réalité un nid d'intégristes et d'islamistes accompagnés d'alter-gauchistes pacifistes manipulés et imbéciles) partie de Turquie. On y montre des soldats israéliens abusant de prisonniers palestiniens (alors que rien de tel ne s'est produit un jour en Israël), brûlant des villages et tuant des enfants. De la pure propagandsfel tendance Goebbels. Le héros du film, Aldemar, va donc tuer des dizaines d'Israéliens tout au long de cet épisode.

    Pour une nation qui a accompli un authentique génocide sur les Arméniens sans jamais le reconnaître, dénié les droits les plus élémentaires aux Kurdes et profité pendant des années de transferts de technologie de la part des Israéliens (sans compter l'aide militaire américaine) il est particulièrement mal venu d'agiter les bras à grands renforts de moulinets aujourd'hui. Erdogan est un vraiment une ordure. C'est quoi le prochain épisode ? La reconquête de Chypre, territoire européen que la Turquie occupe indûment ?

    Il y a une conférence sur la nouvelle politique étrangère de la Turquie, je crois à l'IEP de Toulouse : j'aimerais bien qu'un étudiant de science-po me lise et pose des questions sur cette série aux entrepreneurs et décideurs venus vanter les charmes de leur pays...

    Il me paraîtrait le minimum que l'Europe élève des protestations devant semblable déferlement de haine raciste (outre les Israéliens, les Américains et les Kurdes sont aussi visés), couvert par le Ministère de la Culture turc. 

  • Quel est votre niveau d'intelligence ?

    En surfant, je suis encore tombé sur une invitation débile à tester mon QI. J'ai donc décidé de faire mon demeuré et de répondre aux questions. On va évidemment de question en question, la plupart testant votre logique et votre sens de l'observation, mais, cela s'arrête assez vite avec une proposition pour recevoir un SMS. Oh, il y a tout de même une petite étoile à côté de la proposition, et mieux vaut lire à quoi elle renvoie, parce que ça, ce n'est pas dans le test de QI :

    En nous répondant avec un SMS de confirmation, vous acceptez de vous abonner à notre Service et de recevoir un contenu de téléchargement de lancement gratuit. Vous recevrez 2 contenus-articles par semaine qui seront facturés 1,50 EUR chacun (+ coûts d‘utilisation de votre téléphone) jusqu‘à ce que vous envoyiez stop mundo au 88021. Vous recevez chaque semaine 2 nouveaux contenus-articles. Les frais seront facturés sur votre compte mobile ou déduits de votre solde. Votre téléphone doit être compatible avec Internet, doit disposer d'une fonction SMS et doit pouvoir recevoir le contenu de mobile. Pour vous abonner et/ou utiliser le service, vous devez être l‘abonné/titulaire du compte et être âgé d‘au moins dix-huit ans ou avoir la permission explicite de l‘abonné/titulaire du compte. Support : appelez le 0141275795 ou contactez-nous par email info.fr@mundome.com. MundoMe, P.O. Box 8196, 3503RD, Pays-Bas. Dutch Chamber of Commerce 30245542, VAT NL8198.46.119.B01. Veuillez cliquer ici pour voir les Conditions générales. 

    Ils prennent vraiment les gens pour des cons. En fait, j'ai compris ce qu'est le vrai test : les questions sont un leurre. Les usagers vraiment fûtés ne se font pas avoir comme des bleus et se gardent bien de refiler leur numéro de portable, les autres se retrouvent avec une note de téléphone astronomique à la fin du mois. Le jeu et dernier test, en fait, c'est de comprendre pourquoi ça leur tombe dessus.

    'tain, je crois que j'ai découvert mon niveau d'intelligence, moi. Ben oui, y'a un copyright en bas de la page : 

    All rights reserved 2009 IQ test service. Faites notre test de QI rapide et découvrez votre niveau d'intelligence.

    Trop drôle : je vais mettre au point mes propres tests à base de parcours sur des pages de ce type...Tenez, fins observateurs, jetez un oeil sur mes mots-clef pour commencer.

  • Retour à l'or ?

    Aurélien Véron s'inquiète des velléités de la FED américaine : Obama crée artificiellement, sans aucune contrepartie des centaines de milliards de dollars : pas de surproduction de biens ou de services derrière, mais uniquement à effet d'acheter des bons du trésor américain au fur et à mesure que les USA gonflent leur déficit. A vrai dire, côté européen, je me demande aussi d'où la Banque Centrale européenne tire les fonds qui lui sont nécessaires pour racheter les titres de la dette grecque...

    Entre une Chine, seconde puissance mondiale, qui sous-évalue outrageusement sa monnaie, et une Amérique, première puissance mondiale, tentée par une très forte poussée inflationniste avec pour issue une dévaluation rampante de sa monnaie, le désordre monétaire pourrait s'installer dans le monde entier.

    De nombreux pays s'inquiètent de cette évolution, et l'idée de remplacer définitivement le dollar comme monnaie de réserve fait son chemin.

    A l'heure actuelle, les banques nationales complètent leurs réserves de change avec des DTS (Droits de tirage spéciaux) : ces actifs appuient leur valeur sur un panier de quatre grandes devises, nécessairement convertibles puisque les DTS sont échangeables contre des devises librement utilisables. Le FMI a créé les DTS en 1969.

    A l'origine, le DTS valait 0.88 grammes d'or fin, mais il a été remplacé par un panier de monnaies comprenant le dollar, la livre sterling, le yen et l'euro. 

    La dernière réévaluation des DTS a eu lieu en novembre 2005, or on en revoit la composition tous les cinq ans. Nous y sommes donc.

    Robert Zoellick, le Président de la Banque Mondiale vient de balancer un très gros pavé dans la marre : il propose ni plus ni moins de revenir à l'étalon-or. Zoellick prend simplement acte de faits patents : en période de crise, l'or demeure une valeur refuge. Or, il flambe, actuellement. Il suggère donc la mise en place d'un système dont l'or serait le point de référence, impliquant les monnaies des économies les plus puissantes de la planète, c'est à dire le dollar, l'euro, le yuan et le yen.

    Ça va être sportif au G20 : convaincre la Chine de rendre sa monnaie convertible, cela me paraît très très difficile, tant ce pays est soucieux de contrôler de A jusqu'à Z son développement économique.

    Quant à l'or, il me semble que Zoellick a surtout voulu, à quelques jours du sommet du G20, tirer la sonnette d'alarme. Réintroduire l'or dans le système monétaire international rendrait ce dernier dépendant de la production de ce minerai et donnerait un poids très important aux pays producteurs d'or, inégalement répartis sur la planète.

    Toutefois, comme l'or est un bon indicateur des tendances des marchés, le réintroduire comme élément de référence (mais pas le seul !) pourrait permettre aux banques centrales d'en surveiller l'évolution des cours, alors qu'à l'heure actuelle, ce sont seulement les prix des biens qui les amènent à évaluer l'inflation.

    Il convient toutefois de demeurer extrêmement prudent ; j'en ai fait état dans mon Or des fous : c'est une chose de disposer de réserves d'or en dur, c'en est une autre d'échanger des dollars contre des titres adossés à l'or ! Je reprends ce que je disais début septembre :

    Nombre de ces titres n'ont pas de contrepartie. Le marché financier a donc produit ce que l'auteur appelle des junk-securities, c'est à dire des placements censés être sûrs qui ne valent rien : si jamais le marché s'affole et réalise qu'il n'existe pas les stocks d'or suffisants pour couvrir la demande en produits dérivés, il risque de revendre des titres qui ne vaudront plus rien, au risque d'une catastrophe financière. La valeur papier serait 200 fois supérieure à la valeur matérielle !

    Il y a là, me semble-t-il, les ingrédients d'une crise de même type que celle des subprimes.

    Zoellick appelle enfin Chine et USA à agir, la première en développant davantage sa demande intérieure et en contrôlant à un niveau acceptable ses exportations, les seconds en réduisant leur dette. Ce que l'on constate, in fine, c'est que les deux principales puissances économiques mondiales mettent en danger le reste de la planète par égoïsme. L'Europe va devoir faire entendre sa voix, et cela ne va pas être simple. Espérons que Nicolas Sarkozy sera à la hauteur des enjeux qui attendent la nouvelle présidence du G20, car la diplomatie devra être de haut vol pour trouver des issues satisfaisantes.

    A lire : un point de vue de Libertas (pas le même que le mien) sur la pertinence de l'or comme monnaie naturelle.

  • L'Église anglicane pourrait se disloquer...

    Henri VIII est bon pour se retourner dans sa tombe, et l'Archevêque de Canterbury pour aller bientôt pointer au Pôle emploi britannique. Depuis la visite de Benoît XVI en Angleterre, les défections se multiplient au sein de l'Église anglicane. Après une paroisse entière à la mi-octobre, ce sont cinq évêques qui refusent les prises de position progressistes de leur hiérarchie qui ont annoncé se rallier à l'église de Rome.

    La situation de l'église anglicane, au sein du christianisme est un peu particulière : elle se veut à la fois catholique et réformée (c'est à dire protestante).

    A vrai dire, ces départs révèlent un clivage plus profond qu'il n'y paraît de prime abord : l'ordination des femmes, des homosexuels, entre autres, divise profondément les fidèles de cette branche du Christianisme. Une minorité, mais non négligeable, refuse cette évolution et se retrouve davantage dans les positions conservatrices du Pape.

    L'Église anglicane avait comme particularité, jusqu'ici, d'accueillir un spectre plutôt élargi d'opinions sociales et sociétales. Mais les liens entre "libéraux" et "traditionalistes" se distendent fortement, sans qu'il n'existe entre eux une frange modérée capable de réaliser l'union entre les deux bords, comme en France.

    De de fait, une partie de l'Église anglicane pourrait rejoindre définitivement l'Église catholique, tandis que l'autre romprait les dernières attaches.

    Au Vatican, on a tout prévu pour accueillir les brebis égarées : une modification du droit canon, rien que cela ! Anglicanorum Coetibus (à des assemblées d'Anglais) permet aux Anglicans et notamment à ses ecclésiastiques de retrouver  dans l'église catholique un statut comparable au leur dans l'église anglicane. Benoît XVI est même allé très loin puisque le texte prévoit même d'autoriser, au cas par cas, des évêques mariés à le rester aux conférences épiscopales.

    Bon, à vrai dire, Ronan Williams, le chef de l'église anglicane est un sacré zozo : il a tout de même estimé que les terroristes fanatiques des avions du 11 septembre pouvaient avoir des objectifs moraux sérieux, a défendu l'introduction de la Charia dans certaines parties de la législation britannique, estimé qu'une partie de la critique de Karl Marx sur la capitalisme était fondé, tout en tolérant, à côté de ces positions controversées voire douteuses, l'ordination de femmes et d'hommes homosexuels (la totale, quoi).

    Bref, voilà un individu qui fait n'importe quoi et ne défend de surcroît même pas correctement sa communauté religieuse puisque c'est dans une conférence commune avec l'Archevêque catholique de Westminster qu'il a annoncé la création de l'Anglicanorum coetibus. Il me fait penser un peu à une sorte d'islamo-gauchiste mâtiné d'altermondialiste à la sauce théologie de la libération, ce gars-là...

    Il pourrait donc bien être le dernier des Archevêques de Canterbory avant une possible désagrégation des communautés anglicanes.