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  • Le latin, langue de l'Église ?

    J'avoue avoir été surpris par la charge d'Authueil contre le projet de Benoît XVI qui vient d'annoncer la création d'une académie pontificale pour le latin. Je suis également étonné par l'absence de réactions des blogs catholiques sur le sujet car Authueil n'y va pas de main morte sur la question. En réalité, le coeur de sa critique, ce n'est pas tant l'usage de la langue latine que l'existence d'un droit canon. Or comme ce dernier est entièrement rédigé en latin, Authueil (qui est protestant) condamne un acharnement qu'il juge thérapeutique sur une langue morte à ses yeux, d'une part, et sur la volonté de fixer la Parole au point d'en tirer un droit spécifiquement religieux.

    Authueil dresse un portrait d'un Jésus de Nazareth agitateur d'idées, récusant les dogmes et les lois de son temps et compare à cet effet l'Église catholique et le Vatican à ces confiscateurs de la Parole que l'on retrouve dans les Évangiles. Il s'aventure même dans une exégèse très discutable en affirmant que ce serait à dessein que Jésus de Nazareth n'aurait pas laissé de traces écrites, précisément pour laisser les individus à venir libres d'interpréter sa parole comme ils l'entendraient par la suite.

    Je ne sais pas quelles étaient les intentions du fils de Joseph et de Marie à ce sujet, et la prudence imposerait de ne pas  tirer des conclusions aussi hâtives. Les apôtres, eux, ont laissé des traces écrites. L'existence de Jésus Christ n'est pas un ouvrage de droit, mais elle a vocation à servir de modèle d'humanité universel. Sa vie miraculeuse pose évidemment problème pour la raison et ne peut que générer des débats théologiques : quel statut donner à Marie, par exemple ? Existe-t-il des figures christiques au point de pouvoir les qualifier de saintes après leur mort ?

    Dans le domaine moral, si l'on n'établit pas de règles, n'importe quel mouvement peut se réclamer d'une église, réformée ou non. Je crois d'ailleurs que la multiplication des sectes évangéliques est une caractéristique de l'église réformée, en Amérique tout du moins.

    Le site Gaudium et spes (Tiens, c'est du latin...) écrit ainsi à propos de l'infaillibilité de l'Église :

    L'Église est la gardienne du dépôt de la foi reçu du Christ et transmise par les apôtres. Avec l'aide du Saint-Esprit, elle a pour mission de garder saintement la vérité révélée, de la scruter plus profondément, de l'annoncer et de l'exposer. Elle a le droit inné et le devoir de prêcher l'Évangile à toutes les nations. Quand nous parlons ici de l'Église, il ne s'agit pas seulement des clercs, mais de tous les fidèles laïcs pris autant individuellement que collectivement (LG 12) (Dei Verbum 7-10) (DC. canons 211,747, 756-759; 763-766; 773-780; 782-785).

    C'est également du domaine de la compétence de l'Église d'exposer les principes moraux de l'ordre social et de porter un jugement sur toute réalité humaine dans laquelle les droits fondamentaux sont impliqués et/ou le salut des âmes est compromis. (GS 76; DH 13). Ce droit de l'Église de garder la vérité révélée et le devoir de l’annoncer, a contrario, n'oblige personne à embrasser la foi catholique par contrainte, et a adhérer à cette foi contre sa conscience. (C. 748 § 2)

    Et l'auteur ajoute :

    Pour remplir sa mission, ce qui est absolument original parmi les sociétés humaines, l'Église a reçu la Révélation divine en dépôt et l'assistance indéfectible de l'Esprit de Vérité (DV 9). C'est sur ces deux prémisses que repose la responsabilité de l'Église de protéger la foi reçue du Christ et des apôtres, et de revendiquer son droit à la liberté de communiquer sa doctrine à tous les hommes. Ce dépôt unique et cette assistance assurée nous invite à croire au caractère infaillible de l'Église qui, comme collectivité, ayant reçu l'Onction du Saint Esprit, ne peut errer dans le contenu de la foi reçue et à transmettre.

    L'infaillibilité, c'est ce don particulier, ce charisme extraordinaire que l'Église a reçu du Christ et qu'elle exerce de différentes manières en son nom, de ne pas être sujette à l'erreur dans ce qu'elle croit et/ou enseigne concernant le Dépôt révélé, dans les domaines de la foi et des mœurs plus précisément. Il s'agit par conséquent d'un charisme de contenu négatif accordé à tout le peuple de Dieu et à ces dirigeants sur ces deux points particuliers de la vie chrétienne. Possédant ce charisme, L’Église toute entière participe à l'infaillibilité du Christ qui s'est déclaré être «Le chemin, la Vérité, et la Vie», et qui lui a fait le don de l'Esprit Saint, cet Esprit de Vérité, qui l’assistera, tel que promis, jusqu'à la fin des temps.

    Catéchisme de l'Église catholique 889. Pour maintenir l’Église dans la pureté de la foi transmise par les apôtres, le Christ a voulu conférer à son Église une participation à sa propre infaillibilité, Lui qui est la Vérité. Par le « sens surnaturel de la foi », le Peuple de Dieu « s’attache indéfectiblement à la foi », sous la conduite du Magistère vivant de l’Église (cf. LG 12 ; DV 10).

    Les pères de l'Église ont écrit en latin, les apôtres en Grec. En termes de témoignage, ils sont plus proches de Jésus de Nazareth que les modernes. Il n'est pas illogique de s'intéresser de très près à la langue qui la première a universellement propagé la parole du Christ. Il en va de même pour le grec : c'est parce que Gerald Messadié, un catholique réformiste, a pu avoir accès aux textes grecs relatant la vie de Jésus qu'il a pu proposer une autre version de la vie de Jésus Christ. En effet, pour ce dernier, Jésus ne serait pas mort sur la croix mais aurait survécu à son supplice et se serait rendu en Asie pour porter sa parole révolutionnaire sous le nom d'Emmanuel. Le mot grec qui désigne l'ascension, notamment, désigne aussi le fait de gravir une colline. Jésus pourrait avoir gravi une colline, trois jours après sa résurrection pour partir ailleurs.

    Aucune langue vernaculaire ne permettrait une interprétation aussi audacieuse.

    Un dernier argument enfin : Authueil dit que Jésus Christ n'a laissé aucune trace écrite afin que l'on ne déforme pas son propos. Il a pourtant réuni 12 apôtres autour de lui et les a chargés de propager sa parole. Ce sont eux que l'Église catholique considère comme les premiers évêques. Il y avait donc bien une intention d'évangélisation de la part de Jésus de Nazareth, ce que l'Église catholique essaie d'accomplir depuis lors.

    Un peu de mauvais esprit pour finir : dans sa Symphonie pastorale, André Gide met en scène un pasteur certes généreux mais bien présomptueux. Pensant donner une éducation morale à une jeune aveugle, Gertrude, il en tombe progressivement amoureux, s'aveuglant pour le compte sur la réalité de ses sentiments qu'il confond avec son devoir moral. C'est que le pasteur vit la religion comme un chemin à emprunter en dépit des avertissement de son fils Jacques, qui le met en garde contre le péché. Jacques se convertit finalement au catholicisme et devient moine tandis que Gertrude, réalisant que c'est Jacques et non son père qu'elle aime, que le pasteur lui a caché l'existence du péché et que de surcroît, son existence sème le malheur au sein du couple que formait le pasteur et sa femme, Amélie, finit par se suicider.

    Étrange naïveté d'un homme expert en choses religieuses et en morale comme devrait l'être un pasteur, incapable de reconnaître son inclinaison au péché. Mais peut-être aussi y-a-t-il là un manque d'expérience : celle qu'ont les prêtres habitués à le traquer, eux.

    Enfin, s'exclamer comme le fait le Pasteur en priant le Christ de reconnaître comme saint un amour déjà coupable aux yeux des hommes, voilà qui est fort : l'amour universel, celui de Dieu ne saurait se focaliser sur un seul individu. C'est bien pour cela que les prêtres, ses serviteurs directs, ne se marient pas afin de ne pas verser dans un amour exclusif, tout inverse de celui que voudrait délivrer le christianisme...A force de vouloir que le seul péché soit de contrarier son bonheur personnel ou celui d'autrui...

  • L'Église anglicane pourrait se disloquer...

    Henri VIII est bon pour se retourner dans sa tombe, et l'Archevêque de Canterbury pour aller bientôt pointer au Pôle emploi britannique. Depuis la visite de Benoît XVI en Angleterre, les défections se multiplient au sein de l'Église anglicane. Après une paroisse entière à la mi-octobre, ce sont cinq évêques qui refusent les prises de position progressistes de leur hiérarchie qui ont annoncé se rallier à l'église de Rome.

    La situation de l'église anglicane, au sein du christianisme est un peu particulière : elle se veut à la fois catholique et réformée (c'est à dire protestante).

    A vrai dire, ces départs révèlent un clivage plus profond qu'il n'y paraît de prime abord : l'ordination des femmes, des homosexuels, entre autres, divise profondément les fidèles de cette branche du Christianisme. Une minorité, mais non négligeable, refuse cette évolution et se retrouve davantage dans les positions conservatrices du Pape.

    L'Église anglicane avait comme particularité, jusqu'ici, d'accueillir un spectre plutôt élargi d'opinions sociales et sociétales. Mais les liens entre "libéraux" et "traditionalistes" se distendent fortement, sans qu'il n'existe entre eux une frange modérée capable de réaliser l'union entre les deux bords, comme en France.

    De de fait, une partie de l'Église anglicane pourrait rejoindre définitivement l'Église catholique, tandis que l'autre romprait les dernières attaches.

    Au Vatican, on a tout prévu pour accueillir les brebis égarées : une modification du droit canon, rien que cela ! Anglicanorum Coetibus (à des assemblées d'Anglais) permet aux Anglicans et notamment à ses ecclésiastiques de retrouver  dans l'église catholique un statut comparable au leur dans l'église anglicane. Benoît XVI est même allé très loin puisque le texte prévoit même d'autoriser, au cas par cas, des évêques mariés à le rester aux conférences épiscopales.

    Bon, à vrai dire, Ronan Williams, le chef de l'église anglicane est un sacré zozo : il a tout de même estimé que les terroristes fanatiques des avions du 11 septembre pouvaient avoir des objectifs moraux sérieux, a défendu l'introduction de la Charia dans certaines parties de la législation britannique, estimé qu'une partie de la critique de Karl Marx sur la capitalisme était fondé, tout en tolérant, à côté de ces positions controversées voire douteuses, l'ordination de femmes et d'hommes homosexuels (la totale, quoi).

    Bref, voilà un individu qui fait n'importe quoi et ne défend de surcroît même pas correctement sa communauté religieuse puisque c'est dans une conférence commune avec l'Archevêque catholique de Westminster qu'il a annoncé la création de l'Anglicanorum coetibus. Il me fait penser un peu à une sorte d'islamo-gauchiste mâtiné d'altermondialiste à la sauce théologie de la libération, ce gars-là...

    Il pourrait donc bien être le dernier des Archevêques de Canterbory avant une possible désagrégation des communautés anglicanes.

  • L'Église a bon dos !

    «Voici de quelle manière Aaron entrera dans le sanctuaire [...] Il recevra de l’assemblée des enfants d’Israël deux boucs pour le sacrifice d’expiation [...] Il prendra les deux boucs, et il les placera devant l’Éternel, à l’entrée de la tente d’assignation.[...] Aaron jettera le sort sur les deux boucs, un sort pour l’Éternel et un sort pour Azazel. Aaron fera approcher le bouc sur lequel est tombé le sort pour l’Éternel, et il l’offrira en sacrifice d’expiation. Et le bouc sur lequel est tombé le sort pour Azazel sera placé vivant devant l’Éternel, afin qu’il serve à faire l’expiation et qu’il soit lâché dans le désert pour Azazel.[...] Aaron posera ses deux mains sur la tête du bouc vivant, et il confessera sur lui toutes les iniquités des enfants d’Israël et toutes les transgressions par lesquelles ils ont péché ; il les mettra sur la tête du bouc, puis il le chassera dans le désert, à l’aide d’un homme qui aura cette charge. » (Lévitique, XVI)

    Ainsi naquit le bouc-émissaire...

    Mon dernier billet sur le devenir de l'Église catholique a fait réagir, notamment du côté de Houilles, où l'on m'en veut beaucoup...Ce n'était pourtant pas un billet à charge : j'y écris simplement que l'Église catholique, en raison de sa vocation universaliste est une grande caisse de résonance. Dans une cathédrale, le moindre individu qui chante faux s'entend de loin, quand bien même il serait dissimulé au milieu d'un choeur.

    En réalité, sur les affaires de pédophilie, l'Église n'a fait ni pire ni mieux que bien d'autres institutions dans le monde, à commencer par l'Éducation Nationale française qui mutait d'office tous les cas qui lui étaient signalés. Jusqu'au milieu des années 90, la pédophilie demeure un phénomène méconnu ; à vrai dire, depuis fort longtemps, c'est la souffrance, les sentiments des enfants qui sont ignorés. On trouvait des imbéciles dangereux, au début des années 70, pour affirmer que le système nerveux des bébés n'étant pas mature, ils ne ressentaient pas la douleur, leurs cris ayant une autre signification. Pas besoin d'anesthésie, donc, concluaient ces sinistres crétins (qui heureusement, ne parvinrent pas à faire école !). Les Verts allemands, au beau milieu de ces années-là voulaient dépénaliser les relations sexuelles avec les enfants, et cela figurait en bonne place dans leur programme. Ceci explique d'ailleurs, que le mouvement écolo se garde bien de mêler sa voix à l'actuel concert de glapissements...

    Un vieux proverbe dit qu'il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain ; certes l'Église doit faire la lumière sur les scandales qui l'ont entâchée, mais il n'y a pas une spécificité de cette institution ; comme je le disais dans mon dernier billet, les cas de pédophilie parmi les prêtres ne sont pas plus nombreux que dans d'autres catégories sociales. Par ailleurs, je suis étonné de voir tant d'individus bien intentionnés ne rien dire des pratiques qui ont cours dans certains pays d'Asie, en Afrique du Nord et dans le Golfe Arabo-Persique où la loi tolère le mariage, et par suite les relations sexuelles, avec des petites filles pas même nubiles (dès l'âge de 9 ans). Il me semble que voilà un cas de pédophilie institutionnalisée contre lequel il convient, à l'évidence, de lutter avec au moins autant d'énergie que pour obtenir la repentance de l'Église.

    In fine, à tort ou à raison (ce qui est un autre débat), certains médias et une partie du tissu associatif, essaient de régler leurs comptes avec Benoît XVI qu'ils jugent réactionnaire (ce qui n'est pas tout à fait faux) et plus généralement avec le Catholicisme. On peut dire qu'en France, une partie de la gauche s'en prend aux Catholiques, tandis que de l'autre côté, c'est l'Islam que l'on attaque à intervalles réguliers. Pourtant, s'il est bien une église qui s'est montrée vigilante depuis l'émergence des premières affaires, c'est l'Église de France.

    Il me semble que l'on en rajoute beaucoup sur quelque chose qui est établi et reconnu, et que l'on s'empresse de vouer le Catholicisme à Azazel, et cela, je le dis sans vouloir minimiser la souffrance des victimes. Non, il s'agit simplement de ne pas faire endosser à l'institution toute entière et à tous ses membres des comportements qui ont été individuels et qui n'ont, bien sûr, jamais fait partie de sa doctrine sous quelque forme que ce soit. Elle me paraît ressembler furieusement au bouc d'Aaron, celui qui porte le péché du monde, pour le compte, dans cette histoire, l'Église, à l'heure actuelle, dans la sphère médiatique...sphère médiatique qui ne me paraît pas avoir été plus glorieuse que les autres acteurs de notre société au moment où cela aurait pu lui incomber de l'être...

  • L'Église catholique survivra-t-elle ?

    Au fur et à mesure que se dévoile le passé trouble de l'Église catholique des cinquante dernières années, je ne puis m'empêcher de penser qu'elle ne finisse pas par en subir le contre-coup. La multiplication de cas de pédophilie dans un grand nombre de pays interpelle tout de même. Pour avoir une idée précise du fait, il conviendrait de rapporter le nombre de cas de pédophilie au nombre de prêtres, afin de vérifier si la proportion est supérieure nettement ou non à celle du reste de la population. Wikipedia rend compte de quelques statistiques sans qu'il soit aisé de conclure de manière précise. Je crois comprendre, toutefois, que les prêtres ne représentent pas une spécificité. La vigilance des autorités ecclésiastiques joue également un rôle évident : ainsi, en France, les évêques, au moins depuis le début des années 2000, ont veillé à ne jamais passer l'éponge et à signaler aux autorités judiciaires tous les cas dont ils avaient connaissance.

    Le fait est que l'Église revendique une autorité morale qui génère, de ce fait un effet lourdement démultiplicateur dès qu'elle se montre faillible. En réagissant avec énergie et fermeté, l'Église peut espérer limiter la casse, mais elle va devoir revoir son fonctionnement à plus d'un égard : il était déjà difficile de recruter des prêtres ; cela va devenir impossible. L'Église devra donc de plus en plus souvent faire appel à des diacres, et je vois bien cette fonction reprendre son lustre d'antan, puisqu'un homme marié peut l'exercer. Notons, d'ailleurs, que François d'Assise, qui a été canonisé par l'Église, était un diacre.

    Difficile d'évaluer l'onde de choc de ces scandales à l'heure de l'hyper-médiatisation ; cette dernière a une caractéristique : si l'information se répand très vite, elle est également encore plus vite chassée par une autre information.

    Les indulgences ont précipité le schisme de l'Église Catholique à la Renaissance ; si ce risque me semble être écarté, à notre époque moderne, on ne peut exclure l'avènement de dissidences qu'il sera au fil du temps de plus en plus difficile de ramener dans le bercail.

     

  • Enfants : le Diable s'était infiltré dans l'Église

    Plus j'en entends, et plus je me dis que la cause est décidément entendue : l'église catholique est rongée comme le ver pourrit une pomme de l'intérieur. L'ampleur des révélations qui affectent cette fois l'Irlande pourrait lui porter un coup fatal. Enfants humiliés, battus, violés : peut-on encore confier les enfants à des Catholiques, et plus généralement à des religieux, d'ailleurs, voilà la question qu'il convient de poser. En même temps, il faut, je le crois, se montrer prudent. En France, il y a eu moins de faits graves et avérés qu'en Amérique ou en Irlande, mais c'est aussi que l'Église y est moins traditionnaliste et plus ouverte sur la société.

    Même la littérature religieuse n'exclut pas que le Diable prenne un jour l'apparence d'un prêtre. Dans les légendes arthuriennes, je crois me souvenir que Perceval se fait piéger de cette manière-là, me semble-t-il. Al'inverse, Bohor en croise un dans un songe : ce dernier lui reproche d'avoir préféré sauvé une pucelle innocente à son frère. Mais Bohor ne se laisse pas avoir.

    J'observe, depuis le début de ces histoires, une concomittance absolue entre ces affaires et l'ultra-conservatisme réactionnaire des institutions mises en cause. En clair, méfiez-vous des établissements qui ne veulent pas de mixité et en particulier de ceux qui ont des relations coupables avec les courants intégristes. Ce sont les plus nocifs, et c'est là-bas où les enfants sont susceptibles d'y courir le plus de dangers. Même le reconnu et prestigieux établissement Saint-Jean de Passy dans le 16ème arrondissement de Paris n'a pas échappé à son affaire...Et est-ce un hasard si cet exemple corrobore ce que je venais de dire ?Jetez un oeil sur la description de l'établissement : à partir du secondaire, les classes cessent d'être mixtes...Quod erat demonstrandum... Et je conseille à mes lecteurs qui seraient tentés de placer leurs rejetons dans un établissement catholique d'écouter avec attention les conseils de l'hérétique, il connaît son sujet. Gardez-vous des établissements religieux non-mixtes. Tenez, mon Bohor, il est marié, lui, il a connu l'amour charnel, pas Perceval (je ne compte pas Galahad qui est une incarnation de l'Esprit Saint). Or il ne se laisse pas avoir par le Malin quand celui-ci prend l'aspect d'un religieux...

    Il existe toutefois en France tout un tissu catholique éducatif de grande qualité. De nombreux religieux sont également admirables. Il ne faudrait pas jeter le bébé avec l'eau de bain. En revanche, l'Église doit déposséder ses éléments les plus réactionnaires de tout pouvoir sur les enfants. Ceci devrait d'ailleurs faire réfléchir le Pape Benoît XVI, qui continue à nommer les évêques les plus infects et arriérés çà des postes-clef, et également toutes les bonnes familles bourgeoises en quête de pureté mystique et d'éducation à l'ancienne.

    L'Église n'en a pas fini : je fais le pari, et je suis presque sûr de ne pas me tromper, que le prochain continent qui sera touché sera l'Amérique du Sud. Dans tous les pays d'Amérique latine, compte-tenu du poids de l'aile la plus réactionnaire et droitière de l'Église, assurément, de nouveaux scandales se préparent.

  • Scoop : des Talibans en Amérique du Sud !

    J'ai un scoop énorme : il y a des Talibans en Amérique du Sud. Ils ont des techniques d'infiltration drôlement au point. Ils ont réussi à se faire passer pour des évêques là-bas. Y'en a un qui s'appelle Nicolas Lopes , et l'autre José Cardoso Sobhrino. Enfin, ce sont leurs noms de code. Le vrai nom du premier serait Omar, et le second se fait simplement appeler Oussama. On dit qu'ils viendraient d'Afghanistan. Ils affirment qu'il faut punir les femmes infidèles qui se font violer, et que, de toutes façons, à 9 ans, on est une femme. Les petites salopes d'infidèles qui viennent émoustiller les croyants. Qu'elles aillent au Shai't... pardon, au Diable.

    Ils sont fort les Talibans : ils s'apprêteraient à implanter un émirat au Brésil et un autre à Saint-Domingue. Inespéré pour les fous de Di... d'Allah, pardon. Bon, chers lecteurs, je tiendrai une chronique pour vous tenir au courant, mais à mon avis, c'est pas fini : ça va être comme les subprimes à la Bourse, on va se rendre compte que l'Église est vermoulue jusqu'à la moëlle...

  • Église américaine : pédophilie au nord, viols au sud, ma lettre au Pape

    Ça commence à être de moins en moins brillant, l'Église catholique, en Amérique. Au nord, des prêtres pédophiles, au sud, on défend la cause du viol. Ben oui : à 9 ans, être violée, c'est normal. D'ailleurs, si on avorte parce qu'on a été violée et parce qu'on va mourir si on accouche, on est excommuniée. Mais si on viole une petite fille depuis l'âge de 6 ans, on est la bienvenue dans la grande communauté chrétienne de l'église catholique. A ce compte-là, mieux valait laisser les théologiens de la libération. Je les préfère aux porcs réactionnaires et hypocrites qui légitiment le viol.

    Bon, je crois que je vais devoir adapter ma dernière lettre au Pape. Elle va resservir sans grands changements sur le fond. Dom José Cardoso Sobrinho ne perd rien pour attendre.

    Caesar Borgia, hereticus dictus, Maximo Pontifici salutem dat,

    Quod erat optandum maxime, Sanctissime Pater, et quod unum ad invidiam tuae Curiae infamiamque uni cardinalis sedandam maxime pertinebat, id  humano consilio oblatum tibi summo Ecclesiae tempore videtur.Inveteravit enim iam opinio perniciosa Ecclesiae, tibique periculosa, quae non modo apud cahtolicas gentes, sed etiam apud exteras nationes, omnium sermone percrepuit:

    his iudiciis quae nunc sunt, perniciosum cardinalem, quamvis sit nocens, neminem posse damnari. Nunc, in ipso discrimine tuae auctoritatis justitiaeque, [reus] in iudicium adductus est Dom Josephus Cardosus Sobrinhus, homo sermonibus de puellis omnium iam opinione damnandus ! Huic ego causae, Maxime Pontifex, actor accessi, non ut augerem invidiam Ecclesiae, sed ut infamiae succurrerem. Adduxi enim hominem in quo reconciliare existimationem cardinalorum amissam, redire in gratiam cum genere humano, satis facere exteris nationibus, posses; adduxi labem atque perniciem Brasiliae. De quo si tu vere ac religiose iudicaveris, auctoritas ea, quae in tibi remanere debet, haerebit; sin istius ingens pernicies et infamia religionem veritatemque perfregerint, ego hoc tam adsequar, ut iudicium potius Ecclesiae, quam aut reus iudice, aut accusator reo, defuisse videatur.

    Quo usque tandem Josephus Cardosus Sobrinhus abuterit patienta nostra ? quam diu etiam furor iste suus puellas eludet? quem ad finem sese effrenata iactabit audacia? O tempora, o mores! Curia haec intellegit. Summus Pontifex videt; hic tamen discurrit. Immo vero etiam in Vaticano venit,  notat et designat oculis ad caedem unum quamque  puellarum ! Quomodo ? Nunc iam aperte feminarum generem universam petit solas et innocentes puellas [denique] ad exitium et vastitatem vocat : eas quae  contumeliam iniuriamque  acceperunt ex Ecclesia expellendas dixit !

    Jesum Christum testor in Evangelio secundo Lucam, XVIII, 15-17 :

    «Προσέφερον δὲ αὐτῷ παιδία ἵνα αὐτῶν  ἅπτηται: ἰδόντες δὲ οἱ μαθηταὶ  ἐπετίμων αὐτοῖς. ὁ δὲ Ἰης  προσεκαλεῖτο αὐτὰ λέγων, Ἄφετε  τὰ παιδία ἔρχεσθαι πρός με  καὶ μὴ κωλύσητε αὐτά, τῶν γὰρ  τοιούτων ἐστὶν ἡ βασιλεία τοῦ θεοῦ.  ἀμὴν γὰρ λέγω ὑμῖν, ὃς ἂν μὴ δέξηται τὴν βασιλείαν τοῦ Θῦ ὡς  παιδίον, οὐ μὴ εἰσέλθῃ εἰς αὐτήν.»

    Caesar Borgia, hereticus dictus, scribebat a.d. VII Idus Martias MMIX

    César Borgia dit l'hérétique te salue, ô Souverain Pontife,

    Ce qu'il y a de plus souhaitable, Très Saint Père, et qui seul peut faire cesser l'indignation envers ta Curie et le déshonneur d'un unique cardinal, cela t'est offert par une résolution humaine, dans une circonstance critique pour l'Église.

    En effet, une opinion négative de l'Église s'est enracinée, Très Saint Père, néfaste pour toi, et elle retentit dans les discours de tous, non seulement auprès des Catholiques mais aussi auprès des autres peuples : on dit que dans les jugements, aujourd'hui, aucun cardinal ne peut être condamné, quand bien même il serait coupable. Dans ce moment même qui est critique pour ton autorité et pour la justice, Dom José Cardoso Sobrinho est mis en accusation, un homme condamnable, de l'avis de tous, pour ses propos sur les jeunes filles.

    Dans cette histoire, Souverain Pontife, je suis l'accusateur, non pour accroître la haine envers l'Église mais pour la défendre d'une infâmie.

    Je t'amène en effet un homme contre lequel tu peux recouvrer l'honneur perdu des cardinaux, revenir en grâce auprès du genre humain et donner satisfaction aux nations étrangères. Je t'ai amené la souillure et la ruine du Brésil.

    Dans cette affaire, si tu rends un jugement juste et pieux,  cette autorité qui doit rester en toi, sera affermie ; si au contraire, l'immense perversité et l'infâmie de ce triste sire viennent à bout de la vérité et de la foi, j'aurai au moins montré que c'est le jugement qui a manqué à l'Église plutôt qu'un accusé  au juge ou un accusateur à l'accusé.

    Jusques à quand, enfin, Dom José Cardoso Sobrinho abusera-t-il de notre patience ? Combien de temps encore sa rage se jouera-t-elle des femmes ? Jusqu'où s'emportera son audace effrénée ? ô temps, ô moeurs ! La Curie comprend ces choses. Le Souverain Pontife les voit. Et pourtant, celui-là discourt...Et il vient même au Vatican, observe et désigne des yeux celles des fillettes dont il veut la perte ! Comment ? Il s'en prend désormais ouvertement à tout le genre féminin et  appelle au malheur et à la mort d'innocentes jeunes filles : il a dit que celles qui avaient subi les pires outrages devaient être bannies de l'Église catholique !

    J'en prends à témoin Jésus de Nazareth, dans l'Évangile selon Luc,  XVIII, 15-17

    «Or on portait vers lui des enfants, afin qu'il les touche; or (ce que) voyant les disciples les intimidaient. Or Jésus les appelait à lui disant: " laissez les petits enfants venir à moi et ne les empêchez pas; en effet, (à) de tels, est la royauté de Dieu!Amen, en effet je vous dis que quiconque n'accueillerait pas la royauté de Dieu comme un enfant, n'entrerait pas en elle.»

    César Borgia, dit l'hérétique, le 09 mars 2009

  • L'évêque le plus ignoble du monde s'appelle Nicolas Lopez

    Je pense que l'Église Catholique devrait y réfléchir à deux fois avant de nommer un archevêque. Un archevêque est considéré comme docteur de la foi, nommé par le pape, et tient le rôle, auprès des fidèles, des apôtres dont il est le successeur. Son autorité morale est plus étendue que celle d'un évêque.

    Alors dans ces conditions, quand on entend l'imbécile et ultra-réactionnaire Nicolas Lopez, archevêque de Saint-Domingue déclarer que «les femmes qui arborent minijupes et décolletés sont responsables des agressions sexuelles qu'elles suscitent car elles s'habillent de manière à provoquer les hommes», on se dit qu'il y a des baffes qui se perdent (ce n'est pas Jésus de Nazareth qui proposait de tendre l'autre joue, à ce sujet ?). Pour moi qui suis profondément attaché à la liberté et corollairement à la responsabilité de chaque individu, un tel propos est inacceptable. Le pire, c'est que ce sinistre individu a tenu ces propos lors des rencontres de la famille à Mexico. Or, il se trouve que cette ville est en proie à une recrudescence de viols et de crimes sexuels atroces touchant précisément les femmes.

    Nicolas Lopez réussit l'exploit d'associer la sécheresse de coeur à l'irresponsabilité politique et sociale. Si le Diable existe, alors il est parvenu à s'infiltrer au sein de l'église catholique...Et quand je pense qu'il est cardinal...

    J'espère que les fidèles de l'église catholique vont au moins en appeler au Pape Benoît VI pour condamner cet inqualifiable appel à violer les femmes.