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mexique

  • Tiens bon Florence !

    S'il y en avait qui doutaient encore que le Mexique fût un simulacre de démocratie, les voilà édifiés. Florence Cassez ne sera donc pas libérée, et ce, alors même que toutes les évidences et des indices manifestes montrent qu'elle n'est pas coupable.

    Je m'intéresse de très prêt aux cultures aztèques et mayas, et rêve de longue date de visiter Teotihuacan, la cité des dieux. Eh bien cela n'est pas pour demain, parce que je ne mettrai pas les pieds dans ce pays tant que Florence Cassez ne sera pas libre. Mieux : je vais soigneusement regarder les étiquettes des produits que j'achète. Tout ce qui sera estampillé made in Mexico restera en rayons.

    J'approuve à 100% Michèle Alliot-Marie d'avoir prévenu que cette décision de (parodie de) justice aurait une incidence sur les relations franco-mexicaines. Elle a évoqué à raison le déni de justice qu'elle constituait et compte engager la France à explorer une condamnation du Mexique par un tribunal international. Calderon, l'actuel président, fait le malin en jouant avec une opinion publique surexcitée contre les enlèvements.

    Son opinion a besoin d'un bouc-émissaire, Calderon la lui a trouvée. Pratique pour éviter de réformer en profondeur une justice et une police corrpompues jusqu'à la moëlle. Des meurtres de femmes horribles et barbares se produisent depuis des années à Mexico sans que l'opinion publique mexicaine ne semble s'en émouvoir plus que cela. 

    Des complicités de la police mexicaine ont été évoquées pour ces crimes atroces. Qui sait ? Un rejeton dégénéré et pervers d'un chef de maffia locale pour lequel truands et policiers ont un égal égard ? Dans un pays corrompu, tout devient possible dès lors qu'on tient le haut du pavé.

    Il ne faut pas laisser Florence Cassez dans ce trou à rats. Hélas, la procédure internationale va être longue. Dur de lui dire de devoir attendre alors qu'elle vient de bouffer une partie de sa vie dans les geôles mexicaines ! Comme le Mexique a tort, la France finira par obtenir gain de cause. Il faudra alors à ce moment-là, demander au Mexique une indemnité monumentale en réparation de la vie foutue en l'air de Florence Cassez ; une peine mémorable qui fera réfléchir les autorités de ce pays pour longtemps à la notion de justice et d'honnêteté. Et poursuivre Calderon également, à titre privé, dès que cela sera possible, pour avoir ordonné de monter de toutes pièces tous les éléments de l'acte d'accusation.

  • L'autre match France-Mexique

    Ce soir se joue le match France-Mexique. Nul doute qu'une grande partie de la France va le regarder. Mais, depuis cinq années, c'est une partie autrement plus redoutable qui se joue entre une petite française et le Mexique avec sa justice corrompue et malhonnête. Florence Cassez croupit dans une prison mexicaine depuis le mois de décembre 2005. Elle a été arrêtée pour des crimes qu'elle n'a pas commis. Son arrestation a été une mascarade. Des témoignages à charge ont été obtenus sous la torture. Pour flatter le nationalisme de ses concitoyens, le président Calderon a refusé de réexaminer l'affaire. Pas de doute qu'il en eût été autrement s'il se fût agi d'un cacique du parti au pouvoir.

    Florence Cassez suit la coupe du monde de football. Elle parie sur une victoire des Bleus. Bleus bien arrogants (pas fichus de serrer une main en Afrique du Sud) et indifférents à une injustice pourtant avérée. Pour toucher du fric et sa le couler douce, il y a du monde au portillon. Mais quand il s'agit de se bouger pour une vraie cause, c'est le silence radio. Cela ne doit pas rapporter de fric.

    Ah, évidemment, s'il y avait eu un contrat publicitaire, peut-être aurions-nous eu droit à quelques mots des joueurs de l'équipe de France...Ça aurait eu de la gueule, une équipe qui aurait affiché la photo de Florence Cassez sur son maillot avant de débuter le match. Mais avec nos mercenaires vendus au plus offrant, il ne faut pas trop y compter...

    En tout cas, côté aztèque, c'est la débandade : des juristes mexicains commencent à réaliser qu'il y a eu anguille sous roche depuis les débuts de l'histoire, et au plus hauts sommets de l'État, on n'a qu'une trouille : ouvrir la boîte de Pandore. Et là, ça pourrait faire mal, parce qu'on réaliserait que Calderon qui vante la transition démocratique se paie la tête du monde. Police, justice, politique, il n'y a rien de démocratique au Mexique. Oh, ça, pour faire à grand renfort de médias un cas d'école de l'affaire Cassez, il y a eu du monde. Mais pour résoudre les cas atroces de mutilations, tortures et assassinats de centaines de femmes à Mexico, là, en revanche, nada. Et je pense que cela continue, d'ailleurs.

    Évidemment, ailleurs, on commence à s'inquiéter : il pourrait y avoir d'autres Florence Cassez, et pas seulement des Françaises. Quand l'arbitraire règne en  maître, toutes les injustices, même les plus flagrantes, deviennent possibles.

     

  • Faut-il envoyer le GIGN au Mexique pour libérer Florence Cassez ?

    On me reprochera sans doute ce titre provocateur, mais que faut-il faire quand une Française est prise en otage ? Le Mexique n'est qu' une semi-démocratie. Il a beau se draper dans les oripeaux d'une République, l'État y est gangrené jusqu'à la moëlle, gagné par une corruption qui ne connaît pas de limites. La justice n'y est qu'un simulacre de justice, le crime organisé ou non y prospère, particulièrement à Mexico, et on ne sait ce qui est le plus dangereux, croiser un policier mexicain ou un criminel. Mexico est secoué par des crimes atroces visant les femmes depuis de longues années. Pas étonnant dans ces conditions, que la justice se montre particulièrement impitoyable et malhonnête quand il s'agit d'une femme. Florence Cassez n'a pas eu droit à un procès équitable. Les avocats n'ont pu préparer leur défense, et les témoins n'ont pas été entendus ou leurs témoignages pas pris en compte. L'ex-compagnon mexicain de Florence Cassez l'a totalement dédouanée.

    Faut-il considérer le Mexique comme un état voyou, à l'instar de la Lybie et de ses infirmières bulgares ? Pouvons-nous tolérer qu'une citoyenne française soit détenue arbitrairement après une pseudo-arrestation sur le fait alors  l'objet de son arrestation  est à l'évidence de se concilier l'opinion publique à peu de frais ? Florence Cassez n'a pas vocation à devenir la victime expiatoire de l'impéritie du pouvoir mexicain qui cherche à détourner l'attention de l'opinion mexicaine par cette mascarade.

    On peut interpeler le président Sarkozy via le blog de Florence Cassez. Mais à mon avis, vu la tournure de l'affaire, on doit certainement pouvoir interpeler aussi Amnesty International.

    J'aimerais bien , en tout cas, que le MoDem se mobilise aussi pour la cause de Florence Cassez.

  • L'hérétique écrit au Très Saint-Père

    J'avais annoncé que je le ferais, et je l'ai fait : j'ai écrit au Pape Benoît XVI. Et en latin, s'il vous plaît. Mille mercis à Cicéron, dont je me suis librement, mais très très largement inspiré, pour écrire ma lettre.  La traduction de la lettre figure en-dessous du texte en rouge. Je ne voulais pas laisser passer l'ignominie de l'archevêque de Saint-Domingue.

    Caesar Borgia, hereticus dictus, Maximo Pontifici salutem dat,

    Quod erat optandum maxime, Sanctissime Pater, et quod unum ad invidiam tuae Curiae infamiamque uni cardinalis sedandam maxime pertinebat, id  humano consilio oblatum tibi summo Ecclesiae tempore videtur.Inveteravit enim iam opinio perniciosa Ecclesiae, tibique periculosa, quae non modo apud cahtolicas gentes, sed etiam apud exteras nationes, omnium sermone percrepuit:

    his iudiciis quae nunc sunt, perniciosum cardinalem, quamvis sit nocens, neminem posse damnari. Nunc, in ipso discrimine tuae auctoritatis justitiaeque, [reus] in iudicium adductus est Nicolaus Lopes, homo sermonibus de feminis omnium iam opinione damnandus ! Huic ego causae, Maxime Pontifex, actor accessi, non ut augerem invidiam Ecclesiae, sed ut infamiae succurrerem. Adduxi enim hominem in quo reconciliare existimationem cardinalorum amissam, redire in gratiam cum genere humano, satis facere exteris nationibus, posses; adduxi labem atque perniciem Res publicae Dominicae. De quo si tu vere ac religiose iudicaveris, auctoritas ea, quae in tibi remanere debet, haerebit; sin istius ingens pernicies et infamia religionem veritatemque perfregerint, ego hoc tam adsequar, ut iudicium potius Ecclesiae, quam aut reus iudice, aut accusator reo, defuisse videatur.

    Quo usque tandem Nicolaus Lopes abuterit patienta nostra ? quam diu etiam furor iste suus feminas eludet? quem ad finem sese effrenata iactabit audacia? O tempora, o mores! Curia haec intellegit. Summus Pontifex videt; hic tamen discurrit. Immo vero etiam in Vaticano venit,  notat et designat oculis ad caedem unum quamque  feminarum ! Quomodo ? Nunc iam aperte feminarum generem universam petit, vitam omnium uxorum, solas et innocentes puellas [denique] ad exitium et vastitatem vocat : eas quae impudice aut immodeste vestiuntur contumeliam iniuriamque merito accipere dixit !

    Augustinum Hipponensem testor (de octo Dulcitii quaestionibus) :

    Hoc si ita est, fatemur istos laudabili caritate conari ut omnes indiscrete admittantur ad baptismum, non solum adulteri et adulterae contra sententiam Domini falsas nuptias praetendentes, verum etiam publicae meretrices in turpissima professione perseverantes [...].

    Caesar Borgia, hereticus dictus, scribebat a.d. VIII Kalendas Februarias MMIX

    César Borgia dit l'hérétique te salue, ô Souverain Pontife,

    Ce qu'il y a de plus souhaitable, Très Saint Père, et qui seul peut faire cesser l'indignation envers ta Curie et le déshonneur d'un unique cardinal, cela t'est offert par une résolution humaine, dans une circonstance critique pour l'Église.

    En effet, une opinion négative de l'Église s'est enracinée, Très Saint Père, néfaste pour toi, et elle retentit dans les discours de tous, non seulement auprès des Catholiques mais aussi auprès des autres peuples : on dit que dans les jugements, aujourd'hui, aucun cardinal ne peut être condamné, quand bien même il serait coupable. Dans ce moment même qui est critique pour ton autorité et pour la justice, Nicolas Lopes est mis en accusation, un homme condamnable, de l'avis de tous, pour ses propos sur les femmes.

    Dans cette histoire, Souverain Pontife, je suis l'accusateur, non pour accroître la haine envers l'Église mais pour la défendre d'une infâmie.

    Je t'amène en effet un homme contre lequel tu peux recouvrer l'honneur perdu des cardinaux, revenir en grâce auprès du genre humain et donner satisfaction aux nations étrangères. Je t'ai amené la souillure et la ruine de la République Dominicaine.

    Dans cette affaire, si tu rends un jugement juste et pieux,  cette autorité qui doit rester en toi, sera affermie ; si au contraire, l'immense perversité et l'infâmie de ce triste sire viennent à bout de la vérité et de la foi, j'aurai au moins montré que c'est le jugement qui a manqué à l'Église plutôt qu'un accusé  au juge ou un accusateur à l'accusé.

    Jusques à quand, enfin, Nicolas Lopes abusera-t-il de notre patience ? Combien de temps encore sa rage se jouera-t-elle des femmes ? Jusqu'où s'emportera son audace effrénée ? ô temps, ô moeurs ! La Curie comprend ces choses. Le Souverain Pontife les voit. Et pourtant, celui-là discourt...Et il vient même au Vatican, observe et désigne des yeux celles des femmes dont il veut la perte ! Comment ? Il s'en prend désormais ouvertement à tout le genre féminin, à la vie de toutes les épouses et appelle au malheur et à la mort d'innocentes jeunes filles : il a dit que celles qui s'habillaient sans pudeur ni modestie méritaient les pires outrages !

    Je prends à témoin Augustin d'Hippone (huit questions de Dulcitius) :

    S'il en est ainsi, nous rendons hommage à ceux qui par charité s'efforcent de faire admettre au baptême non seulement l'homme et la  femme adultères qui déclarent frappées de nullité leurs noces, en dépit de la sentence de Dieu, mais aussi les prostituées qui persistent dans leur turpitude.

    César Borgia le 25 janvier 2009

  • L'évêque le plus ignoble du monde s'appelle Nicolas Lopez

    Je pense que l'Église Catholique devrait y réfléchir à deux fois avant de nommer un archevêque. Un archevêque est considéré comme docteur de la foi, nommé par le pape, et tient le rôle, auprès des fidèles, des apôtres dont il est le successeur. Son autorité morale est plus étendue que celle d'un évêque.

    Alors dans ces conditions, quand on entend l'imbécile et ultra-réactionnaire Nicolas Lopez, archevêque de Saint-Domingue déclarer que «les femmes qui arborent minijupes et décolletés sont responsables des agressions sexuelles qu'elles suscitent car elles s'habillent de manière à provoquer les hommes», on se dit qu'il y a des baffes qui se perdent (ce n'est pas Jésus de Nazareth qui proposait de tendre l'autre joue, à ce sujet ?). Pour moi qui suis profondément attaché à la liberté et corollairement à la responsabilité de chaque individu, un tel propos est inacceptable. Le pire, c'est que ce sinistre individu a tenu ces propos lors des rencontres de la famille à Mexico. Or, il se trouve que cette ville est en proie à une recrudescence de viols et de crimes sexuels atroces touchant précisément les femmes.

    Nicolas Lopez réussit l'exploit d'associer la sécheresse de coeur à l'irresponsabilité politique et sociale. Si le Diable existe, alors il est parvenu à s'infiltrer au sein de l'église catholique...Et quand je pense qu'il est cardinal...

    J'espère que les fidèles de l'église catholique vont au moins en appeler au Pape Benoît VI pour condamner cet inqualifiable appel à violer les femmes.