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  • Ça va valser au wikio politique de novembre 2010

    Accrochez-vous, accrocs du wikio politique : je me suis livré à mes petits calculs, et ça va drôlement tanguer ce mois-ci. Je pense ne pas trop me tromper en proposant le classement suivant :

    1. Partageons mon avis

    2. Sarkofrance

    3. Chistophe Ginisty sur le Post

    4. Hashtable

    5. Coucou de claviers

    6. Lyonnitudes

    7. Intox2007

    8. Yann Savidan

    9. A perdre la raison

    10. Seb Musset

    11. Birenbaum

    12. Une autre vie

    13. Coulisses de Sarkofrance

    14. Bah

    15. Des pas perdus

    16. l'hérétique

    17. Richard III

    18. Piratages

    19. BRP

    20. Rimbus

    J'ai la flemme de calculer exactement la suite, mais ça va bouger pas mal aussi derrière. Birenbaum chutant à la 11ème place, cela peut surprendre certains. Pas moi. Je l'ai dit, c'est un journaliste, un éditeur, mais pas vraiment un blogueur politique. Il ne se lie que très épisodiquement avec les autres blogueurs. Il ne pouvait pas rester à la seconde place longtemps. Christophe Ginisty, c'est un revenant. Mais pas avec son blogue personnel ! avec celui que le Post lui a donné comme invité au temps où il était encore membre du MoDem. Pour ce mois-ci, c'est à l'évidence un effet twitter. Il n'a que 7 backlinks. Rien ne me ravit plus que de voir mon affreux libéral favori rappliquer à la 4ème place. Déchaînez-vous, blogueurs gauchistes de tous les pays. Voilà un libéral, un vrai, un pur de dur, qui honnit l'état et les syndicats, conspue la protection sociale,idolâtre Hayek (même s'il n'en parle jamais) et pisse à la raie des gauchistes :-D Il évolue aussi sur un authentique forum libéral où les gauchistes sont traités comme tout bon libéral estime qu'on doit les traiter : en les virant à coups de pied au c.. Soyons juste : il ne s'agit que des gauchistes revendicatifs et propagandistes qui sont ainsi jetés, là-bas...Belle et étonnante performance de Lyonnitudes qui parvient à la 6ème place alors qu'il s'agit d'un blogue d'abord local. Ce n'est toutefois pas la 1ère fois qu'un tel phénomène se produit au classement wikio. Je n'ai pas trop de remarques pour le reste, hormis pour la 20ème place pour laquelle je ne suis pas sûr de ma prévision.

    Je ne mets pas de lien pour éviter de fausser mon propre classement : dans le cas contraire, cela pourrait faire bouger quelques blogs de quelques places : par exemple, Lyonnitudes et Intox2007 sont tous les deux à 107 et des poussières.

    Tiens, je mériterais bien de devenir consultant politique chez wikio, avec toute la peine que je me donne pour observer à loupe ou presque l'évolution des blogues politiques :-)

  • Les plus belle femmes de France...

    Les Samnites avaient une coutume qui, dans une petite république, et surtout dans la situation où était la leur, devait produire d'admirables effets. On assemblait tous les jeunes gens, et on les jugeait. Celui qui était déclaré le meilleur de tous prenait pour sa femme la fille qu'il voulait; celui qui avait les suffrages après lui choisissait encore; et ainsi de Suite. Il était admirable de ne regarder entre les biens des gar­çons que les belles qualités, et les services rendus à la patrie. Celui qui était le plus riche de ces sortes de biens choisissait une fille dans toute la nation. L'amour, la beauté, la chasteté, la vertu, la naissance, les richesses mêmes, tout cela était, pour ainsi dire, la dot de la vertu. Il serait difficile d'imaginer une récompense plus noble, plus grande, moins à charge à un petit État, plus capable d'agir sur l'un et l'autre sexe.

    (Esprit des lois, 1ère partie, livre VII, chapitre 16)

    Je suis souvent amené à déambuler dans les rues de Paris. Or, s'il est un arrondissement qui est un enchantement pour les yeux de l'homme (du mâle), c'est le 16ème arrondissement. Jeunes filles, jeunes femmes, femmes mûres, toutes belles et délicieuses...! Mon Dieu : mais comment donc une telle concentration d'aussi belles filles est-elle possible ?

    Il existe à mon avis une explication : on trouve dans le 16ème arrondissement de nombreuses familles d'individus riches de génération en génération. Parce que les hommes qui y vivent sont riches et puissants, ils ont pu choisir pour compagnes de belles femmes. Même s'ils étaient laids au départ, au fil du temps, les enfants et les enfants des enfants sont devenus beaux. Et comme les femmes, là-bas, ont les moyens de rehausser leur beauté naturelle avec tout ce que notre civilisation compte d'artifices, leur charme n'en est que plus éblouissant.

    Les hommes (qui ne m'intéressent guère si ce n'est qu'ils sont de fâcheux concurrents en ces lieux) ne dépareillent pas la marchandise. Souvent athlétiques et fils de beautés, ils sont séduisants et mes lectrices s'y retrouveraient certainement en lisant les lignes que j'écris.

    Je me fais parfois l'impression d'un Hérodote enquêtant en terre étrangère et méditant une nouvelle explication farfelue pour élucider quelque mystère d'une contrée lointaine et étonnante.

    Bref, si certains lieux sont à voir pour les monuments qu'ils recèlent, le 16ème l'est, lui, pour ses trésors vivants :-)

    P.S Je sais, parfois, j'écris vraiment ce qu'il me passe par la tête...

  • Un camouflet pour les Class Actions...

    ette fois-ci c'est clair, le gouvernement renonce à mettre en place les actions de groupes en faveur de la défense des consommateurs en France. A plusieurs reprises déjà, Bercy avait reporté l'instauration dans notre pays du système des « class-actions », tout en affirmant avec une grande hypocrisie qu'il en soutenait le principe. 

    Mais en installant hier la Commission de médiation de la consommation, Henri Novelli a tombé les masques et clairement pris le parti du Medef farouche opposant depuis toujours aux actions de groupe. 

    Pour Robert Rochefort, spécialiste des questions de consommation, la médiation, en ce qu'elle évite des procédures judiciaires est souvent une formule excellente mais elle ne peut en aucun cas régler tous les litiges collectifs. Or elle devient un contre-feu dressé contre la mise en place des actions de groupe. Lorsque ce sont des centaines de consommateurs - voire plus - qui sont lésés pour une somme significative mais de montant modéré, seule leur mobilisation collective, en disposant d'un instrument adéquat, peux leur permettre d'obtenir réparation. C'est à la fois un droit et un moyen précieux de dissuasion à l'égard des abus, dont se sont dotés de nombreux pays.


    Les médiateurs chargés de traiter les désaccords entre les entreprises et les consommateurs font souvent un travail très utile mais il leur arrive aussi de ne pas jouir de l’indépendance absolue nécessaire par rapport aux producteurs et aux distributeurs qui les rémunèrent. De plus, ils ont fréquemment des réflexes « pro-entreprises », car ils sont souvent des anciens collaborateurs ou des retraités de ces entreprises, ce qui en conséquence ne devrait jamais être le cas. 

    Dès lors, on comprend que l’UFC-Que choisir et la CLCV, les deux plus importantes associations de consommateurs aient décidé de boycotter cette commission la rendant du coup encore moins crédible. 

    Le droit aux actions de groupe reste donc à conquérir. Le mouvement démocrate sera aux côté des consommateurs dans ce combat, notamment à l’occasion de la prochaine élection présidentielle. 

    Robert ROCHEFORT 
    Député européen, vice-président du Mouvement Démocrate 
    Membre du Shadow Cabinet, chargé de l'Économie, de l'emploi et de l'économie solidaire

     

  • Gare au FN qui revient en trombe !

    Certains sondages prédisent à Marine Le Pen, qui n'est pas même en campagne pour la présidentielle, un score éclatant à la prochaine élection.

    Je n'ai cessé de mettre en garde sur ce blogue sur le retour du Front National, et je crains que ce qu'il s'est produit en 2002 ne se reproduise en 2012.

    Nicolas Sarkozy brasse du vent. On le sait. Il ne s'agit plus, dès lors, de l'enfoncer davantage, mais de bâtir un projet alternatif et d'aborder aussi les questions qui fâchent.

    Les élections présidentielles ne se jouent pas sur des enjeux prioritaires (l'emploi, le pouvoir d'achat, l'éducation) mais sur des enjeux secondaires, soit qu'ils soient dérivés, soit qu'ils soient autonomes.

    Je parcourais le Bondy blog, la semaine dernière, et je suis tombé sur un article qui relevait le retour des propos racistes avec la grève. Non à cause de la grève, mais parce que cette dernière fait ressortir malgré elle des tensions sous-jacentes.

    Or, deux jours auparavant, j'avais écrit un billet sur l'immigration et la natalité, observant que la première n'était pas le seul horizon de la seconde. Suivaient dans l'article plusieurs préconisations. Ce que j'ai écrit, je le pense depuis longtemps, et je considère que ce sont des propos raisonnables, nullement empreints d'une quelconque forme de racisme. Plusieurs réactions sont venues me conforter, dont celle de Nicocerise, tenancier d'un blog de gauche anarchiste et libertaire.

    Seulement, parmi les commentaires, j'en ai lu un qui m'a drôlement fait sursauter. Son auteur est Christian Romain, ex-MoDem que l'on pourrait situer politiquement quelque part entre la droite du PS et la gauche du MoDem.

    Il me semble qu'un certain nombre des analyses et des solutions développées dans ce billet sont présentes depuis un peit moment déjà dans le programme du FN.

    Je ne dis pas cela pour diaboliser ce billet ni son auteur, mais au contraire pour signaler qu'il y a dans le programme du Front National des idées et des orientations qui méritent mieux que le sort qui leur est habituellement réservé. Autant l'idéologie du FN est déplorable, autant certaines de ses propositions valent d'être étudiées ou, au moins, écoutées.

    Même s'il ne l'alimente plus guère, le blogue de Christian Romain ne donne pas prise à l'ombre du moindre doute. Il ne peut être en aucun cas soupçonné de sympathie pour le FN. C'est donc tout naturellement qu'il a fait ce commentaire. Comme il insistait, en dépit de mes dénégations, je me suis rendu au chapitre "immigration" sur le site du FN afin de consulter le programme de ce parti.

    Et là, je me suis pris une grosse baffe dans la gueule, parce qu'effectivement, il n'y avait guère de différences entre les mesure que je prônais et celles du Front National, et pas de très grosses différences non plus quand aux analyses sur les causes de l'immigration. 

    Il y en avait une tout de même importante, pour laquelle Christian m'a d'ailleurs donné quitus : 

    [...] dire que les immigrés ne viennent en France que pour les avantages matériels, c'est une réduction, une simplification, même, qui frise le procès d'intention.
    Si tel était le cas, il y aurait en France des immigrés de tous les pays. Or, ceux qui viennent en France proviennent surtout des anciens pays coloniaux, de l'Afrique francophone ou de l'Indochine francophone.
    Il y a donc un facteur culturel qui lie ces immigrés et la France. Un aspect essentiel que le FN occulte...

    Soyons clairs : on ne fera pas refluer la vague nationaliste et réactionnaire par le seul fait d'un discours indigné et vertueux comme la gôôôche morale a pu nous en abreuver pendant des années. Il faudra prendre le taureau par les cornes et vite, et avoir des réponses solides, qui tiennent la route, sans occulter les faits. Partout en Europe, la réaction reprend du poil de la bête. Il est probable qu'elle finira par gagner la France.

    Évidemment, si jamais il doit se produire que des propositions du Front Nationale figurent dans d'autres programmes, le FN aura beau jeu de faire valoir que l'original est préférable à la copie et qu'on leur vole leurs idées. Il faudra donc marcher sur des oeufs et ne pas hésiter à donner quitus au FN quand cela sera nécessaire. Il ne faut céder à aucune forme de terrorisme intellectuel : ni celui de la gauche qui ne manquera pas de hurler à la compromission avec les fascistes, ni avec les fachos (il n'y a rien de plus amusant que de les appeler les fachos, ils adorent ça...et puis ils n'ont qu'à surveiller les étals de leurs meetings politiques...) qui se vanteront d'avoir eu raison avant tout le monde.

    Les mots n'appartiennent pas au Front National. Deux gouvernements peuvent très bien prendre des mesures en apparence similaires pour des raisons parfois diamétralement opposées. Et la manière d'appliquer ces mesures s'avèrera aussi très différente d'un parti politique à l'autre.

    Considérons ce que disait Bayrou en 2007 : il estimait que la question de l'immigration devait être traitée au cas par cas et non par une politique du chiffre. C'est aussi mon avis. Le programme du Front National ne mentionne pas de cas particuliers. Le FN escompte virer les immigrés, un point c'est tout. J'ai pour ma part un tout autre point de vue. J'estime que c'est la volonté qui fait le Français, sur le fond. La Volonté d'abord, c'est à dire celle d'être Français, puis une part de sol et une part de sang ensuite. Eh bien j'aimerais que cette déclaration-là figure un jour dans le programme de mon parti, en préambule. Il peut exister ensuite des tests qui vérifient cette volonté-là (de langue, de question sur notre pays et sa culture, et cetera...) mais le préambule sera là.

    Je suis bien persuadé que jamais le FN ne fera figurer ce préambule en tête de son programme sur l'immigration, parce l'idée qui lui est sous-jacente est fondamentalement étrangère à sa tradition et à son fond idéologique.

  • Fumeur de haschich

    Tiens, il faut bien que je fasse quelques confidences. Dans ma jeunesse, à l'époque où j'avais presque l'âge des jeunes branleurs qui se prennent pour des manifestants, je lisais assidûment les Paradis artificiels de Baudelaire, goûtant avec délice ses commentaires sur Thomas de Quincey et ses comparaisons entre le vin et le haschich.

    Comme un con, j'ai testé. Mais pas longtemps. 6 mois, pas plus. Au bout de 6 mois, j'ai été exaspéré de devoir dépendre de cette saloperie pour roupiller, et j'ai stoppé net.

    Il n'y a pas que cela : j'ai aussi vu un très bon ami foutre sa couple et sa vie en l'air pour cette merde.

    Les fumeurs de haschich, in fine,  sont toujours dans leur trip. C'est une narcose dont ils ne sortent pas. Au bout d'un moment, ils ne vivent plus que pour leur paradis à deux balles. 

    On entend parfois les plus cultivés d'entre eux faire l'apologie de Rimband et de sa Saison en enfer. Personnellement, je me suis toujours emmerdé sur son Bateau ivre. Je n'ai jamais pu partager ce trip , parce que sur le fond, le délire d'un haschichin, c'est une histoire personnelle, qui ne se partage pas. On se croit «omni» quelque chose, s'étonnant que le monde entier ne partage pas des visions que l'on croit grandioses. En fait, on est ennuyeux à mourir, et les seuls qui partagent vos délires, dans ces moments-là, sont les fumeurs voisins qui croient voir les leurs. M'en fous des peaux-rouges criards, moi. En fait, quand j'y réfléchis, encore aujourd'hui, je sais que c'est le mépris qui a tué l'envie de haschich chez moi. Je n'ai pas eu le temps de m'y habituer. 

    Baudelaire concluait à la fin de ses Paradis Artificiels que seul l'art pouvait amener vers l'Éden. C'est aussi mon sentiment. Ce ne sont pas les drogues qui ont offert à Baudelaire et à Verlaine leurs plus beaux vers, et pas davantage leurs images, mais leur fantastique travail sur la langue et leur sensibilité esthétique exacerbée.

  • Proximité malsaine

    J'ai lu le témoignage d'Amin, l'un des rédacteurs du Bondy Blog avec beaucoup d'intérêt. Il s'agit d'un jeune homme qui faisait un reportage sur les manifestations lycéennes, la semaine dernière. Soupçonné à tort, il s'est retrouvé en garde à vue pendant une période non-négligeable.

    Amin n'est évidemment pas content d'avoir été détenu, et au passage, traité fort peu aimablement. Seulement, voilà : il y a des compagnonnages qu'il vaut mieux éviter, et des choix qu'il faut aussi parfois assumer.

    Amin se trouvait avec un groupe de jeunes ; il précise qu'il ne les connaissait pas tous. Ceux-ci lui apprennent qu'une parfumerie a été dévalisée, et il voit l'un d'entre eux tenter de refourguer à la sauvette des parfums et produits de beauté. Pourquoi est-il resté avec ce groupe ? Emmené par la police au poste parce qu'il avait pris la décision de partir au moment où ceux-ci arrivaient, il a forcément donné l'impression qu'il avait quelque chose à se reprocher, a fortiori du fait qu'un produit volé, jeté par un des voleurs, a été retrouvé derrière le mur où il se trouvait.

    Pourquoi avoir choisi de couvrir le larcin en se taisant ? Dans les cités, il y a une omerta qui pèse sur tous et permet toutes les déprédations. Toutefois, dans le commissariat, il aurait pu expliquer ce qu'il avait vu. Les policiers se sont montrés désagréables sans doute parce qu'ils sont habitués à entendre des auteurs de larcins se rebeller en déclarant n'avoir rien fait. 

    Il est difficile d'être à la fois dedans et dehors. C'est cette ambiguïté qui peut être fatale, d'une certaine manière, à ces jeunes dont le discours, au bout du compte, finit par être trouble quand ils évoquent les pillards, les voyous et les casseurs. Il y avait dans ce commissariat un ancien copain de collège d'Amin. Bien sûr, Amin n'est en aucun cas comptable des actes de ce copain, mais c'est ce compagnonnage-là qui contribue aussi à semer le trouble que j'évoque.

    Le conseil que l'on pourrait donner aux jeunes qui veulent s'en sortir, c'est d'éviter, de manière générale, de traîner avec la racaille. C'est l'assurance d'être confondus avec.

    Il n'en reste pas moins que le refus du policier d'écrire un procès-verbal exact est inexcusable, et qu'une république irréprochable (et on en est loin) aurait le devoir de le sanctionner nettement.

  • Ces abrutis qui imaginent Bayrou s'allier avec Sarkozy...

    On en trouve de plus en plus sur la toile : des discours, des commentaires ou carrément des billets d'individus qui expliquent doctement que Bayrou rencontre Sarkozy en catimini pour négocier un maroquin.

    Faites fonctionner plus que deux nano-secondes vos deux neurones, tas de crétins congénitaux : il ne devrait pas vous échapper, si vous aviez autre chose que du papier mâché à la place de la cervelle, que Bayrou a eu plus que largement l'occasion d'exercer la fonction de premier ministre puisque Ségolène Royal la lui a proposée en 2007 et que Nicolas Sarkozy a souhaité à plusieurs reprises faire alliance avec son plus vif opposant.

    Et qu'a répondu Bayrou à chaque fois ? Non, tas de demeurés. Ce n'est pas compliqué à comprendre. Alors faire des plans sur la comète sur de prétendus calculs de Bayrou pour intégrer une équipe ministérielle confine à la débilité aussi profonde qu'incurable.

    Bayrou est indépendant et modéré : ce qu'il a à dire, il le dit, et il ne refuse de rencontrer personne, c'est tout. Nicolas Sarkozy le consulte : tant mieux ! Puisse-t-il enfin l'écouter, même si j'avoue avoir assez peu d'espoir en la matière.

    Tsss tsss, désolé les gars, mais pour l'instant, c'est sans espoir, la greffe de cerveau n'est pas encore techniquement possible.

  • Pensées ...

    I. DE toutes les choses du monde, les unes dépendent de nous, les autres n'en dépendent pas. Celles qui en dépendent sont nos opinions, nos mouvements, nos désirs, nos inclinations, nos aversions ; en un mot, toutes nos actions. 

    II. CELLES qui ne dépendent point de nous sont le corps, les biens, la réputation, les dignités ; en un mot, toutes les choses qui ne sont pas du nombre de nos actions. 

    III. LES choses qui dépendent de nous sont libres par leur nature, rien ne peut ni les arrêter, ni leur faire obstacle ; celles qui n'en dépendent pas sont faibles, esclaves, dépendantes, sujettes à mille obstacles et à mille inconvénients, et entièrement étrangères. 

    IV. SOUVIENS-TOI donc que, si tu crois libres les choses qui de leur nature sont esclaves, et propres à toi celles qui dépendent d'autrui, tu rencontreras à chaque pas des obstacles, tu seras affligé, troublé, et tu te plaindras des dieux et des hommes. Au lieu que si tu crois tien ce qui t'appartient en propre, et étranger ce qui est à autrui, jamais personne ne te forcera à faire ce que tu ne veux point, ni ne t'empêchera de faire ce que tu veux ; tu ne te plaindras de personne ; tu n'accuseras personne ; tu ne feras rien, pas même la plus petite chose, malgré toi ; personne ne te fera aucun mal, et tu n'auras point d'ennemi, car il ne t'arrivera rien de nuisible. 

    Épictète, Pensées et Entretiens, 1-4

    Sur le fond, je ne puis dire que je me sente une proximité véritable avec la philosophie stoïcienne. Épictète m'a toujours paru aride, non par la complexité de sa pensée, mais par la difficulté à mettre en oeuvre ses recommandations. Les philosophies de l'Antiquité sont le plus souvent des sagesses pratiques : non des théories à appliquer, mais des conseils d'amis pour ne pas être malheureux.

    Le monde dans lequel nous vivons est une tentation permanente : comment concilier dans ces conditions un idéal ascétique (car comment appeler autrement un tel renoncement à ce qui est à autrui ?) avec notre société consumériste.

    D'une certaine manière, dans une société où les préceptes d'Épictète seraient suivis, quelles innovations technologiques, quels progrès techniques seraient possibles ? L'envie n'est-elle pas un moteur essentiel pour jalonner le chemin de l'humanité ? Quelle motivation puis-je avoir si je ne suis pas fortement attiré par ce qu'il y a dans l'assiette de mon voisin ?

    J'aime bien évidemment l'éthique de la responsabilité qui est celle d'Épictète, mais  l'absence d'émulation, et, de manière évidente, d'attention prêtée à la superficie des choses , me paraissent des obstacles à une vie sociale qui ne saurait être que celles de purs esprits dégagés de tous leurs désirs.

    Voilà en tout cas un sujet qui mérite réflexion collective, et donc, tag...Le raisonnement d'Épictète est quasiment par nature anti-économique puisqu'il suggère de ne pas considérer le bien-être comme un moteur de l'action humaine. C'est une pensée aux antipodes des préconisations d'un Amartya Sen, ou, plus près de lui, d'un Aristote lorsqu'il évoque les libertés positives dans son Éthique à Nicomaque. 

    En somme, la morale d'Épictète est individuelle, mais elle ne saurait être politique.

    Que le bien-être et l'envie soient des moteurs de l'action humaine, cela me semble pour moi aller de soi. Il reste donc à interroger quelques blogueurs sur le sujet afin de déterminer ce qu'ils en pensent.

    J'ai cité Amartya Sen : avec un peu de chance, Claudio devrait rappliquer, il est directement visé :-) Est-ce que Rubin relèvera le gant ? Il me semble que ce genre de questionnement devrait aussi pouvoir intéresser Fred  et Mirabelle qui écrit parfois quelques notes sur les Anciens. Ah, la responsabilité individuelle...cela touche mêmes les poubelles et les voisins, c'est dire...il me manquait un blogueur à taguer, en voilà un tout trouvé s'il lit le billet avec Homer...

  • Je m'absente

    Bon bon, je m'absente quelque temps, mais j'ai programmé une note tous les jours dont au moins une très polémique.

    Ne faites pas de bêtises en mon absence, ne vous insultez pas en commentaires et ne me prenez pas à parti non plus. Il y aura un billet TRÈS polémique jeudi ou vendredi.

    Je prends le pari de me faire traiter de tous les noms : de gros facho, de salaud voire de salopard, de petit nazillon, d'enculé de sa race et j'en passe...Prenez le temps de lire le billet en entier ce jour-là et gardez votre calme, svp.

    Demain, j'ai un peu pris à partie tous ceux qui beuglent que Bayrou s'allie secrètement avec Sarkozy. C'est bien fait pour leur gueule, mais en dehors de ça, cela n'empêche pas que je les aime bien quand même :-)

    Si vraiment ça chauffe, faudra que je me trouve un cybercafé pour passer le blogue en modération...

    Ceux qui ont mon numéro de portable peuvent me passer un petit coup de fil si ça craint, j'aurai tout de même la possibilité de consulter ma messagerie de mobile...

  • Zut alors, je dois écrire une note de blogue...

    Tiens, Vlad qui participe à une chaîne sur les désagréments des blogueurs lorsqu'ils doivent écrire une note, me tague.

    Je vais être court : j'ai deux-trois choses qui peuvent me contrarier quand j'écris :

    a) le temps. J'ai une famille, et j'écris de plus en plus vite, avec moins de temps pour vérifier mes sources et assurer une certaine correction de la forme.

    b) l'absence d'inspiration. J'essaie alors de la trouver ailleurs, mais parfois, j'ai le sentiment de tourner en rond.

    c) laisser en stand bye des articles de fond que j'ai envie de terminer. Comme je ne peux pas les bâcler parce qu'il y a matière à débat, du coup, je les laisse à l'état de brouillon, et un jour, je finis par oublier ce que je voulais dire ou alors ce n'est plus du tout d'actualité.

    Alez, hop, je tague Fred, Vincent, Disp, le Privilégié et Alexandre.