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  • Un distributeur de crabes vivants ?!

    Certains jours, je me dis que notre monde est vraiment fou : il faut le voir pour le croire. Des Chinois ont imaginé de mettre en place un distributeur de crabes vivants. En fait, les bestioles sont en hibernation, au frais, dans des boîtes, et s'éveillent une fois revenues à des températures plus clémentes. Le distributeur n'est pas différent de ce que l'on trouve dans les gares ou les stations de métro. Hallucinant.


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  • Vote MoDem au Sénat sur les retraites : interprétation

    Je suis très agacé de voir des militants MoDem reprocher aux Sénateurs du MoDem leur vote sur la réforme des retraites. J'ai lu le fil des réactions sur le profil facebook de Marie-Anne.

    Déjà, sur le principe, la volonté de faire de l'opposition radicale à Sarkozy m'énerve sur son principe même. Ensuite, il existe, je le pense, des positions plus nuancées que pour ou contre sur la réforme des retraites. Je recopie donc ce que j'ai répondu à Christian Romain dans le fil de discussion : 

    la seule chose qui est ridicule c'est de qualifier de ridicule ou d'odieux le vote des Sénateurs centristes. Si vous voulez un parti aux ordres qui vote comme un seul homme, la gauche vous tend les bras. Il se trouve que le MoDem exprime plus de nuances, et ce n'est pas plus mal.
    Finalement, je me retrouve pas mal dans ces abstentions, voyez-vous. Je ne suis pas pour cette réforme. Mais je suis encore bien davantage contre ce que prétendent vouloir faire les Socialistes, et en outre,  je pense qu'il faut de toutes façons une réforme, même mauvaise.
    Si j'avais voté à l'assemblée, je me serais abstenu, comme les sénateurs.
    On n'est pas là pour jouer les cire-pompes du PS, même si certains en ont rêvé de longue date aux débuts du MoDem...

    Nous avons au total trois députés qui ont voté contre la réforme, et 7 sénateurs qui se sont abstenus. Cela me paraît refléter la modération du MoDem, conscient de la nécessité d'une réforme, mais s'attristant de voir Sarkozy rater une occasion de la faire dans de bonnes conditions, alors que le peuple français y était favorable, contrairement à une idée reçue.

    Nos Sénateurs n'ont simplement pas voulu s'aligner sur la position des Socialistes et de la gauche qui promettent le miroir aux alouettes, et ont marqué que la retraite à 62 ans leur convenait. Mais comme tout le reste les gênait, ils n'ont finalement pas approuvé ce projet. A gauche, on rejetait tout en bloc, alors on a voté radicalement contre tout.

  • Réparer les erreurs de Tony Blair, cela va prendre du temps...

    La gauche française toute entière a frémi quand elle a appris que le gouvernement britannique (Tories et Lib-Dems) s'apprêtait à supprimer 500 000 emplois publics. Une cure d'austérité sans précédent. A vrai dire, l'Angleterre a un déficit de 11%. Il faudrait juste rappeler que Tony Blair a créé deux millions d'emplois publics à son arrivée. Certes, la Grande-Bretagne avait besoin d'une sérieuse mise à jour de ses services publics, d'autant qu'il fallait remédier aux délires pseudo-libéraux des Thatchériens.

    Remédier, oui, hypertrophier, non. De ce fait, les budgets des ministères vont baisser de près de 20% en moyenne. Des montants faramineux. Quant à l'âge de départ à la retraite, déjà avalisé, il passera à 66 ans, mais plus tôt que prévu. 

    Toutefois, le gouvernement britannique ne renverra pas de fonctionnaires. Il se contentera de ne pas remplacer ceux qui partent en retraite.

    Si l'on ajoute que les prestations sociales vont être revues à la baisse et que la TVA va augmenter jusqu'à 20%, on a là tous les éléments d'une sacrée cure d'austérité. Je n'aimerais pas être anglais à l'heure actuelle. Et avec cela, le gouvernement escompte une reprise de la croissance. Il n'est pas sorti de l'auberge.

    Hugues veut des réductions de dépenses aussi justes que possible et préserver les crédits pour l'environnement et la croissance durable. Pas de pot, c'est ce qui va être touché en priorité.

    Et quand je pense que la coalition Tories-LibDems achevait son programme commun par la volonté de mettre fin à la pauvreté des enfants d'ici 2020...C'est pas gagné...

  • Tranche de vie d'une précaire sur la ligne Paris-Nevers

    Ah, Paris-Nevers, tout un poème : comme j'ai eu l'occasion de l'évoquer cette ligne-là. On s'amuse bien sur la ligne Paris-Nevers. Comme on a pu l'observer par le passé, on a l'étrange sentiment que la grève y est perpétuelle, les retards successifs venant suppléer aux humeurs revanchardes des agents locaux.

    C. travaille dans une société de services : ceci signifie que son salaire n'est pas fixe mais dépend du nombre d'heures qu'elle effectue. Elle n'est pas fonctionnaire : une heure de retard ne lui est pas payée quand il y a une grève. 

    Sur la ligne Paris-Nevers, il y a une joyeuse baston : il y a des gars qui se disent que cette grève ne rime à rien, et d'autres qui jugent au contraire qu'il faut aller jusqu'au bout. Sauf que voilà, les jusqu'auboutistes imposent leurs vues aux autres en bloquant la circulation des trains conduits par ceux qui veulent bosser.

    Résultats, C. a perdu 20 heures de revenus pour la seule semaine qui vient de s'écouler. C. se lève à 4 heures du matin afin d'être à Paris à 8h00 pour ses premières heures de la journée. Le Service Minimum, dans la Nièvre, ce n'est pas seulement une réduction du nombre de trains, ce sont des retards aléatoires, variant de 1h30 à 3h00 selon l'humeur des feignants locaux. 

    C. travaille entre 34 et 35 heures par semaine. Quand les trains arrivent à midi à Paris et repartent 1 à 2 heures plus tôt, elle perd donc les deux tiers de son revenu.

    C. n'est pas seule : elle discute avec d'autres voyageurs. Certains commencent à avoir de sérieux problèmes avec leurs employeurs pour des retards dont ils ne sont pas comptables.

    Comme on a le sens de la fête à la SNCF sur la ligne Paris-Nevers, les grévistes posent des pétards sur les rails quand les non-grévistes passent avec leurs trains. Du coup, comme ces derniers craignent un éventuel incident technique, au son de l'explosion, ils arrêtent leur train. Astucieux non ? Qu'est-ce qu'on rigole à la SNCF !

    Est-ce qu'il y a un jour quelqu'un qui va se soucier des précaires, en France ? Et quand je dis s'en soucier, je ne parle pas de manifester en les empêchant de bosser avec des régimes spéciaux et la sécurité de l'emploi, mais de vraiment trouver les moyens de leur faciliter leurs conditions de travail !

    En tout cas, côté blogues nivernais, on parle de tout sauf d'eux ! Eh, oh, le MoDem du 58 qui veut préparer les cantonales : vous auriez intérêt à sérieusement vous pencher sur la question, parce que cela concerne bien plus de nivernais que vous ne pouvez l'imaginer.

  • Correction : Bayrou gagne 0.5%

    Le dernier sondage IFOP donne Bayrou à 8.5% dans les sondages, ce qui le place en 4ème position dans les intentions de vote aux présidentielles.

    Le Parisien affirme qu'il a perdu des points. Rien n'est plus faux. Loin d'avoir perdu 2.5, il a en réalité gagné 0.5 points.

    En revanche, ses concurrents au centre, Dominique de Villepin et Éva Joly perdent tous les deux des points et passent derrière lui.

    J'ajoute une dernière chose : Éva Joly n'a rien d'une candidate du centre si l'on considère le programme des Verts. C'est une candidate de gauche, voire d'extrême gauche à certains égards...

  • Requiesce In Pace...

    Curieuse chaîne que celle qu'a initié Mirabelle : il s'agit d'écrire sur ce que chacun ferait s'il apprenait qu'il vivait ses derniers jours. Isabelle a d'ailleurs répondu. Je serai donc le troisième blogue de l'Échiquier à m'exprimer sur ce sujet.

    Sur la crainte de la mort, des individus bien plus admirables que moi ont écrit ou parlé, je pense à Socrate, Épictète, Épicure ou encore Sénèque. Je n'ai donc pas de choses à ajouter à ce qui peut avoir déjà été dit.

    S'il me restait quelques jours à vivre, ma principale inquiétude, au moins dans un premier temps, ce serait mes très proches, c'est à dire mes enfants et ma compagne. Je m'empresserais de me marier avec cette dernière pour la protéger juridiquement et qu'elle puisse user de mes biens sans devoir attendre la majorité de mes enfants ni être taxée jusqu'à la moëlle de l'os, comme c'est d'usage dans l'État français.

    La seconde dimension de mes préoccupations serait psychologique. Marie-Laure Picat, qui s'est éteinte le 09 août de l'année 2009, est à mes yeux un modèle exemplaire. Elle a organisé complètement l'après afin que ses enfants aient la vie la meilleure possible. J'aurais pour ma part le souci de disparaître de la manière la moins traumatisante possible pour mes enfants. C'est une chose difficile.

    Chose difficile, parce qu'il s'y ajoute la crainte de la mort alors même que je suis un agnostique qui tend vers le matérialisme. Difficile de dire à ses enfants qu'on va continuer à les regarder d'en haut dans ces conditions. J'envie ces chrétiens qui ont la foi.

    Quant à la disparition physique, je n'aimerais pas l'attendre, ajoutant ainsi l'angoisse à l'angoisse, mais qu'un jour, on me donne une surdose de morphine, que je m'éteigne en dormant. Idéalement, mais l'idéal n'est jamais possible, ou alors il se confond avec le délire de la dernière agonie, perdu dans le lit glauque d'un hôpital sale et déprimant, j'aimerais finir en un lieu où j'ai éprouvé une grande sérénité.

    med-campo-di-palio-a-sienne-visoterra-20199.jpgSur le campo de Sienne, par exemple ; s'il y a un endroit qui doit être parcouru par des forces telluriques, c'est bien celui-là. Je m'y suis rendu à deux reprises et y ait trouvé à chaque fois un repos extraordinaire, écoutant le bruissement des voix qui s'écoulent comme par une fenêtre au bord d'une rue passante mais tranquille.

    Ce pourrait être, à défaut, dans un jardin, comme le Jardin des Poètes qui jouxte les Serres d'Auteuil, ou bien ces serres elles-mêmes, aujourd'hui menacée par la compromission de hauts responsables politiques avec le sport business.

    In fine, je dis ça mais je suis bien vivant. Qui peut vraiment savoir comment il réagirait face à sa propre mort à venir ?

    Je n'en tague pas moins quelques blogueurs sur le sujet, à commencer par le Coucou de Claviers puisqu'il se dit que c'est un écrivain de talent, et que j'aimerais avoir le point de vue d'un écrivain. Il me plairait également d'entendre Ferocias, tout imprégné qu'il est du pessimisme religieux aztèque. Ensuite, c'est Christelle (qui ne me répond jamais quand je la tague...) dont j'aimerais connaître l'avis, car je sais quelle est sa foi, et que la réponse d'une catholique m'éclairerait. Polluxe a déjà été taguée par Mirabelle, mais j'insiste et en ajoute une couche supplémentaire...

  • Non, l'immigration n'est pas la seule solution à la dénatalité !

    J'entends souvent du côté des technocrates européens boboisés que l'immigration serait une fatalité économique car il faudra pourvoir les emplois que notre démographie déclinante ne parvient plus à remplir.

    Il existe une toute autre solution : faire des enfants, tout simplement. Pour que cette option à laquelle nos technocrates ne songent jamais, se réalise, il est évident qu'il convient de mettre en place des dispositifs qui favorisent les familles nombreuses et les modes alternatifs de garde.

    Le travail des femmes va bien évidemment dans le sens de l'histoire. La révolution de la paternité n'est pas encore achevée, elle ne fait que commencer. Il y a donc une phrase transitoire où tout doit être fait pour permettre aux femmes de concilier travail et maternité.

    Ceci suppose la démultiplication de tous les modes de garde : croissance des crèches, y compris des crèches d'entreprise, des déductions fiscales pour les gardes à la maison ou chez les assistantes maternelles.

    Une authentique politique démographique doit toucher tous les aspects de la vie professionnelle d'une femme : elles doivent conserver tous leurs avantages en termes de travail de nuit, retraites, congés parentaux et allocations chômage.

    Une telle politique a certes un coût, mais très probablement bien moindre que celui d'une immigration galopante, alimenté par un regroupement familial aux coûts sociaux et financiers faramineux. 

    L'omerta sur le coût réel de l'immigration commence à se lever petit à petit, puisque les premières estimations chiffrées sont désormais rendues publiques. Il est à observer que de nombreux maires dans les années 70, avaient pressenti la chose, particulièrement dans les communes rouges puisqu'ils la considéraient avec angoisse.

    En ce qui concerne l'emploi, il faudra m'expliquer pourquoi la France aurait besoin d'une immigration de travail alors que le chômage touche aussi fortement les jeunes Français.

    Il y a à cela plusieurs causes :

    a) il y a clairement un problème d'orientation à l'école, c'est à dire une inadéquation entre les formations et l'offre d'emploi.

    b) il y a un problème de salaires : si les Français ne veulent pas de certains métiers, c'est qu'ils ne sont pas attractifs. Dans la restauration et le bâtiment en particulier, dans plusieurs professions artisanales également,  il est nécessaire de prévoir des salaires adaptés aux conditions de travail difficiles. De ce point de vue, le raisonnement du Parti Communiste dans les années 70 reste valide : les entrepreneurs qui font appel aux immigrés le font pour éviter de payer leur dû aux travailleurs locaux. C'est un dumping social déguisé qui a cours depuis trop longtemps.

    Il convient donc de durcir la répression du travail clandestin, en distinguant toutefois bien les gestes humains et la cupidité pure et dure.

    Il ne s'agit bien sûr pas de mettre fin à l'immigration de travail mais de l'ajuster aux besoins réels de la France.

    c) il faut évidemment mettre fin de manière immédiate au regroupement familial lorsqu'il donne lieu à de l'aide sociale. De manière générale, il faut légiférer plus strictement. En outre, le regroupement familial est un frein au co-développement : quand des travailleurs immigrés renvoient une part de leur salaire dans leur pays d'origine, ils contribuent à le développer.

    J'ajoute que je ne saurais en aucun cas avaliser un discours qui s'en prendrait aux immigrés  : les immigrés ne sont pas comptables de toutes ces difficultés. Ce sont les gouvernements mous d'un côté, et les entrepreneurs cupides de l'autre qui sont à la source de ces problèmes.

    Je rejoins entièrement Jean-Claude Barreau, ex-directeur de l'Institut National d'Études Démographiques pour estimer que c'est toute l'Europe qui est concernée par ce défi démographique.

     

  • L'OTAN pourrait voler en éclats

    Tiens tiens...J'ai ouïe-dire qu'en Pologne, on s'inquiète fort des évolutions de l'OTAN. Ce qui est amusant, c'est qu'il y a des décisions stratégiques dont on n'entend pas parler dans le débat public français. Il semble pourtant que l'Allemagne et la France soient favorables à une intégration de la Russie dans l'OTAN.

    De toutes façons, c'est tout le rôle de l'OTAN qu'il convient de clarifier. Certes, la Russie n'est plus un pays ennemi, mais elle joue parfois un jeu trouble avec les pays émergents, et avec certains pays qui soutiennent çà et là des mouvements d'obédience terroriste. 

    Ainsi, ses relations avec l'Iran ne rapprochent pas vraiment la Russie de l'Europe, particulièrement de la France. 

    Au passage, ce n'est pas un hasard si un journal polonais évoque la question : en Europe centrale, on a encore le souvenir vivace de l'occupation (du "protectorat", admettons) soviétique...Alors voir venir l'ancien occupant...

    J'ajoute que la Russie est loin d'être une démocratie exemplaire, même si l'on peut en dire autant de la Turquie.

    Bref, outre les aspects financiers, la doctrine de l'OTAN est clairement, désormais, à redéfinir...

  • Et il en pense quoi, DSK, de sa semaine à 60 heures ?

    Ben tiens, vous lisez le roumain, vous ? Moi non, mais j'ai tout de même compris le texte. Figurez-vous que le gouvernement Roumain (paix à son âme aux prochaines élections) prépare une réforme du code du travail pour faire passer la semaine de travail de 40 à 60 heures hebdomadaires. N'écarquillez pas les yeux, chers lecteurs, je vous jure que je ne raconte pas d'histoires...

    Trop fort, non ? Le hic, c'est qu'il existe tout de même une législation européenne, et que cette législation dit que la semaine de travail ne doit pas dépasser 48 heures. La Roumanie va donc se faire taper sur les doigts par l'Europe. Mais si la Roumanie abjure, c'est le FMI qui va se fâcher...

    On est content d'apprendre que ce pourrait être pour une période transitoire : pas plus de 6 mois. Et pour ceux qui rêvent de l'Angleterre, il semble qu'un projet similaire soit à l'oeuvre là-bas. 

    J'espère bien que les Lib-Dems ne vont pas laisser passer un sale coup comme celui-là.

    Vous voyez, Tovaritchi Liberalitski pourquoi je me méfie un tantinet de votre projet de syndicat libéral dont l'objet premier serait de détricoter le droit du travail ?

    Bon, maintenant, je voulais aussi en venir au fait que le FMI a un directeur, si je ne m'abuse, et que ce directeur s'appelle Dominique Strauss-Kahn. Je n'imagine pas qu'il ne puisse pas être au courant d'un sale coup comme celui-là...

    Amis gauchistes, chauds partisans de DSK : que pensez-vous du gentil remède du FMI pour la vilaine économie roumaine ?

  • Le triumvirat Sarkozy-Delanoë-Borloo à l'assaut des Serres...

    Je dois faire un mea culpa : j'ai écrit récemment que Bertrand Delanoë s'apprêtait à saccager les Serres d'Auteuil. En fait, il n'est pas seul : il y a d'autres vandales avec lui.

    Jean-François Martins, conseiller démocrate de la Ville de Paris, me fait observer, dans un récent échange de mail, que Jean-Louis Borloo a forcément donné son accord à ce forfait, puisqu'il est Ministre du Développement Durable. Oui, oui, le gars qui se vante du Grenelle de l'environnement, c'est le même qui fout en l'air un espace vert à Paris, alors qu'il y en a si peu...

    Mais avec la précieuse Tribune de l'Art, toujours bien documentée, j'ai eu le fin mot de l'histoire. Il y a un deal entre Sarkozy et Delanoë. Le 9 juin dernier, un accord tacite a été conclu : silence radio de Delanoë sur le Grand Paris, et en échange, fermeture de clapet de son camp de la part de Sarkozy sur les Serres d'Auteuil. Voilà qui explique l'étrange silence de Claude Goasguen sur le sujet, pourtant hostile au projet. Claude Goasguen est député UMP du 16ème nord, rappelons-le. Faites une recherche sur son blog à partir du moteur de recherche interne qu'il affiche sur sa page et tapez "Serres d'Auteuil". Surprise, aucun résultat...! Bon, essayons l'autre député UMP de la circonscription, alors, côté 16ème sud, Bernard Debré : nada, rien non plus sur son blog.

    Je ne parle 

    Bon, on me connaît ici, j'aime bien traquer l'info qui se planque. Or, dans un petit entre-filet du Parisien du 13 juin, je lis ceci : 

    Le Maire du XVIe, Claude Goasguen (UMP) estime être “favorable au projet qui a été présenté, à l’exception de ce qui concerne le Stade Hébert, endroit de sport de proximité pour les scolaires”.

    Gens du 16ème, pas la peine de chercher du côté de l'UMP, il y a des consignes, et, la consigne, c'est la consigne...

    Le PS, les Radicaux, le PC ? Serres d'Auteuil ? Connaissent pas, les Serres d'Auteuil. Jamais entendu parler. Bon, de la langue de bois en bonne et due forme...

    Où se tourner, alors ? Les Verts sont évidemment furieux, et on les comprend. La préservation des espaces verts à Paris, c'est leur bon côté. Maintenant, j'attends de voir : à Paris, les Verts sont des champions de l'activisme en paroles. Je ne les pas vus se bouger des masses sur le terrain pour faire front.

    Côté MoDem, Jean-François Martins est dans l'expectative, mais Béatrice Lecouturier, élue locale du MoDem est nettement plus critique. Elle n'admet pas de voir les Serres d'Auteuil disparaître ou être réduites d'une quelconque manière. Il faut dire que le plan du projet est édifiant...

    C'est pourtant bien l'issue finale et probable du projet. Comme l'écrit Didier Ryknerla conséquence de ce projet est simple : la mort programmée des serres d’Auteuil. Outre que celles-ci ne pourront plus fonctionner normalement, privées d’une grande partie de leurs plantes et des locaux indispensables pour que les jardiniers exercent leur travail, on imagine le résultat de la fréquentation par plus de 7 000 personnes simultanément sur ce lieu extrêmement fragile. Il s’agit d’un jardin précieux qui n’est pas dimensionné pour accueillir une telle foule, et encore moins des gens qui ne sont évidemment pas là pour admirer les plantes. On se demande par ailleurs ce que deviendra la chaufferie qui alimente en eau chaude les serres et qui est classée Seveso. Elle devra probablement être détruite pour construire le terrain de tennis. A terme, il est évident que les serres seront définitivement annexées par Roland-Garros et la Fédération Française de Tennis.

    Je ne saurais qu'insister davantage en recommandant d'être les plus nombreux possibles à signer la pétition en ligne.