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Seizième

  • Le triumvirat Sarkozy-Delanoë-Borloo à l'assaut des Serres...

    Je dois faire un mea culpa : j'ai écrit récemment que Bertrand Delanoë s'apprêtait à saccager les Serres d'Auteuil. En fait, il n'est pas seul : il y a d'autres vandales avec lui.

    Jean-François Martins, conseiller démocrate de la Ville de Paris, me fait observer, dans un récent échange de mail, que Jean-Louis Borloo a forcément donné son accord à ce forfait, puisqu'il est Ministre du Développement Durable. Oui, oui, le gars qui se vante du Grenelle de l'environnement, c'est le même qui fout en l'air un espace vert à Paris, alors qu'il y en a si peu...

    Mais avec la précieuse Tribune de l'Art, toujours bien documentée, j'ai eu le fin mot de l'histoire. Il y a un deal entre Sarkozy et Delanoë. Le 9 juin dernier, un accord tacite a été conclu : silence radio de Delanoë sur le Grand Paris, et en échange, fermeture de clapet de son camp de la part de Sarkozy sur les Serres d'Auteuil. Voilà qui explique l'étrange silence de Claude Goasguen sur le sujet, pourtant hostile au projet. Claude Goasguen est député UMP du 16ème nord, rappelons-le. Faites une recherche sur son blog à partir du moteur de recherche interne qu'il affiche sur sa page et tapez "Serres d'Auteuil". Surprise, aucun résultat...! Bon, essayons l'autre député UMP de la circonscription, alors, côté 16ème sud, Bernard Debré : nada, rien non plus sur son blog.

    Je ne parle 

    Bon, on me connaît ici, j'aime bien traquer l'info qui se planque. Or, dans un petit entre-filet du Parisien du 13 juin, je lis ceci : 

    Le Maire du XVIe, Claude Goasguen (UMP) estime être “favorable au projet qui a été présenté, à l’exception de ce qui concerne le Stade Hébert, endroit de sport de proximité pour les scolaires”.

    Gens du 16ème, pas la peine de chercher du côté de l'UMP, il y a des consignes, et, la consigne, c'est la consigne...

    Le PS, les Radicaux, le PC ? Serres d'Auteuil ? Connaissent pas, les Serres d'Auteuil. Jamais entendu parler. Bon, de la langue de bois en bonne et due forme...

    Où se tourner, alors ? Les Verts sont évidemment furieux, et on les comprend. La préservation des espaces verts à Paris, c'est leur bon côté. Maintenant, j'attends de voir : à Paris, les Verts sont des champions de l'activisme en paroles. Je ne les pas vus se bouger des masses sur le terrain pour faire front.

    Côté MoDem, Jean-François Martins est dans l'expectative, mais Béatrice Lecouturier, élue locale du MoDem est nettement plus critique. Elle n'admet pas de voir les Serres d'Auteuil disparaître ou être réduites d'une quelconque manière. Il faut dire que le plan du projet est édifiant...

    C'est pourtant bien l'issue finale et probable du projet. Comme l'écrit Didier Ryknerla conséquence de ce projet est simple : la mort programmée des serres d’Auteuil. Outre que celles-ci ne pourront plus fonctionner normalement, privées d’une grande partie de leurs plantes et des locaux indispensables pour que les jardiniers exercent leur travail, on imagine le résultat de la fréquentation par plus de 7 000 personnes simultanément sur ce lieu extrêmement fragile. Il s’agit d’un jardin précieux qui n’est pas dimensionné pour accueillir une telle foule, et encore moins des gens qui ne sont évidemment pas là pour admirer les plantes. On se demande par ailleurs ce que deviendra la chaufferie qui alimente en eau chaude les serres et qui est classée Seveso. Elle devra probablement être détruite pour construire le terrain de tennis. A terme, il est évident que les serres seront définitivement annexées par Roland-Garros et la Fédération Française de Tennis.

    Je ne saurais qu'insister davantage en recommandant d'être les plus nombreux possibles à signer la pétition en ligne.

  • Une ombre plane sur le Jardin d'acclimatation

    De passage, tout récemment, au Jardin d'Acclimatation, je me suis étonné de la présence de baraquements et d'un chantier au beau milieu du Bois de Boulogne, tout contre ce sympathique lieu de vie pour les enfants. C'est avec émotion que je me remémore mes premières années, et l'initiation à la sécurité routière gratuite qui faisait entre autres le charme du jardin. Le Jardin, c'est aussi ses espaces verts, son salon de thé, son théâtre et ses attractions. Un lieu de convivialité et de respiration pour les Parisiens, où il fait bon dorer au soleil l'été venu. Or, voilà que Bernard Arnault, PDG de LVMH, a eu la riche idée de venir y construire une fondation. Oh, ça alors ! On se demande bien qui a bien pu lui donner le permis pour réaliser l'horreur de 46 mètres de haut qu'il prévoit d'y édifier. Adieu, soleil, dans cette zone du jardin où se trouve justement un espace de jeux pour enfants, quand l'ombre sinistre du bâtiment planera sur leur royaume. On aurait pu penser qu'il en était fini du riant jardin, seulement voilà, un arrêt de la Cour Administrative a cassé le Plan Local d'Urbanisme de not'bon maire. PLU cassé = tour de 46 mètres en morceaux. Bon prince qu'il est, not'Bertrand, qui ne voulait pas causer de chagrin à son Bernard, s'apprête (ou a déjà fait) repasser en urgence un nouveau PLU plus explicite sur la protection des espaces boisés. C'est Bernard qui va être content.

    Ce qui est trop fort, c'est l'argument avancé pour faire passer la construction d'un édifice de 46 mètres de hauteur en plein Bois de Boulogne. Tenez-vous bien, les amis, et posez votre tasse de café/chocolat/ et/ou petit ballon de rouge, verre d'eau/de whisky, et cetera si vous ne voulez pas en avoir plein le clavier.

    Pour contourner l'obligation de pas construire un bâtiment de plus d'un étage, eh bien LVMH et la mairie ont inventé l'étage de 46 mètres de haut !

    Je cite ma source : En annulant partiellement le PLU, la Cour conduit à s’interroger sur la validité du permis de construire du Centre Culturel Louis Vuitton. Ce projet couvre 11 779 m2. Serait-ce l’équivalent de 3 % de toutes les constructions du Jardin d’Acclimatation, alors que la parcelle correspond seulement à l’ancien bowling ? On ne sait… Ensuite, exemple typique de l’ambiguïté de ce texte, les bâtiments autorisés ne doivent pas comporter plus d’un étage. Or le centre s’élève à 46 m de haut ; en effet il ne comporte aucun étage complet mais une suite de ½ niveaux pudiquement baptisés « mezzanines » !

    Je n'y crois pas. Véridique...Il est trop fort, le Delanoë...

  • Taittinger aligne Goasguen en bonne et due forme

    Tiens, il y a un nouveau magazine dans le Seizième arrondissement de Paris. Il s'appelle Seize & Plus. Dans le n°3 (janvier 2009) on trouve un entretien édifiant avec Pierre-Christian Taittinger, qui fut maire du 16ème arrondissement de Paris pendant 20 ans. Son jour le plus désagréable ? voici ce qu'il écrit :

    «Le jour le plus triste reste certainement celui où j'ai du quitter mon poste. Non pas que je tenais absolument à m'y accrocher le plus longtemps possible. Mais parce que ce jour fut un jour de trahison. Monsieur Goasguen avait d'abord été désigné par Madame de Panafieu comme tête de liste à la mairie du 16ème. En accord avec eux, je devais finalement me représenter et convaincre les habitants du 16ème afin de préparer mon éventuelle succession. Mais, au dernier moment, Monsieur Goasguen a trahi ma confiance et fait fi de sa parole pour m'éliminer. C'est le côté malsain, vil et lâche de la politique qui, heureusement, n'est pas toujours ainsi.»

    Et lorsque l'on demande à Pierre-Christian Taittinger ce qu'il pense de la gestion actuelle de la Mairie du 16ème par Claude Goasguen, voici ce qu'il répond :

    «Je préfère ne pas répondre à cette question».

    Et quand on lui demande ce qu'il manque au 16ème actuellement, il rétorque : «d'un point de vue politique, un maire capable de se battre intelligemment.» T'as entendu, Claude, comme dirait Hervé ?

  • Molitor, l'arnaque !

    Aux dernières nouvelles, il est question de n'ouvrir la piscine Molitor qu'environ huit heures par semaine au plus aux scolaires. Pour le pékin moyen, ce sera de 20 à 60 euros la journée, pour rentrer dans un édifice jusque là public. Merci Delanoë. Et la commission multi-partie, elle fait quoi ? Amen à chaque décision de la municipalité ?

    J'espère que les riverains, dans le 16ème, mais aussi à Boulogne-Billancourt réagiront à cette iniquité !

  • Chantiers dans le16ème, vers des compromis ?

    C'est une élue du 16ème arrondissement qui me l'annonce en avant-première : la majorité sortante aurait, cette fois, pris des bonnes résolutions pour le 16ème arrondissement : au lieu d'imposer unilatéralement ses décisions et ses projets de construction et/ou rénovation, elle s'apprêterait à mettre en place une commission d'élus réunissant aussi bien des membres des majorité et opposition locales (peut-être Mano pour les Socialistes, Goasguen pour l'UMP) et des représentants de la ville. Où est l'élu MoDem, à ce sujet, dans cette configuration ? J'espère que Jean Peyrelevade se manifestera et viendra participer à cette commission si elle se met en place.

    Je ne sais pas s'il est prévu de consulter les riverains avant de prendre d'autres décisions. Je l'espère, tant il a été habituel, les six dernières années, de les mettre devant le fait accompli à Paris.

    Un certain nombre de dossiers sont en souffrance (enfin, souffrance pour les habitants du 16ème) : Rénovation du stade Jean Bouin, rénovation et concession de la piscine Molitor, construction de logements d'habitation au beau milieu du Parc Sainte-Perrine, absence de prolongement du tramway jusqu'aux portes du 16ème...etc...etc...

    J'ajoute qu'avec 49% de taux de participation aux dernières élections municipales, ni l'UMP dans le 16ème, ni le PS pour Paris, ne peuvent prétendre être suffisamment représentatifs pour prendre des décisions sans consulter les habitants.

    Quand je vois que le conseil de quartier d'Auteuil Sud n'a plus été réuni ni consulté sous quelques forme que ce soit depuis un an, je trouve que cela commence très mal. Instaurer la démocratie locale, cela ne s'improvise pas...

    Je suggère à tous ceux qui sont intéressés par l'avenir du 16ème de consulter également le blog d'Antoine Dufour, ainsi que les blogs actifs des élus du 16ème (c'est le cas, par exemple, de celui de Claude Goasguen , Valérie Sachs, du Nouveau Seize et, plus irrégulièrement, Thomas Lauret)

    Attendons donc de voir la suite des évènements...

  • Piscine Molitor : du nouveau !

    Ah, j'en sais un peu plus sur la piscine Molitor depuis mon dernier billet. L'un des élus membre de la commission s'est manifesté. La commission nommée est une commission ouverte qui comprend aussi des membres de l'opposition. C'est un point positif. En ce qui concerne les scolaires, si le projet se finalise, car apparemment, rien n'est encore définitivement avalisé, il y aura des créneaux pour eux, c'est prévu dans le cahier des charges, de même que pour les associations.

    L'architecture d'origine sera intégrament respectée.

    Ce sont donc des points positifs que je salue. La recherche d'un vrai consensus est toujours productive. J'en dirai plus prochainement aux lecteurs de ce blog, je vais disposer d'autres informations de manière imminente.

  • Flop ou pas flop à la piscine Molitor ?

    Depuis la fin de l'année 2007, on sait que l'intention de la majorité socialiste est de confier à un concessionnaire privé la rénovation de la piscine Molitor, fermée depuis presque 20 ans. La piscine Molitor se trouve dans le 16ème arrondissement de Paris. Il n'existe qu'une seule piscine dans cet arrondissement, la piscine Montherlant.

    Bon, je ne suis pas contre la décision de la mairie de Paris de conclure un bail emphytéotique (de 18 à 99 ans) avec une société privée. Seulement, j'ai jeté un oeil sur le cahier des charges publié au journal d'appel d'offres de l'Union Européenne.

    Pas un mot sur les écoles. Molitor jouxte Boulogne. On aurait pu imaginer que cette piscine serve aussi aux classes de primaires pour des cours de natation. Or, rien de tel ne figure dans le contrat proposé. C'était pourtant le cas jusqu'à 1989.

    Rénover un bâtiment Art-Déco de cette envergure ne va pas être gratuit. Les concessionnaires vont devoir se rattrapper sur les prix par la suite, et le fâcheux précédent de l'Aquarium du Trocadéro ne m'incite pas à l'optimisme.

    Une commission spéciale composée d'élus parisiens a été en principe mise en place au Conseil de Paris de juillet 2008. Le problème, c'est que je n'en trouve pas la composition.

    Cela dit, la majorité précédente, enfin, je veux dire antérieure à Delanoë, était purement et simplement prête à détruire la piscine, du moins une partie, afin d'en construire une nouvelle au sein d'un complexe hôtelier avec un parc de stationnement :-(

    In fine, ce qui me laisse tout de même fort soupçonneux, c'est que dans le même temps, la mairie de Paris investit 110 millions d'euros dans un équipement sportif supplémentaire en face de Molitor. Etant donné que cette zone de l'ouest parisien dispose déjà de pas mal d'équipements, n'aurait-il pas été plus judicieux d'affecter cette somme à la remise en service de la piscine ? D'autant que le coût estimé de la remise à niveau de la psicine Molitor est de 65 millions d'euros. En tout cas, si la piscine rouvre aux tarifs prévus par l'un des trois concessionnaires envisagés, la plupart des Parisiens ne pourront s'y rendre : des tarifs de 20 à 60 euros par personne à la journée ! Une famille de cinq enfants = de 100 à 300 euros pour une entrée...

    C'est sans doute cela, la politique familiale et scolaire de Bertrand Delanoë... Je préférerais que l'équipement sportif en face soit privé, il y en a suffisamment dans le 16ème, et que la piscine soit publique, quitte à la financer via les impôts locaux.

    Au fait, en principe, la fameuse commission d'élus se réunit aujourd'hui pour désigner le futur concessionnaire de la piscine. Comme le dit justement Antoine Dufour, les riverains p(as consultés, évidemment) on s'en fout à la mairie de Paris...

  • Paris 16ème : le double langage de Jean-Yves Mano

    Une information édifiante recueillie sur le site de l'association Sauvons le parc et les arbres de Sainte-Perine. Le billet a été rédigé par Esteban Fisher. Je la copie telle quelle :

    Jean Yves Mano, adjoint au logement de M Delanoë et tête de liste PS dans le 16ème, a reçu une délégation de l'Association ce samedi 23 février après-midi. Au même instant, certains militants PS distribuaient au sein du Parc un tract MENSONGER que nous dénonçons vigoureusement! La désinformation est de retour!

    Concernant notre rencontre avec Monsieur MANO, celui-ci nous a indiqué être mandaté par l'AP-HP afin de trouver de nouvelles solutions de constructions au sein du Parc, sur les espaces déjà construits (ajout d'étages par exemple), ou construire éventuellement un des deux immeubles prévus sur des zones du Parc à définir. Notre lutte est loin d'être finie, malgré le vote démocratique de juin 2006 protégeant le Parc.

    Nous lui avons demandé une nouvelle fois son point de vue sur la création d'un jardin partagé et sur l'ouverture des zones encore fermées du Parc. Nous n'avons obtenu aucune réponse claire de sa part. Sur les jardins partagés, il ne voit pas l'intérêt sur le Parc. Concernant l'ouverture, il faudrait que ce soit en contrepartie de quelques constructions…

    Pendant ce temps, un tract mensonger est diffusé par son parti, dont vous trouverez ci-dessous les affirmations mensongères et nos rectifications :

    1. Sainte Périne aurait 20.000 m2 de Parc ouvert et 63.000 m2 de zones fermés. FAUX. La surface totale du Parc est d'environ 54.000 m2 dont près de 40.000 m2 ouvertes au public. Il suffit de se rapporter au règlement du nouveau PLU pour en avoir confirmation. Monsieur Mano y rajoute sûrement les autres terrains de l'AP-HP, entre les rue Mirabeau et Chardon Lagache qui se trouvent dans l'enceinte de l'Hôpital Sainte Périne et qui ne font pas partie du Parc.

    2. Monsieur Mano aurait protégé ce Parc lors du vote du dernier PLU. FAUX. Comment peut on soutenir des affirmations aussi fausses sans aucun scrupule! Les riverains se souviennent que c'est la Mairie de Paris qui a essayé de déclasser certaines zones du Parc qui étaient auparavant protégés par l'ancien POS de 1994. C'est grâce au vote des élus du mouvement des Verts, de l'UMP et de l'UDF que le Parc existe encore, pour le bonheur de nos enfants et des personnes âgés de Sainte Périne.

    3. Ces terrains sont une propriété privé de l'AP HP. Rappelons nous que c'est la même AP-HP qui a signé en décembre 2005 un bail emphytéotique en faveur de l'OPAC de Paris. On peut donc supposer, si l'affirmation de Monsieur Mano est vraie, qu'entre amis, ils ont dû déchirer ce bail pour revenir à la situation initiale. Il serait intéressant de savoir ce que pense la Cour des Comptes de la République de ces petits arrangements entre copains.

    4. Le nouvel engagement de Monsieur Mano : Répondre à la demande initiale de l'AP HP, soit construire 210 logements, en ouvrant les espaces verts et en plantant de nouveaux arbres. FAUX. Comment compte t'il faire? Construire des cabanes sur les arbres? Ne soyons pas dupes en cette période électorale. Pour gagner quelques voix, Monsieur Mano est prêt à tous les mensonges et à toutes les hypocrisies.


    Souvenez vous et restez mobilisés! Encore une fois, Monsieur Mano est le bras armé des bétonneurs….

    Je rappelle sur le sujet la note que j'ai écrite sur les infirmières de Bertrand Delanoë. Il va de soi que le MoDem et Jean Peyrelevade sont déterminés à maintenir la position de l'UDF, dont le MoDem est le successeur, sur ce sujet, et qu'il est hors de question de démolir le Parc Sainte-Périne.

  • Paris 16ème : les étranges méthodes de David Alphand

    Lecteur assidu du très bon blog paris16info, j'ai découvert récemment le retrait d'un article. Dans cet article, l'un des rédacteurs du blog déclarait retirer son soutien à la liste dissidente UMP de David Alphand, parce que les propositions politiques de ce dernier ne correspondaient pas à l'idée que l'auteur se faisait de la démocratie locale. Pour ma part, je ne vois pas là-dedans autre chose que l'expression d'une opinion politique, et donc de la liberté d'expression. Je me demande dans ce cas quelle mouche a piqué David Alphand, puisqu'apparemment, il a menacé de poursuites judiciaires l'auteur de l'article. Ce dernier, incapable d'assumer les frais que représenterait une telle procédure a retiré son article. Un article parfois vif, mais ne dérogeant nullement à la légalité.

    Antoine Dufour, qui est l'auteur de l'article, est un type très honnête, que je situe personnellement plutôt au centre-droit tendance UMP, mais qui s'est montré toujours transparent et jamais dogmatique depuis que je lis son blog. Ses convictions sont sincères, son engagement en faveur de la démocratie locale entier, et c'est un esprit tout sauf partisan. Il n'affiche généralement pas ses convictions politiques, mais, exceptionnellement, il s'était enthousiasmé pour la candidature de David Alphand, tout récemment. Auant dire que c'est la douche froide...

    Ce que je trouve fort du collier, c'est que David Alphand se présente comme le candidat du renouvellement et de la transparence. Il est de bon ton, actuellement, de s'en prendre aux blogueurs quand ils donnent leur avis. David Alphand et son équipe, à l'évidence, ne supportent ni contradiction, ni confrontation.

    En tout cas, du côté de la démocratie locale, au moins, l'on sait, désormais, comment David Alphand traite les acteurs locaux qui ont le malheur de lui déplaire.

    Dommage, j'avais eu une certaine sympathie pour sa démarche, même si mon engagement envers Jean Peyrelevade est entier. Je vois que je me suis trompé, et que, sur le fond, David Alphand n'est pas différent des autres. Il est même peut-être pire, au final.

  • Paris 16ème : les infirmières de Bertrand Delanoë et Sainte-Périne

    Un large rectificatif est quelque peu nécessaire. Bertrand Delanoë a laissé entendre que le MoDem (à l'époque l'UDF) a voté contre la construction d'un logement social pour des infirmières dans le 16ème arrondissement. Il a juste oublié de préciser que le dit logement social devait être construit à l'emplacement même du Parc Sainte-Perrine.

    Alors reprenons, svp, le fil des évènements :

    3e6d515e7b8f7ca28937992d31e2f6d3.jpgEn juin 2006, Delanoë veut déclasser une partie d'un espace vert protégé, à savoir le parc Sainte-Périne dans le 16e arrondissement. Objectif affirmé, recouvrir d'un hideux bloc de béton, au nom du logement social pour les infirmières, sur une surface non négligeable de la partie boisée du parc. 210 logements sociaux sont prévus, dont la moitié, en réalité, pour les infirmières. Pendant ce temps, l'Assistance Publique des Hôpitaux de Paris réalise des plue-balues faramineuses en vendant justement des locaux à deux pas de là.

    D'ailleurs, le PS a fait beaucoup de battage sur les infirmières, mais, très précisément, il s'agissait de loger pour moitié des logements, des cadres administratifs et des infirmières. Connaissant le fonctionnement des administrations, je laisse supposer à mes lecteurs quelle aurait été la part réelle des logements attribués aux infirmières...

    Le projet avait tout de même sucité la mobilisation des commerces, des riverains, des écoles proches, du conseil de quartier et de celui d'arrondissement ainsi que de la Ligue de protection des oiseaux.

    Pas mal, tout de même non ?

    Le plus fort de l'histoire, ce sont encore les commentaires d'Alain Lhostis, adjoint (PC) de Bertrand Delanoe, envers les  riverains du parc :  « satisfaction égoïste de quelques riverains privilégiés ») . Pas mieux à l'encontre  des Verts coupables de « misérables petites manœuvres politiciennes ».

    Et comme ce triste sire était déterminé à récidiver, remplaçant Delanoë, en tant que président du conseil de l'Assistance des Hôpitaux publics de Paris, rebelote, il demande l'annulation du vote qui s'était déroulé deux semaines avant .

    Ce qui toutefois me rend méfiant, est-ce seulement une coïncidence, c'est que la page du site de la mairie de Paris qui concerne Sainte-Périne est désactivée... J'aipeut-être l'esprit tordu, mais...vigilance, vigilance...

    3fd7d87ffb1175270c472bb174e4db0c.jpgEt pour être clair sur les intentions du MoDem du 16ème sur Sainte-Perrine, voici ce que Jean Peyrelevade et son équipe prévoient dans leur programme :

    « D’autres initiatives seront envisagées dans le même esprit, comme la végétalisation des murs et des rues et les projets de jardins partagés, par exemple dans le square Sainte-Perrine comme le souhaite l’association pour la sauvegarde du parc. Les jardins du Ranelagh pourraient également faire l’objet d’aménagements en haute qualité environnementale (récupération et traitement des eaux de pluie…). »