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serres d'auteuil

  • Serres d'Auteuil et Roland Garros : que de chemin parcouru.

    J'ai eu ce midi en écoutant France Info une profonde satisfaction morale. Je pense avoir été l'un des deux premiers blogs à avoir fait connaître sur internet le projet alternatif de couverture de l'autoroute A13 pour permettre l'extension de Roland Garros au lieu de saccager les Serres d'Auteuil. Je pense que le Parisien Libéral a dû être le premier, en fait. Nous connaissons bien tous les deux le 16ème arrondissement de Paris, pas étonnant que nous ayons été à la pointe.

    La solution était arrivée jusqu'au Conseil de Paris via Jean-François Martins, à l'époque élu MoDem, en 2011. Le Parisien Libéral s'en était réjoui, d'ailleurs. Entre-temps, l'idée a fait son chemin, je n'en retracerai pas toutes les péripéties, mais les associations de défense des Serres s'en sont emparées à leur tour.

    Et puis la divine surprise est d'abord venue de Ségolène Royal ces derniers mois, lorsqu'elle a demandé une expertise pour étudier la faisabilité d'un projet que Bertrand Delanoë puis Anne Hidalgo n'ont eu de cesse de repousser.

    Et ce midi, ma satisfaction est venue de ce que la radio que je cite parlait de deux projets concurrents. NOTRE solution, celle que nous avions portée pendant quatre ans est devenue une alternative crédible au point que la presse la considère désormais crédible au même titre que les projets de saccage de la majorité socialiste.

    Ça fait chaud au coeur. Pot de terre contre pot de fer, on se dit parfois qu'on ne sert pas à rien, finalement. Deux petits blogs de trois fois rien. Je ne voudrais pas refaire le Cid, mais je me dis quand même que nous partîmes cinq cents mais par un prompt renfort nous nous vîmes trois mille en arrivant au port.

  • Serres d'Auteuil : Ségolène Royal marque les esprits !

    A la bonne heure : tout advient à qui sait attendre. Il y a près de quatre ans et demi, un blog libéral du XVIème arrondissement faisait connaître un projet alternatif au saccage des Serres d'Auteuil par Delanoë et son équipe. On pouvait réaliser une extension de Roland Garros sur l'autoroute de Normandie, l'A13.

    Porté tant bien que mal par des voix diverses, l'idée a survécu, même si elle a été écartée avec une constance sans faille par Bertrand Delanoë puis Anne Hidalgo.

    C'est finalement Ségolène Royal qui pourrait sauver la mise des Serres puisqu'elle s'est emparée du projet et exige désormais de l'étudier avant de donner l'aval du gouvernement.

    Cela lui vaut un billet assez inimaginable du Delanopolis, l'un des blogs les plus férocement anti-socialistes que je connaisse, et je peux dire que ce blog ne lui a pas fait de cadeaux par le passé.

    La Tribune de l'Art qui n'est pas du genre à passer la brosse à reluire aux politiques n'est pas en reste, plaçant désormais tous ses espoirs en Ségolène.

    Nous allons donc pouvoir voir de quel bois exactement elle est faite puisque c'est elle qui délivrera la signature finale pour autoriser ou non la construction des bâtiments sur les Serres. Si vraiment elle pense le projet alternatif faisable et viable comme le jugent ses experts, il ne tient qu'à elle de la promouvoir.

  • Roland Garros versus Serres d'Auteuil, la suite

    Il s'est rendu le 20 février dernier un jugement qui a hélas été hostile aux associations de défense des Serres d'Auteuil dans leur long combat contre la FFT et la mairie de Paris, qui n'ont de cesse de détruire des joyaux végétaux et architecturaux pour 15 jours de tournoi de tennis par an.

    J'ai jusqu'ici pleinement adhéré aux vues des auteurs de la pétition citoyenne "Sauvons les Serres d'Auteuil". Je tiens toutefois à corriger une affirmation. L'auteur annonce que seuls les élus verts se sont opposés depuis le début au projet de destruction des Serres. C'est vrai que les Verts n'ont jamais rien lâché. Mais ils ne sont pas les seuls. David Alphand dans le 16ème arrondissement s'est également montré un adversaire résolu de l'extension des courts de tennis sur le domaine des Serres. Je dois également citer Laurence Dreyfuss qui n'a pas fait montre de moins d'énergie pour tenter de sauver ce qui peut l'être encore. Les deux élus ont même soumis au vote du conseil de Paris en 2011 un voeu exigeant que les modifications de PLU ne s'appliquent aux cours existant déjà. Prudents, les deux élus du 16ème s'étaient abstenus lors du vote de maintien du tournoi de Roland Garros à Paris, se défiant des "cadeaux" quand ils viennent de la municipalité.

    Seul l'élu MoDem, Jean-François Martins, outre les Verts et les élus sus-nommés s'était clairement opposé au projet initial dès le début. L'inconvénient, du côté du MoDem, c'est que l'élue locale du 16ème n'avait pas exprimé le même avis lors du vote d'arrondissement. Et puis, entre-temps, Jean-François a rejoint Anne Hidalgo. Même si je ne doute pas qu'il demeure constant dans son refus, voter pour ses co-listiers reviendra à adouber la majorité actuelle avec tous ses projets.

    Les autres centristes et l'UMP avaient approuvés à 100% le projet socialiste. 

    Si l'on considère les projets du même acabit (Jean Bouin, Foch tout récemment, le parc Sainte-Perrine) on comprend que dans le 16ème arrondissement de Paris, il n'y a que deux options quand on veut s'opposer au saccage général :

    - soit on est viscéralement à gauche, et le vote vert est dans ses conditions tout indiqué. Les Verts finiront peut-être par réduire à néant toute mobilité individuelle dans la capitale, en raison de leurs positions ayatollesques sur la circulation, mais, au moins, ils laisseraient Paris intact et embelli s'ils avaient le pouvoir. A comparer avec les projets de bureaux, de centres commerciaux et de destructions diverses du patrimoine par les Socialistes.

    - si l'on a le coeur à droite, en revanche, pas d'autres options que David Alpahd et Laurence Dreyfuss. Goasguen a largement trahi les habitants du 16ème et plus généralement les Parisiens. Et il l'a fait avec une duplicité qui passe en audace et en absence de scrupules les bornes de l'acceptable. Tandis que d'une main, il glissait dans l'urne un vote favorable à l'extension, de l'autre, il brandissait une pancarte appelant à manifester contre elle ! Quelle malhonnêteté !

    Dans les autres arrondissements, malheureusement, il ne reste que les Verts et, je dois le relever, Jean-François Legaret, le maire du 1er arrondissement (lui aussi s'est opposé au projet). Les Serres ne peuvent être à elles seules l'unique critère d'un vote aussi large que celui d'une élection municipale, mais, j'observe que les Verts se sont toujours opposés aux divers projets de saccage des espaces verts et des monuments orchestrés par Bertrand Delanoë. 

    Il faut toutefois relativiser cette affirmation : cela ne les empêche pas de devenir des adjoints de Delanoë ni de s'allier ensuite avec les Socialistes au second tour. Ambiguïté qui jette le trouble sur la persistance de leurs choix. A comparer avec David Alphand qui est toujours allé jusqu'au bout de ses engagements. On peut aussi espérer que les candidats MoDem de sensibilité verte, comme Yann Werhling dans le 15ème, s'il est élu, auront à coeur de s'opposer résolument à de tels choix.

    Il y a tout de même encore un point qui me chagrine, dans cette histoire : en 2011, le Ministère de l'écologie avait donné un accord de principe au projet, or, la ministre de l'époque était une certaine NKM...

     EDIT : dans le 10ème arrondissement, Serge Federbusch, qui représente la liste Paris Libéré et qui tient le blogue Delanopolis, m'informe qu'il s'est opposé au projet d'extension des Serres d'Auteuil de toutes ses forces, et depuis le début. Bon à savoir...

     

  • Un point sur les Serres d'Auteuil

    Delanoë et sa majorité persistent et signent, bien déterminés à flinguer les Serres d'Auteuil. En dépit de 52 000 signatures qui s'y opposent et d'une délibération du Tribunal Administratif qui annulait la décision du Conseil de Paris de juillet 2011, la gauche parisienne est parvenue à proposer un plan B qui bétonne toujours autant les Serres et escompte bien profiter de la torpeur de l'été pour mettre devant le fait accompli les amoureux des plantes.

    La Fédération Française de Tennis a annoncé un permis de construire (de démolir, quoi...) pour ce mois de juillet avec la bénédiction de Hidalgo et de sa clique.

    Il faut continuer à signer la pétition en ligne et financer les associations qui se battent pour préserver notre patrimoine.

    Bien évidemment, Delanoë, Hidalgo et compagnie se sont bien gardés d'étudier le plan  alternatif proposé depuis trois ans qui consisterait à couvrir l'A13.

    Un rapport d'expert a pourtant établi qu'il coûterait moins cher que le projet actuel.

  • Goasguen fait cause commune avec Delanoë

    C'est édifiant de lire Paris16.info, un blogue du seizième arrondissement dont le taulier a le courage d'affronter la camarilla parisienne.

    Le dernier sujet porte sur un tract diffusé par Claude Goasguen sur les Serres d'Auteuil. Goasguen qui est copain comme cochon avec Delanoë dès qu'il s'agit de servir des intérêts bien compris n'a peur de rien : il fait distribuer par sa mairie (et des militants UMP en renfort, semble-t-il) un tract pour enfumer les habitants du 16ème arrondissement en expliquant que les Serres d'Auteuil ne risquent rien en étant amputées d'une partie de leur surface par l'extension de Roland Garros.

    Je l'ai dit dans mon billet sur l'autolib, le problème, à Paris, c'est que Delanoe n'a pas d'opposant. Que des chiffes molles et des bras cassés. La droite parisienne fait rire : son grand souci, aujourd'hui, c'est de savoir qui se présentera aux prochaines municipales (ou législatives) dans le 7ème arrondissement de Paris.

    En attendant, Goasguen a voté sans aucun états d'âmes la concession d'un des plus beaux jardins de Paris à la fédération française de tennis, projet orchestré par Delanoë et ses potes. Et ensuite, il va faire l'opposant. Laissez-moi rire. 

    L'honnêteté me contraint à avouer que l'élue MoDem locale, hélas, s'est laissée entourlouper par les promesses de Delanoë et Goasguen et a voté aussi le projet. Je regrette que notre élu au Conseil de Paris, Jean-François Martins, se soit à son tour rallié à ce projet (après modification toutefois puisqu'il l'avait initialement repoussé). J'estime toutefois que la Mairie de Paris aurait pu avoir l'honnêteté d'étudier le projet alternatif que proposait Jean-Franois Matins, c'est à dire une couverture de l'A13 pour étendre les cours de tennis.

    C'est finalement assez triste de devoir admettre qu'il n'existe plus d'opposants autres que les Verts et David Alphand à Paris. L'opposition des Verts est toutefois fort ambigue puisque l'un des leurs est adjoint du Maire de Paris...

    Pour revenir aux serres, Goasguen se fout de la g... des habitants du 16ème : il annonce dans son tract "halte à la désinformationé", "les serres ne sont pas menacées" et reconnaît en même temps que des serres chaudes seront détruites et des plantes relocalisées. Foutage de gueule. Goasguen est le champion de l'embrouille : il clame à qui veut l'entendre que les serres Formigé ne seront pas détruites et se garde bien de parler des autres...

  • Serres d'Auteuil/Roland Garros, la solution d'un blog arrive au Conseil de Paris

    Pour moi qui suis attaché à la blogosphère, j'avoue que j'ai vraiment un grand plaisir quand je constate que des propositions nées sur la Toile arrivent jusqu'au Conseil de Paris. J'ai abondamment commenté ici la décision de Bertrand Delanoë d'entamer le territoire des Serres d'Auteuil pour élargir Roland Garros. Tous ceux qui me lisent savent à quel point j'y suis opposé. J'avais évoqué, ici, dès les débuts, une solution proposée par un blog libéral parisien pour sauvegarder et Roland Garros et les Serres : couvrir l'autoroute A13 qui débute à la Porte de la Muette et transformer les toits de couverture en cours de tennis. Avec l'espace ainsi récupéré il y aurait largement de quoi voir venir les extensions pour de nombreuses années.

    C'est donc avec un très grand intérêt que j'ai lu l'intervention de Jean-François Martins, l'élu démocrate du MoDem à Paris, au Conseil de Paris. Il intitule sa note "il faut étudier la couverture du périphérique !"

    Lors du dernier conseil, Jean-François Martins a rappelé sa perplexité et ses doutes quant à la pérennité de l'actuel projet de la Mairie de Paris et conclu sur Roland Garros ainsi : 

    De ce point de vue, je souhaite que l’Exécutif ne rejette pas « a priori » les vœux qu’il nous demande d’étudier, le coût de la couverture du périphérique et l’A13 parce que, on le sait, c’est l’une des options qui nous permettra de l’étendre à l’avenir, à étudier les autres options et les contre-projets honnêtement, de garder le projet tel qu’il est comme solution à court terme, mais d’essayer de fournir et de formaliser un projet qui nous permettra peut-être d’envisager le tournoi sur plusieurs décennies et pas seulement sur une dizaine d’années.

    On ne saurait mieux dire, et on ne peut que louer la largeur d'esprit d'un élu capable de s'informer ailleurs que dans les cercles restreints d'experts auto-proclamés et auto-congratulés. J'aime cette démarche citoyenne qui consiste à aller consulter dans l'espace public les avis émergents et en faire son miel quand ils en valent la peine. Pour ma part, j'ai précisé de longue date sur mon blogue que c'était la solution à laquelle je me ralliais.

    Cela dit, en votant le projet tel qu'il existe, en l'état, Jean-François Martins tire une belle dans le pied de sa propre proposition. Il est clair que ce que propose Bertrand Delanoë et son équipe n'est pas pérenne. Il faut donc privilégier d'autres opportunités. Lui laisser un blanc-seing est à mon avis une erreur.

    Ce qui est intéressant c'est qu'outre Jean-François, les Verts et deux élus UMP ont relayé cette proposition dont le Parisien s'est fait à son tour l'écho tout récemment.

    Les solutions locales sont souvent les solutions de bon sens : le Parisien libéral est un blogueur du 16ème arrondissement de Paris, précisément aux portes de Roland Garros, et donc, il sait de quoi il parle. Je connais très bien cet arrondissement aussi. Cela a mis le temps puisque la proposition a été faite en octobre ou septembre 2010, mais c'est une joie de la voir accéder à une certaine forme de notoriété. Il reste à espérer que la majorité de l'Hôtel de ville ne fasse pas la sourde oreille et étudie sérieusement la proposition.

  • Dur dur d'être candidat et inconnu...

    Les élections cantonales se sont donc finies ; si ces élections ne m'ont guère intéressé, j'ai tout de même suivi de loin le parcours, les espoirs et...les désillusions de petits candidats centristes (Cap21, Alliance centriste, MoDem).

    Il est difficile quand on dispose d'un programme sur lequel on a travaillé de finir à 3.5% à peine, surtout avec un tel taux d'abstention. Parfois, cela signifie que l'on n'a réuni sur son nom qu'une centaine de voix tout au plus. Pas facile à admettre.

    Pour Cap21 et Alliance centriste, c'est un retour à une dure réalité : ce sont de tout petits partis quasiment inconnus du grand public. Pour le MoDem, c'est la sanction d'échecs successifs et d'une absence de voix fortes dans l'offre politique ambiante. 

    Je sais bien que la tradition centriste va dans le sens du consensus, mais il se trouve qu'en temps de crise, ce n'est pas vraiment la stratégie électorale qu'il faut adopter.

    Je l'ai dit à de multiples reprises, un programme et un discours clivants sont des conditions sine qua non, pour un petit parti comme le mien, s'il veut exister. Et ce n'est qu'un préalable ! Il faut également réussir ses sorties médiatiques (pour autant que l'on parvienne à exister médiatiquement) et séduire en proposant des solutions à la fois pragmatiques, crédibles et innovantes aux problèmes des Français. Un espoir crédible, comme l'a dit parfois François Bayrou.

    Malheureusement, en fait de programme, le MoDem n'en reste qu'aux postures, fussent-elles raisonnées et raisonnables. Les "il faut" et les "y'a qu'a" ne font pas un programme. A fortiori quand on ne les distingue pas fondamentalement de ceux de la gauche.

    Dites-moi aujourd'hui pourquoi je devrais voter MoDem plutôt que PS (horresco referens !) : eh bien je ne trouve pas de réponse. Je trouve une réponse quand je me demande pourquoi je devrais voter plutôt pour François Bayrou que pour un candidat de gauche ou de droite. 

    Tiens un exemple : que vais-je voter aux prochaines municipales à Paris ? Examinons simplement le cas des Serres d'Auteuil. Cet endroit magnifique, consacré à la poésie et aux plantes exotiques, va être dévasté par le sport business, puisque Delanoë prévoit une extension de Roland Garros sur cette zone. Je pensais jusqu'ici que le MoDem s'opposait à ce saccage ? Raté. Au niveau de l'arrondissement, mon  élue MoDem donne quitus de ses promesses à Delanoë (folie !) ; au niveau municipal, Jean-François Martins s'est opposé au projet, mais seulement au nom du Grand Paris, estimant qu'il eût été un signe pour la future entité de déplacer le site du prestigieux tournoi.

    L'UMP et le PS sont donc d'accord pour laminer les Serres, avec l'aval du MoDem local. Je fais quoi, moi lors des prochaines municipales ? Je vote pour les deux conseillers de droite indépendants qui essaient de promouvoir une autre solution ? Les seuls à proposer un contre-projet sérieux, étudié, et respectueux de l'environnement local ?

    Depuis le projet de Marielle de Sarnez lors des élections municipales de 2008, je n'ai plus rien vu qui se démarquait vraiment des projets de l'équipe Delanoë-Hidalgo.

    Il reste Jean-François Martins, voix souvent originale qui s'oppose souvent aux délires babelesques de Monsieur Delanoë, et dont je connais le souci de défendre les catégories de population punies par le maire, pratique favorite de la gauche à l'Hôtel de Ville.

    Mais même ainsi je ne suis pas certain de partager toujours son analyse des pratiques de Delanoë : des associations ont pu mettre en défaut les projets phraraoniques de Delanoë. Jean-François s'en désole, dénonçant l'amateurisme du maire. Ah bon. Il aurait fallu se réjouir que ses passages en force réussissent à l'aide d'une armée d'avocats ad hoc, alors ? Eh bien, moi, je me réjouis plutôt de ce qu'il ne lui soit pas possible de faire n'importe quoi en s'asseyant tranquillement sur l'avis de ses administrés locaux ainsi que des dommages collatéraux générés pour les Franciliens. Je donne toutefois quitus à Jean-François de me rejoindre sur ce dernier point.

    Bref, Paris n'est qu'un exemple emblématique parmi d'autres. En définitive, si le seul programme du MoDem, c'est de fondre sa voix tantôt dans celle de l'UMP, tantôt dans celle du PS, quel intérêt de voter MoDem ? Bref, MoDem, donne-moi des raisons de voter pour toi, faute de quoi, je rejoindrai probablement la longue cohorte des abstentionnistes (l'UMP, le PS et a fortiori le FN étant bien loin de m'attirer...).

  • Borloo, le bel écolo que voilà...

    Il paraît que Borloo pourrait capter des voix écologistes à l'occasion d'une élection. Eh oui, on lui sait gré du Grenelle de l'environnement. Faisons court et simple : Borloo est un écolo comme ma grand-mère s'appelait Bonaparte. Borloo, c'est par exemple le gars qui a délivré silencieusement et l'air de rien des permis à des sociétés américaines pour sonder le sous-sol du Bassin Parisien. Ce dernier contient en effet des schistes bitumeux susceptibles de générer de fortes quantités de pétrole. Le procédé coûte cher, mais il y en a beaucoup, et avec l'envolée des prix du pétrole, cela peut être rentable. D'autres régions de France sont concernées...

    Il y a juste quelques petits inconvénients : le procédé d'extraction de cet or noir est monstrueux en consommation d'eau et polluant au possible. Accessoirement, proclamer la volonté de passer à une industrie sans carbone tout en octroyant le droit à des sociétés américaines de foutre en l'air ce qu'il reste de l'éco-système parisien pour mieux alimenter les automobiles en carburant, c'est vraiment se moquer du monde.

    Les exploits du Sieur Borloo ne s'arrêtent pas là : copains comme cochons, Delanoë et lui ! et avec Sarkozy aussi ! eh oui, le sport business mérite tous les sacrifices, à commencer par celui de plantes rarissimes. Borloo a donné l'autorisation de démolir les Serres d'Auteuil à Delanoë. Généralement, je ne suis pas copain avec les Khmers Verts de l'Hôtel de Ville, mais force est d'admettre que le billet de Contassot mettant en charpie les mensonges de Delanoë est tout simplement excellent et criant de vérité. Si l'UMP et le Nouveau Centre se sont bien gardés de la ramener, le MoDem et les Verts ont protesté. Jean-François Martins, au Conseil de Paris, Béatrice Lecouturier au Conseil Municipal du XVIème, ont marqué leur colère et leur détermination à s'opposer au projet. Florent, d'Ataraxosphère a écrit un récapitulatif des projets delanoësques sur la question. La mauvaise foi du maire de Paris est édifiante.

    Il existe une pétition, je le rappelle, qui en est à plus de 32 000 signatures. Ce ne sera pas suffisant. Il va falloir faire de l'agit-prop devant le siège de FFT ainsi que sous les bureaux du maire de Paris.

    Évidemment, notre écolo de pacotille, récemment renvoyé dans ses pénates, s'est bien gardé d'évoquer l'affaire, lui, qui je le répète, a donné son consentement à la destruction de serres anciennes et de plantes rares. 

    Ils sont comiques les Borloo et Delanoë : des écolos pour bobos. Du bla-bla, mais dès qu'on creuse, on trouve du pétrole ou de la manne de sport-business. Je ne parle, évidemment, même pas des autres dégâts collatéraux engendrés par l'extension Roland Garros...

  • Le triumvirat Sarkozy-Delanoë-Borloo à l'assaut des Serres...

    Je dois faire un mea culpa : j'ai écrit récemment que Bertrand Delanoë s'apprêtait à saccager les Serres d'Auteuil. En fait, il n'est pas seul : il y a d'autres vandales avec lui.

    Jean-François Martins, conseiller démocrate de la Ville de Paris, me fait observer, dans un récent échange de mail, que Jean-Louis Borloo a forcément donné son accord à ce forfait, puisqu'il est Ministre du Développement Durable. Oui, oui, le gars qui se vante du Grenelle de l'environnement, c'est le même qui fout en l'air un espace vert à Paris, alors qu'il y en a si peu...

    Mais avec la précieuse Tribune de l'Art, toujours bien documentée, j'ai eu le fin mot de l'histoire. Il y a un deal entre Sarkozy et Delanoë. Le 9 juin dernier, un accord tacite a été conclu : silence radio de Delanoë sur le Grand Paris, et en échange, fermeture de clapet de son camp de la part de Sarkozy sur les Serres d'Auteuil. Voilà qui explique l'étrange silence de Claude Goasguen sur le sujet, pourtant hostile au projet. Claude Goasguen est député UMP du 16ème nord, rappelons-le. Faites une recherche sur son blog à partir du moteur de recherche interne qu'il affiche sur sa page et tapez "Serres d'Auteuil". Surprise, aucun résultat...! Bon, essayons l'autre député UMP de la circonscription, alors, côté 16ème sud, Bernard Debré : nada, rien non plus sur son blog.

    Je ne parle 

    Bon, on me connaît ici, j'aime bien traquer l'info qui se planque. Or, dans un petit entre-filet du Parisien du 13 juin, je lis ceci : 

    Le Maire du XVIe, Claude Goasguen (UMP) estime être “favorable au projet qui a été présenté, à l’exception de ce qui concerne le Stade Hébert, endroit de sport de proximité pour les scolaires”.

    Gens du 16ème, pas la peine de chercher du côté de l'UMP, il y a des consignes, et, la consigne, c'est la consigne...

    Le PS, les Radicaux, le PC ? Serres d'Auteuil ? Connaissent pas, les Serres d'Auteuil. Jamais entendu parler. Bon, de la langue de bois en bonne et due forme...

    Où se tourner, alors ? Les Verts sont évidemment furieux, et on les comprend. La préservation des espaces verts à Paris, c'est leur bon côté. Maintenant, j'attends de voir : à Paris, les Verts sont des champions de l'activisme en paroles. Je ne les pas vus se bouger des masses sur le terrain pour faire front.

    Côté MoDem, Jean-François Martins est dans l'expectative, mais Béatrice Lecouturier, élue locale du MoDem est nettement plus critique. Elle n'admet pas de voir les Serres d'Auteuil disparaître ou être réduites d'une quelconque manière. Il faut dire que le plan du projet est édifiant...

    C'est pourtant bien l'issue finale et probable du projet. Comme l'écrit Didier Ryknerla conséquence de ce projet est simple : la mort programmée des serres d’Auteuil. Outre que celles-ci ne pourront plus fonctionner normalement, privées d’une grande partie de leurs plantes et des locaux indispensables pour que les jardiniers exercent leur travail, on imagine le résultat de la fréquentation par plus de 7 000 personnes simultanément sur ce lieu extrêmement fragile. Il s’agit d’un jardin précieux qui n’est pas dimensionné pour accueillir une telle foule, et encore moins des gens qui ne sont évidemment pas là pour admirer les plantes. On se demande par ailleurs ce que deviendra la chaufferie qui alimente en eau chaude les serres et qui est classée Seveso. Elle devra probablement être détruite pour construire le terrain de tennis. A terme, il est évident que les serres seront définitivement annexées par Roland-Garros et la Fédération Française de Tennis.

    Je ne saurais qu'insister davantage en recommandant d'être les plus nombreux possibles à signer la pétition en ligne.

  • Delanoë prêt à saccager les Serres d'Auteuil

    Impossible de demeurer indifférent : ainsi la menace se précise. Une Delanoconnerie de plus à prévoir à laquelle il va falloir s'opposer en force. Je relaie bien sûr la pétition. J'ai déjà visité les Serres Chaudes, un bonheur, miracle de verdure dans un petit Eden miniature. Hors de question de le laisser faire. Je suis prêt à planter ma tente là-bas pour bloquer le chantier !

    Sauvons les serres d'Auteuil

    A l’ouest de Paris, dans le bois de Boulogne, il existe un site exceptionnel inscrit sur l’inventaire des monuments historiques, ouvert toute l’année au public : le jardin botanique et les Serres d’Auteuil, chef-d’œuvre de verre et de fer unique en Europe, construit en 1898 par Jean-Camille Formigé, élève de Baltard et Eiffel.

    La Fédération Française de Tennis envisage la « fusion » du tournoi de Roland-Garros et de l’ensemble du jardin et des Serres d’Auteuil, notamment l’annexion de l’Orangerie et autres bâtiments techniques protégés. Elle projette également de construire un court de tennis de 7 000 places à l’emplacement des « Serres chaudes », contenant des collections rarissimes, telles des orchidées plus que centenaires.
    Pour des raisons techniques, tous ces projets rendraient l’ensemble de ce merveilleux domaine -jardin, serres et collections- immédiatement inexploitable. Ce serait donc signer sa fermeture pure et simple.

    SERRES_D_AUTEUIL20102.jpg

    Est-il raisonnable que la FFT envisage de saccager le jardin et les Serres d’Auteuil (déjà amputés du tiers lors de la construction du périphérique en 1968), alors qu’il existe d’autres solutions d’agrandissement ? Par exemple au nouveau stade Jean-Bouin voisin (l’ancien ayant été rasé cet été, y compris les tribunes Années 30 et 65 arbres), futur « monstre » de 20 000 personnes s’élevant jusqu’à 31 mètres de hauteur ?

    D’autant qu’il doit être entièrement financé, pour quelque 200 millions d’euros, par le contribuable parisien, afin de permettre au Stade Français, société privée, de jouer une dizaine de matches par an qui pourraient se dérouler à dix mètres de là, au Parc des Princes, autre monstre de béton.

    Est-il même raisonnable d’envisager, à l’ère du Grand Paris, un agrandissement du stade Roland-Garros, alors qu’avec ses 8,5 hectares, on ne trouvera jamais sur place l’espace lui permettant de rivaliser avec les trois autres sites du Grand Chelem, qui s’étendent sur 16 à 20 hectares ?Est-il admissible que ce quartier d’Auteuil et des Princes soit asphyxié, livré de toutes parts au « sport business » au détriment du sport amateur et scolaire, des espaces de verdure et des sites du patrimoine à la fois au Parc des Princes (bientôt agrandi), au stade Jean-Bouin, à la piscine Molitor (inscrite mais bientôt détruite), à l’hippodrome de Longchamp (pelouse bientôt tronquée), aux Serres d’Auteuil ?
    N’est-il pas scandaleux, alors que dans le monde entier les stades sont construits à l’écart des habitations, que tous ces sites voisins ne fassent pas l’objet d’un plan d’ensemble respectueux du patrimoine et des espaces verts protégés, telles les admirables, les uniques Serres d’Auteuil ?

    Il est urgent de se mobiliser, la Fédération Française de Tennis devant se prononcer sur les différents scénarios d’agrandissement ou de délocalisation de Roland-Garros au début de l’année 2011.