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  • Un âne a classé l'Échiquier à l'extrême-droite...

    Je me suis rendu aujourd'hui sur un blogue qui m'a presque fait rire. Au départ, je venais de chez l'ami Hashtable qui venait de découvrir avec stupeur mais amusement qu'on l'avait rangé aux franges de l'extrême-droite.

    Curieux de tempérament, voilà que m'est alors venue l'idée de regarder quels blogues on rangeait ainsi dans la fachosphère, et, à ma grande surprise, en grossissant l'image, juste au-dessus de h16, à l'extrême-droite de l'infographie, en vert, devinez ce que j'ai découvert :

    Ça. Ça, c'est l'Échiquier, les amis.

    Vous avez entendu, Adrien DEBEVER , ataraxosphere , Aurélien Véron , Criticus , dans la besace de Nelly Margotton , Des mots grattent , Double-entendre , Démocratie Durable , Détours à Tours , Exigence démocratique , Georges Fernandes , Graine de Centriste , Humeurs de vaches , J'ai rarement tort ... , La France de toutes nos forces , La Maison du Faucon , La troisième voie... , Bob , Geneviève - B , polluxe , SOS Éducation , Mirabelle  , Médiastique , Quindi... , Une marguerite en Provence , Unique et commun à la fois , Éloge de la liberté de parler , on est des fachos...

    Trop drôle. Un ramassis de blogs centristes, libéraux,  républicains et verts...Trop drôle, mais bon, ça ne me fait quand même pas vraiment rire. Le seul blogue qui aurait des ponts avec la fachosphère, ce serait Criticus à la rigueur, que je classe à la droite nationale, mais qui a tout de même bien des différences avec les fachos purs de dur (pas antisémite, pas raciste, pas anti-européen, ça fait quelques divergences tout de même).

    En dehors de ça, les blogueurs de l'Échiquier risquent de s'étrangler, parce que le blog l'Échiquier, il se contente de rédiger des synthèses de blogues issus du flux.

    Bref, faut se renseigner un minimum avant d'écrire n'importe quoi et de réaliser n'importe quelle carte...

    Au fait, tant que j'y suis, je rappelle la charte éthique de l'Échiquier :

    - respect de la législation française, notamment, pas d'anti-sémitisme, pas de racisme, pas d'homophobie, pas d'appel à la violence (ni contre les étrangers ni contre les patrons) et cetera...

    - pas de diffamations les uns envers les autres

    - respect du choix de l'expression (notamment de l'anonymat pour ceux qui désirent user de cette forme afin de s'exprimer plus à leur aise ou à l'abri d'éventuelles pressions de leurs employeurs, par exemple).

    - affichage du flux sur son blog

    - qualité de l'écriture (pas de texto, SMS, textes truffés de fautes d'orthographe et/ou de style et de syntaxe)

    - billets originaux (les blogs participants ne doivent pas se limiter à être de simples relais de l'AFP, de la presse ou des communiqués d'un parti politique)

    Nouveaux blogues bienvenus sur le flux s'ils s'engagent à en respecter l'esprit...

     

  • Droits d'inscription à l'IEP de Paris

    J'abhorre  Richard Descoings et ses rêves de Business School, et comme tout un chacun a pu le constater, je ne manque jamais une occasion de l'enfoncer sur ce blogue.

    Toutefois, si je veux être crédible, je dois m'appuyer sur des faits avérés. Rien ne m'empêchera de penser que l'affirmative action de Descoings est de la poudre aux yeux et que l'IEP ne reproduit pas moins les inégalités socio-culturelles que toutes les autres grandes écoles françaises, mais, force est de reconnaître que je me suis trompé sur les droits d'inscription que je présumais à l'IEP de Paris pour appuyer une démonstration récente.

    Or, je déteste laisser une erreur flagrante sur mon blogue. Enfin, flagrante à ce point.

    Reprenons. J'avais dit qu'un foyer avec un revenu fiscal de 66 000 euros par an et deux enfants devait payer 12 000 euros par an en master si l'un des deux enfants souhaitait entrer à l'IEP

    Je me suis trompé.

    En fait, c'est 4760 euros. Évidemment, comme Descoings fait son humaniste avec ses students et alumni (en Amérique, mot d'origine latine qui désigne les anciens étudiants des campus), il s'est trouvé un groupie pour porter jusqu'ici la flamme du Descoings'power. Enfin, même si ce n'est pas mes 12 000 euros qui représentaient à eux seuls 20% du revenu de ma famille bourgeoise, cela fait encore 7.5% des revenus totaux pour les seuls droits d'inscription. Si l'on considère tous les frais attenants (logement, notamment), les 12 000 euros sont plus que largement enfoncés : j'ai calculé que l'on dépassait allègrement les 15 000 euros par an.

    L'arrogant Descoings fait l'humaniste, mais dans le même temps, il rêve de médiocrité pour les lycéens français, considérant les humanités comme un luxe, la diversité des formations au lycée comme une billevisée.

    Parce que les étudiants qui arrivent jusqu'à l'IEP, ce ne seront pas ceux qui seront passés par les établissements qui auront appliqué ses obsessions et théories pédagogolâtres, mais bien les fils et filles de bonne famille passés par les écoles privées select et l'élitiste and very expensive Ipesup...

    Descoings se donne bonne conscience en signant des appels à la suppression des notes dans le primaire et fait dans la fibre sociale en recrutant des indigènes du 93, mais je peux vous assurer que la moyenne, vous avez intérêt à l'avoir à l'IEP, pour passer d'une année à l'autre. Et mieux vaut ne pas tarder, parce que dans le cas contraire, pas de sentiments et viré, voilà votre sort.

    Bref, cette élite arrogante, dominatrice et sûre d'elle-même me débecte : elle hurle hypocritement  avec les hyènes pour offrir de la merde au petit peuple pendant qu'elle même se vautre dans la soie avec une mine dégoûtée.

    Cette mise au point ne change rien au fond de mon propos.

  • Les notes, c'est pas le problème.

    Une vingtaine de personnalités ont signé une pétition pour supprimer les notes à l'école primaire. J'en ai assez de ces appels à la con, parce qu'il faut vraiment appeler les choses par leur nom. C'est comme la conférence sur les rythmes scolaires. On s'en fout. Ce n'est pas le problème. L'enjeu de l'école primaire, ce n'est pas l'usage de notes ou non, mais d'apprendre l'écriture et la lecture. C'est ce que Bayrou répond aussi à la vingtième minute de son entretien avec Bourdin, ce matin sur RMC ; je partage globalement son avis, c'est à dire que cela mériterait d'être expérimenté sans pour autant en faire une religion.

    Bref, les pédagogos de service détournent une fois de plus l'attention des citoyens des vrais problèmes. Isabelle, que j'invite à écrire un billet sur le sujet, commente  l'entretien sur le site du MoDem en observant que le vrai problème, ce n'est pas la note mais la stigmatisation publique.

    Ce qu'il faudrait interdire, c'est d'annoncer publiquement la note d'un élève sans son consentement. Ça, c'est quelque chose qui me gêne. Parce que la note, c'est la relation de l'enseignant et de chaque élève individuellement, pas l'affaire des autres. Libre à chaque élève ensuite de la faire connaître à l'encan ou non.

    La deuxième chose que l'on devrait bannir du vocabulaire de l'école, et elle m'horripile, c'est les adjectifs "bon" et "mauvais" quand on parle d'un élève. Ce sont des mots qui renvoient au champ de la morale. Un élève n'est ni bon ni mauvais. Il est en difficultés ou non à l'école, pour des raisons qui sont diverses.

    Au final, ce qui compte, ce ne sont pas les mesures pédagogolâtres à deux sous, qu'on se le dise bien, mais la bienveillance, la benevolentia ou encore l'humanitas, comme diraient nos Anciens Romains.

    Ce qui compte, pour un enseignant, c'est d'abord de vouloir le bien de son élève. Ensuite, il faut qu'il ait les moyens de lui faire du bien, donc qu'on ne lui colle pas 30 enfants et plus en classe de CP, comme cela commence à se voir en France, tant Nicolas Sarkozy et consorts méprisent l'école.

    Mais les enfants n'ont pas besoin d'idéologues de tout poil et de leur idéologie lénifiante, dont on trouve une belle brochette de représentants parmi les signataires de l'appel pour la suppression des notes, et, plus généralement dans une large partie de la gauche (pas toute, heureusement).

    Qu'ils nous lâchent avec leurs propos vaseux et convenus sur la confiance en soi. La note n'a rien à voir avec cela. C'est le rapport humain qui prime, dans l'établissement de cette sécurité. On ne trouve dans leur appel qu'un nouvel avatar de leur vieille antienne, l'égalitarisme.

    Accessoirement, les notes permettent aux enfants de se donner des repères, repères dont on sait à quel point ils sont indispensables pour que chacun trouve le moyen de se positionner, ne serait-ce que par rapport à lui-même. L'appel parle de pression scolaire, mais on voit bien en le lisant que pas l'ombre d'une once de réflexion sur le rôle de l'école n'a effleuré les signataires. La pression ne vient pas de l'institution elle-même mais de ce qu'on lui demande, et ça, il faudra bien se le fourrer dans la tête une bonne fois pour toutes, un jour, et commencer à y réfléchir sérieusement. Ça n'en prend manifestement pas le chemin, chez les pédagogols.

    C'est tout de même comique de considérer tous ces abrutis qui nous parlent tous les jours d'objectifs chiffrés et qui veulent enlever ces mêmes chiffres de l'école...Allez, halte à la dissolution des variables...!

  • Patrimoine et ISF

    J'ai appris que Nicolas Sarkozy voulait supprimer le bouclier fiscal et l'ISF et instituer à la place une taxe plus élevée sur les revenus du patrimoine.

    Si je souscris sur le principe à une suppression de l'ISF, je suis sceptique sur la faisabilité fiscale et budgétaire de la chose.

    Actuellement, nos déficits sont si abyssaux qu'on ne peut pas supprimer un impôt si on ne le remplace pas par un autre.

    C'est ce que Bayrou avait compris dès 2007 en programmant se substituer à l'ISF un impôt sur le patrimoine avec une assiette bien plus large, mais également un taux plus de dix fois inférieur à ce qu'il est sur l'ISF.

    Le bouclier fiscal coûte 800 millions d'euros et l'ISF rapporte 3.5 milliards d'euros environ. L'ISF rapporte de moins en moins avec les divers allègements fiscaux, au demeurant, soit 3.2 milliards d'euros environ pour l'année 2009. Il faudrait donc trouver au minimum des recettes de 2.4 milliards d'euros, et, au fond, je pense que ce n'est pas suffisant car le but est de rentrer plus d'argent dans les caisses.

    Pas de chance pour moi, je ne suis pas économiste et je n'ai pas de données pour évaluer ce que rapporterait une taxation sur les revenus du patrimoine. Une chose est sûre, en tout cas : pour que ce choix fiscal tienne la route, le compte doit être bon au final.

    J'ai écouté Jérôme Cahuzac, l'expert du PS sur ce sujet, mais ce même député qui reproche à Sarkozy ses approximations en fait lui-même puisqu'il parle de 4 milliards pour l'ISF alors que le rapport de cet impôt ne cesse de baisser depuis 3 ans.

    L'autre solution consisterait à trouver 2.5 milliards de réductions de dépenses, évidemment, pour combler cette suppression, mais, dans ce cas, je préfère que l'on fasse d'abord l'économie et qu'ensuite, seulement, on supprime l'ISF.

  • Peine de mort, le moment ou jamais d'en finir !

    Je viens de prendre connaissance d'une information énorme : si le sondage dont Le Monde rend compte est exact, Obama a une occasion unique d'en finir avec la peine de mort aux USA.

    On voit souvent les Américains comme de fervents partisans de la Loi du Talion et accrocs aux chaises électriques et aux injections létales ? Eh bien rien n'est plus faux, apparemment.

    70% des Américains seraient favorables à un remplacement de la peine de mort par une perpétuité réelle avec ou sans possibilité de sortie.

    Obama tient sa chance d'entrer dans l'histoire : le Président qui abolirait la peine de mort aux USA. Je ne dis pas que c'est facile à faire, surtout avec les Républicains majoritaires au Congrès, et également si l'on considère que les États disposent de pouvoirs discrétionnaires ou presque sur le sujet.

    Mais voilà, quand un tel mouvement traverse l'opinion, il ne faut surtout pas le laisser échapper. Des dizaines et des dizaines d'innocents ont succombé après des procès iniques, bâclés, scandaleux, bien souvent.

    Il y a eu un appel du Conseil des Droits de l'homme de l'ONU basé à Genève pour abolir la peine de mort la semaine dernière. Bon, pas évident, parce que ce qui fait tache, là-dedans, c'est de devoir écouter les recommandations d'états comme la Lybie, le Pakistan ou encore l'Arabie Saoudite. 

    Mais les USA devraient passer outre la composition de ce Conseil et entrer de plein pied dans le concert des nations civilisées une bonne fois pour toutes...

  • Toujours des adhésions, au MoDem

    Tiens, une sollicitation insolite mais sympathique aujourd'hui, sur mon lieu de travail. Un collaborateur vient vers moi : nous discutons souvent, c'est un socialiste social-démocrate, et moi, je suis centriste d'obédience.

    Je fourbis déjà mes armes, songeant que nous allons certainement croiser le fer, quand il me demande soudainement les coordonnées des Jeunes Démocrates à Paris : sa fille de 17 ans s'y intéresse, et plus généralement a envie de s'engager politiquement. Il m'avoue alors ne pas avoir eu le coeur de la renvoyer vers les MJS... :-)

    Sympa. Ça m'a mis de bonne humeur. Bon, le tout est de ne pas l'envoyer n'importe où : après les Régionales, il a fallu se compter et serrer les coudes.

    Hop, j'ai mis la main sur le site des Jeunes Démocrates de Paris. M'ont l'air sympas comme tout, les jeunots, et dynamiques, en plus.

    Bon, j'ai plus qu'à envoyer l'adresse du site à la jeune fille.

  • Ah, les centristes de la majorité...

    Ouais. Les "centristes" de la majorité, comme on entend çà et là. Les centristes et la droite, quoi. Je ne veux pas être sarcastique, Dieu sait si j'en ai rêvé, moi, d'un rassemblement de centristes, mais objectivement, pourquoi tous ces gars-là cherchent à se recomposer ? Parce qu'ils n'ont pas obtenu de maroquins dans le nouveau gouvernement. C'est tout.

    Bayrou, lui, au moins, on sait que c'est sur des bases philosophiques et programmatiques, qu'il n' a pas voulu la rejoindre, cette majorité : ce n'est pas une question de pouvoir ou de nonos à ronger. 

    Comment voulez-vous que je fasse confiance à ces centristes-là dont la seule ambition semble de désirer des ministères. Des ministères ? Mais pour faire quoi, les amis, si vous vous couchez devant toutes les réformes de Nicolas Sarkozy comme vous l'avez fait depuis trois ans, même les plus iniques ? Même les plus absurdes ?

    Le MoDem a bien des travers, mais lui qu'on a accusé d'être fluctuant, a finalement, tout comme Bayrou, son président, toujours maintenu une ligne indépendante, et somme toute, claire, au niveau des idées. Qui peut en dire autant de l'autre côté de la rive ?

    Moi, je crois qu'une réunification pourrait être possible, mais si les "centristes de la majorité" déclarent d'ores et déjà qu'ils ne cherchent qu'à apporter une valeur ajoutée à la majorité actuelle, ce n'est pas la peine.

    Le but du centre, ce n'est pas de servir de faire-valoir, mais de servir de force d'attraction, comme voulait le faire Bayrou en 2007 qui rêvait de faire travailler ensemble Borloo et DSK.

    Tant que tous les centristes ne seront pas sur cette ligne-là, qui nous aime nous suive, c'est peine perdue, il n'y aura pas de force centriste digne de ce nom. Ouais, moi aussi je rêve d'un centre, mais pour l'instant, cela reste du domaine de l'onirisme...

  • L'âge d'or de l'Université française est révolu.

    Je découvrais avec effroi ce qui attend les étudiants anglais, samedi matin dernier, mais à vrai dire, quand je considère notre propre situation, en France, ce n'est guère mieux. Partout les droits d'inscription explosent, se parant d'atours sociaux pour mieux enfoncer le coeur de la nation, c'est à dire les classes moyennes. Ne nous y trompons pas, ce sont elles qui vont trinquer et leurs enfants devoir renoncer aux études.

    Exemple avec l'IEP du Sieur Descoings, expert ès business school à la française et discrimination positive. Descoings a réussi à faire passer Science-po pour une école qui s'ouvre aux pauvres dans les divers médias et l'opinion : on recrute quelques lycéens venus des établissements scolaires du 93, on joue de la mandoline en pinçant avec aménité la corde sociale de l'instrument, et on obtient un mélodieux air de pipeau.

    Démonstration avec une famille comprenant deux enfants, que je ne classerais même pas dans la classe moyenne, mais carrément dans la petite bourgeoisie :

    Les deux parents travaillent, ont une bonne situation, et vivent dans une petite ville de province. Ils sont un fils et une fille, leurs revenus totaux excèdent légèrement 66 000 euros par an. Comme beaucoup d'individus, ils ont du s'endetter pour se loger et paient 1000 euros par mois de loyer, ce qui absorbe 12 000 euros de leurs revenus chaque année. Ils paient aussi l'impôt sur le revenu. Avec deux demi-parts, ils s'en tirent avec 6 000 euros de frais par an. A cela s'ajoutent la taxe foncière et la taxe d'habitation. Possédant une petite maisonnette dans une ville aisée, l'addition des deux leur revient à 1800 euros par an.

    Cette famille a cru dans l'école républicaine. Les deux enfants ont étudié à l'école, plutôt bien, et l'un d'entre eux, sans passer par Ipesup, la coûteuse école de préparation pour très riches et très bons, est parvenu à intégrer l'IEP.

    Sa famille va donc devoir régler 12 000 euros par an, uniquement en droits d'inscription. La jeune fille, elle, est davantage intéressée par la finance : elle a songé viser une école de commerce, mais les coûts s'ajoutant aux coûts, elle s'est rabattue sur la prestigieuse formation publique de Paris-Dauphine. Pas de chance, depuis février 2010, Paris-Dauphine a multiplié le montant de ses droits d'inscription : de plus de cinq fois à presque plus de vingt fois. La jeune fille appartient à une famille de privilégiés. Une famille de riches, dirait un François Hollande. Ce sera donc 4000 euros en frais d'inscription uniquement pour elle.

    Ces parents vont donc dépenser 16 000 euros uniquement en frais d'inscription, sans compter le matériel scolaire, les manuels, et toutes les dépenses attenantes. Demeurant en province, les enfants vont devoir louer un studio, ou un petit F2. Paris est trop cher, ils se rabattent sur le banlieue : ils ne s'en sortent néanmoins pas à moins de 6000 euros par an.

    Pour eux, pas de bourses, pas d'exemption, pas de discrimination positive. Je laisse les amateurs d'addition finir le calcul, et je les laisse imaginer ce qu'il se produit pour des familles bien moins aisées pour lesquelles certains coûts demeurent fixes...

    Le système Descoings dans toute son ampleur. Pendant ce temps, l'étudiant boursier ne paie pas de droits et dispose de toutes les aides. Oh, il ne s'agit pas de lui jeter la pierre. C'est la logique de ce système qui une fois de plus est pervertie. On aboutit à un système qui flingue en bonne et due forme les classes moyennes et la petite bourgeoisie.

    Le pire, finalement, c'est que l'on paie une somme monstrueuse pour pouvoir disposer d'un titre. Quitte à libéraliser à outrance l'unvisersité, ce serait le moins que l'on distingue l'inscription à l'examen, et l'inscription aux cours, que la concurrence puisse s'installer. Et tant qu'à faire, que ceux qui fassent passer l'examen ne soient pas ceux qui donnent les cours, pour éviter les effets de favoritisme.

    Une économie de la connaissance...tu parles Charles... Pas de pitié de pour les crapauds. La moindre formation supérieure va coûter des yeux à la tête. Fini le temps où l'Université se voulait le réceptacle de tous les savoirs, de tous les espoirs et de l'émancipation, de la formation du citoyen ouverte à tous.

    Que l'on ne croie pas que je cerne ainsi des cas isolés : partout les tarifs augmentent dans des proportions comparables à celles des universités anglaises.

    Les facultés sont prises en sandwiche entre un état impécunieux qui se moque comme d'une guigne de l'éducation et des syndicats imbéciles et irresponsables qui bloquent l'arrivée de financements privés dans les universités moyennant quelques accommodements dans les programmes.

    Au final, le peuple trinque, car c'est lui qui paie la note finale. La lâcheté des différents ministères qui se succèdent en est la cause. Il n'existe d'alternative que le choix entre la fac-poubelle et la fac hors de prix, et encore : la cote de la fac-poubelle est très clairement orientée à la hausse elle aussi.

  • Le fusible fonctionne à plein pour le Premier Ministre

    Et nous voilà avec Fillon II. Qu'est-ce que j'aurais rigolé, à certains égards, avec Nicolas Sarkozy comme président. Historique dans la Vème République, le Président sert de fusible au Premier Ministre ; et puis c'est du fusible de qualité, en plus. Non seulement il a été contrainte de reprendre Fillon, le Sarko, mais en plus, son premier ministre en sort renforcé au point d'acquérir désormais une crédibilité comme candidat de la droite en 2012, puisqu'il pourrait, selon un sondage récent, battre Martine Aubry au second tour de l'élection présidentielle.

    Au centre rallié, le mauvais Gainsbourg l'a mauvaise : il s'est vu trop haut et trop vite et s'est fait souffler la place de Premier Ministre qu'il convoitait. Pauvre Borloo. Le voilà sur le carreau. Eh, les amis centristes, feriez-bien d'écouter ce que vous suggère Marielle...

    Judas pourrait bien commencer à y songer le matin, en se rasant. Toutefois, l'un froid et réaliste, l'autre animal politique, savent qu'un conflit serait dévastateur pour l'un et pour l'autre. Mais si Nicolas Sarkozy avait l'intelligence tactique de préparer la transition en sacrifiant son ambition personnelle, la droite pourrait être en mesure de récupérer la mise en 2012 en raison des profondes contradictions qui secouent le Parti Socialiste.

    Je n'ai pas grand chose à dire de ce remaniement, à l'exception de la nomination de Michel Mercier comme Garde des Sceaux. Je l'avais appelée de mes voeux dans mon gouvernement favori par défaut . Je vais suivre avec intérêt le personnage et voir, désormais, ce qu'il est vraiment capable de faire. Étant donné l'état de notre justice, il a du travail, beaucoup de travail devant lui.

    Je ne sais pas, néanmoins, s'il faut se réjouir, en définitive : Michel Mercier a certainement oeuvré pour convaincre plusieurs de ses amis sénateurs centristes de laisser passer l'inique réforme des collectivités territoriales au Sénat. Jacqueline Gourault pour le MoDem a bien montré à quel point cette réforme était malhonnête et injuste. Est-ce à dire, alors, comme je le soupçonne, que cette nomination est le prix d'un reniement ? J'en ai bien la crainte.

  • Facebook-Google, la Guerre des Dieux...

    Facebook s'apprête donc à déclencher les hostilités : Titan part à l'assaut de l'Olympe avec l'objectif de détrôner Gmail. Dans la mythologie grecque, ce sont les Olympiens qui ont détrôné les Titans, et pas l'inverse...

    Je conçois que facebook fasse tout pour rendre sa messagerie très attractive, mais l'expérience que j'ai des pratiques de cette société m'inspirent la plus grande défiance. Facebook est une sorte de 1984 social à réseau ouvert. Rien de plus détestable. On ne sait pas ce que Mark Zuckerberg est capable de faire de nos données personnelles, puisqu'il a estimé un  jour qu'il n'y avait pas de domaine privé sur son réseau social. Titan serait capable de hiérarchiser et d'intégrer les courriels à d'autres fonctions. J'en blêmis d'avance, car je vois très bien les messageries déborder comme un fleuve en crue vers une série d'applications qui les dissémineront à tout va aux quatre coins de la planète électronique.

    On trouve déjà sur facebook des applications qui permettent de "marquer" quelqu'un sur une photo sans son accord,  ou encore de voter , via une question, sur l'identité de l'auteur d'un site. En trouverons-nous bientôt autant avec des messages privés ?

    En réalité, la combinaison des fonctions de courriel avec les pouvoirs faramineux que s'arroge l'hydre facebook me paraît la pire des associations.

    Les quelques pas récents réalisés par le réseau social ne doivent pas faire illusion sur ses buts réels. Il y a deux camps, dans cette histoire, et j'ai choisi le mien...