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  • Le système Descoings mis à jour

    Je vois avec satisfaction que le système Descoings que je n'ai eu de cesse de dénoncer est enfin mis à jour à l'IEP. J'avais démontré ici même que les frais de scolarité devenaient exorbitants pour les gens du commun tandis que Descoings et toute sa clique se donnaient bonne conscience ou plutôt jetaient de la poudre aux yeux en allant recruter des indigènes des cités.

    On sait maintenant que toute cette esbrouffe, tout ce rêve d'high-school à la française n'avait pour objet que d'assurer les rémunérations les plus folles à un quarteron d'intervenants nantis et copains comme cochons avec Descoings.

    Je n'ai jamais pu encadrer Descoings. Je me suis tu à sa mort par respect pour sa famille, mais il ne faut pas non plus pousser mémère dans les orties. 

    Je crois avoir suffisamment dénoncé ici son arrogance crasse de bourgeois mondialiste pressé de dézinguer tout ce qui pouvait rappeler l'exception culturelle française pour avoir aujourd'hui la moindre retenue pour dénoncer son oeuvre.

    Descoings a incarné tout ce que je déteste au sein d'une certaine bourgeoisie qui se veut internationale. J'espère que Science-po saura retrouver un autre visager que celui qu'il lui avait donné.

  • Droits d'inscription à l'IEP de Paris

    J'abhorre  Richard Descoings et ses rêves de Business School, et comme tout un chacun a pu le constater, je ne manque jamais une occasion de l'enfoncer sur ce blogue.

    Toutefois, si je veux être crédible, je dois m'appuyer sur des faits avérés. Rien ne m'empêchera de penser que l'affirmative action de Descoings est de la poudre aux yeux et que l'IEP ne reproduit pas moins les inégalités socio-culturelles que toutes les autres grandes écoles françaises, mais, force est de reconnaître que je me suis trompé sur les droits d'inscription que je présumais à l'IEP de Paris pour appuyer une démonstration récente.

    Or, je déteste laisser une erreur flagrante sur mon blogue. Enfin, flagrante à ce point.

    Reprenons. J'avais dit qu'un foyer avec un revenu fiscal de 66 000 euros par an et deux enfants devait payer 12 000 euros par an en master si l'un des deux enfants souhaitait entrer à l'IEP

    Je me suis trompé.

    En fait, c'est 4760 euros. Évidemment, comme Descoings fait son humaniste avec ses students et alumni (en Amérique, mot d'origine latine qui désigne les anciens étudiants des campus), il s'est trouvé un groupie pour porter jusqu'ici la flamme du Descoings'power. Enfin, même si ce n'est pas mes 12 000 euros qui représentaient à eux seuls 20% du revenu de ma famille bourgeoise, cela fait encore 7.5% des revenus totaux pour les seuls droits d'inscription. Si l'on considère tous les frais attenants (logement, notamment), les 12 000 euros sont plus que largement enfoncés : j'ai calculé que l'on dépassait allègrement les 15 000 euros par an.

    L'arrogant Descoings fait l'humaniste, mais dans le même temps, il rêve de médiocrité pour les lycéens français, considérant les humanités comme un luxe, la diversité des formations au lycée comme une billevisée.

    Parce que les étudiants qui arrivent jusqu'à l'IEP, ce ne seront pas ceux qui seront passés par les établissements qui auront appliqué ses obsessions et théories pédagogolâtres, mais bien les fils et filles de bonne famille passés par les écoles privées select et l'élitiste and very expensive Ipesup...

    Descoings se donne bonne conscience en signant des appels à la suppression des notes dans le primaire et fait dans la fibre sociale en recrutant des indigènes du 93, mais je peux vous assurer que la moyenne, vous avez intérêt à l'avoir à l'IEP, pour passer d'une année à l'autre. Et mieux vaut ne pas tarder, parce que dans le cas contraire, pas de sentiments et viré, voilà votre sort.

    Bref, cette élite arrogante, dominatrice et sûre d'elle-même me débecte : elle hurle hypocritement  avec les hyènes pour offrir de la merde au petit peuple pendant qu'elle même se vautre dans la soie avec une mine dégoûtée.

    Cette mise au point ne change rien au fond de mon propos.

  • L'âge d'or de l'Université française est révolu.

    Je découvrais avec effroi ce qui attend les étudiants anglais, samedi matin dernier, mais à vrai dire, quand je considère notre propre situation, en France, ce n'est guère mieux. Partout les droits d'inscription explosent, se parant d'atours sociaux pour mieux enfoncer le coeur de la nation, c'est à dire les classes moyennes. Ne nous y trompons pas, ce sont elles qui vont trinquer et leurs enfants devoir renoncer aux études.

    Exemple avec l'IEP du Sieur Descoings, expert ès business school à la française et discrimination positive. Descoings a réussi à faire passer Science-po pour une école qui s'ouvre aux pauvres dans les divers médias et l'opinion : on recrute quelques lycéens venus des établissements scolaires du 93, on joue de la mandoline en pinçant avec aménité la corde sociale de l'instrument, et on obtient un mélodieux air de pipeau.

    Démonstration avec une famille comprenant deux enfants, que je ne classerais même pas dans la classe moyenne, mais carrément dans la petite bourgeoisie :

    Les deux parents travaillent, ont une bonne situation, et vivent dans une petite ville de province. Ils sont un fils et une fille, leurs revenus totaux excèdent légèrement 66 000 euros par an. Comme beaucoup d'individus, ils ont du s'endetter pour se loger et paient 1000 euros par mois de loyer, ce qui absorbe 12 000 euros de leurs revenus chaque année. Ils paient aussi l'impôt sur le revenu. Avec deux demi-parts, ils s'en tirent avec 6 000 euros de frais par an. A cela s'ajoutent la taxe foncière et la taxe d'habitation. Possédant une petite maisonnette dans une ville aisée, l'addition des deux leur revient à 1800 euros par an.

    Cette famille a cru dans l'école républicaine. Les deux enfants ont étudié à l'école, plutôt bien, et l'un d'entre eux, sans passer par Ipesup, la coûteuse école de préparation pour très riches et très bons, est parvenu à intégrer l'IEP.

    Sa famille va donc devoir régler 12 000 euros par an, uniquement en droits d'inscription. La jeune fille, elle, est davantage intéressée par la finance : elle a songé viser une école de commerce, mais les coûts s'ajoutant aux coûts, elle s'est rabattue sur la prestigieuse formation publique de Paris-Dauphine. Pas de chance, depuis février 2010, Paris-Dauphine a multiplié le montant de ses droits d'inscription : de plus de cinq fois à presque plus de vingt fois. La jeune fille appartient à une famille de privilégiés. Une famille de riches, dirait un François Hollande. Ce sera donc 4000 euros en frais d'inscription uniquement pour elle.

    Ces parents vont donc dépenser 16 000 euros uniquement en frais d'inscription, sans compter le matériel scolaire, les manuels, et toutes les dépenses attenantes. Demeurant en province, les enfants vont devoir louer un studio, ou un petit F2. Paris est trop cher, ils se rabattent sur le banlieue : ils ne s'en sortent néanmoins pas à moins de 6000 euros par an.

    Pour eux, pas de bourses, pas d'exemption, pas de discrimination positive. Je laisse les amateurs d'addition finir le calcul, et je les laisse imaginer ce qu'il se produit pour des familles bien moins aisées pour lesquelles certains coûts demeurent fixes...

    Le système Descoings dans toute son ampleur. Pendant ce temps, l'étudiant boursier ne paie pas de droits et dispose de toutes les aides. Oh, il ne s'agit pas de lui jeter la pierre. C'est la logique de ce système qui une fois de plus est pervertie. On aboutit à un système qui flingue en bonne et due forme les classes moyennes et la petite bourgeoisie.

    Le pire, finalement, c'est que l'on paie une somme monstrueuse pour pouvoir disposer d'un titre. Quitte à libéraliser à outrance l'unvisersité, ce serait le moins que l'on distingue l'inscription à l'examen, et l'inscription aux cours, que la concurrence puisse s'installer. Et tant qu'à faire, que ceux qui fassent passer l'examen ne soient pas ceux qui donnent les cours, pour éviter les effets de favoritisme.

    Une économie de la connaissance...tu parles Charles... Pas de pitié de pour les crapauds. La moindre formation supérieure va coûter des yeux à la tête. Fini le temps où l'Université se voulait le réceptacle de tous les savoirs, de tous les espoirs et de l'émancipation, de la formation du citoyen ouverte à tous.

    Que l'on ne croie pas que je cerne ainsi des cas isolés : partout les tarifs augmentent dans des proportions comparables à celles des universités anglaises.

    Les facultés sont prises en sandwiche entre un état impécunieux qui se moque comme d'une guigne de l'éducation et des syndicats imbéciles et irresponsables qui bloquent l'arrivée de financements privés dans les universités moyennant quelques accommodements dans les programmes.

    Au final, le peuple trinque, car c'est lui qui paie la note finale. La lâcheté des différents ministères qui se succèdent en est la cause. Il n'existe d'alternative que le choix entre la fac-poubelle et la fac hors de prix, et encore : la cote de la fac-poubelle est très clairement orientée à la hausse elle aussi.

  • Descoings nul en arithmétique ?

    Je le tiens d'une source en principe bien informée, il semble que le sieur Descoings, l'égérie de tous les ânes qui se prennent pour de grands réformateurs de notre école s'apprête à déclarer la chose suivante :

    «Les lycéens qui réussissent, ceux qui, par exemple, sont en S et ont choisi allemand et grec ancien, se battent pour conserver ce qu’ils ont. C’est légitime. Mais du point de vue de l’intérêt général, et alors que les moyens ne sont pas illimités, il est temps de se demander s’il est plus utile que, dans un lycée donné, cinq élèves puissent faire du grec ou que des centaines puissent bénéficier d’une aide pour faire leurs devoirs

    La méthode Descoings est assez symptomatique du sarkozisme triomphant, et on comprend que ces deux-là s'entendent bien, elle consiste à opposer les gens entre eux.

    Il n'y a rien de pire qu'un système éducatif, du moins dans un régime de type républicain comme le nôtre, qui détruit ses voies d'excellence et s'attaque à la culture.

    Ce qui m'inquiète davantage, c'est l'état de la fibre arithmétique du sieur Descoings, s'il confirme bien ces propos, cela va de soi.

    Cinq élèves qui étudient le grec ancien dans un lycée, cela doit donner approximativement entre 70 et 100 heures sur une année.

    Le sieur Descoings qui ne sait décidément pas compter a un problème avec le programme de primaire où l'on apprend la division. Ah, pardon : peut-être escompte-t-il offrir quelques minutes de soutien par an à ses centaines d'élèves...Inquiétant quand on songe que l'individu avait été chargé de mission auprès de Jack Lang, en 1992 et 1993, des questions budgétaires de l'Éducation Nationale. C'est resté, chez lui, une obsession.

    Il n'en est pas à son coup d'essai le sieur Descoings : j'ai un autre scoop relatant ses difficultés avec les divisions. Été 1992, les étudiants du prestigieux IEP sont partis en vacances l'esprit tranquille : la règle en vigueur pour décrocher le diplôme de l'IEP est alors d'obtenir la moyenne sur la deuxième et la troisième année d'études cumulées. Peu importent les résultats sur une année ou l'autre (enfin, pas tout à fait, n'exagérons pas, il y avait tout de même des notes éliminatoires), ce qu'il faut, c'est trouver le compte à l'issue des deux années.

    Mais voilà que notre directeur-adjoint de l'IEP de l'époque, un certain Richard Descoings, se pique de numération, de diviseurs et de dividendes, et décrète unilatéralement que désormais, il faudra la moyenne à chaque année. Le problème, c'est qu'il prend cette décision au beau milieu de l'été et l'applique rétro-activement à tous les étudiants qui ont obtenu ou non la moyenne à la deuxième ou la troisième année.

    Il y a eu comme un surplus de redoublements imprévus, cette année-là...Le sieur Descoings aime bien les divisions, mais les divisions ne l'aiment pas. J'ai compris, en fait, en cherchant sur son blogue des éléments puisqu'il reconnaît lui-même ses carences dans ce domaine :

    Un premier couac retentissant : j’ai été viré de Louis-le-Grand, ma professeure principale, en mathématiques, estimant que j’étais « totalement dépourvu d’esprit de synthèse et incapable de suivre la classe supérieure ». Ce fut un soulagement ; j’étais non seulement nul en math-physique-chimie, mais j’étais aussi malheureux comme les pierres.

    Bon, en physique, je n'ai pas d'éléments pour juger, mais en mathématiques, je confirme : il est vraiment mauvais.

    Reste à savoir pourquoi il professe une telle haine pour l'humanisme classique. Je crois que l'on trouve des éléments de réponse avec cette remarquable enquête réalisée par Mediapart à l'automne 2009 sur le système science-po. Le commenter dépasse l'objet de cet article, mais, à l'évidence, il y a chez Descoings, une véritable fascination  pour la modèle universitaire américain. Plus encore, c'est toute la logique en vigueur outre Atlantique qui séduit, comme tant d'autres intellectuels et hauts technocrates français, le directeur de l'IEP. Le vieil humanisme européen, n'a plus place dans le monde parfait et managerial de Descoings. America is beautiful and that's all folks...