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L'Hérétique (Démocratie et hérésie économique) - Page 144

  • Un veau à deux têtes : impressionnant !

    J'ai trouvé ! Jacques Chirac est à la tête d'une organisation secrète de généticiens bovins : ils ont trouvé le secret de la multiplication des têtes de veau (met favori de l'ex-président de la France).

    En tout cas, c'est typiquement le genre de chose qui déclenche en moi une mer de perplexité : comment les deux têtes peuvent-elles fonctionner (voyez sur la vidéo, elles tête alternativement !) pour un seul et même corps, un seul et même appareil digestif. Je n'arrive pas à voir comment tout cela a seulement pu se "brancher" neurologiquement.


    Surprenant : un veau à deux têtes !
    envoyé par Zoomin_Wallonie. - L'actualité du moment en vidéo.

  • Art, j'assume ma réaction

    Je n'ai encore jamais expliqué les causes de l'indifférence, quand ce n'est pas du mépris, que j'affiche pour la création artistique moderne. Pendant des siècles et des siècles, l'art a choisi de représenter, de figurer pour exprimer et montrer. Jusqu'à la fin du 19 siècle, le sens esthétique, du moins pour les arts visuels, était touché en priorité par le biais de l'oeil et de la vue, à la limite du regard. Cet art-là, que les Modernoeuds comme dirait le compère Didier, ont qualifié depuis un demi-siècle d'art bourgeois, était en réalité un art populaire, et de longue date. Les hommes et les femmes du Moyen-âge ne communiquaient avec le divin que par la grâce des frises qui figuraient sur les arcs de porte des églises et des cathédrales. Émile Zola décrit dans son Assommoir la visite du Louvre par Gervaise, Coupeau et leurs invités : des ouvriers. L'occupation semblait alors courante.

    Mais au XXème siècle, et même sur le fond, dès la fin du XIXème siècle avec l'Impressionnisme, la pensée abstraite a pris le pas sur la figuration. Les peintres, fussent-ils excellents techniciens comme Picasso, ont cherché d'abord à s'adresser à l'esprit plutôt qu'aux sens. Ils se sont  engagés  et leur travail artistique est devenu scientifique et moral, puisque chez les Marxistes, la morale est scientifique. 

    Les peintres, mais aussi les sculpteurs et même les musiciens, se sont complus dans leurs abstractions à peu près aussi vides que la citerne d'Henry Michaux : il s'agissait d'écouter les échos de son moi profond expectorant de vagues borborygmes à interpréter, censés ricocher de parois en parois dans leur citerne intérieure. Élitisme affiché en moins, je tends souvent à penser que cet art marxiste auquel la sphère publique se plaît à passer commande parce qu'il est engagé ou encore qu'il invite au débat, n'est finalement pas autre chose qu'une forme décadente et totalitaire d'art platonicien. Très insidieusement, au demeurant, puisqu'il revendique la liberté à travers la manière de sa création.

    Avec cet art-là, je me sens des humeurs de Guillaume d'Ockam avec les universaux platoniciens : il faut passer tout cela au rasoir et décapiter tout ce qui ne correspond à aucune réalité sensible. Un nominalisme appliqué à l'existentialisme, en somme. Oh, certes, existentialisme et platonisme semblent apparemment s'opposer, mais, sur le fond, ce n'est que sur la genèse de l'Idée. L'un et l'autre ont exactement la même propension à générer des objets superflus, les uns parce qu'ils font croire qu'il existe une essence préexistante à cet objet, les autres parce qu'ils jugent qu'il suffit qu'elle surgisse pour valoir comme idée. 

    Tiens, ça me rappelle mon second fiston passant pour la première fois, à quatre ans, devant l'un des premiers "tableaux" qui ornent Beaubourg : oh là là, papa, y'a quelqu'un qu'a grabouillé sur le dessin ! Ça m'a bien fait rigoler, tiens. Et résumé lapidairement mon jugement esthétique sur la chose.

    Ces artistes-là me gonflent avec leur hypertrophie de leur moi-pensant. Je n'aime pas cet art qui renonce à être beau, qui renonce à imiter la nature, mais ne se nourrit plus que d'abstractions et de concepts (creux, au demeurant). Oh, il peut se produire accidentellement que la manière soit belle, mais il s'agit d'un accident. Un hasard. Le peintre a fait une belle oeuvre, mais ce n'était pas son but : il voulait toucher nos consciences, nous amener à réfléchir (merci, je fais cela très bien tout seul).

    Moi je dis, au feu (c'est une déformation pour un hérétique) le contenu de Beaubourg, de la Fondation Cartier, du Palazzo Grassi de Venise et cie : tout juste bon à me faire mon combustible de chauffage pour ma cheminée authentique flambante neuve fabriquée en Chine.

  • Finalement, Sarkozy est plutôt libéral avec la presse...

    Tiens, en parlant de Hongrie, j'ai songé, en relayant l'appel de Marielle de Sarnez et de Nathalie Griesbeck à corriger le tir dans ce pays en matière de liberté de presse, à notre propre situation en France. C'est en fait la réaction d'Erasmus Tharnaby, (excellent dès qu'il parle des verts et de l'écologie), dans le fil du billet,  qui m'a en fait amené à me pencher sur le sujet.

    Réponse du Hongrois à la bergère : la France est un pays où le PDG des chaînes de télévision est nommé par le Président de la République (ou présumé tel), en l'occurence un président qui se conduit en chef de parti, l'UMP, l'Union pour la Majorité PRESIDENTIELLE. Il est toujours temps de déménager en Hongrie pour retrouver un peu de liberté...

    D'une certaine manière, c'est un peu un paradoxe de la part de Sarkozy : d'un côté, comme l'a écrit Bayrou, c'est en effet l'homme d'un clan, de l'autre, rarement un président français en a pris à ce point plein dans la gueule. Chirac, peut-être, parfois, et encore. Quand je parcours la Toile, il n'y a pas un blogue pour prendre sa défense sauf ceux des députés et des sénateurs UMP, et encore. Côté presse, seul le Figaro lui passe la brosse à reluire. Tous les autres journaux de droite ne lui font pas de quartier : ni le Point, ni Valeurs Actuelles, qui n'hésitent pas à le plomber quand ils ne sont pas contents. 

    La presse électronique, à 100% de gauche, a largement mordu la main qui lui a donné à manger : c'est Sarkozy qui a fait voter le principe d'aides financières à la presse électronique au titre des nouvelles technologies : Slate, Rue89, Backchich, Mediapart, ils en ont tous profité, et ils ne se sont pourtant pas privés de laminer le Sarko autant qu'ils l'ont pu. 

    Dans les émissions télévisées (même si je ne regarde pas souvent la télévision) j'observe qu'il s'est régulièrement fait allumer, y compris sur les chaînes détenues par ses potes. 

    Alors après, on peut toujours pleurnicher sur les lois Hadopi, Loppsi et consorts, en matière de liberté de la presse, franchement, dans ce pays, on peut dire à peu près ce que l'on veut. En fait, pas tout à fait : on en devient empêche quand on dérange un réseau de pouvoir. Mais cela, on ne peut en tenir Sarkozy pour le seul comptable, et certains de ces réseaux lui sont étrangers, même si, in fine, je suis à peu près convaincu que les différents réseaux savent composer quand il s'agit de défendre des intérêts communs bien compris.

    Le classement de RSF positionnait la France à la 44ème place en raison de propos prétendument menaçants de Nicolas Sarkozy. Il faut arrêter un peu : dès qu'il l'ouvre un peu fort, tout le monde rigole ! Et puis franchement, j'ai un peu de mal à prendre au sérieux un classement qui place le Mali à la 26ème place. Ou encore l'Afrique du Sud devant l'Espagne. Il faut être un peu sérieux si l'on veut être crédible. J'ai regardé en fait les barèmes de RSF : torturer ou emprisonner un journaliste, ça coûte deux points à un pays. Censurer trois journaux dans tout le pays, 6 points. Les pressions pour ne pas couvrir tel ou tel évènement coûtent aussi beaucoup de points, sans distinction du sujet et des causes. En tout cas, bien plus que le fait de torturer, kidnapper, détenir illégalement des journalistes (2 points chaque). Il faut être un minimum sérieux...

    Bref, Sarkozy a bien des travers, mais il ne me paraît pas avoir contrôlé la presse plus que ces prédécesseurs : plutôt moins, au final, que certains d'entre eux que l'on célèbre aujourd'hui, qui plaçaient sur écoute un certain nombre de journalistes...

    Globalement, le classement de RSF me paraît correct, mais, concernant les démocraties, je me demande parfois s'il ne cède pas à certains partis pris un tantinet convenus...

     

  • Statut et mobilité des fonctionnaires

    J'ai bien compris que Christian Jacob, quasi-inconnu du grand public, une fois devenu patron du groupe UMP à l'Assemblée Nationale, avait eu besoin de trouver un procédé pour passer sous les feux des projecteurs. Pour cela, rien de tel que d'agiter le chiffon rouge des fonctionnaires, ça marche à tous les coups.

    A vrai dire, les fonctionnaires ne sont pas en odeur de sainteté, dans l'opinion, et ce, depuis un moment. Ceci explique le grand silence de la gauche qui s'est bien gardée de piper mot. 

    La chose amusante de ce distrayant petit fait divers, c'est que la seule défense des fonctionnaires est venue du gaulliste du gouvernement, Georges Tron, qui s'est déclaré attaché au statut des fonctionnaires.

    Le plus rigolo, c'est qu'il n'y a pas un mot non plus là-dessus dans la blogosphère de gauche et que la presse de gauche est demeurée coite elle aussi ! Alors ?...on a peur ? Peur de défendre ces vils parasites fainéants, bons à rien et engraissés sur le dos du petit peuple que sont les fonctionnaires ? Parce que le fonctionnaire, il a très très bon dos par les temps qui courent : pensez-vous, M'âm'Michu : la dette, c'est lui ! Ce paresseux, il ne connaît pas le chômage. Payé à rien fout', oui !

    Bref, passé cet amusant intermède, venons-en aux choses sérieuses. Ce n'est pas en développant de la précarité dans la fonction publique que l'on arrivera à équilibrer la dépense publique, parce qu'in fine, ce que veut Jacob, c'est autoriser au public ce que s'interdit le privé, en développant massivement des CDD (CDD qui y sont au demeurant déjà nombreux...).

    Il serait plus censé de songer avant toutes choses à favoriser la mobilité, non seulement géographique, mais surtout d'un corps à l'autre. Je suis frappé de tous ces fonctionnaires que je connais qui aimeraient faire autre chose dans la fonction publique et sont coincés là où ils sont. 

  • Coup de folie sur l'euro !

    Face aux oiseaux de mauvais augure de tout poil, il est toujours bon et rassurant de prendre connaissance de nouvelles heureuses qui vont contre l'opinion pré-conçue ambiante.

    Ainsi, on aime l'euro, en France. Eh oui. Voilà qui enfonce un coin dans le souverainisme. Je ne fais pas partie de deux qui affirment qu'un retour au franc est impossible. En revanche, je fais partie de ceux qui jugent qu'il n'est pas souhaitable. 

    Il est illusoire d'imaginer que la France gagnerait en marge de manoeuvre si elle quittait l'euro et l'Union européenne. 

    Diplomatiquement, elle serait bien plus faible. Bayrou l'a compris, lui qui pense que la diplomatie de la France doit passer par l'Europe, non en sacrifiant les intérêts de notre pays, mais en tentant de convaincre nos partenaires du bien-fondé de nos vues.

    Financièrement, nous gagnerions la liberté qu'obtient un drogué qui quitte prématurément sa cure de désintoxication. Les Souverainistes croient qu'en supprimant les signalisations, on fait disparaître les murs qui s'approchent. En réalité, dans le code de la route, s'il y a des chemins balisés et goudronnés, c'est pour éviter d'envoyer son véhicule dans le décor. Vous pouvez toujours enlever leur mention, vous n'enlèverez pas le danger.

    Sauf à vivre en autarcie comme dans la Roumanie du temps de  Ceaucescu, il est illusoire d'imaginer un seul instant pouvoir pratiquer une politique monétaire indépendante. 

    On peut bien sûr penser à la dévaluation, mais un tel choix n'a de sens que dans la seule mesure où il n'engendre pas de perte de confiance en la monnaie. L'Estonie a choisi de dévaluer parce qu'elle savait qu'elle intégrerait l'euro cette année. Elle a pu ainsi entrer dans l'Europe monétaire dans de bonnes conditions de parité monétaire.

    Nous serions à la merci de la moindre attaque, de toutes les spéculations, faute de disposer du bouclier de l'euro. Notons qu'un gouvernement européen pourrait faire le choix de dévaluer l'euro face aux autres monnaies mondiales. Actuellement, c'est quasiment impossible.

    Ce qui est vrai, et les Souverainistes pointent le doigt là où cela fait mal, évidemment, c'est qu'une monnaie unique peine à fonctionner en Europe : oui, mais en l'état actuel de la construction de l'Europe. Un gouvernement économique ET démocratique intégré de l'Europe permettrait une politique monétaire digne de ce nom. Ce n'est pas le cas actuellement parce que d'une part, les Etats font bien ce qu'ils veulent, et d'autre part, parce que ce sont des Commissaires, même pas élus, qui prennent des décisions au nom des peuples quand ce n'est pas contre eux. Voilà qui prête le flanc, en effet, à la critique souverainiste. 

  • Liberté de la presse : correction de tir urgente en Hongrie !

    Marielle de Sarnez et Nathalie Griesbeck, députés européennes du Mouvement Démocrate, ont fait part mardi 4 janvier de leur indignation face à la décision du Gouvernement Hongrois de mettre un place un "Conseil des médias" exclusivement contrôle par le parti au pouvoir. 

    D'une même voix, elles en appellent au respect de la "Charte des droits fondamentaux et des engagements pris par la Hongrie lors de son adhésion à l'Union européenne".

    La présidence hongroise de l'UE a débuté le 1er janvier 2011 dans la controverse avec au premier rang des inquiétudes une loi sur les médias tout juste entrée en vigueur. 

    Sans présumer des capacités hongroises à faire face aux multiples défis qui se posent aux Européens, nous partageons les doutes exprimés par les institutions européennes quant à la compatibilité de cette loi avec les valeurs qui fondent l'Union européenne. 

    Cette loi, sans précédent, soumet les médias hongrois à un "Conseil des médias" exclusivement contrôlé par le parti au pouvoir et prévoit des amendes pouvant aller jusqu’à 730.000 euros pour des chaînes de radio ou de télévision en cas "d’atteinte à l’intérêt public, l’ordre public et la morale " ou encore des "informations partiales", sans que pour autant ces concepts soient clairement définis. 

    Pour Marielle de Sarnez, responsable des Affaires Étrangères et de la Gouvernance Internationale au sein du Shadow Cabinet et rapporteur du Parlement européen sur la liberté de la presse dans le monde, a rappelé que "les arguties juridiques derrière lesquelles se retranchent le gouvernement hongrois ne changent rien au fond: il s'agit d'une loi liberticide et l'intention est bien de bâillonner la presse. Nous militerons au Parlement pour que la Commission reçoive tout le soutien politique pour faire respecter la Charte des droits fondamentaux et les engagements pris par la Hongrie lors de son adhésion et j'espère que le Conseil montrera la même fermeté. Il est des sujets non négociables si l'on veut que l'Europe ait un sens. La liberté de la presse en est un". 

    Pour Nathalie Griesbeck, responsable des Libertés et de la Justice au sein du Shadow Cabinet du Mouvement Démocrate, "cette loi entrave incontestablement les principes de liberté des médias. Or, la liberté de la presse, son indépendance et la pluralité des médias sont autant de principes fondamentaux sur lesquels est construite l'Union européenne. Nous attendons actuellement une réponse rapide et précise de la Hongrie ; l'Europe ne pourra, en aucun cas, fermer les yeux sur cette loi. A la Hongrie de corriger rapidement le tir !".

     

  • Clémence avec les infanticides d'handicapés ?

    Je n'ai pas du tout aimé le ton de la dépêche AFP relatant l'infanticide commis par un père sur sa fille handicapée de 6 ans.

    Ça veut dire QUOI exactement, que la justice est plus clémente quand ce sont des enfants handicapés qui sont mis à mort par leurs parents ? Que c'est moins grave, la mort d'un enfant handicapé ? Que le meurtre est plus légitime ? Aider son enfant à mourir qui souffre, s'il le demande, c'est une chose, mais, nom de D... tuer un enfant, qu'il soit malvoyant, sourd, tétraplégique ou tout ce que vous voudrez, m...., c'est un meurtre, quoi !

    Je peux concevoir que des parents désespérés ne se sentent pas capables d'assumer : qu'au pire ils confient l'enfant sous X à la DASS ! Un crime reste un crime, point à la ligne.

    La limite rouge, à mon sens, c'est quand il y a maladie dégénérative à court-terme entraînant des souffrances. Certains actes peuvent se concevoir, mais pas sans le consentement des êtres atteints, et dans un cadre légal. Ainsi, il n'y a rien de commun entre l'état de Vincent Humbert et le geste de sa mère, d'un côté, et le meurtre de cette petite fille de Boulancourt devenue sans doute trop "encombrante".

    Il ne faudrait pas laisser se développer en France une culture de l'excuse dégueulasse, une mansuétude vile autant qu'inique de la justice, une sorte d'eugénisme puant qui se masque sous les oripeaux de la compassion, dès lors qu'un handicapé meurt de la main de sa famille.

    Nom de D..., ce ne sont pas des animaux souffrants qu'on vient piquer chez le vétérinaire, m...., quoi ! Désolé des jurons, mais franchement, cette argumentation se répète, depuis quelque temps, et je sens que je commence à sortir de mes gonds.

  • Ah non ! Pas Delanoë ministre !!!

    Nom de Zeus ! Il a senti que la présidentielle, c'était grillé, du coup il se positionne pour un maroquin ministériel. Si Delanoë serait un mauvais candidat (on ne peut pas être le maire des bobos et se réclamer du peuple), il pourrait en revanche être bien utile au candidat socialiste en faveur duquel il se prononcera, surtout s'il est pressenti pour intégrer un gouvernement de gauche, en cas de victoire du PS en 2012.

    On a bien compris dans ses voeux qu'il briguait quelque chose au niveau national. Sophie de Ravinel, journaliste au Figaro a flairé aussi l'anguille sous roche, même si elle ne s'est pas faite aussi explicite que mon propos.

    Voyons : à quel poste serait-il le plus cauchemardesque ? Ministre des Transports, mon Dieu, faites que jamais la gauche ne passe à la présidentielle ! Imaginez, un type qui veut interdire Paris aux trois quarts des Franciliens équipés de véhicule, ministre des transports sur toute la France !

    On reviendrait deux siècles en arrière, au temps où il fallait un bon mois pour traverser la France du nord au sud : ben oui, entre l'interdiction de circulation des diesels sur les autoroutes et les pannes à répétition sur les voies ferrés de France, il ne resterait plus que la marche à pied.

    Bon, mis à part ça, Delanoë veut encadrer les loyers à Paris. Ah. S'il commençait par ne pas faire exploser les impôts locaux, ce serait déjà un début pour faciliter le logement.

    Quelque chose m'échappe, à ce sujet : Delanoë veut expérimenter des mesures d'encadrement des loyers à la relocation. Ah. Mais cela existe déjà, à ma connaissance !

    Oh, sur le fond, je ne suis pas hostile par principe à la mesure. Il faut simplement veiller à ne pas verser dans des mesures du type loi 48, quoi. Tout amendement devrait au minimum intégrer l'inflation comme taux minimal d'augmentation de référence, et pas seulement le montant moyen des locations dans le voisinage. J'ai vu que la député parisienne Sandrine Mazetier avait défendu un amendement en ce sens

    Je pense que la position de Delanoë me paraît là-dessus plus prudente, quand il parle d'expérimenter. Je demande bien sûr à voir ce qu'il escompterait faire. Pour moi, une expérimentation doit avoir une limite dans le temps. Il faudrait voir sur une période limitée, trois ans par exemple, si la mesure s'avérerait efficace ou provoquerait au contraire des pénuries supplémentaires.

  • J'ai failli me la garder...

    lordson-lord.jpgÇa faisait un moment que je devais un cadeau à mon frérot cadeau. Je lui avais acheté il y a quelques mois une chemise Arthur en lin, mais trop grande pour lui. Du coup, je l'ai récupérée pour mon compte. Mais il lui fallait bien une compensation.

    Comme je l'ai dit récemment, je suis déterminé à acheter français aussi souvent que cela me sera possible.

    J'ai fait la découverte d'un fabriquant de chemises extra : bon, ça coûte bonbon, mais franchement, magnifique les chemises.

    Comme je ne refuse rien à mon frérot, je me suis dit que j'allais lui offrir un super-cadeau. Et paf, j'ai investi la somme nécessaire dans l'achat de cette chemise de Lord anglais, un travail spécifique à Lordson. Élégante, racée et stylée, non ?

    Bon, ça a été dur : je suis resté à baver devant la chemise pendant un bon 1/4 d'heure, pesant si je donnerais comme adresse de livraison plutôt mon adresse ou celle de mon frérot. Le sens du devoir l'a emporté.

    Outre le plaisir d'offrir un chouette cadeau à mon frérot, il y a aussi le plaisir savouré de savoir que l'argent investi ira dans la poche d'ouvriers du textile français. Comme mon frérot ignore l'existence de mon blog, je peux bien m'épancher ici, il ne risque pas de tomber là-dessus sauf improbable coup du hasard. Onze emplois qui vont se partager le magot. On achète tellement de c****ries, que franchement, ça vaut bien le coup de se faire plaisir, de faire plaisir, et de faire circuler la monnaie sonnante et trébuchante en Gaule !

    Bref, dès que j'aurais suffisamment thésaurisé (l'ignoble capitaliste exploiteur du peuple que je suis, réactionnaire et pré-fasciste nationaliste a un raisonnement parfois anti-économique au possible), je sens que je vais m'en payer une pour aller parader me pavaner dans ma basse-cour.

    Tiens, en visitant l'espace presse de Lordson, j'ai découvert qu'il existait un portail des enseignes vestimentaires de la mode française ! Lordson y figure, évidemment. Attention, je ne suis pas sûr que les marques qui y figurent soit forcément du made in France. Mieux vaut se fier à Hexaconso ou à la Fabrique hexagonale pour acheter en terrain sûr (et gaulois).

    Bien le bonjour à Saint-Marcel dans l'Indre, bon travail, les gars et les filles !

  • 35 heures, témoignage d'une entrepreneuse de TPE

    Valls, l'UMP envisagent de "déverrouiller" les 35 heures. Je tends à penser que cela n'apportera rien d'un point de vue économique, ni pour l'emploi, ni pour la compétitivité. Mais le mieux, c'est encore de donner la parole à un chef d'entreprise : juju41 qui commente de temps en temps ici, mais bien plus sur le forum Demos, dirige une TPE. Elle vient de témoigner à la suite de mon article sur Valls :

    35 heures: les propositions d'Hervé Novelli
    http://www.rmc.fr/editorial/141769/exclu-35-heures-les-propositions-dherve-novelli/

    primo,
    Novelli oublie que les 35 H sont basées sur une annualisation du temps de travail, c'est à dire la possiblité de moduler les horaires en fonction de l'activité, sur un quota d'heures annuelles. avec ses 38 H payées 38,il impose aux entreprises un surcroît horaire et financier , pas forcément nécessaire en temps de crise, le carnet de commande étant déjà maigrelet..à quoi bon payer plus des salariés qui feraient juste du temps de présence, sans produire plus.. ça revient à aggraver la crise dans ces entreprises.sans compter que les salariés ne faisant plus des heures sup perdent en pouvoir d'achat, sauf si on licencie, pour garder le strict minimum de salariés qui bosseraient comme des chinois...

    suppression des RTT: il faudrait calculer l'impact économique des RTT, sur les dépenses des ménages, sorties , culture, achats, sports, bricolage, Tourisme, associations..un lourd manque à gagner à mon avis en cas de suppression des RTT.

    secondo, d'après Novelli
    "l'État échangerait la suppression progressive de ces allègements de charge contre de la flexibilité pour les entreprises et de la sécurité pour les salariés. En d'autres termes, on supprime les 22 milliards de coût pour les finances publiques sur cinq ans, donc l'État est gagnant. Mais on change radicalement la donne en revenant sur la durée légale du travail et on donne plus de latitude sur un certain nombre de domaines du droit social aux entreprises"
    qu'est ce que ça veut dire?
    d'un côté on augmente le coût du travail et donc de la production si les exonérations sont supprimées..
    en échange, il ya flexibilité( on a déjà la flexibilité avec les 35 h) mais ça veut dire quoi de plus? une facilité de licenciement?à part ça, je ne vois pas trop ce que ça veut dire, et en quoi ça pourrait compenser l'augmentation de charges déjà très lourdes.
    il y a aussi "sécurité pour les salariés".. Kézako? mystère et boule de gomme..

    au final, en quoi ça améliore la compétitivité, et en quoi ça fait diminuer le chômage?
    à titre personnel, on a pas besoin d'augmenter nos heures de travail, on ne saurait pas quoi en faire , en gardant tous nos salariés...

    moi j'ai déjà réfléchi.. si la Loi Novelli passe.. on passe aux 40 heures, et je licencie un gars..avec les heures sup( jusqu'à 48h/semaine), je peux compenser avec 4 salariés au lieu de 5..voilà le travail, surtout si il y a facilité de licenciement..parce que je ne peux pas augmenter mes tarifs, quand je suis en concurrence avec des entreprises basées au Luxembourg (impôts, taxes et charges, 14%), déjà qu'on fait au plus serré, avec une marge minimale,on se demande ce qu'on ferait avec des salaires et charges augmentés// Mais D***n Novelli ne pense qu'aux grosses boites comme d'hab.. ben de toutes façons, dans peu de temps, on va se vendre à une grosse boite, parce que justement ras le bol, après je ne garantis plus la qualité du travail payé au lance-pierre, avec des produis interdits, mais bon on n'a pas le choix..c'est la loi du néo-libéralisme , produire de la merde en masse à pas cher..

    je suis prête à parier que le chômage augmentera . si chaque entreprise fait comme moi, en calculant au plus près ce que lui coûtera un salarié, charges augmentées, je garantis les charettes de licenciements. surtout si le licenciement est plus souple..si on peut aller jusqu'à 48 h/ semaine sans pb, ça double le chômage.