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PS - Page 5

  • Les prédateurs aiment leurs proies

    Ils m'amusent, les gros partis, avec leurs invectives contre les formations politiques plus petites : au PS, on se moque de François Bayrou en raison de son refus de voir ses forces se fondre avec d'autres au premier tour. En dépit du scrutin majoritaire, d'autres partis que les mastodontesques PS et UMP sont parvenus à se maintenir à flot. Le MoDem fait partie de ceux-là. Le Front de gauche, le NPA, créations récentes, comme le MoDem, ont décidé de partir au combat électoral en toute indépendance. C'est leur droit le plus strict, et, d'ailleurs, la seule certitude d'exister. J'entends, çà et là, que l'on reproche à François Bayrou de ne pas réaliser son arc central en refusant des alliances au premier tour avec les Socialistes (ou avec d'autres forces au second tour). Il se désole également des atermoiements de certains militants de Cap21. François Bayrou ne refuse pas la mise en place d'un arc central, c'est juste qu'il n'a pas envie d'être mangé tout cru par les super-prédateurs de la politique que sont devenus le PS, l'UMP et à moindre mesure Europe-écologie...

    Le MoDem a renoncé à s'allier avec l'Alliance Centriste en Val de Loire. Je le déplore, mais il nous fallait l'assurance de pouvoir demeurer indépendant au second tour. Or, apparemment, cela, Jean Arthuis n'est pas prêt à le concéder. Soyons justes, le MoDem local, et sans doute Bayrou lui-même, n'ont peut-être pas été clairs non plus avec des alliances à gauche.

    Pourtant, en Aquitaine, en Bretagne, il est désormais acquis que le MoDem sera indépendant au premier et au second tour. Je crois que Jean Arthuis et Laurent Gérault (mais aussi Bayrou) ont lâché l'affaire trop vite dans les Pays de la Loire. Il était peut-être possible d'arriver à un modus vivendi. On a préféré l'invective de part et d'autre. Je le regrette.

    A cet égard, nous devrions, au MoDem, faire preuve de plus de pondération avec les centristes qui font d'autres choix que les nôtres. Le choix d'Alexis Blanc est dommageable, mais c'est une lourde erreur que de l'invectiver. Les centristes qui se sont alliés à d'autres formations à ces élections ont vocation à nous rejoindre un jour, y compris quand ils viennent de nos rangs. Leur tomber sur le râble est un très mauvais calcul.

    In fine, sur la question des alliances, je crois qu'il y a au contraire de ce que titre le Post, une très grande clairvoyance de François Bayrou : pour vivre, il faut pouvoir s'assumer. Un proverbe chinois dit : si tu donnes un poisson à quelqu'un, tu le nourris pour un jour ; mais si tu lui donnes une canne à pêche, tu le nourris pour toujours. Il en va de même des formations politiques : que leur pitance dépende des grands partis et elles n'ont plus de raison d'être : du jour au lendemain, elles peuvent disparaître. Qu'elles ne doivent qu'à leur force de conviction auprès des citoyens leurs mandats, et c'est leur avenir qu'elles assurent ainsi.

    Aucune formation politique ne doit pouvoir nous enlever le pouvoir de choisir. C'est pour cela que nous, le MoDem, désirons demeurer une force politique indépendante.

  • Quoi voter au second tour des Régionales ?

    Bien sûr, lors des élections régionales de mars 2010, j'aimerais bien être en situation de voter pour une liste MoDem. Toutefois, je ne me fais pas d'illusions : nous ne sommes pas dans une dynamique positive à l'heure actuelle, et le cas le plus probable, c'est que nous serons éliminés ou nous fusionnerons à l'issue du premier tour.

    Le MoDem IDF multiplie les gestes de bonne volonté à l'égard de la majorité de gauche actuelle. Je n'ai pas d'a priori particulièrement négatif vis à vis d'Huchon et des Socialistes, mais j'observe, toutefois, qu'en matière de transports, là où les besoins sont les plus criants, qu'il ne s'est pas produit grand chose. J'imagine aussi qu'une large part de la paralysie a été générée par la Mairie de Paris et notamment les Verts.

    A Paris, où je vote, c'est Anne Hidalgo qui sera tête de liste : par une ironie du sort, c'est la dernière socialiste pour laquelle j'ai votée (c'était en juin 2007, au second tour des législatives). C'est aussi la dauphine de Delanoë dont elle appuie inconditionnellement tous les projets.

    Elle s'est à mes yeux manifestée à plusieurs reprises par son double-langage et par son mépris des corps intermédiaires, à commencer par les expressions de la démocratie locale (sauf quand il s'agit d'associations de gauche...).

    Je n'ai pas envie de voter pour elle. Même si le MoDem fusionnait avec elle au second tour. En même temps, je suis pragmatique.

    Je suis aussi sensible à la voix particulière des néo-centristes. Je ne parle pas des archéo-giscardiens de l'espèce la plus réactionnaire qui soit, qui n'ont jamais eu et n'auront jamais ma voix, mais des ex-UDF de la Nouvelle UDF de 2002 à 2007, qui constituent encore une proportion non-négligeable des néo-centristes.

    Je n'ai pas d'a priori négatif vis-à-vis de Chantal Jouanno, bien que je la juge bien trop inféodée à Nicolas Sarkozy.

    Au conseil municipal de Paris, j'entends et j'écoute avec attention ce que disent les néo-centristes. J'apprécie particulièrement les positions de Valérie Sachs, une centriste avec laquelle j'ai beaucoup de points communs.

    J'en viens simplement à cette conclusion : je regarderai avec la plus grande attention la composition des listes de second tour, la place qui y est faite aux centristes en règle générale et qui, précisément, sur les deux listes, figurera en position éligible.

    Quelle que soit la consigne du MoDem, et même si des candidats MoDem devaient figurer sur la liste PS, si la liste UMP, avec des représentants centristes qui me conviennent, me plaît davantage, je dois d'ores et déjà avertir que je n'hésiterai pas à voter pour la liste UMP-Nouveau Centre si je le juge bon.

    Je ne trace pas de ligne rouge. J'examinerai juste la place du centre sur les deux listes, ce que chacun propose, et comment chaque liste intègre les propositions des deux courants centristes. J'opérerai alors mon choix en âme et conscience. Il se peut, d'ailleurs, que mon vote soit au final blanc. Oui, parce que si c'est Santini qui se représente pour le Nouveau Centre, je risque de ne pas vraiment avoir envie de voter non plus pour lui...

  • Recherche peuple désespérément...

    Je poursuis la lecture du livre Recherche peuple désespérément, et j'en suis arrivé aux lignes dans lesquelles les deux auteurs font un tour rapide des discriminations qui frappent le peuple. Ils observent, par exemple, qu'une jeune issu d'un lycée rural a bien moins de chances d'entrer à science-po qu'un jeune des cités venu de Bobigny. Ils remarquent aussi que la gauche s'est polarisée sur les discriminations ethniques sans prendre garde que les discriminations sociales, aussi muettes que discrètes, étaient bien plus redoutables et prononcées. Tous les partis politiques soignent aujourd'hui leur "diversité". la diversité, c'est tendance, ça fait bien sur un plateau. Mais qui s"'indigne de ce que l'Assemblée Nationale ne compte plus un seul ouvrier dans ses rangs ? Fini les Monory garagiste, ou un Bérégovoy ouvrier-tourneur et premier ministre ! place aux élites embourgeoisées venus des centre-villes !

    Il y avait ce week-end un congrès à Arras : le Mouvement Démocrate établissait un programme politique. Dans son discours de clôture, François Bayrou a évoqué une discussion avec Alain Dolium, actuel candidat à la tête de liste pour le MoDem en île de France ; Alain Dolium lui parlait alors des discriminations et voilà ce qu'il lui disait :

    J'ai fait ce parcours. J'ai vécu ces discriminations et - une dont je parlerai dans un temps - mais on se tromperait en croyant qu'il n'y a que les garçons et les filles de peau noire ou d'origine étrangère qui vivent ces discriminations, parce que, a-t-il ajouté, les provinciaux à Paris, ceux qui ont de l'accent, ceux qui viennent d'ailleurs, ceux qui ne connaissent pas les codes, ceux qui ne savent pas comment on s'habille quand on sort dans le monde, ceux qui n'ont pas le parcours fléché, tous ceux-là vivent les mêmes obstacles.

    Et Bayrou a alors conclu :

    C'est bien de tous ceux-là dont nous prenons le destin en charge en ayant choisi les candidats que nous avons choisis. Il y a un peuple de travailleurs qui n'est pas représenté, un peuple de pauvres et, parfois, travailleurs et pauvres en même temps, un peuple de petits retraités - ma mère qui vient de s'en aller percevait pour sa retraite moins de 680 €. Je ne dis pas que ce soit rien, mais, après une longue vie de travail, ce n'est rien. Tous ceux-là constituent, pour nous, notre communauté d'origine, notre enracinement. C'est cet enracinement-là que nous allons porter dans cette élection.

    Et moi, je le dis, je suis d'accord avec cette vision ; c'est d'ailleurs le sens de mes deux billets, l'un sur les ouvriers, l'autre sur la social-bourgeoisie. Et je pense, qu'au PS, Gaël Brustier et Jean-Philippe Huelin ont bien raison de se pencher sur la question. J'espère que leur réflexion ensemencera les programmes régionaux des Socialistes.

    Pour nous, au MoDem, il ne nous reste plus qu'à bâtir des programmes régionaux qui intègrent ces populations oubliées, sans céder un pouce de terrain aux sirènes chics de la médiatisation urbano-centrée. Foin des métropoles, occupons-nous un peu du peuple...

  • Le PS pourrait passer une râclée à tous les autres partis

    C'est marrant : régulièrement, çà et là, on s'imagine que le PS est foutu, qu'il lasse les Français, qu'il est divisé, et cetera...La réalité électorale est en fait tout autre. Les sondages discrets indiquent que la notoriété des présidents de région socialistes va jouer en leur faveur. Ils ont de bonnes chances d'être réélus. La droite pourrait même pleurer très fort, au soir du second tour des régionales, s'il s'avérait que les Socialistes, non contents de récupérer leurs 22 régions, fassent un gain supplémentaire.

    Les Verts s'imaginent gagnants d'une grande recomposition politique, mais les choses ne sont pas jouées. Moi, je pense qu'elles vont se décanter petit à petit et qu'ils pourraient être déçus. Il pourrait y avoir des pleurs à gauche, mais pas là où on le pense, d'autant que le sectarisme des Verts pourrait au fil du temps commencer à faire son effet sur l'électorat. Côté MoDem, je ne m'attends pas à ce que nous fassions un très grand score, mais je pense qu'il faut tenter notre chance jusqu'au bout en posant notamment les questions qui dérangent : et dans ces questions, il y a la fiscalité. Que vont faire les futurs présidents de région, alors que l'on sait que la disparition de la taxe professionnelle va creuser les recettes des exécutifs régionaux ?

    Il faut, je le crois, jeter cette question sur le tapis et en débattre au plus vite : j'imagine que l'UMP va devoir faire face à ses contradictions, sauf à ce que certains députés se rebellent. Mais les Socialistes aussi ont augmenté leurs budgets, et pas seulement à cause des transferts de charges. Un débat sur que ce que les régions doivent ou non financer ne serait pas inutile ; gardons-nous, au MoDem, de faire assaut de démagogie, en promettant tout et n'importe quoi. Il faut dire aux citoyens la vérité et leur proposer des choix cartes sur table.

  • École : ça va chauffer chez Peillon !

    Hé hé, je viens de lire avec une grande satisfaction la note du 02 novembre 2009 de Brighelli : il va se rendre aux journées de Peillon, chef de file du courant socialiste l'Espoir à Gauche, et ça va chauffer. J'ai également lu son billet chez Marianne2 : il dresse un réquisitoire sans pitié des premières propositions de Peillon et ses amis sur l'éducation. Il faut dire que je me suis fait moi-même l'écho de ces rencontres dans un billet où je canardais à vue Philippe Meirieu, le pape du pédagogisme. C'est assez comique : Peillon a convié la crème de la pédagogolâtrie à son colloque, je l'ai dit dans mon billet précédent, ainsi que le MoDem. Et outre les pédagogos, il a également convié Brighelli : je m'étonnais quelque peu de ce mélange explosif, à vrai dire. Le MoDem va y être aussi en force, avec Marielle de Sarnez, Jean-François Kahn et Nathalie Griesbeck.

    On a une bonne idée de la bonne foi des ayatollahs pédagogos qui ont menacé de se retirer des débats si Brighelli dit le Grand Satan venait. Du coup, Peillon s'est couché devant la clique pédagogolâtre et a retiré son invitation à Brighelli en dépit des objurgations de Marielle de Sarnez. Ça commence bien, le parlement de l'alternance, si les Socialos virent tous ceux qui portent un discours qui les dérangent.

    Du coup, Brighelli a eu un coup de sang et s'est juré de venir aux rencontres de Dijon. Il me semble que l'on a nettement plus de proximité avec Brighelli, au MoDem, qu'avec les pédagogos, encore que...à lire quelques commentaires dans mon dernier billet, je n'en suis plus si sûr. On va bien voir ce qu'il va filtrer de cette rencontre qui pourrait bien commencer à devenir intéressante. Il y a environ 1400 commentaires à la suite du billet de Brighelli, sur son blog...ça promet ! Brighelli envisageait une paix des braves avec Meirieu et la comparait à l'accord Arafat/Rabin. Tiens, ben moi, je préfère encore m'enrôler dans le Hamas... Pas de pax pedagogica avec la pédagogolâtrie !

  • Delanoë a menti au MoDem et aux Parisiens

    Je crois que le MoDem et les Parisiens se sont bien faits avoir sur le stade Jean Bouin qui va coûter 200 millions d'euros aux Parisiens. Petit rappel : les élus démocrates avaient apporté leur soutien à la majorité municipale, lors du dernier conseil de Paris, mais sous conditions. Et notamment, Didier Bariani avait expressément spécifié que l'aménagement de l'hippodrome d'Auteuil pour accueillir les scolaires devait être un préalable à la rénovation du stade. Et Pascal Cherki s'était engagé pour la ville sur cette demande. Or, il suffit de lire le communiqué de Jean Vuillermoz pour la majorité municipale, sur le site de la ville de Paris, pour comprendre le stratagème par lequel nous pouvons (sans jeu de mot) courir longtemps avant de disposer d'un stade de remplacement.

    «Par ailleurs, contrairement aux allégations entendues ici ou là sur la soi-disant « éviction des groupes scolaires », la Municipalité s’est engagée à garantir la continuité de la pratique sportive de proximité. Ainsi, le réaménagement des pelouses centrales de l’hippodrome d’Auteuil permettra, lorsque l’Etat aura bien voulu inscrire ce dossier en Commission des Sites, d’accueillir dans des conditions optimisées l’ensemble des scolaires et des associations utilisant actuellement le stade Jean Bouin».

    Je peux faire la traduction pour ceux qui n'ont pas compris. Si l'hippodrome n'est pas rénové, ce sera la faute de l'État, et, entre-temps, nous majorité municipale, nous nous lavons les mains de ce que deviennent les scolaires, nous construisons notre stade, au mépris des engagements pris, évidemment. Pratique de se renvoyer la balle, non ?

    Ce que j'aime bien, c'est la formulation de la suite :

    «Des solutions temporaires ont également été présentées aux riverains lors de la réunion de concertation co-animée par Anne Hidalgo, Claude Goasguen et moi-même le 3 septembre dernier».

    Foutage de gueule : Anne Hidalgo, en fait de solutions, a clairement expliqué que les scolaires du 16ème qui utilisaient Jean Bouin n'ont plus qu'à se rendre dans le 15ème, désormais (qui sera évidemment surchargé, et elle le sait d'autant mieux que c'est une élue du 15ème ! J'invite tous ceux qui ont voté pour elle lors des dernières élections municipales à bien comprendre pour qui ils ont voté et à en tirer des conclusions pour 2014 puisqu'elle sera candidate...).

    C'est mahonnête d'impliquer Goasguen dans cette réunion de concertation qui n'en était nullement une, mais simplement une mise devant le fait accompli. Et nous, au MoDem, nous nous sommes faits avoir. J'espère que cela nous servira de leçon. J'inivte sur ce sujet à explorer la dernière note d'Hervé Torchet, militant du MoDem, qui connaît très bien le sujet : elle est édifiante...

  • Hidalgo tête de liste à Paris ? Plutôt voter UMP !

    Alors moi, c'est très clair : si Anne Hidalgo est tête de liste à Paris pour les régionales et que le MoDem n'est plus présent, je vote UMP au second tour au minimum je m'abstiens (je me suis raisonné depuis la rédaction initiale de mon billet), cela ne fera pas l'ombre d'un pli. Et pour être très clair, je ne suis pas certain de voter pour une liste MoDem-PS à la tête de laquelle Anne Hidalgo serait. Le plus ironique de l'histoire, c'est que Anne Hidalgo est la dernière candidate socialiste pour laquelle j'ai voté...c'était lors des législatives de 2007.

    Son mépris total de la démocratie locale et des citoyens ordinaires (l'affaire du Stade Jean Bouin en est une illustration éclatante mais j'ai quelques autres éléments sous le coude que je ferai paraître en son temps) est tout à fait rédhibitoire pour moi. C'est clair et net, et je ne changerai pas d'avis. Il y a bien des couleuvres que j'accepte d'avaler, mais pas celle-là.

  • Une voix plus une voix ne font pas deux voix...

    On discute beaucoup alliances, ces derniers temps, au MoDem et au PS. Mais moi, je mets en garde très sérieusement : les alliances sur le papier, c'est bien joli, mais les électeurs, in fine, font bien ce qu'ils veulent. Et le récent échec d'un front anti-UMP à Aix-Marseille l'a clairement montré. Comme le dit très justement François Rugy dans un entretrien avec Sylvain Lapoix sur Marianne2, on ferait bien de commencer d'abord par discuter de nos programmes économiques afin de savoir si on peut se mettre d'accord ou non. Il y pose de très bonnes questions auxquelles nous ne devrions en aucun cas faire l'économie de répondre. Parce que, comme il le dit, après, il y a des votes sur les budgets et il faudra affronter l'opinion. J'ai observé un point positif, c'est que sur la taxe carbone, nous sommes d'accord puisque Marielle de Sarnez et Cécile Duflot en ont courageusement approuvé le principe, et que Corine Lepage est partisane de la durcir. On devrait suivre la fine proposition de Marielle de Sarnez sur le sujet qui est, en cas de redistribution vers les plus modestes, de la flécher en la convertissant en chèque écologique. Ce ne serait qu'à cette condition qu'une éventuelle redistribution aurait un sens.

    Mais sur d'autres sujets, je sens que ça va clasher...enfin, je dis ça...Moi (moi personnellement, pas le MoDem au nom duquel je ne peux me prononcer), en tout cas, c'est sûr, ça va clasher...

     

  • Aubry dit "oui, mais..." à Bayrou

    Sage et intéressante réaction que celle de Martine Aubry aux mains tendues de Marielle de Sarnez et François Bayrou : comme elle l'observe, ce n'est pas l'anti-sarkozysme qui peut fédérer une alliance, mais un projet économique, social et écologique. C'est aussi mon avis. Et très franchement, ce qui me gêne, au PS, ce ne sont généralement pas les personnes, à quelques exceptions près, mais le projet économique et social. Je conserve notamment un souvenir exaspéré de la législature socialiste de 1997 à 2002.

    Je ne suis ni obtu, ni fanatique, et pour montrer ma bonne volonté, je suis prêt à chercher les convergences avant d'aborder les sujets qui fâchent (encore que ce soit très tentant de commencer par les seconds).

    J'ai commence à rédiger des synthèses des positions programmatiques exprimées par le MoDem. Les leaders discuteront certainement, mais nous pouvons déjà commencer entre militants et blogueurs des deux partis. Je ferais très volontiers la même proposition à l'Alliance Centriste, de Jean Arthuis, avec laquelle nous conservons, au MoDem, beaucoup de proximité, et puis bien sûr, à tous ceux, à droite, qui oseront franchir le Rubicon (et Dieu sait si certains doivent être tentés de le faire).

    J'ai observé avec intérêt le virage des Socialistes sur la dette : s'ils sont prêts à s'ateler à ce très grave problème, menace la plus lourde, à mon avis, pour la France, nous pouvons commencer à échanger. Nul doute que l'Alliance Centriste qui en fait un de ses thèmes de prédilection, ne soit intéressée. La logique voudrait même que certains membres du Nouveau Centre et quelques centristes de l'UMP dressent les oreilles.

    Sur les libertés civiles et la liberté d'expression, je pense que nous ne devrions pas avoir de divergences notables.

    Non, là où à mon avis cela va commencer à coincer, c'est sur les thèmes suivants : l'immigration, la fiscalité, l'Europe, la sécurité, les libertés économiques, la culture et l'Éducation. Sur tous ces points, je sais que nous n'avons pas le même programme. Sur l'Éducation, le seul point d'accord, c'est la nécessité de la sanctuariser budgétairement.

    Même en terme de projet de société, nous aurons du mal à accorder parfois nos violons : il y a des libéraux au MoDem et quasiment aucun étatiste...Or, on entend très souvent dans les discours socialiste un rejet maladif du libéralisme. Rien de tel au MoDem où nous estimons que libéralisme et régulations sont compatibles si les secondes ne sont pas excessives.

    Il y a du travail, mais, si des blogueurs de gauche ne considérant pas le MoDem comme le Diable sont prêts à discuter, je suis partant pour lancer des billets communs et contradictoires : les bonnes vieilles controverses de la rhétorique antique, en somme.

    Je conclus en rendant hommage à Martine Aubry. J'ai des désaccords avec elle, mais c'est une femme pour laquelle j'ai toujours eu de l'estime, en dépit des 35 heures (idée pas idiote au départ mais à l'application absurde).

  • Marielle de Sarnez s'est adressée au courant Espoir à gauche, pas au PS

    C'est énervant de devoir faire sans cesse des mises au point. Ras-le bol de lire des c.....eries, çà et là, pour accuser Marielle de Sarnez de duplicité ou récuser son initiative comme isolée.

    Mettons les points sur les "i" : Marielle de Sarnez ne s'est pas adressée au PS, elle s'est adressée au courant socialiste "L'espoir à gauche" et à ses militants. A ceux-là, elle leur a dit : "ce qui nous rapproche est plus fort que ce qui nous divise". Nil novi sub sole : so what ? Cela fait un moment, depuis la présidentielle, pour être précis, que l'on dit à l'UDF puis au MoDem, que des rapprochements sont possibles avec l'aile social-démocrate et réformiste du PS. C'est cette aile-là qu'incarnent Vincent Peillon, Rebmasen et les leurs. On a dit aussi qu'on pouvait s'entendre avec des Verts libéraux et pragmatiques. Dany le Rouge appartient à ce courant-là (il revient de loin, certes, mais c'est bien son ancrage politique). Il a même redit que le projet politique de recomposition de Bayrou lui convenait.

    Bon, en somme, on appelle les gens qui peuvent s'entendre avec nous à des recompositions avec le MoDem. Tout le monde en semble ébahi. Les bras m'en tombent : c'est ce que l'on se scie à dire depuis deux ans, bon sang !!!

    Pour finir l'anecdote, la position de Marielle n'a rien d'opportuniste : elle faisait partie des cadres de l'UDF qui m'ont accueilli en 2006 quand j'ai adhéré. J'avais discuté alors avec elle, et elle m'avait déjà, alors, exprimé cette position. Bien loin de déraper, elle est tout simplement dans sa position traditionnelle sur le sujet. Ils m'énervent, ceux qui  s'en étonnent, voire s'en offusquent (n'est-ce pas,  Christophe ?).

    Alors arrêtez de taper des délires de toutes sortes sur une possible alliance entre le PS et le MoDem. Il y aura une alliance entre le MoDem et des réformistes là où cela sera possible, comme cela s'est déjà produit aux municipales avec des gens comme Rebmasen, par exemple.

    C'est tout de même clair, non ?