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PS - Page 6

  • Humeur sombre

    Les sondages se suivent et se ressemblent depuis notre échec aux élections européennes. Et du coup, je me prends à envisager les hypothèses les plus détestables pour les temps à venir. Par exemple, je me suis résolu à envisager que Bayrou soit hors-circuit pour 2012. Le cauchemar. Hors de question de soutenir ne serait-ce qu'une fois de plus Sarkozy. Mais l'idée de voter pour les Socialistes en 2012 me provoque une méchante poussée d'urticaire.

    Imaginons les possibles candidats de second tour. D'ores et déjà, hors de question de soutenir un quelconque individu issu du courant jospiniste ou plus généralement du gouvernement Jospin de 1997. J'avais pu faire un écart (à grand peine) pour Ségolène Royal, mais les autres, avec leur auto-satisfaction dégoûlinante...

    Delanoë ? Hors de question. Plutôt blanc, même contre Sarko. Martine Aubry, la mère emptoire ? Niet. Je préfère peut-être encore Sarko.  Pas question non plus. Blanc aussi. Hollande, à la rigueur, pour un second tour. Faut voir. Je n'ai pas trop aimé ses déclarations à la c... sur les riches pendant la campagne de 2007. Ségolène Royal ? Bah, si j'ai pu voter une fois pour elle, pas à exclure la seconde fois. Cela dépendra des alliances du PS. Il faudrait qu'on sache où elle est une bonne fois pour toutes.  Un pour lequel je pourrais voter, c'est Manuel Valls. En voilà un qui ne fait pas dans la langue de bois et n'a pas peur de dire ce qu'il pense. J'aime bien les franc-tireurs. DSK ? Je préfère encore voter Sarko. Ses frasques plus que limites avec les femmes l'ont définitivement mis hors-jeu à mes yeux.

    A droite, il n'existe aucune autre alternative. Villepin ? pas confiance. Un candidat Nouveau Centre ? Il n'y en a aucun d'envergure et ils sont beaucoup trop trouillards pour être crédibles. Juppé ? Il ne se présentera pas (dommage). Un Vert ? Ce sont des socialistes en pire. Borloo ? Sympa, mais trop compromis avec Sarko. Pas assez courageux.

    Conclusion, il faut vraiment espérer que Bayrou sera là. A défaut, Corine Lepage pour laquelle je pourrais aussi voter.

  • Les programmes des partis aux européennes

    581821186.6.jpgMarielle de Sarnez, vice-présidente du MoDem et tête de liste en Ile-de-France,résumé succinctement  les programmes des partis concurrents.
    "Le programme de l'UMP se résume à la présidence française de l'Union de Nicolas Sarkozy", celui du PS au "manifesto de leurs collègues socialistes européens" et celui des Verts à "tout sauf Bayrou", a-t-elle dit.
    Au MoDem, "nous avons un programme, une équipe, et, j'ai l'impression que c'est ce qui énerve nos concurrents, nous avons un leader", a-t-elle ajouté.

    Pas mal, non, comme synthèse ? Cela dit, pour ceux qui désirent des approfondissemements, on peut en savoir tout de même un petit peu plus sur eManifesto. Un site encore en gestation, mais prometteur.

  • Ne chantons pas victoire, au MoDem

    Tiens, Nicolas fait retentir un appeau à troll, avec une certaine réussite, au demeurant. Cela dit, son questionnement est intéressant : il est récurrent de constater les divergences qui opposent les blogueurs, mais sans doute aussi des militants, de gauche à propos de Bayrou. A droite ? pas à droite ? à gauche ? En réalité, je pense que c'est le caractère multiple et profondément inclassable de Bayrou qui attire des individus de divers horizons. On ne peut pas dire qu'il soit de gauche, en effet. Mais on ne peut plus dire non plus qu'il est de droite. Son positionnement politique est en fait très atypique. A certains égards, occuper le centre et se révéler un opposant très rigoureux, c'est très inhabituel quelque soit le pays choisi dans le monde.

    Cela dit, j'ai déjà eu l'occasion de le dire, le PS est très loin d'être mort. Le PS a deux problèmes : l'absence de chef charismatique unificateur (c'eût pu être Ségolène Royal, mais elle a eu trop de bâtons dans les roues) et de véritables dichotomies programmatiques. L'existence de ces deux problèmes n'empêche pas que le PS demeure une force électorale très puissante. La deuxième de France nationalement, et la première localement. Et les électeurs de gauche ne vont pas se mettre à changer du jour au lendemain.

    Ensuite, concernant les sondages pour le MoDem : prudence ! Prudence. Nous avons presque toujours été surévalués dans les sondages. On nous prédisait entre 10 et 15% aux législatives, nous avons fait 7.5 ! Aux municipales, dans beaucoup de villes, nous nous sommes retrouvés à quelque 5 à 8% quand on nous voyait à 10. J'observe, pour ma part, que le seul sondeur qui ne s'est jamais trompé, sur nous, c'est IPSOS. Quand Ipsos commencera à nous placer à plus de 12%, je commencerai à y croire un peu, pas avant. Au 02 mai nous étions d'ailleurs à 11%, l'UMP à 27% et le PS à 23%. Pour moi, c'est là le rapport de force que je retiens jusqu'à nouvel ordre. Pour ma part, j'estime qu'entre 10 et 12% notre score est correct (surtout s'il est à 12, à vrai dire). Mais si nous dépassons 12, nous aurons bien fait valoir nos propositions et bien réussi notre campagne.

  • Le PS a peut-être perdu l'élection présidentielle de 2012

    Je ne sais pas si Bayrou et le MoDem remporteront l'élection présidentielle de 2012, ni même si Bayrou sera seulement au second tour. Mais en revanche, si ce que dit Gérard Collomb dans Le Point est exact, le PS l'a vraisemblablement perdue.

    «Aujourd’hui, on va dans le mur. S’il n’y a pas de primaires, Ségolène Royal se présentera quoi qu’il advienne à la présidentielle, en concurrence avec le candidat du PS. Je milite donc pour des primaires ouvertes à tous les sympathisants de gauche. Ce système évitera que le candidat soit désigné par un petit cénacle, lors de petits arrangements fédéraux, et il lui conférera une grande légitimité.»

    Soit Ségolène Royal sort complètement de l'espace politique, et je suis sûr que les Socialistes en rêvent, et le PS peut encore espérer trouver une figure charismatique. Cela n'a rien d'évident : DSK sera plombé par son statut de directeur du FMI. Aucune figure charismarique n'émerge pour l'instant au PS. Cela peut changer : voyez comment Ségolène Royal s'est subitement révélée. Mais, pour l'instant, rien de convaincant.

    Soit Ségolène Royal conserve une niche électorale assez importante. Et alors là, ce sera la guerre. Parce qu'ils devront se ranger tous du même côté, comme au congrès de Reims, pour en venir à bout. Et comme cela se passera juste avant les présidentielles, cela créera des haines inextricables qui ne seront pas sans conséquences très lourdes pendant la campagne présidentielle.

    Si, d'ici là, Bayrou poursuit sur sa lignée, il pourrait devenir complètement incontournable, surtout quand les sociaux-démocrates du PS auront compris qu'il est le seul à pouvoir battre Sarkozy. Si Bayrou passer au premier tour et que les sondages lui donnent des chances raisonnables, une partie de la droite modérée qui se tait actuellement se rangera à ses côtés.

    En revanche, si Bayrou gagne la présidentielle, je ne crois pas que Bayrou parviendra à lui seul à constituer une majorité législative à l'Assemblée, même avec l'étiquette majorité présidentielle. Il lui faudra passer des alliances avec les éléments modérés du PS, et ils sont finalement assez nombreux.

    Comme le dit Gérard Collomb, tant que le PS n’aura pas tranché entre une ligne sociale-démocrate et une ligne marxisante, il sera à côté de la plaque. En effet, le PS ne pourra pas continuer à tenir deux discours sur le fond antagonistes...Et le débat fait d'ores et déjà rage, comme on peut le voir dans les réactions qui suivent l'article qu'a écrit le blogueur Marc Vasseur à ce sujet sur le Post.

    En tout cas, ce qu'il dévoile laisse augurer des lendemains sanglants, chez les Socialistes. C'est éminemment paradoxal quand on songe qu'il n'a jamais été aussi puissant au niveau local (régions et municipalités, bientôt cantons et Sénat).

  • Le PS, le MoDem et la crise en Europe...

    Je suis bien d'accord avec la dernière note de Ginisty : le PS est dans l'opposion...à l'opposition ! Il suffit de voir les pétards mouillés
    scuds anti-MoDem ou anti-bayrou pour s'en rendre compte. En public, le PS préfère chercher des noises à Bayrou, en n'hésitant pas à travestir la vérité, par exemple sur les votes du MoDem au Parlement européen ou encore sur la veine d'Abus de Pouvoir. Même Nicolas (Partageons mon avis) l'un des blogueur de gauche les plus emblématiques de la blogosphère publie dans un même billet le communiqué de presse du PS, et reconnaît en commentaires, dans le même billet, qu'il ne fait que retransmettre un communiqué, ne sachant exactement qui croire. Il faut dire que Laure Leforestier, un militante de Cap21, dès le second commentaire, l'a fortement invité à aller vérifier par lui-mêmen les votes UDF puis MoDem, puisque l'on dispose désormais d'un outil pour le faire. Rimbus, un autre blogueur socialiste a admis qu'il avait modifié son billet initial (voir le fil de commentaires de Nicolas et le sien). Superposer des photos de Sarkozy et de Bayrou, franchement, ce n'est pas très fin et surtout, guère crédible, à l'heure où François Bayrou est le plus ferme opposant au projet sarkozyste.

    Bref, au PS, on préfère taper sur le MoDem plutôt que de s'en prendre à l'UMP ou à Sarkozy. Il faut dire que le PS évite toujours de répondre à quelques questions gênantes : qui le PSE va-t-il soutenir comme président de la commission ? J'ai discuté avec un militant socialiste qui tractait à une sortie de métro, hier, et il ne savait pas quoi répondre. Ben oui, travaillistes et socialistes portugais et espagnols vont voter pour Barroso. Ça fait une grosse partie du groupe socialiste, ça... Alors, faut-il admettre qu'une part du PSE va soutenir Barroso, comme le PPE, dont l'UMP est membre ?

    Les choses sont complexes au Parlement européen, et il est rare, en fait, que tous les membres d'un groupe politique votent comme un seul homme. Tantôt ce sont des intérêts nationaux qui s'expriment, tantôt tout simplement le libre-arbitre des euro-députés ( ce qui a ma préférence). Ceci n'empêche pasmarquer une préférence, comme le fait Marielle de Sarnez, en rejetant la candidature de Manuel Barroso, mais il est idiot d'accuser un euro-député de soutenir une candidature parce que d'autres le font dans son groupe. Évidemment, on préfère une unité de ton et de position sur des choses aussi importantes, mais sur ce point, le PSE ne peut vraiment pas donner de leçons à l'ADLE, d'autant que dans ce groupe, où l'on juge la liberté chose précieuse, on privilégie la liberté de penser et de voter sur la pensée unique.

    art_large_534318.jpgSi les poids lourds de l'EDLR (la plus grosse composante de l'ADLE) sont prêts à se ranger derrière Guy Verhofstadt pour qu'il devienne le leader de leur groupe, c'est aussi qu'il a une certaine influence et qu'ils n'excluent pas de le soutenir pour de hautes responsabilités en Europe. En tout cas, il a au moins une idée et un plan contre la crise. Et s'il ne souhaite pas personnaliser le débat, il a tout de même un avis sur Barroso...

    «Nous n'avons pas de stratégie européenne claire pour lutter contre la crise, la plus sérieuse depuis la deuxième guerre mondiale, et nous constatons que la Commission se tait.»

    Voici les trois mesures principales qu'il envisage pour sortir l'Europe de l'ornière écnomique dans laquelle elle est embourbée : «nettoyer le système bancaire européen des produits toxiques», «un plan européen d'investissements représentant 6% du PNB européen», soit le double des sommes mobilisées par les 27 plans de relance nationaux, et «la création d'un gouvernement économique européen».

    Bref, que du bon. J'achèterai son livre dès que la traduction en français sera disponible, et je le commenterai. Cela fait plaisir de voir quelqu'un faire de vraies propositions plutôt que de la politique politicienne. Et c'est cet homme-là que le PDE (Parti Démocrate Européen) et donc le MoDem, privilégie comme président de la commission. Je m'en réjouis.

  • Allègrement le roi des faux-culs !

    S'il y en a bien un qui est un faux-c... de première, c'est bien l'ex-ministre socialiste de l'Éducation nationale, ex-directeur de cabinet de Jospin, Claude Allègre. Ils sont encore nombreux, comme ça, au PS ? Faut dire qu'il y en avait toute une flopée, de traîne-savates, faux-culs, menteurs, démago et arrivistes. Regardez-le faire de la lèche à Nicolas Sarkozy (qui aime décidément s'entourer de cire-pompes) avec l'espoir d'obtenir un maroquin, en plus. C'est qu'il voudrait la recherche, l'homme qui prétend qu'il n'y a pas de réchauffement climatique. Les profs avaient réussi à le jeter hors de l'éducation où sa muflerie et sa crétinerie avaient fait des ravages, espérons que les chercheurs parviendront à lui faire renoncer une bonne fois pour toutes à la politique. J'observe, d'ailleurs, que le PS ne l'a jamais désavoué. Jamais un mot pour condamner Allègre, qui me semble, à moi, ce faux-derche, mille fois pire que Kouchner et Besson. Kouchner avait prévenu qu'il pouvait participer à un gouvernement d'union nationale avec Sarkozy. Besson, quoi qu'on en dise, agit par conviction personnelle. Plus que jamais, d'ailleurs : c'était au PS où il n'était pas à sa place. Mais Allègre est l'archétype de l'opportuniste, lui qui avait été pris sur le seuil d'une porte cochère une première fois, venant négocier à Matignon des miettes de pouvoir.

    Il avait contacté Bayrou, pendant la présidentielle, au cas où ce dernier aurait été gagnant. Allègre, c'est l'homme qui bouffe à tous les râteliers. Perso, j'attends toujours une clarification de la direction socialiste non seulement sur ses déclarations actuelles, mais aussi sur ses saloperies passées. Plus dur, ça, parce qu'il faudrait reconnaître alors aussi qu'il avait été un fidèle exécutant de Lionel Jospin...

  • Martine, t'es mesquine...

    Trop fort Martine Aubry : comme les socialistes sont très très très très jaloux du succès de librairie d'Abus de pouvoir, le livre de Bayrou, voilà qu'elle l'accuse de plagiat , parce que celui des Socialistes, La France en libertés surveillées, a fait un flop monumental, sans parler du Printemps des Libertés au Zénith et de ses 800 pauvres bougres...

    ça fait rire. Le livre des socialistes est un chapelet qui égrène leurs revendications habituelles avec parfois un zeste de mauvaise foi. Rien à voir avec le contre-projet de Bayrou qui dénonce en profondeur l'essence du projet sarkozyste.

    Ils ne savent plus quoi trouver contre Bayrou, les Socialistes, actuellement...Ce sont les Européennes qui les inquiètent ? Ou, tout simplement...jaloux ? On trouve le livre ici. Je l'ai feuilleté. L'essentiel du livre consiste à dénoncer la politique de sécurité de Sarkozy. Et c'est tout. On y retrouve, au demeurant, assez souvent les considérations laxistes traditionnelles des Socialistes. Je défie Martine Aubry ou tout autre socialiste de me donner les éléments de plagiat d'une oeuvre à l'autre.

  • Services et votes MoDem, mensonges et non-dits du PS

    Le Parti Socialiste accuse avec une malhonnêteté incroyable Bayrou et le MoDem (ex-UDF) d'avoir toujours voté en faveur de la libéralisation des services. En fait, ce qui est exaspérant, avec le PS, c'est qu'il utilise les mots libéralisation, libéral comme des épouvantails. La question de fond, concernant les services, ce n'est pas tant qu'ils soient publics ou privés, mais de savoir s'ils sont rendus, et rendus à tout le monde s'il s'agit de services d'intérêt général. Voilà la question de fond.

    Concernant la directive Bolkenstein, elle avait été finalement complètement vidée de sa substance, et, en particulier, tous les services d'intérêt général sont exclus du champ d'application de la directive de même qu'une bonne partie des services d'intérêt économique général. L'UDF avait donc en effet voté la directive finale, et, au sein du PSE, SEULS les socialistes FRANÇAIS et Belges avaient voté contre. Tous les autres avaient voté pour ! La confédération européenne des syndicats avait d'ailleurs donné son imprimatur au texte final (la CGT, FO et la CFDT en sont membres !).

    Le texte final a été en fait un compromis entre la proposition intiale et le rapport d'une euro-députée SPD (socialistes allemands), Evelyne Ghebardt. Le rapport de cette dernière suggérait de distinguer l'accès d'une entreprise de services à un marché et l'exercice de ce service. L'accès devait rester libre, mais la réglementation locale s'imposer pour l'exercice de l'activité. Elle obtint gain de cause puisque figurait dans le document final la mention suivante :

    « Les présentes dispositions n'empêchent pas un État membre dans lequel le prestataire de service se déplace pour fournir son service d'imposer des exigences concernant la prestation de l'activité de service, pour des raisons d'ordre public, de sécurité publique, de protection de l'environnement et de santé publique. Elles n'empêchent pas non plus les États membres d'appliquer, conformément au droit communautaire, leurs règles concernant les conditions d'emploi, notamment celles qui sont établies dans les conventions collectives. »

    C'est donc ce texte que l'UDF avait alors voté. Mais les Socialistes français, habitués à faire leur sucre sur le dos de l'Europe à l'exception de Michel Rocard et de Gilles Savary, votèrent contre. Et ils persévèrent avec leurs attaques contre Bayrou aujourd'hui, car à travers elle, c'est le compromis d'origine, pourtant bon, qui est toujours visé.

    Par ailleurs, il y eut dans tous les groupes des votes contre, y compris parmi les démocrates et libéraux.

    Le problème, c'est que dès qu'un texte ne convient pas aux Socialistes, ils parlent de libéralisation pour rejeter le texte. Ainsi, si un texte semble suffisamment protecteur aux élus Démocrates, mais pas assez aux Socialistes, forcément, tous ceux qui votent le texte votent pour la libéralisation de tel ou tel service...

    Je ferai un billet supplémentaire pour les chemins de fer et les services postaux, mais l'argumentation du PS est grosso modo du même acabit.

     

  • Lis aussi juju41, Martine

    Tenez, une petite tribune pour juju41, lectrice occasionnelle de mon blog à propos des déclarations de Martine Aubry...Elle réagissait à ma mise au point.

    suite à l'article sur Marianne
    http://www.marianne2.fr/Partage-des-taches-Bayrou-denonce,-Aubry-propose_a178751.html
    voilà mon commentaire posté
    j'aimerais que Martine Aubry m'explique ceci:

    C’est un gouvernement socialiste qui, en 1989, a libéralisé les mouvements de capitaux en anticipant sur une décision européenne. C’est le gouvernement Jospin qui, en privatisant plus que les gouvernements Balladur et Juppé réunis, a rendu le capitalisme français accueillant aux fonds d’investissement spéculatifs. C’est un ministre socialiste des finances, Dominique Strauss-Kahn qui a proposé une forte défiscalisation des fameuses stock-options, et c’est un autre ministre socialiste des finances, Laurent Fabius, qui l’a réalisée. C’est un Conseil européen à majorité social-démocrate qui a décidé en 2002 à Barcelone de libéraliser le marché de l’énergie et l’ensemble des services publics, de repousser de cinq ans l’âge de la retraite, et de soutenir les fonds de pension. C’est la majorité du Parti socialiste qui a approuvé la sacralisation de la concurrence gravée dans le projet de Traité constitutionnel européen de 2005. C’est encore elle dont le vote a permis l’adoption du Traité de Lisbonne confirmant la logique libérale de la construction européenne

    il est facile de dénoncer, encore faudrait il balayer devant sa porte...Le PS et le PSE pratiquent au niveau de l'Europe une politique libérale, le PS a contribué largement dans le passé aux problèmes actuels de la Finance dérégulée., y compris en France.
    Madame Aubry devrait d'abord clarifier sa position , quel est son programme celui de Hamon ou celui de Strauss-Kahn? ensuite Le Modem répondra à sa question...
    l'hypocrisie du PS est particulièrement malvenue...

    Une petite observation de ma part, je ne suis absolument pas juju41 sur cet aspect-là (la concurrence, c'est une bonne chose, dès lors qu'elle est honnête et limitée à ce qui peut faire l'objet d'une concurrence. Et pour le Traité de Lisbonne, il valait mieux quelque chose que rien) :

    la sacralisation de la concurrence gravée dans le projet de Traité constitutionnel européen de 2005. C’est encore elle dont le vote a permis l’adoption du Traité de Lisbonne confirmant la logique libérale de la construction européenne

    Mais elle n'en a pas moins bien raison de mettre les Socialistes face à leurs contradictions.

  • On te dit qu'on n'est ni à gauche, ni à droite, Martine !

    Y'en a qui sont têtus. Martine Aubry (mais elle n'est pas la première) veut absolument que le MoDem et Bayrou se positionnent à gauche ou à droite. Mais non, Martine : ça ne marche pas comme ça. Aujourd'hui, il y a cinq forces politiques principales : Les Conservateurs (UMP et Souverainistes, Debout la République, MPF) les Socialistes (PS, MRC, PRG et Verts) les Démocrates (MoDem) les Marxistes (PC,NPA,LO et Verts) et  les Nationalistes (FN,MNR).

    De toutes ces forces, trois seulement sont réellement susceptibles d'exercer le pouvoir : Conservateurs, Socialistes et Démocrates. L'une en tient les rênes (Conservateurs) les deux autres sont dans l'opposition (Socialistes et Démocrates). Mais ce n'est pas parce qu'elles sont toutes les deux dans l'opposition qu'elles sont identiques. Loin de là. Notons qu'un schéma semblable existe en Angleterre avec les Tories (Conservateurs), le Labour (socialistes) et les LibDems (Démocrates). Dans plusieurs pays d'Europe, on trouve une configuration similaire. Il arrive toutefois que les Démocrates s'allient avec les Socialistes (Italie) ou avec les Conservateurs (Allemagne) ou demeurent indépendants (France, Angleterre).

    Bref, soyons pédagogiques et fermes. Non, non, et non, on n'est pas à gauche. On n'est pas à droite non plus. Nous sommes Démocrates. Cela dit, c'est assez comique de Voir Martine Aubry associer le NPA et le MoDem dans un même reproche : faut dire ce qui est, la réalité, c'est que ni l'un, ni l'autre ne souhaitent être confondus ou bâtir de programme commun avec les Socialistes. C'est ça qui la gêne, surtout.

    Ensuite, on voit que l'offensive anti-bayrou est lancé à droite et à gauche. La coalition droite-gauche qui s'était entendue pendant la présidentielle se reforme... Répondons tout de même : on ne vise pas à casser la santé, mais bien au contraire à ce que tout le monde puisse exercer son droit à être soigné en Europe où qu'il soit, sans tourisme ni dumping médical. Lis le dictionnaire de Marielle pour aimer l'Europe, Martine, et consulte ce que propose l'ADLE. Casser l'éducation nationale ? Quand j'entends ça, heureusement que je n'ai pas une tasse de café à la main, sinon tout serait répandu sur mon clavier à force de me rouler par terre de rire contre mon unité centrale. Les Socialistes qui ont placé Allègre à l'E.N sans l'avoir jamais désavoué, venir faire la leçon au MoDem et à Bayrou ? et aux Démocrates et Libéraux en Europe à ce sujet ?  En Italie, en Angleterre et en France au moins (jai bien regardé les programmes) l'Éducation est au centre des préoccupations des Démocrates. Pas comme les Travaillistes, copains anglais des Socialistes, qui rêvent de concurrence entre les établissements scolaires (Tony Blair l' a fait, rappelons-le, Ségolène Royal en rêvait, avec l'aval du PS).

    Enfin, concernant la concurrence, dès lors qu'elle est libre et on faussée, et tant qu'elle est honnête et ne viole pas allègrement des normes environnementales et sociales (voir page 26), effectivement les Démocrates et les Libéraux y sont favorables, à l'exception de biens qu'ils considèrent comme supérieurs  et qui ne doivent pas être exclusivement soumis aux lois du marché (position des Démocrates au sein de l'ADLE).

    Ça doit commencer à sentir le souffre chez les Socialistes et l'UMP, puisque je vois qu'on bat le rappelle des troupes anti-Bayrou...S'ils ont des sondages secrets qui nous donnent à 15% ou plus, il faut nous le dire, on est preneur :-) Sérieusement, si on fait 12%, personnellement, j'estime que nous aurons fait un bon score. Au-delà de 10% on est dans le correct, en-dessous, c'est un échec.