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stade français

  • Delanoë a menti au MoDem et aux Parisiens

    Je crois que le MoDem et les Parisiens se sont bien faits avoir sur le stade Jean Bouin qui va coûter 200 millions d'euros aux Parisiens. Petit rappel : les élus démocrates avaient apporté leur soutien à la majorité municipale, lors du dernier conseil de Paris, mais sous conditions. Et notamment, Didier Bariani avait expressément spécifié que l'aménagement de l'hippodrome d'Auteuil pour accueillir les scolaires devait être un préalable à la rénovation du stade. Et Pascal Cherki s'était engagé pour la ville sur cette demande. Or, il suffit de lire le communiqué de Jean Vuillermoz pour la majorité municipale, sur le site de la ville de Paris, pour comprendre le stratagème par lequel nous pouvons (sans jeu de mot) courir longtemps avant de disposer d'un stade de remplacement.

    «Par ailleurs, contrairement aux allégations entendues ici ou là sur la soi-disant « éviction des groupes scolaires », la Municipalité s’est engagée à garantir la continuité de la pratique sportive de proximité. Ainsi, le réaménagement des pelouses centrales de l’hippodrome d’Auteuil permettra, lorsque l’Etat aura bien voulu inscrire ce dossier en Commission des Sites, d’accueillir dans des conditions optimisées l’ensemble des scolaires et des associations utilisant actuellement le stade Jean Bouin».

    Je peux faire la traduction pour ceux qui n'ont pas compris. Si l'hippodrome n'est pas rénové, ce sera la faute de l'État, et, entre-temps, nous majorité municipale, nous nous lavons les mains de ce que deviennent les scolaires, nous construisons notre stade, au mépris des engagements pris, évidemment. Pratique de se renvoyer la balle, non ?

    Ce que j'aime bien, c'est la formulation de la suite :

    «Des solutions temporaires ont également été présentées aux riverains lors de la réunion de concertation co-animée par Anne Hidalgo, Claude Goasguen et moi-même le 3 septembre dernier».

    Foutage de gueule : Anne Hidalgo, en fait de solutions, a clairement expliqué que les scolaires du 16ème qui utilisaient Jean Bouin n'ont plus qu'à se rendre dans le 15ème, désormais (qui sera évidemment surchargé, et elle le sait d'autant mieux que c'est une élue du 15ème ! J'invite tous ceux qui ont voté pour elle lors des dernières élections municipales à bien comprendre pour qui ils ont voté et à en tirer des conclusions pour 2014 puisqu'elle sera candidate...).

    C'est mahonnête d'impliquer Goasguen dans cette réunion de concertation qui n'en était nullement une, mais simplement une mise devant le fait accompli. Et nous, au MoDem, nous nous sommes faits avoir. J'espère que cela nous servira de leçon. J'inivte sur ce sujet à explorer la dernière note d'Hervé Torchet, militant du MoDem, qui connaît très bien le sujet : elle est édifiante...

  • L'Affaire du Stade Jean Bouin

     

    Quel stade de rugby pour le Stade Français ?

    La Mairie de Paris a adopté en février dernier un projet pour démolir le stade Jean Bouin, qui date de 1925, et le reconstruire intégralement. L'idée est aussi de donner au Sade Français, brillante équipe de rugby, un cadre adapté à ses activités. Les travaux devraient s'achever en 2011. Coût de l'opération, 69 millions d'euros. Cela paraît très bien sur le papier, et bienvenu, en ces temps d'hommage au rugby (la coupe du monde est imminente).

    Mais voilà, il y a un certains nombres de dommages collatéraux que la Mairie de Paris a soigneusement omis, mais que Didier Bariani, président du groupe UDF, a lui relevé :

    - il se trouve que l'Atelier parisien d'urbanisme a réalisé une étude pour le compte de la mairie de Paris afin de vérifier s'il était possible d'annexer, dans un le cadre d'un programme d'extension, le stade Geroges Hébert au stade Roland Garros. Or, cette étude a vocation à devenir une réalité puisque le directeur général de la fédération de tennis a déclaré, duex jours avant la séance du conseil de Paris ad hoc : «Les études sont positives. La proposition du site Hébert a été confirmée à deux reprises par le Maire de Paris. Calendrier 2007 : sélection de l’architecte ; 2008 : étude et instruction du permis de construire.»

    Or, le stade Georges Hébert se trouve à 50 mètres du stade Jean Bouin qui est lui-même à 5 mètres du Parc des Princes.

    Cela commence à faire beaucoup d'équipements sportifs pour le seul 16ème arrondissement, d'autant que les habitants du 16ème n'ont eux, rien demandé, et que dans l'est parisien, le Paris FC, par exemple, ne dispose que d'un misérable stade de 200 places. Il y a donc une autre opportunité là-bas.

    De plus, comme le remarque fort justement Didier Bariani,  il entame sérieusement l’environnement, qu’on le veuille ou non : plus de stade de hockey, plus de piste d’athlétisme, réduction du nombre de tennis et galerie commerçante de 8.000 mètres carrés.

     Donc on juxtaposerait en moins de deux kilomètres carrés pas moins de trois stades. Beaucoup de mouvement sportif dans une zone restreinte. Et pour la galerie commerciale, on sait ce que ce genre de grands domaines engendre comme nuisances, à et à quel point c'est néfaste pour le petit commerce de proximité.

    Accessoirement, la hauteur des murs passera de 8 à 17 mètres et des arbres centenaires seront arrachés pour permettre cette rénovation.

    On ne comprend pas les réticences du Maire de Paris à installer le Stade Français à Charléty, qui est dans un autre quartier, et, qui surtout est vide ! Le Maire de Paris invoque des courants d'air (!!!) qui empêcheraient le bon déroulement d'une partie de rugby. Quand on considère la constitution des joueurs de rugby, on a du mal à les imaginer ave un rhume sauf à exploser de rire, et, de toutes façons, boucher les courants d'air en question reviendrait certainement moins cher que de financer la construction d'un nouveau stade. Outre les courants d'air, les rangs socialistes font aussi valoir le développement d'activités pour les jeunes, ce qu'ils appellent le "Vivre ensemble" et le fait, en dernier ressort que Charléty est un stade d'athlétisme. Bien sûr, aucune étude ne vient accréditer cette dernière assertion. On se demande d'ailleurs, comment le Paris UniversitaireClub a fait pour y jouer tant de matches dans le passé !

    Par ailleurs, je trouve fort du collier que l'équipe Delanoë prévoie à proximité de son stade rénové, précisément sur le terrain de hockey, un parking pour 500 véhicules (afin d'accueillir les automobiles des supporters, je présume !) alors qu'il fait envoyer à la fourrière les véhicules des Parisiens eux-mêmes et restreint partout les places de parking ! 

    Mais à la limite, là n'est pas la question. Un stade de rugby moderne est nécessaire et le Stade Français le mérite largement, mais pourquoi pas dans l'est parisien où il n'existe pour l'instant rien de tel si ce n'est des équipements vétustes?  

     Didier Bariani, au nom du groupe UDF concluait d'ailleurs ainsi son intervention :

    Si vous me disiez, demain, … vous nous demandez, allez, un fort engagement financier, sans aucun délai d’attente, pour construire ailleurs, faire les travaux ailleurs et faire que le Stade Français ait dans l’immédiateté, un nouveau stade… Je vous dirai, j’y souscris et je vous l’apporte avec enthousiasme et j’y participe.

    Mais compte tenu de ce contexte de localisation et d’inopportunité géographique, compte tenu de la densité de périmètre de haut niveau dans cette partie de Paris et son absence au Nord et à l’Est, c’est la mort dans l’âme que je vous dis que je le groupe U.D.F. ne votera pas ce projet de délibération.