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Justice - Page 5

  • Justice et sécurité, la faute de Sarkozy et de Dati

    Je suis vraiment en colère contre le Président et la Garde des Sceaux. Je fais partie des Français qui sont favorables à une politique répressive en matière de délinquance. La répression, c'est bien. J'aime la répression. Vive la répression. Épelons le mot répression : r-é-p-r-e-s-s-i-o-n. Avec un début de billet comme celui-là, j'ai de bonnes chances de rameuter la gôche bien-pensante et assimilés dans un retentissant concert de bêlements outragés.

    Cela dit, j'en veux beaucoup à Sarkozy et Dati parce que leur politique complètement incohérente va discréditer durablement toute forme de politique répressive en France et redonner des couleurs à la gôôôche et à l'idéologie du laisser-faire, laisser-aller et cetera...

    Quand on  mène une politique répressive, on s'en donne les moyens. On ne fait pas l'apologie de l'incarcération sans augmenter considérablement les places en prison, les surveillants et les personnels de justice. On ne se défausse pas sur les juges de ses propres errements en proposant de condamner ceux-ci quand un prévenu mineur s'est suicidé en prison. Le problème n'étant bien sûr pas le jugement, mais l'état de la prison elle-même.

    Paradoxalement, tout en étant favorable à la répression, je fais mienne l'idée de Montesquieu qu'elle n'a pas besoin d'être brutale dès lors qu'elle est systématique. Ce qui fait la force de la justice, c'est la certitude de la sanction, non l'alourdissement des peines.

    De plus, je tends à penser qu'humanité et efficacité tendent à se conjuguer. Non le dévoiement de l'humanité qui se décline sous la forme inadmissible du laxisme généralisé, mais simplement l'humanité efficace qui consiste simplement à donner à chaque condamné une pièce où il sera seul, fût-elle très petite.

    J'ai été très choqué et exaspéré par un jugement récent dont j'ai été témoin : quelqu'un que je connais bien a reçu un coup de couteau dans l" ventre pour avoir cherché à protéger une jeune femme d'une agression. Le croirez-vous ? L'agresseur n'a pris que 18 mois avec sursis ! Dans un premier temps, je suis tenté de cracher sur le juge qui prononce une sentence aussi inadmissible, mais dans un second temps, je me dis que c'est peut-être en désespoir de cause et en raison des consignes qu'il reçoit pour vider les prisons qu'il renonce à enfermer un criminel...

  • Fallait-il extrader Marina Petrella ?

    Voilà une affaire dans laquelle il est très difficile d'édicter un point de vue ferme et définitif tant des logiques différentes se téléscopent. Marina Petrella a assurément commis des crimes très graves, entre 1977 et 1982, et je me mets à la place des femmes ou des enfants qui termineront ou ont terminé leur existence sans père ni mari (ou compagnon). Comment faire un deuil si justice ne leur est pas rendue ? Je conçoisn très bien que ces familles considèrent la décision finale de Nicolas Sarkozy comme un déni de justice.

    Ensuite, l'Italie est un pays ami et démocratique. Nous savons très bien que Marina Petrella ne sera pas malmenée, et que les Italiens prendront soin de sa santé. De plus, toute la classe politique sans exception aucune réclame son extradition.

    Songeons, en France, aux crimes de Carlos pour bien comprendre comment l'Italie considère les Brigades Rouges.

    Mais, d'un autre côté, Marina Petrella s'est tenue à carreau depuis plus de 25 ans. Elle a refait son existence, et a montré une volonté claire de rompre avec les racines du terrorisme. Miterrand avait fait preuve d'un certain pragmatisme en échangeant l'asile politique contre la reconciation au terrorisme, excluant toutefois les crimes de sang du champ d'application de sa proposition.

    Je pense que Marina Petrella devrait au minimum présenter ses excuses aux familles de ses victimes, et leur parler pour leur expliquer la mécanique infernale qui l'a entraînée dans le terrorisme le plus meurtrier et sanglant.

    Maintenant, est-ce que le fait qu'elle finisse son existence en croupissant dans un cachot, en proie à un cancer qui la ronge, apporte un plus à la justice, je n'en suis pas convaincu.

    Je pense que Nicolas Sarkozy a longuement réfléchi pour prendre sa décision. Ce qui est regrettable, ce sont les tergiversations : il eût fallu éviter de prendre une décision trop tôt pour en changer ensuite. Mais, on ne peut tenir rigueur de ce changement à un homme qui prend le temps de la réflexion. J'avoue que je ne sais vraiment pas ce que j'aurais fait à sa place.

     

     

  • Faut pas être diabétique...

    Le saviez-vous ? Si jamais vous êtes diabétique et parent isolé, vous poiuvez vous gratter pour avoir la garde de vos enfants. Ben oui, d'après un juge du Tribunal de Grande instance de Niort, un enfant de diabétique peut se retrouver dans une situation dramatique si son père venait à faire un malaise (coma diabétique). Un malaise en voiture pouvant avoir des conséquences dramatiques pour le père et l'enfant, sans parler des autres usagers de la route.

    Conclusion, il n'a accordé, ce savant homme, qu'un droit de visite très restreint de son propre fils à un diabétique. Du coup, je me dis, et si c'est un diabétique parent isolé, il fait quoi, ce juge ? Il l'envoie le gamin (ou la gamine) à la DASS ?

    Cela dit, dans le jugement, il est mentionné des troubles du comportement. Si c'est la vraie raison, il faut appeler un chat un chat, mais ne pas faire porter le chapeau au diabète et aux diabétiques en général. Il s'est shooté à l'insuline ou quoi, ce magistrat ?

  • Justice et sécurité, le programme des Lib-Dems

    Tiens, on parle des beaux scores des Lib-Dems en Angleterre, mais pas assez de ce qu'ils proposent. Du coup, je suis allé explorer de plus près leur site, et ce que j'y ai vu m'a bien plu, tout du moins, pour la justice et les prisons (je n'ai pas encore exploré le reste).

    Déjà, chez eux, pas de démagogie. Ils exposent leur ligne directrice dans un premier lien dont j''aime beaucoup l'url : we can cut crime

    Ils dressent un bilan effarant de la politique de sécurité en Grande-Bretagne, relevant que les Travaillistes (Labour) dépensent de l'argent dans des proportions phénoménales pour un résultat nul, et que le dernier gouvernement conservateur (Tories) avait tout simplement réduit le nombre de policiers. Pour eux la sécurité, ce n'est pas du fantasme de petit blanc (analyse des socialistes français) et pas davantage de l'opération de com (pratique sarkozyste de la politique de sécurité).

    Donc, en fait, pour eux, c'est simple :

    1. Il faut plus de policiers.

    2. Il faut des prisons qui sont efficaces. 

    De là ils proposent un plan pour les prisons qui me plaît bien ! 

    - plus de centres de traitement psychiatrique ; ils notent que le bon traitement psychiatrique contribue à mettre fin au crime.

    - plus de traitements de désintoxication (drogues) dans les prisons

    - Accroissement significatif de l'instruction et de la formation en prison : ils veulent notamment tripler le nombre de prisonniers qui travaillent. Ils proposent que l'argent gagné alimente un fond de compensation pour les victimes, mais aussi les économies de celui qui travaille.

    - Pour les peines courtes, plutôt que de faire de la prison, des travaux d'intérêt général. Ils veulent que ces travaux soient visibles par tous, et qu'ils durent aussi longtemps que la peine de prison. Ce qui me semble de bon sens.

    - pour les adolescents criminels, des alternatives à la prison, mais dans des centres de rééducation, en fait, tout de même des prisons, mais pour mineurs. 

    En revanche, ils sont très fermement opposés aux cartes d'identité, ça, c'est clair... 

    Tout au long de leur projet, ils insistent beaucoup sur l'idée de réparation, ce qui me semble tout à fait fondateur. Je pense d'ailleurs que la réparation, c'est la base de la réinsertion. Ce devrait être la priorité de toute démarche judiciaire. On ne trouve évidemment cela ni chez les Socialistes, qui ne pensent qu'aux programmes sociaux, ni à une bonne partie de la droite actuelle, dont la priorité est de punir. Je pense que nous pourrions adopter une démarche similaire au MoDem. 

     Malheureusement, je ne parle pas suffisamment de langues pour aller voir ce que font les autres partis de l'Alliance des Démocrates et Libéraux Européens, mais cela vaut le coup d'observer cela de près.

    Je peux me débrouiller un peu en grec moderne, et je dois plus ou moins pouvoir lire l'italien en faisant des fautes de temps à autre. Il faudrait un germaniste pour le FDP... 

    Au passage, j'ai plusieurs fois parlé de Shadow Cabinet, mais les Lib-Dems, ils le font eux : voilà leur Shadow Cabinet

    C'est une chose que dit Christian Blanc dans son livre, la Croissance ou le Chaos : nous autres, Français, nous n'allons pas assez regarder ce que proposent les autres pays dans divers domaines. Nous gagnerions à nous informer.  En tout cas, chapeau, les Lib-Dems : remarquablement bien organisé leur site.

    Je coninuerai à explorer leur site petit à petit, et ferai des synthèses de temps à autre. Je crois qu'il y a un parti centriste chypriote qui adhère à l'ADLE. Avec du temps, je peux essayer de consulter leur programme, c'est écrit en grec moderne. Je ne promets pas pour tout de suite, mais j'essaierai de m'y coller dès que possible. 

     

  • Justice - Stress

    Il  paraît que ce clip (groupe Justice) fait fureur sur la Toile. En tout cas, c'est ce qu'affirme Arrêt sur Images : 600 000 personnes auraient visionné ce clip. Personnellement, musicalement, j'aime beaucoup. En revanche, même si le clip, avec très peu de moyens, est très remarquablement réalisé, je juge qu'il véhicule des lieux communs faciles. En même temps, il faut regarder le clip jusqu'à la dernière seconde. Ecoutez-bien la dernière phrase, elle vaut son pesant d'or. Le problème, c'est que l'on a du mal à bien l'entendre. Je la transcrirai sur demande dans les commentaires si c'est nécessaire.

    Ce que je trouve intéressant, en même temps, dans ce clip, c'est que l'on n'y croit pas. Les tenues ont valeur de blason, tous les gestes de violence sont filmés dans une certaine forme de ralenti, en tout cas, aucun coup n'est porté avec une rage véritable. Et puis le cumul de toutes les violences que l'on prête à la banlieue est trop gros.

    D'une certaine manière, Romain Gavras, le réalisateur, fait une sorte de remix d'images vues sur les chaînes télévisées, publiques ou privées, ces dernières années, ou encore des faits divers relevés par la presse, dans les banlieues les plus agitées. 

    Mais, in fine, pour moi, cela alimente une représentation commune : "la rage", qu'un certain nombre de jeunes de banlieue, par commodité, aiment à adopter. 

    Il y aura deux lectures de cette vidéo : 

    - celle des bobos parisiens et des intellectuels de la banlieue qui vont disserter sur le caractère violent ou artistitque du clip, qu'il le soit ou non.

    - celle de jeunes plus frustres, qui eux vont "kiffer" et s'identifier aux scènes filmées. Cela signifie qu'ils vont être confortés dans leur révolte. Le problème, c'est qu'il y a tout un discours ambiant, notamment dans la presse et les milieux de gauche, mais pas seulement, qui tend à accréditer que toute forme de révolte est légitime et à y associer les phénomènes de violence. 

    Il y a donc une forme d'hypocrisie certaine à offrir à un public qui ne dispose pas de grilles de lecture des images qui vont résonner en s'appuyant sur leurs pulsions. L'auteur du clip ne peut pas ignorer cet aspect de son clip, tout du moins, pas sans une certaine dose de mauvaise foi... 

     

  • Une psychiatre expertise Michel Dubec, apologiste de Guy Georges et...pédopsychiatre !!!

    A la suite de mon article sur les méfaits du vil Michel Dubec, une psychiatre, lectrice de mon blog, a réagi sur le  torchon que ce sinistre individu a pondu. Je livre ici ses très pertinentes observations :

    Michel Dubec, médecin psychiatre, expert près du Tribunal de Paris, dans son dernier texte « le Plaisir de tuer », se montre parfaitement fasciné par les viols mais aussi par les meurtres en série bien qu’il dise s’en démarquer, perpétrés par Guy Georges dont il a réalisé l’expertise. Il est séduit, admiratif et excité par les propos et actes de celui-ci de façon flagrante au point qu’il inspire au lecteur le sentiment qu’il est nettement un violeur et un assassin par procuration. Il s’identifie à Guy Georges au point de perdre la distance requise, la neutralité indispensable à la conduite d’une expertise, le flou qui en résulte donne fortement le sentiment qu’il a lui-même perdu ses repères à l’instar de son sujet. Il semble recevoir un soin, dans son livre fort étonnant, Chantal de Rudder la journaliste qui a recueilli son propos étant en position d’analyste !!!

    Il ne manifeste aucune empathie, aucun effroi, pour les jeunes femmes violées et assassinées, il rationalise cyniquement les actes de son client comme s’il était son avocat et le disculpe de façon honteuse, cynique, au point que cela revienne à les violer et à les assassiner une seconde fois. (« Incontestablement, il y a d’abord pour lui [Guy Georges] le moment de la jouissance sexuelle par le coït ou la fellation. Il ne suffit pas. Il lui faut tuer. Pour supprimer le témoin et l’empêcher de parler ? Non. Le plaisir de tuer est un plaisir supplémentaire, la cerise sur le gâteau du coït ». Et admiratif, comme à regret « Les tueurs en série connaissent un surcroît de jouissance que nous n’éprouverons jamais ».

    Et cela en en décrivant avec une certaine minutie obsessionnelle, une certaine délectation pourrait-on dire, la mise à mort des victimes, or dans notre métier de médecin, nous avons une obligation de réserve dans la conduite des expertises et dans son rendu, mais aussi bien sûr et cela va de soi, dans toute parution écrite à grand public, dans toute interview…C’est donc le livre tout entier qui n’aurait pas dû être publié. Cela mérite d’être souligné au passage, pour ce même écrit Monsieur Dubec a été condamné en février 2008 au sujet du chapitre dédié à l’affaire Joffo, avec l’éditeur du Seuil et Chantal de Rudder.

    Monsieur Dubec dit donc ne réprouver que le meurtre, là s’arrête sa déontologie, son éthique ! Pourtant le titre même attribué à son ouvrage montre la confusion psychique intense qui existe nettement entre Guy Georges et lui-même, on ne sait qui est qui, et du reste dans le titre de deux couleurs, le mot « plaisir » apparaît en rouge sang. Ce titre, Monsieur Dubec est allé le quémander auprès des Editions pour pouvoir l’utiliser à son tour tellement il y tenait. Et il a dédié ses écrits à Elise et Charlotte, dont je suppose qu’elles sont ses filles !!!

    Ainsi donc au vu du récit de Guy Georges et des photographies des jeunes femmes mortes, et pour reprendre ses termes, M. Dubec « bande,...rêve », à aucun moment il ne sort de son identification projective à son client pour condamner les faits reprochés à Guy Georges, lequel a trouvé en son expert un complice inattendu.

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    Michel Dubec s’est trouvé sous emprise bien facilement et ce, pas seulement du fait de la structure psychique de Guy Georges. A aucun moment Michel Dubec ne commue non plus cette complicité parfaitement consciente et assumée en une identification aux victimes, « femmes superbes » certes, mais souillées irrémédiablement, détruites voire mortes, et de toute façon insultées par les prises de position de l’expert.

    La solidarité masculine instinctive et spontanée qu’il manifeste à Guy Georges, qui n’en demandait sans doute pas tant, ne s’accompagne jamais d’une solidarité envers les victimes, bafouées comme leurs familles par cet irrespect, ou bien s’il le fait, alors il ne convainc pas. Sa fascination est explicite, prégnante « je ne me lassais pas de nos entretiens » il va du reste les multiplier.

    Cela amène moult questions sur l’éthique du comité de lecture qui aux Editions du Seuil a autorisé la publication d’un livre aussi poisseux, aussi nauséabond.

    Et j’en viens à me demander si Michel Dubec n’a pas décompensé lui-même ou s’il se joue de tout le monde habilement.

    C’est dire que l’expert manifeste une ambigüité avérée, une confusion envers Guy Georges, mais que sa casquette d’expert justement, tout comme ses écritures, protègent vraisemblablement cependant d’un total collage.

    Il est évident à la lecture du chapitre consacré à G. Georges, que quelque chose de particulier s’est joué entre eux et d’insolite pour l’expert. Celui-ci semble être envieux de la musculature de G. Georges, de ses méfaits graves, c’est-à-dire viols, meurtres, sur des femmes superbes qu’il aurait donc pu désirer lui-même, et à proximité de son cabinet de psychiatre de surcroît, comme s’il avait regretté de ne pas avoir été lui tout en l’étant un peu, puisque le récit de Georges semble déclencher chez lui une activité masturbatoire sans fin.

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    Il semble dire à tout instant « pourquoi est-ce lui et pas moi ?!! » Ce dépit est un comble, un saut inattendu de la part d’un homme en position d’expert.

    L’admiration sans borne de l’expert envers son objet d’expertise laisse à penser pourtant que les victimes sont de peu d’importance à tous les niveaux, et sont un enjeu négligeable dans l’homosexualité latente de M. Dubec vis-à-vis de son client. Il était parfaitement évident que G. Georges SAVAIT intuitivement partager « les mêmes objets érotiques » que son expert, il l’a clairement dit aux deux autres experts, comme cela ne lui a pas échappé que M. Dubec s’est délecté de ses récits au point de ne pouvoir mettre un terme aux multiples rencontres qu’ils avaient en prison, au contraire des deux autres experts nommés conjointement dans l’affaire.

    M. Dubec a même admiré le côté artiste, le sens esthétique du tueur en série, qui tuait sans défigurer ses victimes !!! Il n’a pas omis au passage de dénier l’intention de tuer de son client or celui-ci se baladait avec un opinel en permanence.

    Son livre effrayant, humiliant, indigne parce qu’irrespectueux vis-à-vis des victimes de Guy Georges, toutes violées et pour plusieurs d’entre elles sauvagement assassinées, et de leurs familles, nous plonge directement dans la fange de plus en plus noire de notre société où on note une inversion des valeurs, où le pervers est roi.

    C’est ainsi que l’Editeur du Seuil a laissé passer sans les rejeter ces écrits, après que la Justice l’ait elle, mandaté comme expert. Cette dérive à tous les niveaux explique également que l’expert très probablement impuissant et vide, se soit rempli, nourri de ces histoires criminelles et se soit montré sans conteste fasciné par « la puissance sexuelle » extrême de l’auteur de meurtres récidivants avec viol, capable « de baiser cinq fois par jour avec éjaculation intra vaginale garantie » ; Les victimes n’ont aucune importance et disparaissent derrière tout cela. Mais l’expert lui, est au comble de l’extase assurément, via un discours d’une crudité et d’une vulgarité, dérangeantes chez un expert.

    On est forcément questionnés aussi par la manière dont Michel Dubec conçoit son travail de psychiatre et de psychanalyste, c’est nous que ça laisse rêveurs pour le coup. Ses patientes sont-elles l’objet de ses moqueries, de son indifférence, quel type d’étayage et de soins

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    peut-il envisager de leur proposer avec pareil fonctionnement psychique ? Leur fait-il des avances, a-t-il des relations sexuelles avec elle ? Je frémis à l’idée de le savoir en plus pédopsychiatre.

    Pas plus qu’on n’aurait aimé croiser le chemin de Guy Georges, on n’aimerait croiser celui de M. Dubec, en tant qu’analysante, ni l’avoir pour père de ses enfants, et moins encore comme amant.

    En tant que psychiatre moi-même, je me sens préoccupée au plus haut point mais aussi fondamentalement dérangée par l’absence de déontologie, l’absence d’éthique, le côté amoral et la pathologie explicite de « mon confrère ».

    Dans ce métier difficile, plus qu’ailleurs un équilibre psychique et une éthique en béton sont indispensables et incontournables.

    Pour ma part je ne ressens aucune espèce de solidarité à son égard.

    Je pense que la Justice comme l’Ordre des Médecins, ont à prendre leurs responsabilités, il m’apparaît essentiel de ne plus le mandater lorsqu’il s’agit de viols et de crimes sexuels perpétrés sur des hommes ou sur des femmes, car un médecin, expert de surcroit, n’a pas à faire l’apologie du viol.

  • Michel Dubec ou l'apologie du viol

    Je n'aime pas être insultant, mais quand un porc est un porc il faut l'appeler un porc. En pleine affaire Fourniret, on trouve dans l'ouvrage d'un psychiatre censé être expert auprès des tribunaux les "humanistes" propos suivants :

     « Si un homme est trop respectueux d’une femme, il ne bande pas » 

    Le livre s'appelle le plaisir de tuer. Entre autres joyeusetés on trouve ce commentaire sur Guy Georges, le tueur de l'Est parisien :

    « Guy Georges, c’est différent. On peut être avec lui, jusqu’au viol compris. Pour parler sans détour, dans la sexualité masculine, il existe un intérêt à obtenir la défaveur de sa partenaire, pas seulement ses faveurs ; à faire crier la femme, peu importe la nature de ses cris. (…) Si un homme est trop respectueux d’une femme, il ne bande pas. (…) Oui, c’était possible de s’identifier à ce violeur qui baise des filles superbes contre leur gré (…) Il ne s’inhibait pas au dernier moment, il était capable de leur faire l’amour quasi normalement. Il y avait éjaculation à l’intérieur du vagin. Guy Georges donne le sentiment que l’acte sexuel était consommé avec complétude. Jusque-là, on peut le comprendre, et même, il nous fait presque rêver (…) » 

    Voilà le sinistre individu qui est expert psychiatre sur les cas de viol auprès des tribunaux. A mon avis, sa fonction lui a un tantinet tapé sur le ciboulot, et il serait préférable qu'il aille prendre du repos...dans un asile psychiatrique ! 

    Je m'associe au blog "ce n'est pas mon président" pour condamner sans réserve ce triste sire et demander à Rachida Dati, la ministre de la Justice, le renvoi de sa fonction de cet abruti. Je vais signer cette pétition, et j'appelle les blogueurs qui se sentent concernés à relayer cette condamnation. 

    Par ailleurs, on devrait faire lire à ce c...ard les témoignages de femmes violées ainsi que ceux des parents victimes disparues souvent dans des circonstances atroces. 

  • essence volée et justice en berne

    J'écoutais ce matin même France-Info qui titrait sur un phénomène nouveau : le vol d'essence à la pompe. De plus en plus, des clients indélicats viennent se servir et repartent sans payer. Parfois, les pompistes parviennent bien à relever une plaque, mais comme les sommes sont, au regard de la justice, "dérisoires", c'est à dire de 50 à 100 euros, aucune poursuite n'est engagée  ou elles n'aboutissent pas dans 80% des cas. Et vu le coût d'un avocat ou d'un huissier, les pompistes ne prennent pas le risque d'aller plus loin. Seulement, certains perdent jusqu'à 4 000 euros par an, de cette manière, une somme considérable pour le commun des Français.

    Une fois encore, dans notre pays, justice n'est pas rendue et c'est au délinquant et au mahonnête que l'on donne raison. C'est ce genre de choses qui me met, pour ma part, hors de moi. Et je suis sûr que je ne suis pas le seul. J'en ai assez de cette justice qui légitime le délinquant, épargne les plus gros et écrase les plus petits.

    J'ajoute que une justice inefficace ou absente dissout le lien social dans un pays. Elles sont de plus en plus nombreuses, les victimes qui subissent les injustices de notre prétendue Justice...

  • Je viens de lire le Journal d'un pédophile

    Le titre flanque la trouille, non ? Il s'agit en fait d'un blog d'un pauvre gars, qui est assurément victime de fantasmes pédophiles, et qui en est malade, d'ailleurs, mais qui n'est probabablement pas pédophile en tant que tel. Un pédophile est un être pervers dénué de conscience morale et de sentiments. Or, ce type-là, manifestement, ne dort plus en raison des pulsions fantasmatiques qui traversent ses jours et ses nuits. Il faudrait qu'il consulte un psychiatre, et en même temps qu'il se rassure : il n'est pas un pédophile. Ce n'est pas ça un pédophile.

    Je trouve la lecture de ce blog intéressante, parce que cela permet de dépasser les idées reçues, et parce que l'auteur y dévoile la vérité nue et sans fard, et que cette vérité-là fait réfléchir. Cela prouve aussi que les choses ne sont pas simples comme ce à quoi beaucoup voudraient les résumer.

    J'assume évidemment que mon discours risque de ne pas être populaire, car il n'est pas dans l'air du temps, mais le sujet est trop grave pour céder à la facilité, aux idées reçues et aux discours tout faits. 

    Moi, évidemment, je n'ai pas de compétences pour donner un avis de nature médicale sur la question, mais je trouve que cette lecture remet en perspective l'idée de réduire les pédophiles à des monstres uniquement. Assurément, certains le sont, et ceux-là, il faut les empêcher de nuire. Mais, pour ceux qui ont conscience de leurs déviances, et qui sincèrement désirent être aidés, il y a urgence à apporter des réponses, sans tabou et avec honnêteté. 

  • L'Esprit des Lois (9) : esprit de modération et législation

    J'ai trouvé un écho aux propos de Jacqueline Gourault, sénatrice UDF-MoDem à propos de la modération en politique. Poursuivant ma lecture de l'Esprit des Lois, j'y trouve au livre XXIX chapitre I de l'Esprit des Lois ces sages propos :

    « Je le dis, et il me semble que je n'ai fait cet ouvrage que pour le prouver: l'esprit de modération doit être celui du législateur; le bien politique, comme le bien moral, se trouve toujours entre deux limites

    Voilà. Je crois que cet avis rejoint très bien ce que la Sénatrice disait, comparez, chers lecteurs :

    « Quant on dit modération, peut-être pense t-on que c'est l'absence d'opinion solide, forgée. Je crois qu'au contraire, l'opinion forgée, forte, donne une sagesse qui peut se transformer en modération mais cela n'empêche pas la volonté, le combat politique, le combat contre l'injustice, le combat contre les rumeurs. »

    L'exemple que donne Montesquieu me convient très bien, car il prophétise quasiment les lenteurs à venir de notre justice, et je crois les avoir déjà condamnées sur ce blog, en montrant comment elles devenaient un déni de justice. 

    «En voici un exemple.
    Les formalités de la justice sont nécessaires à la liberté. Mais le nombre en pourrait être si grand qu'il choquerait le but des lois mêmes qui les auraient établies : les affaires n'auraient point de fin; la propriété des biens resterait incertaine; on donnerait à l'une des parties le bien de l'autre sans examen, ou on les ruinerait toutes les deux à force d'examiner.
    Les citoyens perdraient leur liberté et leur sûreté, les accusateurs n'auraient plus les moyens de convaincre, ni les accusés le moyen de se justifier

    C'est clair, il tape dans le mille, l'ami Montesquieu. Et son exemple, cela me rappelle tout à fait le dégât des eaux que je citais dans ma note du 11 novembre 2006...

    Pour le reste, le Livre XXIX vérifie littéralement le titre de l'ouvrage : Montesquieu compare les lois et leur esprit dans plusieurs situations concrètes, et montre comment des lois qui paraissent semblables ne le sont pas, comment des lois peuvent dériver de l'esprit du législateur, ou encore, comment il faut tenir compte des circonstances dans lesquelles elles ont été édictées, ne pas les séparer de leur objet, et bien d'autres observations de bon sens encore...

    Il va même jusqu'à donner des conseils sur la manière dont il convient de les écrire, et j'avoue que je m'y retrouve plutôt ! Je cite en vrac :

    Ceux qui ont un génie assez étendu pour pouvoir donner des lois à leur nation ou à une autre doivent faire de certaines attentions sur la manière de les former.

    Le style en doit être concis. Les lois des Douze Tables sont un modèle de précision : les enfants les apprenaient par cœur  . Les Novelles de Justinien sont si diffuses, qu'il fallut les abréger  .

    Le style des lois doit être simple; l'expression directe s'entend toujours mieux que l'expression réfléchie. Il n'y a point de majesté dans les lois du bas-empire; on y fait parler les princes comme des rhéteurs. Quand le style des lois est enflé, on ne les regarde que comme un ouvrage d'ostentation.

    Il est essentiel que les paroles des lois réveillent chez tous les hommes les mêmes idées

    [...]

    Je dis que dans les lois il faut raisonner de la réalité à la réalité, et non pas de la réalité à la figure, ou de la figure à la réalité.
    [...]
    Les lois ne doivent point être subtiles; elles sont faites pour des gens de médiocre entendement: elles ne sont point un art de logique, mais la raison simple d'un père de famille.

    Lorsque, dans une loi, les exceptions, limitations, modifications, ne sont point nécessaires, il vaut beaucoup mieux n'en point mettre. De pareils détails jettent dans de nouveaux détails.

    Lorsqu'on fait tant que de rendre raison d'une loi, il faut que cette raison soit digne d'elle. Une loi romaine décide qu'un aveugle ne peut pas plaider, parce qu'il ne voit pas les ornements de la magistrature  . Il faut l'avoir fait exprès, pour donner une si mauvaise raison, quand il s'en présentait tant de bonnes.
    [...]
    En fait de présomption, celle de la loi vaut mieux que celle de l'homme. La loi française   regarde comme frauduleux tous les actes faits par un marchand dans les dix jours qui ont précédé sa banqueroute: c'est la présomption de la loi.[...]

    Tiens, c'est amusant, cela vous rappelle pas quelque chose de très actuel, ça ? Heureusement que Montesquieu n'a pas vu l'affaire d'EADS, comme quoi, cela a beau avoir été écrit il y 250 ans, les choses ne changent pas fondamentalement...On devrait envoyer à Arnaud Lagardère et cie un exemplaire annoté de l'Esprit des Lois en n'oubliant pas de lui surligner le chapitre XVI du livre XXIX ...

    Lorsque le juge présume, les jugements deviennent arbitraires; lorsque la loi présume, elle donne au juge une règle fixe. [...].

    Rien à dire, c'est une règle tout à fait fondamentale...