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Je viens de lire le Journal d'un pédophile

Le titre flanque la trouille, non ? Il s'agit en fait d'un blog d'un pauvre gars, qui est assurément victime de fantasmes pédophiles, et qui en est malade, d'ailleurs, mais qui n'est probabablement pas pédophile en tant que tel. Un pédophile est un être pervers dénué de conscience morale et de sentiments. Or, ce type-là, manifestement, ne dort plus en raison des pulsions fantasmatiques qui traversent ses jours et ses nuits. Il faudrait qu'il consulte un psychiatre, et en même temps qu'il se rassure : il n'est pas un pédophile. Ce n'est pas ça un pédophile.

Je trouve la lecture de ce blog intéressante, parce que cela permet de dépasser les idées reçues, et parce que l'auteur y dévoile la vérité nue et sans fard, et que cette vérité-là fait réfléchir. Cela prouve aussi que les choses ne sont pas simples comme ce à quoi beaucoup voudraient les résumer.

J'assume évidemment que mon discours risque de ne pas être populaire, car il n'est pas dans l'air du temps, mais le sujet est trop grave pour céder à la facilité, aux idées reçues et aux discours tout faits. 

Moi, évidemment, je n'ai pas de compétences pour donner un avis de nature médicale sur la question, mais je trouve que cette lecture remet en perspective l'idée de réduire les pédophiles à des monstres uniquement. Assurément, certains le sont, et ceux-là, il faut les empêcher de nuire. Mais, pour ceux qui ont conscience de leurs déviances, et qui sincèrement désirent être aidés, il y a urgence à apporter des réponses, sans tabou et avec honnêteté. 

Commentaires

  • J'ai parcouru, très rapidement, le site en question. Très rapidement parce que ce genre de lecture me met très mal à l'aise. Impression d'être voyeur, quelque chose comme ça. Et voyeur, qui plus est, d'un pédophile... donc malaise puissance 3 !

    Il a y sûrement (enfin j'espère) une part d'honnêteté dans la démarche de ce type. Et très certainement une grande souffrance. Mais, justement, puisqu'il expose cette souffrance, je ne suis pas sûr que le Web soit le meilleur endroit pour cela. C'est même le pire...

    Plutôt que de parler de sa pédophilie, ou supposée pédophilie sur le web - je dis supposée car je suis incapable d'en juger et que dans ce que j'ai lu il n'est question que de "tendances" ou de fantasmes* - et puisqu'il est parfaitement conscient qu'il y a un problème, et qu'en plus il est capable d'en parler, le mieux serait d'aller consulter un psy compétent. Plutôt que des "lecteurs" dont les motivations peuvent être des plus troubles, et de plus d'aucune aide.


    * je crois me souvenir qu'il existe une différence sémantique entre "fantasme" et "phantasme". Le premier provient de la théorie freudienne. Mais d'où vient le second avec lequel la plupart des gens le confondent ??? Si quelque spécialiste a une idée...

  • A la lecture de ce titre, mon sang de mère de famille n'a fait qu'un tour !
    Ce qui m'interpelle le plus finalement la-dedans, ce n'est pas les explications de ce type mais plutôt que son blog - avec un tître pareil - ne soit pas immédiatement censuré ou classé dans les X-porno.
    Je suis comme Bertrand : j'ai beaucoup de mal à lire cela sans fermer tout de suite l'écran... Quelque chose qui dépasse "mon entendement", en quelque sorte qui ne dépasse ce que je suis capable "d'entendre" sans juger immédiatement de manière primaire.
    Mais je trouve interessant que tu nous confrontes à cela. Que tu nous rappelles qu'il est facile de nier, de censurer, ou de juger de manière arbitraire.

  • Ce n'est pas faux ce que tu dis. Il est vrai que certaines choses me glacent aussi le sang, mais en même temps, le type évoque des remords qui m'ont l'air véridiques.
    Cela dit, je lui ai donné en effet le conseil d'aller en parler avec un psychiatre compétent.

    en ce qui concerne phantasme et fantasme, il me semble plutôt que l'on a "phantasm" en anglais, et fantasme en français.

  • Bonsoir
    le but de ce blog, je l'explique dans le premier article. Un blog pour m'aider à exprimer mes pulsions, mes angoisses comme pour un journal intime. Mais c'est plus fort que cela car ce journal est visible. C'est important pour moi ce côté visible. ça me donne une sorte de devoir envers les lecteurs de tenir bon (je ne vois pas comment expliquer autrement désolé). Et il y a bien sûr l'envie de briser ce tabou. Si certain pédophiles sont dans le même cas que moi je pense qu'ils parleront plus facilement s'ils voient que d'autres sont comme eux. Le net sert ici de salle de réunion si vous voulez.
    Je suis conscient que ça choque. Mais c'est un choc nécessaire pour faire évoluer les choses.

  • @ marie-laure

    Pour moi qui ai deux petits, et bientôt une 3ème, crois-bien que ce n'est pas facile à lire non plus. En même temps, je perçois tout de même le blog de gars comme un appel au secours.

    Ces sujets sont difficiles parce qu'ils touchent des cordes très sensibles chez nous.

  • Pour le psychiatre, le problème est que je n'ose pas avouer à mes parents que j'ai besoin d'aller consulter un psychiatre (c'est encore plus sérieux que psychologue). Aussi j'attends mon indépendance financière (à la fin de mes études donc) pour aller consulter.

  • @Jojolapin
    Il y a des centres de psychothérapie gratuits partout en France. On n'a pas obligation d'en parler à ses parents. Après, c'est un problème de conscience avec soi-même et jusqu'où on est capable d'assumer nos parts d'ombre et de les combattre.

  • @ jojolapin

    Tenez, ce lien peut, je l'espère, vous aider :
    http://www.psychologies.com/cfml/fichepsy/fichemaideX.cfm
    Vous y trouverez SOS psychiatre :
    SOS Psychiatrie 01 47 07 24 24
    Médecins psychiatres.

    Ils peuvent peut-être vous conseiller et vous orienter.
    Il y a aussi des numéros ici, et même des adresses :
    http://www.medecines-douces.com/impatient/277avr01/fp277.htm


    Par ailleurs, vous n'avez pas besoin d'alerter vos parents, vous êtes majeur, et le psychiatre étant médecin, la consultation est prise en charge par la sécu.

  • Ce blog est très émouvant. J'espère qu'il ne sera pas censuré et que l'auteur parviendra à se maîtriser et à "guérir". Je réfléchis à un commentaire à lui écrire, mais suis pas très doué pour ce genre de trucs (étant un "nerd" aussi). Bonne initiative d'avoir fait passer l'info.

  • Salut Florent

    Le mieux que l'on puisse faire, c'est de lui donner des coordonnées de psy. Idéalement, il faudrait des psy spécialisés dans la sexualité.

    Mais je n'ai pas de références précises hélas à proposer. Juste les liens dans un commentaire au-dessus.

  • Je trouve aussi odieux qu'on puisse parler de censurer ce blogue.
    Ce jeune homme n'est pas un vrai pédophile car il est conscient de sa maladie : ceux qui sont en prison n'en sont pas conscients.
    En revanche il y a urgence qu'il se fasse soigner.

  • @ Rosa

    Les choses ne sont pas simples, mais il est clair qu'il faut qu'il consulte un spécialiste.

  • merci pour les liens. Je vais me faire une liste de psy de la ville où j'étudie et je les contacterai la semaine prochaine. Peut être qu'aussi le SOS-psychiatrie saura me renseigner.
    En tout cas merci pour votre soutient et votre humanisme.

  • Eh bien écoutez, tant mieux si les liens et les numéros ont pu vous servir à quelque chose.
    N'hésitez pas à venir donner des nouvelles. Je jetterai de toutes façons un oeil de temps à autre sur votre blog.

  • C'est très bien d'en avoir parlé. A mon boulot, il y a un livre là-dessus de Latifa Bennari qui a l'air très intéressant (Pédophilie : prévenir pour protéger), mais que je n'ai toujours pas lu. L'auteure est venue elle-même me le déposer car elle dit que mes lycéens peuvent franchir la ligne rouge. Je n'avais jamais réfléchi à cela. Je vous avouerai que pour moi l'image du pédophile, c'était plutot le cinquantenaire bedonnant (oui moi aussi je peux être victime de mes propres préjugés, j'ai honte mais je suis honnête). Je suis également heureux de voir des réactions de mères de famille qui ne sont pas haineuses.
    Toute perversion est difficile à vivre, y compris pour le pervers lui-même. L'auteur du blog mentionné est bien parti pour se contrôler je crois, tous mes encouragements car j'imagine que cela ne doit pas être facile. L'auteure du livre est assez facilement accessible.

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