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Politique - Page 92

  • Nicolas Sarkozy, cessez de bafouer nos libertés !

    Je commence à en avoir ras la casquette de l'omni-président et des pratiques de sa police. Plus qu'assez. Je suis attaché aux libertés en règle général, car je me réclame du libéralisme. Libertés économiques, bien évidemment, mais aussi libertés civiques et sociales. Et là, je commence à bouillir : collégiens frappés parce qu'ils avaient le malheur de se trouver au milieu d'une manifestation, là un lycéen de 15 ans  espionné par des services de police parce qu'il tient un blog d'informations plus ou moins politisé sur la politique éducative, et ailleurs encore, une jeune femme voilée humiliée et emmenée dans une prison parce qu'elle a une bombe lacrymogène pour se défendre contre un ex-mari violent dans son sac.

    Nicolas Sarkozy, la révolte gronde, et moi, je vous somme de faire machine arrière. Vous bafouez sans cesse les libertés les plus élémentaires. Vous me rappelez cette soldatesque bulgare du Candide de Voltaire, qui le condamne aux pires châtiments parce qu'il a usé de la première de ses libertés qui est celle de marcher...

    Il s'avisa un beau jour de printemps de s'aller promener, marchant tout droit devant lui, croyant que c'était un privilège de l'espèce humaine, comme de l'espèce animale, de se servir de ses jambes à son plaisir. Il n'eut pas fait deux lieues que voilà quatre autres héros de six pieds qui l'atteignent, qui le lient, qui le mènent dans un cachot.

    Moi, j'en ai assez, et je trouve que cela devient inquiétant quand l'appareil d'État commence à prendre l'habitude de ficher et d'espionner ses citoyens et de les arrêter pour un oui ou pour un non. Ça commence à bien faire la Securitate...on n'est pas chez les Ceaucescu, ici !

  • Littérature et politique-fiction

    Cela faisait un moment que j'avais envie de lancer une chaîne sur la littérature et la politique. Le principe en est en fait assez simple : il s'agit de choisir de quatre à six écrivains français, ou alors, pour ceux qui préfèrent la littérature étrangère, des écrivains étrangers, et d'imaginer quel serait leur positionnement politique aujourd'hui. Évidemment, il ne s'agit pas de parler au pif, mais de bien considérer quelles ont été les opinions de chacun d'entre eux, et quelle a été leur existence. En dehors de auteurs gréco-romains, il convient aussi d'adapter chaque auteur à son pays d'origine. Par exemple, pour donner un avis sur Shakespeare, il faudra le faire à la lueur du paysage politique anglais. Lib-Dem, Labour, Tory ? De surcroît, il ne faut pas transposer les situations, mais considérer les convictions profondes de chacun de ces individus. Il est donc souvent plus prudent de s'en tenir aux écrivains français pour nous. Enfin, comme les partis modernes sont apparus vraiment à la fin du XIXème siècle, les auteurs choisis ne doivent pas être postérieurs au XIXème siècle, et il est même souhaitable qu'ils soient antérieurs.

    Alors, je commence :

    Victor Hugo : en voilà un qui a des positions extrêmement proches du MoDem. Parti d'une droite assez conservatrice à l'origine, il a rapidement évolué vers une certaine forme de catholicisme social, puis vers un libéralisme laïc. On lui doit également d'avoir été un Européen convaincu très en avance sur les hommes et les femmes de son temps. Il est favorable au commerce, qu'il considère comme un vecteur de paix et trouve légitime la volonté de s'enrichir, mais dénonce les inégalités sociales. Particulièrement, il estime que l'argent doit être réinvesti et non capitalisé simplement pour produire plus d'argent. Nul doute qu'il aurait été offusqué du développement de l'actuel système financier. Il a condamné sans concessions la commune autant que la réaction de Thiers. Il a écrit, enfin : «La construction d'une société égalitaire ne saurait découler que d'une recomposition de la société libérale elle-même.» C'est très proche du MoDem. Très très proche.

    Montesquieu : centre-droit. Aujourd'hui, il serait au MoDem ou au Nouveau Centre ou entre les deux (tendance Bourlanges, par exemple). A priori, plutôt porté vers le Nouveau Centre que le MoDem, mais il serait très gêné par la manière dont Nicolas Sarkozy absorbe ou vide de leur substance les corps intermédiaires de la République. Le centrisme révolutionnaire pourrait aussi l'indisposer. Montesquieu vivait bien dans la société de son temps. C'est un libéral qui se serait satisfait d'une évolution naturelle vers plus de libertés. Il se défiait absolument de l'abus de pouvoir quelle que fût sa source et pensait que c'était là le principal danger de tout régime politique. Il proposait donc d'organiser le pouvoir de manière à ce que l'abus ne soit pas possible. Sur ce point, il se serait tout à fait entendu avec Bayrou et les libéraux européens.

    Voltaire : un homme de droite, à n'en pas douter, mais de droite libérale. Il serait peut-être Nouveau-Centre, plus vraisemblablement  dans la tendance libérale de l'UMP (Alain Lambert, centristes de l'UMP à la rigueur les héritiers de Démocratie Libérale) ou alors dans le mouvement Alternative Libérale. Il détestait la fanatisme sous toutes ses formes.

    Émile Zola ne s'est jamais directement engagé en politique, mais il n'y a pas photo : c'est un authentique socialiste, et s'il était au PS aujourd'hui, il serait proche soit de Martine Aubry, soit de Bertrand Delanoë. Plutôt Delanoë, à vrai dire, parce que Zola est plutôt social-libéral que vraiment socialiste.

    François Villon : celui-là, j'ai vraiment du mal à le classer quelque part. Il a un côté un peu "lumpen proletariat" qui fait qu'on ne peut pas vraiment le classer  à l'extrême-gauche. Une sorte d'alter-mondialiste anarchiste, peut-être, mais ce n'est pas évident, tant au niveau des idées politiques il n'a rien de révolutionnaire. Il faut dire que le Moyen-âge devient vraiment difficile à intégrer dans nos positionnements politiques modernes, surtout en pleine guerre de 100 ans ! C'est un peu la catégorie délinquant des cités faiblement politisé piochant çà et là de quoi se constituer un corpus vaguement idéologique. Le genre casseurs que l'on retrouve aux franges de l'extrême-gauche, que l'extrême-gauche essaie de récupérer, mais qui sont avant tout des délinquants. Il serait sans doute rappeur des cités aujourd'hui. Ceci n'enlève bien sûr rien aux qualités poétiques de l'écrivain pour lesquelles j'ai la plus grande admiration. Je ne m'ôte en revanche pas le droit de dresser des portraits politiques sans concessions.

    Charles Baudelaire. En voilà un authentique individualiste, caractéristique d'une certaine droite. Faiblement politisé, il s'est associé en pensée avec l'extrême-gauche pour finir complètement à droite. Baudelaire, c'est une sorte d'anar de droite qui aime bien les trangressions. Il a donc aimé la République naissante de 1848 parce que c'était le bordell et que tout était remis en cause. Mais sur le fond, c'est un homme de droite. Aujourd'hui, il serait certainement UMP et probablement proche de Sarkozy. Ceci n'enlève d'ailleurs rien à tous ses mérites poétiques et littéraires qui sont immenses.

    Il me reste plus qu'à passer la main. Alors je rappelle la règle : pas d'auteurs du 20ème siècle. Même le 19ème, c'est limite si c'est à la fin du 19ème. Je vais proposer donc cette chaîne d'un nouveau genre à :

    Criticus, Rubin, LOmiG, mon crapaud favori et Nelly. Cinq blogueurs ça suffit, point trop n'en faut. Je rappelle que tout écrivain fait l'affaire, pas seulement les hommes de lettres. Pascal, Bossuet, Montaigne, Jean-Baptiste Say, Adam Smith, Locke, Descartes, Kant, bref, qui chacun veut. Il faut juste un peu expliciter et argumenter. Cela dit, si d'autres veulent se joindre au jeu, ils sont les bienvenus. J'aimerais qu'ils me signalent dans un commentaire leur sélection que je viendrai commenter alors avec grand plaisir. Quatre à six écrivains, au choix !

  • Les 500 nouveaux blogs MoDem

    L'apparition de la plate-forme sociale lesdemocrates.fr sur la Toile a fait du bruit un temps, puis, plus rien depuis. Seulement, voilà, ce que les internautes et le grand public ignorent, c'est qu'entre temps, plus de 500 blogs MoDem sont apparus ! De quoi dérouter, étonner et rajeunir la blogosphère démocrate traditionnelle.

    Je ne tricherai pas. Je n'ai pas pu tous les lire. Mais j'en ai repéré quelques uns particulièrement intéressants.

    J'ai bien aimé, par exemple, le Blog politique. Jérémy Collado a de la culture et il connaît Kant :j'ai lu chez lui de très intéressantes observations sur le projet politique de François Bayrou et sur l'esprit français en politique. Très bien vue également, l'entrée de Jacques Chirac dans le patrimoine français.

    Mais Jérémy Collado n'est pas seul sur cette plate-forme : il est en bonne compagnie avec les Libéraux du MoDem qui ont décidé d'y ouvrir aussi leur blog. [EDIT] Ils réalisent une revue de presse fort intéressante. J'ai trouvé en particulier très forte leur comparaison. Par exemple, un texte issu du blog Objectif Liberté qui compare [/EDIT] l'affaire Madoff et notre système de préretraites. Voilà un article qui donne à penser...

    French Think a ouvert son blog avec une réflexion intéressante sur la lourde tâche du démocrate. A confirmer, j'attends d'autres notes.

    J'ai trouvé instructives les considérations d'un jeune médecin rural sur les concours de médecine, leur programme et les spécialisations médicales.

    L'éloge de la liberté de parler (un pote) s'en donne à coeur joie avec deux notes : la première réclame un nouveau Tite-Live pour l'Europe, et la seconde compare Tarquin l'Ancien à Sarkozy. Why not...

    Enfin, Plein Tarif fait dans le documentaire sur le quotidien d'un enseignant-chercheur au CNRS. Pas inutile par les temps qui courent.

    [EDIT] Dans la même veine, Florent me signale le blog d'une démocrate, debout, dont le dernier billet considère la statut du savoir à la Renaissance et aujourd'hui. [/EDIT]

    [EDIT] Blood'n nuts, j'ai oublié le blog de Benoït Braïda, Connecting the dots, qui s'interoge sur la nature exacte de la crise actuelle, estimant que celle de 1929 n'est pas un modèle de référence pertinent. [/EDIT]


    Voilà, voilà, je n'ai pas fait le tour, mais c'est déjà un début : il y a déjà (j'ai compté) plus de 1300 inscrits sur la plate-forme, donc pas mal de blogs et de commentaires à venir. 5 sur 500, ça fait 1%. Il faut bien un début à tout, non ?

  • Position du MoDem Guadeloupéen

    Pour s'informer de la situatuion en Guadeloupe, je me suis dit que le mieux était d'aller consulter ceux-là mêmen qui se trouvaient sur le terrain. Il se trouve que le MoDem Guadeloupe a un blog et qu'il le tient à jour. On peut ainsi être informé des évènements avec un regard distancié.

    J'ai notamment lu l'article de Nicolas Del Do qui date du 24 février, et beaucoup apprécié sa retenue et sa responsabilité. Avec sa synthèse, je crois que l'on a une bonne idée du déroulé des évènements et de leur cause. J'ai trouvé très courageux de sa part de dire tout haut ce qu'il pense, dénonçant toutes les tentatives locales de court-circuiter l'autorité de la République, y compris celle du syndicat LKP-UGTG mais également les impérities des pouvoirs métropolitains mais aussi les petites magouilles des hommes politiques locaux. Au final, avec beaucoup de courage, il renonce à associer à un mouvement qui dégènère de cette manière et note que la majorité des Guadeloupéens ne s'y reconnaît plus. Il ne désire en aucun cas cautionner un discours démagogique qui essaie d'opposer blancs et noirs en galvaudant les mots (dénoncer un prétendu colonialisme de la Métropole dans cette crise serait ridicule si la situation n'était pas tragique et si les mots n'étaient pas aussi porteurs de violence en Guadeloupe, à l'heure actuelle).Jer recommande d'ailleurs vivement la lecture des commentaires du billet.

    J'ai beaucoup aimé, enfin, sa conclusion :

    «C’est un cri du cœur, Mais le jour où on ne pourra plus dire ou écrire ce que l'on pense, ce jour-là, la démocratie sera morte

    Je recopie in extenso son billet.

    Source : MoDem de Guadeloupe

    03073small.jpgDevant l'affluence constatée sur notre blog et des courriels qui nous sont adressés (de félicitations ou d’insultes), je pense qu'il est important de préciser quelle est la position du Mouvement Démocrate de Guadeloupe.

    Le mouvement de protestation contre les profits excessifs a commencé le 20 janvier. Il est issu de la réunion de 43 syndicats, partis politiques locaux, association de consommateurs, etc.

    Ils ont, ensemble, travaillé de concert depuis un an environ pour élaborer un plan comportant 126 points de revendications tant salariales
    qu'environnementales, concernant l'éducation, l'emploi,etc, . Elles sont listées à l'adresse suivante; http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/social/guadeloupe_dom__la_crise/20090219.OBS5488/les_revendications_du_lkp.html

    Le Modem Guadeloupe a, depuis le début, soutenu ce mouvement qu'il considère comme étant légitime. Quand on vit en Guadeloupe, on est tous confrontés à une vie chère, des produits souvent de 1,5 à 2 fois plus chers que dans l'hexagone. Ceci,
    pour partie, à cause de marges abusives et de "pwofitation" qui a fini par exaspérer la population. 
    D'autres points sont remis en cause comme par exemple la préférence d'embauche de Métropolitains par rapport à des "locaux", et ceci à qualification égale.
    Le mouvement a été, dés le départ, ordonné, sage, ouvert aux négociations. C'est après le passage d'Yves Jégo que les choses ont commencées à s’envenimer, la population ressentant comme du mépris le silence assourdissant du gouvernement. De source autorisée, la tactique de l'Elysée était le pourrissement du mouvement.
    C'était, à notre avis, une grave erreur et une preuve de méconnaissance totale du sujet concernant les Doms et en particulier la Guadeloupe qui a des blessures profondes à cicatriser.
    Ajouter à cela le sentiment de se faire "couillonner" en permanence par ceux qui détiennent le monopole de la grande distribution et
    le mépris des autorités, il n'y a qu'un pas à franchir pour se retrouver face aux vieux démons du Colonialisme et de la mainmise des "blancs" sur ce pays. 

    Il fallait, dès lors, trouver un bouc émissaire sur lequel reporter toute la hargne d’une population légitimement mécontente. 
    Les "Békés" ont donc été jetés en pâture à la vindicte
    populaire. Rajoutez à cela le silence de Nicolas Sarkozy et les SMS assassins qui ont circulé du genre " Les nègres devraient déjà être content d'avoir à manger" signé, soi-disant, par Bernard Hayot, ou un autre "Quand les nègres auront faim, ils reprendront le travail" toujours signé du même grand patron de Guadeloupe d'origine Martiniquaise. 
    C'en était assez pour mettre notre île à feu et à sang. 
    Des éléments "incontrôlés" ont fait le reste,
    barrages, coups de feu, qui se soldent pour le moment par trois morts inutiles.

    On a rendu un hommage à Jacques Bino, syndicaliste, à Petit Canal, hier. Mais les deux autres malheureux, morts depuis le début du mouvement de protestation, personne ne leur a rendu hommage. Une semaine avant Jacques Bino, c’est une femme qui faisait du porte à porte cité Henri IV (Au même endroit que Bino) qui a reçu une balle en pleine tête. Elle est décédée sur le coup. Silence à son sujet. Hier matin, c’est un jeune de 24 ans qui s’est tué en moto sur un barrage qui était en plein virage. Pas d’hommage rendu non plus.

    Les sous-entendus qui attribuent la mort de Jacques Bino à des policiers déguisés en manifestants et présents sur les barricades sont propres à semer le doute et à attiser les tensions.

    La chanson que l’on entend partout  «la Gwadloup sé tan nou, la Gwadloup se pas ta yo… » devient le fer de lance du mouvement et a même été repris lors de l’enterrement à Petit Canal de Jacques Bino, le poing levé par la foule.

    Je reviens sur cette chanson qui devient LE ciment de la révolte. Elle s’infiltre dans l’inconscient de tous, même des enfants qui défilent à l’occasion de Carnaval. Ça laissera des traces dans leur inconscient. Le jour où on leur dira en désignant une catégorie d’individus « eux c’est Yo, » on déclenchera un reflexe de violence qui était « dormant » en eux.

    Rester neutre dans une situation pareille n’est pas chose facile, et pourtant on essaie. En écoutant les uns et les autres (LKP, petits patrons, Medef), on se rend compte que personne ne détient la vérité et c’est pour cette raison que j’écrivais il y a peu « la société est la composante de nous tous ».

    Rester silencieux et se taire ? C’est ce que fait malheureusement la majorité des Guadeloupéens et ils ont peur. Peur de dire qu’ils en ont marre de ce mouvement, peur de dire qu’ils n’approuvent pas les méthodes du LKP- UGTG. Parce que si vous qui lisez ça, dans l’hexagone, (Métropole est un terme colonialiste) vous ne pouvez pas comprendre comment une minorité agissante arrive à prendre le pouvoir et court-circuiter les politiques en place.

    Et je ne parle pas des politiques entre eux qui en profitent pour « faire tomber le président de région » car là, c’est l’hallali à qui politicardisera à qui mieux mieux pour le discréditer. C’est un autre problème…… politique celui-là.

    C’est un cri du cœur, Mais le jour où on ne pourra plus dire ou écrire ce que l'on pense, ce jour-là, la démocratie sera morte.

     

  • François Bayrou, une nouvelle percée dans l'opinion ?

    Je viens de lire avec la plus grande attention le dernier sondage politique d'Opinion Way. François Bayrou est redevenu le leader politique le plus populaire (44% devant Martine Aubry à 43%), le seul à disposer d'un solde positif. Plus intéressant encore, son socle électoral (individus prêts à voter pour lui au premier tour) est désormais supérieur à ceux de Martine Aubry et Ségolène Royal ! Et inversement, c'est aussi celui qui fédère le moins contre lui (14% de très mauvaises opinions seulement contre 17% pour Martine Aubry qui vient juste après lui) , c'est à dire celui pour lequel le moins de sondés sont absolument sûrs de ne pas voter.

    Il réalise également une percé spectaculaire chez les abstentionnistes (mais Martine Aubry aussi) de la dernière élection présidentielle (35% des sondés abstentionnistes prêts à voter pour lui) et conserve globalement son électorat (87%), plus que tous les autres leaders politiques, Nicolas Sarkozy y compris.

    Ce sont de bonnes nouvelles, mais, j'observe que sa côte de popularité est faible à droite (bien que supérieure à celle des leaders de gauche). Il y a donc un travail à réaliser pour démontrer à cet électorat que les propositions du MoDem vont dans le bon sens et que celles de Nicolas Bayrou sont toujours valides. Un effort aussi pour montrer que Bayrou ne cible pas Sarkozy en tant qu'individu mais bien la société qu'il instaure et sa dispersion qui n'aboutit à rien de construit ou presque.

  • Tchernobyl et la crise économique

    Jean-François Kahn, tête de liste du Mouvement Démocrate dans la circonscription Grand Est pour l'élection européenne de juin, a déclaré mercredi à Belfort qu'il fallait arrêter de dire que "la crise va passer à côté de nous, comme le nuage de Tchernobyl". "On vient d'apprendre les chiffres du chômage", en augmentation de 90.200 chômeurs en un mois de janvier à décembre, "ce qui est un record absolu dans notre histoire", a-t-il dit à environ 300 personnes, lors de son premier meeting de campagne pour les européennes....

    "Il faut arrêter de dire que la crise, comme le nuage de Tchernobyl, va passer à côté de nous ou encore, comme l'a déclaré Nicolas Sarkozy il y a 15 jours, que la France est moins touchée que les autres", a déclaré Jean-François Kahn.

    Pour le candidat du MoDem, "une mesure, qui avait été prise avant la crise, devrait être annulée: c'est l'exonération des charges des heures supplémentaires qui décourage la création d'emplois, surtout en temps de crise", a-t-il estimé.  Il a également accusé le président Sarkozy de "lancer des polémiques qui divisent comme l'histoire Pérol, la nomination des présidents de France Télévisions par le président ou la réforme des institutions", alors que l'urgence imposerait au pays de "faire bloc contre le chômage et la crise". "Il est inutile d'ajouter des polémiques aux polémiques, on n'est pas obligés de cliver le pays", s'est-il exclamé.

    Sur le fond, il a reproché au président d'imposer un rapprochement entre la Banque Populaire et la Caisse d'Epargne et d'y nommer son principal collaborateur politique "comme s'il devenait lui-même directeur par intérim: tout finit par remonter au président". "Je ne suis pas sûr qu'une personne qui a eu en charge un dossier concernant ces deux banques puisse légalement en devenir directeur, il faudrait vérifier", a-t-il noté également.

    NDLR : trop drôle, le coup du nuage de Tchernobyl :-)

  • Privatisons l'Élysée !

    Je propose de privatiser l'Élysée. Oui, puisque l'Élysée nationalise les banques, particulièrement la Caisse d'Éparne et la Banque Populaire. Je ne sais pas si c'est interdit par la loi, mais ce n'est pas grave, les lois, on s'en tape, non ?

    Il y a dans la nomination de Pérol à la tête des deux banques fusionnées par Nicolas Sarkozy, une pratique du pouvoir qui me hérisse littéralement les cheveux sur la tête. Nicolas Sarkozy donne l'impression de confondre la France et ses biens personnels. Il donne des postes à ses amis, comme on délivrait, sous l'Ancien Régime, des titres ou des charges pour services rendus au Roi.

    Faudra-t-il une nouvelle nuit du 3 août pour abolir les nouveaux privilèges des grands commis de l'État ?

    Je ne puis que m'associer à la dénoncation sans équivoque de François Bayrou : il affirmait dimanche que la "nomination annoncée" du secrétaire général adjoint de l'Elysée, François Pérol, à la tête de la banque issue de la fusion entre la Caisse d'Epargne et les Banques Populaires était "illégale". "Tous les textes, à la fois de déontologie et du code pénal, indiquent qu'il est interdit à une personne ayant exercé l'autorité publique sur une entreprise privée, qu'elle soit fonctionnaire ou agent temporaire, d'exercer quelque fonction que ce soit dans cette entreprise avant un délai de trois ans révolus". "M. Pérol a joué un rôle actif dans le dossier (...) jusqu'à convoquer jeudi dernier les dirigeants des deux entités dans son bureau" à l'Elysée. Il est donc impossible, interdit et illégal", selon lui, "que cette nomination soit confirmée". "Au demeurant, cela signifie que Nicolas Sarkozy et ses proches reprennent au plus haut degré les pires habitudes de mélange entre l'Etat, le pouvoir et ses clans et le monde économique. Cela ne peut être accepté".

    Au passage, Jean Arthuis ne pense pas autrement. Compte-tenu des dérives étatistes et monarchiques du pouvoir, je propose de le privatiser, et, bien sûr, de respecter la législation en faisant un appel d'offres...

  • Révolution/Évolution

    Alcibiade me demande comment je l'imagine une Révolution aujourd'hui. A vrai dire, je me défie au plus haut point des révolutions politiques. Les révolutions l'inspirent quand elles sont technologiques, industrielles, scientifiques et philosophiques, mais les révolutions politiques laissent presque toujours la place au pire. Révolution française ? Tout cela pour porter d'abord au pouvoir des Robespierre et des Saint-Just, puis, plus tard, dégénérer en régime autoritaire avec Napoléon Bonaparte ? Non merci. Que d'individus de qualité liquidés dans cette période ! Quand on donne la parole à des tarés exaltés comme Marat, des psycho-rigides maniaques et psychopathes comme Robespierre, comment s'étonner de retrouver le pays exsangue.En 1848 l'espoir Lamartine ne fit pas long feu, et la IIème République s'effondre, digérée goulûment par Napoléon III. La Commune, en dépit des légendes qui ont cours autour d'elle, n'avait absolument aucun caractère démocratique, mais visait simplement à s'établir dans le sang.

    Mais quand c'est la droite nationale qui s'empare de la révolution, cela donne la Révolution Nationale comme en 1940... Pire, dans les années 30, les fascistes et les nazis s'emparent de la phraséologie révolutionnaire, pour le résultat que tout le monde connaît aujourd'hui.

    Et partout où les communistes, cette fois,  se sont réclamées de la révolution, la démocratie est tombée, comme à Prague en 1948.

    Octobre rouge sonna le glas d'un changement pacifique en Russie.

    Bref, je n'aime pas ce mot en politique. Je crois plutôt aux mouvements de fond qui renouvellent petit à petit nos sociétés. C'est par touches qu'elles évoluent, pas par ruptures. Je me méfie des théoriciens de la rupture. On voit aujourd'hui leurs pratiques, d'ailleurs...

    La seule Révolution qui ait jamais eu valeur d'exemple à mes yeux, c'est la Révolution de velours en Tchécoslovaquie.

    Bref, je ne m'imagine pas de révolutions en 2009, surtout pas, mais, je souhaite des évolutions et des changements. Ces évolutions, je les évoque assez souvent ici, et cette manière de considérer les choses est l'un des causes de mon engagement à l'UDF d'abord puis au MoDem ensuite.

  • Le chaos socialiste en version NPA

    Le NPA offre, en apparence et si l'on en croit les médias, la sympathique visage d'un parti au service du peuple. Il n'en est rien en réalité, et je trouve qu'il commence à être temps de rétablir la vérité. Notamment, il serait bon que les admirateurs du NPA ouvrent un livre d'histoire et jettent un oeil sur le programme du NPA. Le programme du NPA c'est du socialisme à la sauce IVème internationale le plus pur et dur qui soit, autrement dit, du communisme à l'état brut.

    Faut-il rappeler que pas un pouvoir communiste n'a respecté la démocratie, que les démocraties populaires n'avaient de démocratiques que le nom, qu'elles ont torturé et mis en prison des millions d'opposants, et que leurs peuples n'ont jamais profité du moindre des bienfaits des économies de marché. Nos sociétés marchandes aiment consommer, je le rappelle : adieu écrans plats, téléphones portables, ordinateurs, objets hich-tech de toutes sortes, alimentation diversifiée et biens de consommation de toute sorte. Ce n'est plus l'individu qui fait le marché, mais l'État qui décide discrétionnairement de ce qui est bon ou non pour le populo en système communiste NPA.

    Je poursuis la lecture du très intéressant ouvrage de Thierry Aimar sur les apports de l'école autrichienne d'économie, et j'en suis arrivé précisément aux chapitres qui critiquent le collectivisme cher au projet politique et économique du NPA. On y retrouve d'ailleurs une argumentation proche de celle de Schumpeter contre Marx sur la théorie de la valeur. Dans le chapitre I de la 3ème partie, Thierry Aimar fait la synthèse de la critique de Mises, dont nous avons déjà parlé ici. Selon Mises, pour qu'un système économique fonctionne correctement, il doit pouvoir se fonder sur le calcul économique, c'est à dire qu'il requiert les catégories de prix et de monnaie. Or, ces catégories sont subordonnées à l'établissement d'échanges inter-personnels, qui aboutissent à la formation du marché. C'est ce que l'on appelle une économie de marché. Ce sont ces mêmes échanges qui organiseront ensuite rationnellement la production. Cette critique, formulée en 1933 par Mises, a plus que largement montré sa pertinence si l'on considère les erreurs monumentales des plans soviétiques successifs pour ne citer qu'eux. Par ailleurs, en abolissant le propriété privée, les communistes abolissent de facto l'entrepreneur. Or, comme l'a montré Hayek, son rôle est primordial pour favoriser la transmission d'information et sa qualité, au point que son statut est quasi-institutionnel dans une économie de marché. D'ailleurs, toute économie de marché sans entrepreneurs risque de dérailler (c'est un peu ce qui menace nos économies modernes ou les Conseils d'administration aux responsabilités diluées ont remplacé l'entrepreneur). Le marché est le seul moyen de permettre, dans un système économique, aux acteurs d'accéder à un système cohérent d'informations. Comment les trotskistes du NPA parviendraient-ils à trouver un système de remplacement indicatif pour orienter les plans de production ? Le gâchis est probable, et le chaos sans retour.

    Il suffit enfin de lire avec attention la charte des principes du NPA :

    C’est dans ce sens que nous soutenons l’expropriation, par les travailleurs et le peuple du pays concerné, des entreprises françaises qui exploitent les travailleurs et les ressources des pays opprimés.

    Et ils en ajoutent une couche un peu plus loin :

    En finir avec les crises implique d'en finir avec l'exploitation, donc avec la propriété privée des principaux moyens de production, d'échange et de communication, qui en constitue la base. Le système financier, les services essentiels à la vie, les grandes entreprises devront passer sous le contrôle des salariés et de la population, qui en assumeront la propriété et en assureront la gestion dans le cadre d'une planification démocratique. Libérées de la propriété et de l'appropriation capitalistes, la production et la répartition des richesses pourront bénéficier à la société tout entière.

    Voilà c'est le programme du NPA au XXIème siècle. Une régression sans équivalent sauf peut-être dans les pays talibanisés. Il est temps de lever l'étendard de la révolte : Besancenot n'est pas un gentil anti-capitaliste. Le NPA non plus. Mais donnons plutôt la parole à Jean Quatremer, un journaliste de gauche pas soupçonnable de sympathie pour le libéralisme droitier...C'est l'un de ses commentaires dans son article le retour des tribus gauloises.


    Quatremer a dit...
    [...]

    Le NPA n'est effectivement pas un parti démocratique. Outre qu'il refuse toute alliance, l'essence même de la démocratie, s'il arrive au pouvoir par un accident de l'histoire, il instaurera une dictature car c'est son essence même. Je connais les trotskystes, et si Trotsky avait gagné en URSS, ça n'aurait pas été mieux que Staline (je rappelle que ce grand dirigeant a fondé l'armée rouge et a une légère responsabilité dans kronstadt et les massacres commis par cette grande armée). Une telle filiation me fait frémir. Ce n'est pas une accusation en l'air: son programme, par nature, obligera à contraindre les récalcitrants et ne tolèrera pas les minoritaires: le bien du peuple avant tout. Donc, oui, le NPA ne m'est pas sympathique et je trouve terrifiant qu'en France on ait encore une telle sympathie pour des néo-communistes. Au moins l'Allemagne a l'excuse de l'Allemagne de l'Est. Et que l'on peigne le mérinos en croyant encore au grand soir qui permettra de régler tous les problèmes. Les leçons de l'histoire n'ont décidément pas porté, sans doute parce que la France vit depuis longtemps en démocratie et que personne ne sait plus ce qu'est l'absence de démocratie.

    Et, au cas où certains en douteraient, il suffit de lire la violence verbale des amis du NPA. Tout dans la finesse, la tolérance, l'amour du débat.

    Voilà, pour ma part, je ne pense pas différemment de Quatremer sur ce point.

    Enfin, pour conclure, je conseille juste de comparer la charte éthique du MoDem et les principes fondateurs du NPA. Il n'est question, dans la nôtre, que d'humanité, de liberté et d'épanouissement, dans la leur, que de violence et d'expropriation, d'appels à la lutte armée. Ceci devrait faire réfléchir les Socialistes que l'on voit régulièrement faire des appels du pied à Besancenot. Je ne leur poserai que cette seule question, à mes très chers camarades socialistes : se sentent-ils plus proches de nos valeurs ou de celles du NPA ? Et, pour ceux qui rêvent d'un arc-en-ciel, imaginent-ils un seul instant que nos valeurs puissent être compatibles avec celles du NPA ?

  • Media Social MoDem : il est né le divin enfant !

    Noël, Noël, comme on disait dans les campagnes au coeur du Moyen-âge, quand venait la perspective de bombance au milieu des disettes à répétition ! Le MoDem vient de se doter d'une plate-forme multimédia sur la Toile tout simplement hors-norme. http://www.lesdemocrates.fr/ offre ni plus ni moins tous les outils du web 2.0 ou presque : l'adhérent démocrate peut y ouvrir son blog (!!!), regarder la télévision, agréger ses propres articles sur son bureau virtuel ou, autre possibilité, consulter ceux qu'agrège le Modem sur ce site, soit qu'ils proviennent de la Toile, soit qu'ils proviennent de la Toile démocrate (deux flux différents), publier son propre article, repérer d'autres membres et/ou les géolocaliser, soutenir ou condamner des initiatives ou des projets dans la rubrique "points de vue", bref, je ne vais pas faire la liste de tout ce que peut faire l'adhérent démocrate, mais on peut d'ores et déjà dire que le MoDem tient son média social.

    J'ajoute que c'est un phénomène unique en Europe pour un parti, et que, ce-faisant, le Mouvement Démocrate se place à la pointe de la modernité, méritant bien le surnom que lui ont donné un jour les jeunes démocrates. J'invite les lecteurs à lire l'article de Nicolas Voisin sur le sujet, et il le connaît bien, et pour cause, c'est l'un des concepteurs du projet.

    Même cet âne de mry (à qui il faudrait apprendre l'orthographe, au demeurant : réelS - ce sont les travaux - et miS - pas T, ce n'est pas un passé simple  - mais bon, sur le fond, je trouve intéressant ce qu'il dit, sauf quand il parle de politique...) a reconnu que le site avait l'étoffe de ce qu'il voulait être ; c'est dire si nous allons défrayer la chronique sur la Toile avec ce petit bijou...

    Je signale que Christophe Ginisty (également à l'origine du projet) sera présent aux côtés de François Bayrou le 25 février, à l'occasion de la conférence de presse que le Président du Modem donnera à cette occasion.

    Enfin, je vous annonce la venue prochaine du blog multiblog (hé hé, vous en saurez bientôt plus) leseuropeens.fr imminemment. Il devrait être opérationnel le jeudi 26 février, et, chers lecteurs, vous y trouverez en l'état toute l'avancée de la réflexion des 16 groupes-projet-Europe du MoDem, publiée par les bons soins des animateurs, coordinateurs et administrateurs du blog multiblog. Je n'en dis pas plus, rendez-vous le 26 février...