Tiens, je viens de prendre connaissance de la dernière proposition d'Alternative libérale : la création d'un syndicat libéral.
Moi, dans l'absolu, je ne suis pas contre de proposer aux travailleurs et aux employeurs de pouvoir négocier librement leurs contrats.
Mais voilà, Alternative libérale veut commencer par s'en prendre au code du travail. Eh bien pour moi, c'est niet, tovaritchi libéraux. Non par dogmatisme, mais parce que je pense que vous ne commencez pas par l'essentiel, le substantiel, même, en terrain libéral.
Pour qu'un marché de l'emploi soit vraiment libre, cela suppose de pouvoir lutter contre toutes les ententes illicites et cela exige aussi une transparence totale. En l'absence de cette transparence, toute modification du code auquel vous voulez vous attaquer contribuerait surtout à accroître les déséquilibres.
Commencez par bâtir un projet politique, social et économique qui établit une concurrence libre et non faussée, c'est à dire sans ententes illicites ni pressions illégales. Après et seulement après, j'accepte de me pencher vers des relations d'employé à employeur différentes.
Sauf que cela, c'est une sacrée paire de manches : un certain François Bayrou a tenté de tracer une voie, à la fin de son Abus de pouvoir, car enfin, l'enjeu principal de la liberté, c'est bien celui-là : de lutter contre les abus de pouvoir de toutes sortes.
Je signe des deux mains un projet pour une société libérale, car cela correspond à ma philosophie, une fois que cet aspect essentiel d'un projet politique qui se voudrait libéral est clairement édifié...Bon courage, tovaritchi liberalitski, parce que là-dessus, il y a du taf, et cela ne risque pas de chômer...