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Politique - Page 90

  • Lis aussi juju41, Martine

    Tenez, une petite tribune pour juju41, lectrice occasionnelle de mon blog à propos des déclarations de Martine Aubry...Elle réagissait à ma mise au point.

    suite à l'article sur Marianne
    http://www.marianne2.fr/Partage-des-taches-Bayrou-denonce,-Aubry-propose_a178751.html
    voilà mon commentaire posté
    j'aimerais que Martine Aubry m'explique ceci:

    C’est un gouvernement socialiste qui, en 1989, a libéralisé les mouvements de capitaux en anticipant sur une décision européenne. C’est le gouvernement Jospin qui, en privatisant plus que les gouvernements Balladur et Juppé réunis, a rendu le capitalisme français accueillant aux fonds d’investissement spéculatifs. C’est un ministre socialiste des finances, Dominique Strauss-Kahn qui a proposé une forte défiscalisation des fameuses stock-options, et c’est un autre ministre socialiste des finances, Laurent Fabius, qui l’a réalisée. C’est un Conseil européen à majorité social-démocrate qui a décidé en 2002 à Barcelone de libéraliser le marché de l’énergie et l’ensemble des services publics, de repousser de cinq ans l’âge de la retraite, et de soutenir les fonds de pension. C’est la majorité du Parti socialiste qui a approuvé la sacralisation de la concurrence gravée dans le projet de Traité constitutionnel européen de 2005. C’est encore elle dont le vote a permis l’adoption du Traité de Lisbonne confirmant la logique libérale de la construction européenne

    il est facile de dénoncer, encore faudrait il balayer devant sa porte...Le PS et le PSE pratiquent au niveau de l'Europe une politique libérale, le PS a contribué largement dans le passé aux problèmes actuels de la Finance dérégulée., y compris en France.
    Madame Aubry devrait d'abord clarifier sa position , quel est son programme celui de Hamon ou celui de Strauss-Kahn? ensuite Le Modem répondra à sa question...
    l'hypocrisie du PS est particulièrement malvenue...

    Une petite observation de ma part, je ne suis absolument pas juju41 sur cet aspect-là (la concurrence, c'est une bonne chose, dès lors qu'elle est honnête et limitée à ce qui peut faire l'objet d'une concurrence. Et pour le Traité de Lisbonne, il valait mieux quelque chose que rien) :

    la sacralisation de la concurrence gravée dans le projet de Traité constitutionnel européen de 2005. C’est encore elle dont le vote a permis l’adoption du Traité de Lisbonne confirmant la logique libérale de la construction européenne

    Mais elle n'en a pas moins bien raison de mettre les Socialistes face à leurs contradictions.

  • On te dit qu'on n'est ni à gauche, ni à droite, Martine !

    Y'en a qui sont têtus. Martine Aubry (mais elle n'est pas la première) veut absolument que le MoDem et Bayrou se positionnent à gauche ou à droite. Mais non, Martine : ça ne marche pas comme ça. Aujourd'hui, il y a cinq forces politiques principales : Les Conservateurs (UMP et Souverainistes, Debout la République, MPF) les Socialistes (PS, MRC, PRG et Verts) les Démocrates (MoDem) les Marxistes (PC,NPA,LO et Verts) et  les Nationalistes (FN,MNR).

    De toutes ces forces, trois seulement sont réellement susceptibles d'exercer le pouvoir : Conservateurs, Socialistes et Démocrates. L'une en tient les rênes (Conservateurs) les deux autres sont dans l'opposition (Socialistes et Démocrates). Mais ce n'est pas parce qu'elles sont toutes les deux dans l'opposition qu'elles sont identiques. Loin de là. Notons qu'un schéma semblable existe en Angleterre avec les Tories (Conservateurs), le Labour (socialistes) et les LibDems (Démocrates). Dans plusieurs pays d'Europe, on trouve une configuration similaire. Il arrive toutefois que les Démocrates s'allient avec les Socialistes (Italie) ou avec les Conservateurs (Allemagne) ou demeurent indépendants (France, Angleterre).

    Bref, soyons pédagogiques et fermes. Non, non, et non, on n'est pas à gauche. On n'est pas à droite non plus. Nous sommes Démocrates. Cela dit, c'est assez comique de Voir Martine Aubry associer le NPA et le MoDem dans un même reproche : faut dire ce qui est, la réalité, c'est que ni l'un, ni l'autre ne souhaitent être confondus ou bâtir de programme commun avec les Socialistes. C'est ça qui la gêne, surtout.

    Ensuite, on voit que l'offensive anti-bayrou est lancé à droite et à gauche. La coalition droite-gauche qui s'était entendue pendant la présidentielle se reforme... Répondons tout de même : on ne vise pas à casser la santé, mais bien au contraire à ce que tout le monde puisse exercer son droit à être soigné en Europe où qu'il soit, sans tourisme ni dumping médical. Lis le dictionnaire de Marielle pour aimer l'Europe, Martine, et consulte ce que propose l'ADLE. Casser l'éducation nationale ? Quand j'entends ça, heureusement que je n'ai pas une tasse de café à la main, sinon tout serait répandu sur mon clavier à force de me rouler par terre de rire contre mon unité centrale. Les Socialistes qui ont placé Allègre à l'E.N sans l'avoir jamais désavoué, venir faire la leçon au MoDem et à Bayrou ? et aux Démocrates et Libéraux en Europe à ce sujet ?  En Italie, en Angleterre et en France au moins (jai bien regardé les programmes) l'Éducation est au centre des préoccupations des Démocrates. Pas comme les Travaillistes, copains anglais des Socialistes, qui rêvent de concurrence entre les établissements scolaires (Tony Blair l' a fait, rappelons-le, Ségolène Royal en rêvait, avec l'aval du PS).

    Enfin, concernant la concurrence, dès lors qu'elle est libre et on faussée, et tant qu'elle est honnête et ne viole pas allègrement des normes environnementales et sociales (voir page 26), effectivement les Démocrates et les Libéraux y sont favorables, à l'exception de biens qu'ils considèrent comme supérieurs  et qui ne doivent pas être exclusivement soumis aux lois du marché (position des Démocrates au sein de l'ADLE).

    Ça doit commencer à sentir le souffre chez les Socialistes et l'UMP, puisque je vois qu'on bat le rappelle des troupes anti-Bayrou...S'ils ont des sondages secrets qui nous donnent à 15% ou plus, il faut nous le dire, on est preneur :-) Sérieusement, si on fait 12%, personnellement, j'estime que nous aurons fait un bon score. Au-delà de 10% on est dans le correct, en-dessous, c'est un échec.

     

  • Sarkozy une valeur sûre pour l'UMP...

    C'est marrant, je viens de jeter un oeil sur le journal des Marionnautes, et je tombe sur un article qui s'agace de ce que Sarkozy soit omni-présent dans les tracts à venir de la campagne européenne de l'UMP.

    Ça vous étonne les gars ? Réfléchissez, l'UMP était à 16% aux européennes précédentes. Sarkozy est le gars qui a redonné à la droite un vrai socle électoral qui tourne, désormais, entre 25 et 35% dans un premier tour. Vous croyez qu'ils vont se priver d'assurer ?

    C'est bien simple, l'UMP ne peut que progresser, et quel que soit leur score, ce sera de toutes façons une victoire, il faut bien se le dire, ou en tout cas, présenté comme tel.

    Sarkozy a siphonné le vote FN, et si j'en crois un sondage récent de l'IFOP, ça se poursuit, ce qui prouve bien, au demeurant, que le vote FN était lié d'abord à des questions sécuritaires, puisque c'est avec un discours de cette sorte qu'il a pompé l'électorat de Le pen. Il va refaire la même chose aux européennes, pour se garder sur sa droite. L'électorat du centre, il a tiré certainement un trait dessus pour l'instant, même si au MoDem, on s'attend à la défection imminente de Michel Mercier.

    Il n'y actuellement, à l'UMP, aucune alternative à Nicolas Sarkozy, aucune autre tête qui émerge. Voilà pourquoi il n'y a pas d'opposition à droite, d'ailleurs, en dehors de Nicolas Dupont Saint-Aignan (mais il es très isolé) et Dominique de Villepin (dont les troupes à l'Assemblée sont presqu'aussi  réduites   qu'au MoDem et qui est très seul). Ni l'un ni l'autre ne peuvent espérer écorner sérieusement l'assise électorale de Nicolas Sarkozy.

    Un dernier détail : ne confondons pas la popularité et l'assise électorale. Les gens peuvent vous trouver très sympa mais ne pas voter pour autant pour vous. Tenez, la belle Rama Yade à Colombes : ramassée. Et Kouchner qui n' a jamais réussi à se faire élire dans une élection au scrutin majoritaire ! Encore un exemple. Ce n'est pas suffisant d'être populaire, il faut aussi assumer des positions politiques risquées, telles que le font des individus comme Ségolène Royal, François Bayrou, Nicolas Sarkozy. C'est bien là le secret de leur réussite. Quand on veut plaire à tout le monde, on n'est pas crédible quand il faut confronter frontalement les idées et les valeurs. C'est bien pour cela que le populaire Delanoë s'est viandé au PS et qu'un sondage montrait que dans une élection présidentielle, il serait à 16-17% à peine.

  • TF1 censure Bayrou...

    Tiens, Bayrou devait intervenir au JT de 20 heures sur TF1 et le voilà étrangement déprogrammé. Il est gonflé, le père Dassier, de dire qu'il ne veut pas que des politiques viennent "vendre" leur livre sous prétexte que Bayrou publie un brûlot intitulé Abus de pouvoir le 30 avril prochain. Je trouve cette décision très louche, d'autant que TF1 ne me paraît pas exactement un exemple d'objectivité dans le traitement de l'information.

    Il y a autre chose qui m'intrigue : j'ai fait une petite revue du web via google actualités, et oh, surprise, pas un grand média n'en parlait en dehors de l'Express. Et pour le reste, quelques magazines TV, c'est à dire Tv-magazine et TV loisirs et c'est tout ! silence-radio ailleurs...étonnant, non ? Je n'aime pas les théories du complot, elles m'agacent, et d'ailleurs, franchement, je ne crois pas qu'il y ait complot en la matière, mais je m'étonne du silence généralisé dans la presse sur cet incident. A vrai dire, j'ai en mémoire le dernier ou avant-dernier numéro du Canard Enchaîné précisant que Sarkozy avait décidé de s'occuper de Bayrou, désormais. Coïncidence ? J'ai un peu de mal à la le croire.

  • Zapatero, Dakar, Bayrou veut des excuses pour la France

    Tant sur Zapatero que sur le discours de Dakar, Bayrou a trouvé une fois de plus le mot juste...Ségolène Royal a raté  l'occasion de ne pas s'exprimer...

    «La propension d'un certain nombre de responsables politiques à se livrer quotidiennement à la repentance n'est pas la mienne», a déclaré M. Bayrou lors d'une conférence de presse de présentation de la liste MoDem pour les élections européennes en Ile-de-France.

    Estimant que «quand on présente des excuses, notamment au nom de la France, c'est qu'on est coupable», M. Bayrou a souligné que «la France n'est coupable de rien du tout dans les dérives de Nicolas Sarkozy»

    Il évoquait un discours de M. Sarkozy à Dakar et des propos qui lui ont été attribués sur le président du gouvernement espagnol José Luis Zapatero.

    «Ce n'est pas la France qui est en jeu. Ce sont les propos privés du président de la République et les propos publics dans un discours dont le moins que l'on puisse dire est qu'il est controversé. Mais il me paraît totalement inapproprié de faire des excuses au nom de la France: c'est à la France qu'il faudrait faire des excuses», a dit M. Bayrou.

  • Bayrou l'Européen

    Très bel article écrit par Nicolas V. (je sais qui c'est, hé hé...) chez Virginie, sur le blog Générations engagées. Je le relaie intégralement.

    Européennes : n’attendons rien de ceux qui ne nous aiment pas !

    Belle surprise que ce numéro 3015 de L’Express qui fait sa « une » sur « Bayrou. L’homme qui défie Sarkozy » ! Il a la même saveur que cet exemplaire du Point sorti début 2007 qui s’interrogeait ainsi : « Bayrou. Peut-il troubler le jeu ? ». Cette fois-ci, l’hebdo de Christophe Barbier nous livre douze pages sur le Président du Mouvement Démocrate. Un portrait vif et sans concession que nous devons à Ludovic Vigogne. On y perçoit et les failles et les forces du leader orange.

    Mettre en échec le modèle sarkozyste, inégalitaire et on ne peut plus travaillé

    Sa plus grande force, c’est l’envie d’y aller, d’en découdre. Son objectif : mettre en échec le modèle sarkozyste, inégalitaire et on ne peut plus travaillé, en dépit de ses apparences brouillonnes. Et c’est maintenant que commence ce combat. Cette campagne européenne, c’est elle, définitivement, qui lance la campagne présidentielle de 2012 ! Je serais tenté d’écrire « tant mieux » mais aussi « hélas ». Tant mieux car trois ans nous seront utiles pour abattre ce système qui n’est pas la France mais qui prétend pourtant l’incarner.

    L’Europe, grande oubliée de la pré-campagne

    Hélas ! Car l’Europe, dans tout cela, est la grande oubliée de cette pré-campagne européenne dans les médias, crise aidant (c’est d’ailleurs un paradoxe). N’entendez pas dans la phrase qui précède une critique, même implicite, de la stratégie bayrouiste. Bien au contraire ! Il n’est pour l’heure qu’un seul mouvement politique qui, après s’être mis en ordre de marche, marche effectivement vers le scrutin de juin : déjà trois conventions thématiques européennes couronnées de succès, des centaines de militants ayant œuvré au projet européen des Démocrates, une plateforme Internet iconoclaste, des listes bouclées, intégralement, partout en France (reste l’Outremer), des candidats, enfin, qui parcourent avec foi et idées les quatre chemins de leurs grandes régions ! Des candidats qui aiment l’Europe, la France. Des candidats qui aiment les Européen(ne)s, les Français(es). Des candidats vrais, issus des horizons les plus divers.

    Face à tout cela, le chaos

    Face à tout ce grand élan, face à cette puissance créatrice, face à ce fort engagement, le chaos. Des partis, vieux, ancrés dans leurs réflexes implosifs : qui l’UMP qui n’en finit plus de décider de la position de politiques déchus ou en perdition (R. Dati en tête) sur ses listes, au gré de querelles de chapelles internes gonflées d’ego ; qui le Parti Socialiste qui se débat entre une pétition d’un G. Collomb ou une liste rejetée par les militants mais finalement-tout-de-même-admise après un exercice de conciliation, démocratique cela va de soi. Avec en prime, l’ex-Premier Secrétaire qui vient plomber la nouvelle Premier Secrétaire en remettant sur le tapis la question des alliances avec le MoDem (à défaut d’idées, on fait feu de tout bois à la tête du PS). Point de salut non plus du côté des petites formations ! Europe-Écologie, par la voix de son maître Cohn-Bendit, qui casse du Bayrou à l’œil, sans réel but, après avoir lancé sa campagne en mode pétard-mouillé (c’était bien la peine de récupérer la juge Joly…). Un NPA qui s’enferme dans son crypto-trotskysme et ses dissensions internes (on y découvre que, tout bien pesé, le facteur de Neuilly aurait des penchants autocrates). Un front de gauche qui n’a de novateur que le nom, surtout pas les solutions, de même qu’une extrême droite éclatée qui rame, qui rame, sans son Paquebot. Le tout sur fond d’Élysée qui arbitre pendant qu’enfin on songe à lui couper la parole, ou plutôt à la lui décompter !

    N’attendons rien de ceux qui ne nous aiment pas !

    Et l’Europe dans tout ça ? Et les Français(es) ? Ils et elles sont oubliés. Plus respectés du pouvoir en place, ils et elles ne trouveront pas plus de considération de la part de ces partis du vingtième siècle qui, à moins de deux mois du scrutin, ne sont même pas prêts à présenter toutes leurs listes ! Alors pour leur programme…
    N’attendons rien de ceux qui ne nous aiment pas ! À quoi bon leur faire confiance ? Le problème, c’est que l’Europe, elle, nous attend (au tournant, me risquerais-je à écrire). Soyons prêts, avec nos candidats démocrates, à mouiller nos chemises pour proposer à nos concitoyens de vraies solutions pour leur quotidien, pour répondre à leurs vraies questions pendant la crise (« comment finirais-je le mois ? », « pourrons-nous nous permettre de réinscrire le petit à la musique, à la rentrée prochaine ? » « arriverais-je à assurer pour deux, maintenant que ma femme a été licenciée ? »…). Ainsi, le 7 juin, après cette campagne que nous devons rendre plus européenne, ils sauront pour qui voter pour être réellement entendus et défendus, avec passion et engagement, à Strasbourg. Même si pour nous, cela ne fait déjà plus aucun doute !

  • Lisez une lettre ouverte à Nicolas Sarkozy !

    Je viens de lire la lettre de Hastable, via CoZop. C'est bien simple, excellente ! MDR comme on dit (écrit) en langage SMS. Je ne suis pas forcément d'accord avec tout ce qu'écrit Hahstable, mais au niveau du constat sur l'action et la dette, les contradictions entre le programme annoncé et les mesures prises, la dilapidation de l'assise politique, il n'y a pas photo, que du bon !

    Juste une observation : Higgins, en commentaire, sur le blog de Hashtable rappelle que les Français n'avaient le choix qu'entre la peste et le choléra. Euh...il y avait une autre solution au premier tour...Faudra pas oublier de voter Bayrou en 2012 pour ne pas se retrouver à nouveau dans cette situation. Au passage, le programme fiscal et économique de Bayrou est sans doute bien plus proche de ce qu'aurait voulu Hashtable que tout ce qu'a pu faire Sarkozy. Il y avait en fait en 2007 une manière très simple de comprendre que tout ça, c'était du vent : le programme de Sarkozy ne tenait pas la route. Des experts avaient fait les calculs nécessaires : Royal et Sarkozy proposaient des gouffres financiers à la France. En fait, pour Sarkozy, cela a été au final bien pire qu'attendu. Le seul programme réaliste, c'était celui de Bayrou, mis au point par les conseillers économiques* de Bayrou (Peyrelevade, Saint-Étienne, Camdessus) et les députés UDF les plus fiables du groupe, Courson, Albertini. Hélas, cette brillante équipe a connu des fortunes diverses : certains sont partis plus ou moins tôt, d'autres restés, et d'autres encore se sont quasi-retirés de la politique, mais ce qui a été proposé à cette époque là par Bayrou et son équipe tient toujours la route aujourd'hui, contrairement aux balivernes des autres candidats.

    * En parlant de cette équipe, il faut aussi signaler le rôle éminent [EDIT, correction effectuée sur remarques de Fred LN] de l'ex-directeur adjoint de la campagne électorale de François Bayrou[/EDIT]  : il s'agit d'un militant du MoDem, UDF de longue date et quasi inconnu du grand public, bien qu'il ait été candidat en tête de liste aux municipales 2008 à Paris, dans le 17ème arrondissement : Pierre-Emmanuel Portheret. Ex-assistant parlementaire de Charles de Courson (mais ils ne se sont vraiment pas séparés en bons termes) pour l'essentiel, c'est lui qui a rédigé l'avant-programme électoral de l'UDF, avec Pierre Albertini.

  • Vertus cardinales et valeurs du MoDem

    Je voulais écrire un billet depuis un moment sur le livret d'accueil du Mouvement Démocrate, que l'on trouvait en supplément à Démocrates n°2, le magazine du MoDem. Je l'ai beaucoup aimé. Beaucoup apprécié parce qu'il définit l'essence-même de l'humanisme tel que le MoDem l'entend. Et comme cet humanisme-là s'organise autour de quatre axes, je n'ai pas été long à y voir une réplique des quatre vertus cardinales. Je me retrouve, en tout cas, à 200% dans ce projet philosophique et politique, tant il définit très exactement ma manière de considérer l'existence et mes semblables. Mais le mieux est d'en donner copie ici-même.

    Il faut que la société soit créative.

    Il n’y a pas de société qui fasse rayonner ses valeurs si elle est dominée économiquement et technologiquement. Les valeurs de création et l’esprit d’entreprise sont au centre de ce projet : l’entrepreneur, le chercheur et l’artiste, portent également la société créative indispensable au projet humaniste. La clé de la créativité, c’est l’éducation qui exige l’effort de tous et la solidarité de la nation.

    Il faut un modèle social juste.

    Les réformes sont une nécessité pour adapter un pays au temps nouveaux. Mais elles ne seront acceptées durablement, que si l’esprit de justice les inspire et les règle, et si on refuse les ghettos dus à l’argent, à l’origine, à l’âge, à la situation sociale.

    Il faut que la société soit durable.

    La solidarité entre générations est une exigence aussi élevée que la solidarité à l’intérieur d’une génération. Nous sommes durement confrontés à des menaces sur l’équilibre de la planète et de nos pays. Le passage de l’énergie abondante et bon marché à l’énergie rare et chère, le choc climatique, le poids croissant des déficits et de la dette, le vieillissement de nos populations, les désordres monétaires sont autant de menaces sur l’avenir. La vertu du modèle humaniste, c’est l’équilibre.

    Il faut l’équilibre des puissances et donc l’Europe.

    Si l’on veut la justice internationale, il faut écarter la domination. Pour résister aux grandes puissances dominatrices, il faut faire naître un monde organisé. L’Europe rassemblée est le précurseur nécessaire des organisations régionales. Voilà pourquoi le combat pour une Europe protectrice de diversité, respectueuse des peuples qui la composent, n’est pas seulement un combat pour nous-mêmes mais pour toute l’humanité. Il faut une adhésion démocratique. Nous croyons que la démocratie exige la prise de conscience et de responsabilité des citoyens.
    Ils ont droit à la vérité du débat public et à la protection contre les abus de pouvoir. Ils ont droit à des institutions loyales, qui garantissent la séparation des pouvoirs, exécutif, législatif, judiciaire et la juste représentation des citoyens.

    Je suis également très sensible à la charte des Valeurs du MoDem, dans laquelle je me retrouve plus qu'en tout autre idéal politique. Cette charte en XII points m'évoque, d'ailleurs, l'idéal républicain romain et ses douze tables. Les Douze Tables furent créées pour donner des garanties au peuple contre l'aristocratie qui s'arrogeait tous les pouvoirs, et notamment la précieuse connaissance du droit. Après leur établissement, elles furent offertes aux yeux de tous sur le forum romain. Ainsi, chaque citoyen pouvait en prendre connaissance.

    I - Le but de notre action est l’établissement d’une société de liberté, de responsabilité et de justice orientée vers l’épanouissement intellectuel et moral de la personne humaine et des communautés dans lesquelles celle-ci s’enracine.
    II - Le principe d’une telle société est la démocratie, qui vise à porter au plus haut la conscience et la responsabilité des citoyens. La démocratie exige le respect scrupuleux des droits de la personne humaine, au sens de la Convention européenne des Droits de l’Homme et de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, et la lutte contre toutes les discriminations. La démocratie exige la séparation des pouvoirs politiques (exécutif, législatif, judiciaire), économiques et médiatiques.
    III - La pluralisme est la première des valeurs démocratiques. Le pluralisme politique et médiatique, garantit seul la liberté de penser, la liberté d’opinion, l’émancipation des citoyens et leur faculté politique.
    IV - Chaque citoyen doit être considéré comme un acteur des choix publics qui le concernent. Il a droit à une complète information dans la préparation de ces décisions. Chaque citoyen doit être considéré comme responsable, en droits et en devoirs.
    V - Le responsable politique représente dans le monde du pouvoir ceux qui n’ont pas droit à la parole, en particulier les moins favorisés, les plus jeunes et les générations à venir.
    VI - L’essor de la société démocratique repose sur la dynamique d’une social-économie durable, économie de création, entreprenante et réactive, à haute exigence sociale, visant au développement durable.
    VII - Le développement de la social-économie exige la liberté et la responsabilité des acteurs économiques, mais aussi des acteurs sociaux, civiques et associatifs.
    VIII - L’État ne peut donc être le décideur tout-puissant à la place des acteurs de la société. Il est leur défenseur, leur partenaire et le garant de leurs droits.
    IX - Notre projet de société promeut et défend, au-delà des biens nécessaires, les biens supérieurs que sont l’éducation, la culture, transmission et création, la science, les valeurs morales, philosophiques et spirituelles.
    X - La laïcité est la garantie du vivre-ensemble. Nous considérons que la laïcité telle qu’elle a été peu à peu définie par la République française est un apport précieux à l’avenir de l’Europe et de l’humanité.
    XI - L’équilibre du monde, menacé par des superpuissances de toute nature, exige l’avènement d’organisations internationales destinées à le garantir.
    XII - L’Europe des peuples et des citoyens, active et solidaire, où les Etats nationaux, détenteurs d’un patrimoine commun de civilisation, défendent ensemble leurs intérêts et leurs valeurs est le modèle de ces libres organisations. Sa construction est donc non seulement une nécessité mais un devoir.

  • Hénin-Beaumont, face au FN, le MoDem...

    Comme l'a observé avec beaucoup de justesse le Chafouin, à Hénin-Beaumont, le PS s'est défintivement torpillé et ouvre un boulevard au Front National, désormais. Je renvoie à son excellente analyse car je n'ai pas grand chose à ajouter de mieux. Toutefois, il existe à Hénin-Beaumont, une alternative : le MoDem.

    Il faut dire que le MoDem là-bas, n'avait pas attendu le Chafouin pour se faire une idée claire de la situation politique (je cite un extrait d'un billet du 10 avril) et s'opposer férocement au système Dalongeville, il suffit de lire leurs billets depuis un an pour en prendre conscience...

    Quant à l'équipe majoritaire, son attitude est absolument ... surréaliste. Tels des mollusques accrochés à un rocher en espérant que la marée haute ne soit pas un tsunami, ceux-ci soutiennent leur maire envers et contre tout, en dépit du bonsens, surtout du sens de l'honneur.

    La comparaison avec des mollusques tentant de résister au Tsunami m'a en tout cas bien fait rigoler. Alter-Écho, l'autre nom du MoDem à Hénin-Beaumont (en fait, c'est plus large que le seul MoDem) s'est créé le 09 avril 2008 justement pour dénoncer les dérives financières et claniques de l'actuelle majorité muncipale mais aussi pour offrir une alternative démocratique à cette même majorité et faire ainsi échec au Front National là-bas. Apparemment, la presse n'a pas jugé utile de relever le communiqué de presse de Christine Coget au nom du MoDem. Eh bien l'hérétique va se charger de le relayer... Je recommande fortement la lecture du blog Alter Echo, car, comme je le dis souvent, c'est au plus près des acteurs du terrain que l'on peut se faire l'idée la plus claire d'une situation donnée...

    Les procédures judiciaires apportent un éclairage important sur les dérives que nous avions dénoncées, même si les faits reprochés à Gérard Dalongeville dépassent ce que l'on pouvait imaginer. Malgré sa mise en examen, celui-ci persiste à ne rien reconnaître.

    Ces procédures offrent aussi, malheureusement, une occasion rêvée à Marine Le Pen de parader sur la scène médiatique. La leader du FN, qui autrefois s’en allait reprocher à Gérard Dalongeville son habitude à rabâcher le passé, se comporte de manière fort comparable. Madame Le Pen se suffit à rester sur le bilan dalongevilien, et s’épargne ainsi toute confrontation avec d’autres opposants à qui elle ne peut faire le reproche d’une quelconque responsabilité dans cette situation catastrophique. Ceci est tellement vrai que madame Le Pen pavoise et aime à marteler à qui veut l’entendre ou non qu’une autoroute se présente désormais devant elle ! Ce recours à la méthode Couet témoigne en fait de son inquiétude.

    Pour autant, il est juste de reconnaître que la population s’interroge sur qui sera en capacité de relever la situation héninoise mais aussi de s’opposer au FN. Nous le savons et nombre d’habitants viennent chaque jour nous témoigner de leur crainte.

    C’est fort de ce contexte et de ces constats que le MoDem entend dès aujourd’hui s’engager clairement vis à vis des Héninois : le MoDem affiche sa détermination sans faille de lutter contre le Front National mais aussi de répondre aux attentes d’une population qui en a assez de subir. C’est un contrat moral pour lequel j’en appelle à une implication de tous les démocrates et républicains, intègres, loyaux et préoccupés de l’intérêt général. C’est sur la base de valeurs d’honnêteté que le MoDem se présentera devant l’ensemble des Héninois et des Beaumontois si, comme nous le désirons, nous devions repartir aux urnes
    .

     

  • Extrême Destrem...

    Y'en a, j'vous jure, ils balancent une connerie dès qu'ils ouvrent la bouche. L'UMP n'a pas de pot : Destrem est un député UMP. Quand Sarkozy avait prononcé son fameux discours à Dakar, j'avais trouvé assez mal venu et surtout confus de faire une leçon à tout un continent. L'homme noir, qu'est-ce que ça veut dire l'homme noir ? Ça ne veut rien dire du tout, évidemment : il y  a DES hommes noirs et des cultures en Afrique souvent très différentes les unes des autres. Bref, je n'épiloguerai pas. Je n'aime pas non plus la repentance dégoûlinante qui caractérise une partie des élites intellectuelles françaises à l'heure actuelle. L'Europe a pu jouer un rôle dans les malheurs de l'Afrique à une époque donnée, mais à l'heure actuelle, c'est l'Afrique elle-même qui est avant tout comptable de ses propres maux. Cela n'interdit pas, évidemment, pour autant aux Européens d'aider l'Afrique.

    Encore ne faudrait-il pas comme un certain Destrem, député UMP peu fûté de son état, juger qu'une femme en boubou est nécessairement sa femme de ménage (C'est la vision qu'il a de Ségolène Royal en boubou...). Cela témoigne d'une double connerie : la première envers les boubous et sans doute, plus largement, les Sénégalais, et la seconde, envers les femmes. Et quand c'est un homme qui porte un costume traditionnel, c'est quoi ? son éboueur ? Quel abruti, celui-là.

    D'ailleurs, s'il se renseignait un minimum, not'bon député, il apprendrait que c'est sur les femmes que s'appuient la plupart des ONG spécialisées dans le micro-crédit pour développer des programmes économiques. En effet, plusieurs organismes qui ont procédé des études séireuses (faut que je retrouve les références exactes) se sont rendus compte que la femme africaine avait généralement de grandes qualités de gestion et d'organisation des biens. Des qualités indispensables pour faire fructifier des investissements. Mais bon, pour Destrem, évidemment, toutes les femmes en boubou sont forcément des femmes de ménage, hein ?...