Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Littérature et politique-fiction

Cela faisait un moment que j'avais envie de lancer une chaîne sur la littérature et la politique. Le principe en est en fait assez simple : il s'agit de choisir de quatre à six écrivains français, ou alors, pour ceux qui préfèrent la littérature étrangère, des écrivains étrangers, et d'imaginer quel serait leur positionnement politique aujourd'hui. Évidemment, il ne s'agit pas de parler au pif, mais de bien considérer quelles ont été les opinions de chacun d'entre eux, et quelle a été leur existence. En dehors de auteurs gréco-romains, il convient aussi d'adapter chaque auteur à son pays d'origine. Par exemple, pour donner un avis sur Shakespeare, il faudra le faire à la lueur du paysage politique anglais. Lib-Dem, Labour, Tory ? De surcroît, il ne faut pas transposer les situations, mais considérer les convictions profondes de chacun de ces individus. Il est donc souvent plus prudent de s'en tenir aux écrivains français pour nous. Enfin, comme les partis modernes sont apparus vraiment à la fin du XIXème siècle, les auteurs choisis ne doivent pas être postérieurs au XIXème siècle, et il est même souhaitable qu'ils soient antérieurs.

Alors, je commence :

Victor Hugo : en voilà un qui a des positions extrêmement proches du MoDem. Parti d'une droite assez conservatrice à l'origine, il a rapidement évolué vers une certaine forme de catholicisme social, puis vers un libéralisme laïc. On lui doit également d'avoir été un Européen convaincu très en avance sur les hommes et les femmes de son temps. Il est favorable au commerce, qu'il considère comme un vecteur de paix et trouve légitime la volonté de s'enrichir, mais dénonce les inégalités sociales. Particulièrement, il estime que l'argent doit être réinvesti et non capitalisé simplement pour produire plus d'argent. Nul doute qu'il aurait été offusqué du développement de l'actuel système financier. Il a condamné sans concessions la commune autant que la réaction de Thiers. Il a écrit, enfin : «La construction d'une société égalitaire ne saurait découler que d'une recomposition de la société libérale elle-même.» C'est très proche du MoDem. Très très proche.

Montesquieu : centre-droit. Aujourd'hui, il serait au MoDem ou au Nouveau Centre ou entre les deux (tendance Bourlanges, par exemple). A priori, plutôt porté vers le Nouveau Centre que le MoDem, mais il serait très gêné par la manière dont Nicolas Sarkozy absorbe ou vide de leur substance les corps intermédiaires de la République. Le centrisme révolutionnaire pourrait aussi l'indisposer. Montesquieu vivait bien dans la société de son temps. C'est un libéral qui se serait satisfait d'une évolution naturelle vers plus de libertés. Il se défiait absolument de l'abus de pouvoir quelle que fût sa source et pensait que c'était là le principal danger de tout régime politique. Il proposait donc d'organiser le pouvoir de manière à ce que l'abus ne soit pas possible. Sur ce point, il se serait tout à fait entendu avec Bayrou et les libéraux européens.

Voltaire : un homme de droite, à n'en pas douter, mais de droite libérale. Il serait peut-être Nouveau-Centre, plus vraisemblablement  dans la tendance libérale de l'UMP (Alain Lambert, centristes de l'UMP à la rigueur les héritiers de Démocratie Libérale) ou alors dans le mouvement Alternative Libérale. Il détestait la fanatisme sous toutes ses formes.

Émile Zola ne s'est jamais directement engagé en politique, mais il n'y a pas photo : c'est un authentique socialiste, et s'il était au PS aujourd'hui, il serait proche soit de Martine Aubry, soit de Bertrand Delanoë. Plutôt Delanoë, à vrai dire, parce que Zola est plutôt social-libéral que vraiment socialiste.

François Villon : celui-là, j'ai vraiment du mal à le classer quelque part. Il a un côté un peu "lumpen proletariat" qui fait qu'on ne peut pas vraiment le classer  à l'extrême-gauche. Une sorte d'alter-mondialiste anarchiste, peut-être, mais ce n'est pas évident, tant au niveau des idées politiques il n'a rien de révolutionnaire. Il faut dire que le Moyen-âge devient vraiment difficile à intégrer dans nos positionnements politiques modernes, surtout en pleine guerre de 100 ans ! C'est un peu la catégorie délinquant des cités faiblement politisé piochant çà et là de quoi se constituer un corpus vaguement idéologique. Le genre casseurs que l'on retrouve aux franges de l'extrême-gauche, que l'extrême-gauche essaie de récupérer, mais qui sont avant tout des délinquants. Il serait sans doute rappeur des cités aujourd'hui. Ceci n'enlève bien sûr rien aux qualités poétiques de l'écrivain pour lesquelles j'ai la plus grande admiration. Je ne m'ôte en revanche pas le droit de dresser des portraits politiques sans concessions.

Charles Baudelaire. En voilà un authentique individualiste, caractéristique d'une certaine droite. Faiblement politisé, il s'est associé en pensée avec l'extrême-gauche pour finir complètement à droite. Baudelaire, c'est une sorte d'anar de droite qui aime bien les trangressions. Il a donc aimé la République naissante de 1848 parce que c'était le bordell et que tout était remis en cause. Mais sur le fond, c'est un homme de droite. Aujourd'hui, il serait certainement UMP et probablement proche de Sarkozy. Ceci n'enlève d'ailleurs rien à tous ses mérites poétiques et littéraires qui sont immenses.

Il me reste plus qu'à passer la main. Alors je rappelle la règle : pas d'auteurs du 20ème siècle. Même le 19ème, c'est limite si c'est à la fin du 19ème. Je vais proposer donc cette chaîne d'un nouveau genre à :

Criticus, Rubin, LOmiG, mon crapaud favori et Nelly. Cinq blogueurs ça suffit, point trop n'en faut. Je rappelle que tout écrivain fait l'affaire, pas seulement les hommes de lettres. Pascal, Bossuet, Montaigne, Jean-Baptiste Say, Adam Smith, Locke, Descartes, Kant, bref, qui chacun veut. Il faut juste un peu expliciter et argumenter. Cela dit, si d'autres veulent se joindre au jeu, ils sont les bienvenus. J'aimerais qu'ils me signalent dans un commentaire leur sélection que je viendrai commenter alors avec grand plaisir. Quatre à six écrivains, au choix !

Commentaires

  • Merci, pas facile. Mais je vais le faire !

  • Victor Hugo devient anticlérical chez Nodier, avant 1830, donc très tôt. Le classer dans le catholicisme social, quelle qu'en soit l'époque, est un contre-sens, de même que pour Lamartine, qui est adepte du "rationalisme chrétien" et mis à l'index par l'Église.

    Hugo est-il plus libéral que socialiste ? Bof, ce qui prime pour Hugo est moins l'organisation sociale (quoique, de son départ légitimiste, il finisse par devenir réellement républicain) que la conscience des individus.

    Cependant, il estime que certains maux proviennent de l'organisation de la société, ce qui le rapprochent des socialistes, ce qui ne l'empêche pas, en effet, de considérer avec bienveillance l'initiative des entrepreneurs (sans en faire un schumpéterien stricto sensu).

    Libéral ? Peut-être. Plus sûrement social-libéral, avec tout de même une tendance au patriotisme et au chauvinisme qui n'est ni sociale ni libérale.

    Enfin, lorsqu'il est devenu sénateur à vie, après 1871, il a plutôt voté avec la gauche, mais pas toujours.

    De ce point de vue, il s'approche de ce que serait le MoDem si le MoDem n'était pas entièrement voué au service d'une ambition présidentielle comme les autres partis politiques français.

  • Me suis lancé, pas facile, il faut revoir ses bases culturelles.

    Voir mon blog :

    http://disparitus.blogspot.com/2009/03/litterature-francaise-et-politique-du.html

  • @ Hervé
    Alors là, tu occultes complètement la vision chrétienne du rôle du poète chez Victor Hugo. Il n'a jamais été anti-clérical, n'importe quoi ! Et pour Nodier, c'est justement chez lui qu'il rencontre Lamartine et Vigny. Charles Nodier et Victor Hugo ont tous les deux assisté au sacre de Charles X.
    On est bien d'accord sur la conscience des individus, et en cela, il est plus libéral que socialiste, je maintiens. Évidemment ce n'est pas un schumpeterien, mais il a une vision positive du commerce et de l'entreprise (l'esprit d'entreprise, pour être précis).
    @ Criticus
    Merci
    @ Disparitus
    Dès que la chaîne aura tourné un peu, je ferai quelques récapitulatifs. Je viens de lire vos choix et je vais bien sûr aller les commenter chez vous !

  • @ Hervé
    Ah oui, bien sûr, je ne te suis en rien non plus à propos de Lamartine dont la fibre chrétienne ne fait pas de doute.

  • A mon sens,

    Baudelaire très élitiste pour l'esprit (par jeu ?), très peu adepte de la récompense de soi-disant mérites par l'argent, solidaire jusqu'au plus profond de l'âme de chacun des pauvres hères que nous sommes,

    eût été à des millards d'années-lumière du Sarkozysme et de l'UMP.

  • @ Chui Kalm

    là, tu confonds le poète et l'homme...

  • @L'Hérétique

    Je ne sais. Effectivement, je ne parle que de lui / L'Oeuvre.

  • @Chui Kalm,
    Le choix de poète de l'hérétique n'est pas hasardeux...Pourquoi un seul 'poète', n'est-ce pas?
    Je craois savoir qu'il aime Beaudelaire, certainement une provoc dont il seul a le secret.

  • Ouh la la...!!
    Je crois /dont il a seul le secret

  • Je vois mal un dandy comme Baudelaire avec un beauf comme Sarkozy. S'il était à l'UMP, il fréquenterait plutôt De Villepin. D'ailleurs la canne siérait à Villepin. Mais franchement, je le vois mal à l'UMP.
    Encore moins au MoDem évidemment.
    Il tiendrait peut-être un blog elliptique et condescendant contre la bien pensance et les petits bourgeois et où des dames de tous acabits posteraient des commentaires précieux ou naïfs...

  • @ l'Hérétique

    Renseigne-toi, tu verras qu'Hugo et Lamartine ont tous les deux été mis à l'index.

    Le déisme d'Hugo et sa référence à l'apôtre Jean, son apologie de l'évêque des pauvres Myriel, tout cela ne peut en rien cacher sa détestation des "corbeaux".

  • @ Martine
    Charles Baudelaire est en effet mon poète favori. François Villon aussi est un poète. Il y a donc deux poètes parmi ceux que j'ai cités. La qualité poétique et l'opinion politique sont deux choses distinctes.
    @ Christine
    Baudelaire serait intéressé par Sarkozy en raison de la propension de ce dernier à aimer la transgression. Et pour le reste, Baudelaire est de droite, clairement de droite. En revanche, ce ne serait certainement pas un ex-mao éructant comme on en voit mais plutôt une sorte de Revel poète. Au MoDem, je crois que l'on idéalise trop Villepin et que l'on noircit trop Sarko.
    @ Hervé
    tu extrapoles totalement. Tu ne te bases tout de même pas sur le personnage de Frollo dans Notre Dame de Paris pour induire que Hugo déteste les corbeaux ? Ou alors sur la Légende des Siècles ? On a beaucoup glosé sur l'anticléricalisme de ce poème époque alors que sa structure est toute mystique et religieuse.
    Pour Lamartine, bien sûr, Jocelyn, ce n'est pas fondateur pour le Christianisme social ?
    Arrête, Hervé, franchement, là, t'as tort. Bien sûr, Lamartine a parfois oscillé vers une certaine forme de déisme, mais bon, ne jouons pas sur les mots, il reste fondamentalement un catholique.

  • @L'Hérétique

    Beaudelaire de droite, Villepin idéalisé au Modem, Sarko vu sous l'angle à blanchir noircir ou entre deux teintes (pourquoi pas bien cuit, à point, saignant) sont des points de vue que j'ai du mal à saisir et en tout cas que je ne partage absolument pas.

  • @ l'H

    Il ne faut pas confondre le mysticisme d'Hugo avec le moindre esprit religieux. Bof, de toutes façons, les religions sont aussi inutiles les unes que les autres.

    Bon, allez, je retourne chez Quitterie.

  • J'aurais davantage vu Montesquieu et Voltaire au PLD

  • @l' hérétique,
    :D Autant pour moi, la lecture en diagonale quand fatiguée...
    Considérer l'homme seulement ne m'apparait pas vraiment souhaitable; c'est le meilleur moyen de se 'facher' avec l'artiste. Ce fut le cas de ma belle mère qui ayant trop cotoyé certains d'entre-eux et pas des moindres, a fini par concevoir un rejet absolu, ferme et définitif de leurs oeuvres.
    J'ai grand soin de ne pas tomber dans ce travers, car ils sont à leur facon le reflet de notre société, l'expression du mal-etre ambiant mais aussi en certaines occasions des éléments de cohésion sociale.

  • @ Hervé
    Je vois bien que tu plaques ton anti-cléricalisme sur Lamartine et Hugo. Et je ne confonds pas le mysticisme et l'esprit religieux.
    @ Bob
    Pour Montesquieu, peut-être, mais il ne rejoindrait pas quelque chose de trop groupusculaire. Pour Voltaire, cela m'étonnerait. Ce serait un électron libre à droite, et de préférence dans la droite libérale, mais pas dans l'UMP, et, en tout cas, il ne serait vraisemblablement pas sarkozyste.

    @ Martine
    Je considère les deux aspects, les hommes et les écrivains. Parce que Baudelaire est un immense poète, on s'illusionne sur le reste. Relisez les petits poèmes en prose et ses réflexions sur les guerres civiles entre frères ou l'épisode du vitrier, et vous comprendre que ce n'est certainement pas un esprit de gauche qui ferait et écrirait ce qu'il rapporte.
    Baudelaire est un homme de droite, il n'y a pas de doutes à ce sujet, à mon avis.

  • @Martine

    Je suis bien d'accord avec vous pour les artistes vivants, et de ne pas faire comme votre belle-mère. Et puis pour les artistes vivants on est souvent désagréablement surpris de la part, plus grande qu'on ne le pensait, de commercial dans leur succès.

    Mais pour les artistes et écrivains qui ne sont plus,

    non pas du tout qu'ils doivent avoir été exemplaires ou avoir mené une vie moche ou belle, réussie ou ratée,

    je trouve quand même, que mieux les connaitre dans leur vie, permet pour leurs réalisations, de mieux se rendre compte

    de ce qui serait artificiel et apprécié comme effet de mode,

    ou au contraire de donner des indices qui révèleraient des beautés insoupçonnées.

    Par exemple savoir que Brel, après ses spectacles, pouvait aller discuter toute la nuit dans des petits bistrots avec des gens (petits ou grands) rencontrés au hasard, me fait plus comprendre et aimer ses chansons.

    Au contraire on peut voir des ficelles à Alain si on connait mieux sa vie.

    Dans ce que l'on considère le bien ou le
    mal de leur vie, les auteurs ou artistes qui n'y ont pas mis de sincérité, n'en mettront pas non plus dans leurs réalisations.

    Non ?

  • @Chui Kalm,
    Plutot en accord, mais c'est la partie "jugement" et rangement dans des 'petites boites' dont je me défie.

  • je viens de lire une phrase de Chateaubriand :"puisque les événements nous dépassent, feignons d'en être les organisateurs".

    Il pourrait être finalement Sarkozyste

  • @ Disparitus

    Bien trouvé

  • @ Disparitus

    Pas mal du tout :-)

  • @l'hérétique et christine

    On pourrait lancer le sujet sur les physiciens, les peintres, les mathématiciens ? Non ?

  • @ Disparitus

    Ah, oui, pas mal comme idée. Mais pour les peintres, cela va être plus difficile à traiter.

  • Les peintres, ils sont tous de gauche...

  • @ Disparitus

    euh, là, vous y allez fort, tout de même... vous lancez la chaîne, au fait ? Je la reprendrai.

  • Ok, je lance le thème peintre en faisant référence vers vous d'ici demain, soit cette nuit soit demain après midi, mais sincèrement, je ne trouve pas comme ça facilement des peintres de droite.. il me faut au moins un exemple..

    Merci pour votre haut patronnage, on va faire un carton sur cette idée! Au fait je suis Modem mais de gauche, donc pas si hérétique que cela !

    Bien cordialement,

  • @ Disparitus
    L'avantage du MoDem, c'est qu'on y trouve aussi bien des individus de droite que de gauche. Toutefois, sur la Toile, les militants de centre-droit sont bien plus rares que ceux de centre-gauche, mais cela n'empêche pas les discussions enrichissantes et constructives.

  • Je t'avoue que cela m'a échappé mais c'est très difficile pour moi. En effet, j'avais écrit dans la chaîne des lacunes que je n'y connaissais rien en littérature plus classique. A la rigueur, j'ai lu tout Maupassant.
    Là sur cette chaîne, c'est trop de taf et trop de réflexion, mais j'en suis flatté ! Trouve moi un truc du genre "les blogs modem guère en forme en ce moment" "les blogs les plus nuls", etc ;-)

  • @ LCDM

    j'ai parlé d'auteurs français, pas forcément de littérature classique. Rien ne t'empêche de traiter la Comtesse de Ségur (une pure droitière, celle-là...) ou qui tu voudras.
    Lâche-toi, m... je ne te demande pas une thèse non plus !!!

  • comme LCDM, j'ai blêmi. Mais mon côté intrépide a repris le dessus, et je viens de reprendre le tag...
    Ce fut épuisant!

  • pfiouuouuuu....

    ça ça va être quand même bien dur pour moi, qui suis un inculte à la fois en littérature et en histoire. Je m'y colle, mais je ne m'engage pas sur une date (avant juin, quand même)...

    à bientôt, intéressante chaine au demeurant.

  • articles et commentaires très instructifs sur vous tous...

    personnellement je ne suis pas sainte-beuvienne, et je pense qu'heureusement que les écrivains sont déconnectés de leurs idées politiques réelles. Frédéric Moreau est certainement un Républicain mais Flaubert était un exécrable conservateur (ses récits de voyage par ex.). Mon cher Du Bellay n'avait vraisemblablement pas d'idée politique, selon notre acception du mot,même lorsqu'il critique la curie romaine. ou alors, pour reprendre votre exemple de Villon, extrapolons et disons que tous les écrivains pré-révolution française et naissance de la "littérature politique" (sorte de vulgarisation de la philosophie politique, comme pour Pierre Leroux par ex) sont des anarchistes, au sens où s'ils parlent de politique (ou sont connotés) c'est de façon iconoclaste (Agrippa d'Aubigné, La Rochefoucaud, La Bruyère, Molière). Alors oui Proust était un type de droite et pourtant il était dreyfusard, Gide était un type d'extrême gauche (sic?)...

    Bref, je n'ai rien compris au tag.

    ou alors, je ne veux pas faire d'approche anthropologique de la littérature et je préfère le comment au pourquoi dans ces domaines?
    il me semble qu'il y a un bouquin de critique assez récent qui s'appelle quelque chose comme "les poètes et les économistes".

  • Blogopartenariat lancé :

    http://disparitus.blogspot.com/2009/03/les-peintres-sont-ils-tous-de-gauche.html

  • @ FB

    Je me doute bien qu'une telle chaîne fait blêmir les authentiques professeurs de lettres.
    L'exercice est politique et biographique, pas littéraire...

  • @ LOmiG

    Je te rappelle que tu peux choisir n'importe quel auteur, y compris des théoriciens du libéralisme, ou, si tu le veux, des mathématiciens qui ont écrit, par exemple. Alors, moi de juin...un petit effort, svp...

    @ Nelly
    Tu as fait un super article. Il faut que j'améliore le mien, mais là, je viens d'en écrire un sur Antigone et Sarkozy qui m'a pris du temps.

    @ Disparitus
    Super, je vais aller voir.

  • je ne blêmis pas , mais du coup je trouve tout le monde très anarchiste, d'un coup, ou très ultra conservateur!!!
    Voltaire de centre-droit, sûrement, mais qu'est ce qu'on fait de son apologie de F de Prusse?
    Bref, je n'y arrive pas!
    @Nelly, très bel article, c'est vrai

  • @ FB
    Mais au début seulement. Et puis il est plus à droite que vraiment de centre-droit...

  • Il est mort, oh tristesse...
    http://www.youtube.com/watch?v=4SR_ygICDKE

  • Cher Hérétique, après mûre réflexion (comme pour la chaîne sur le football de Falconhill et Rubin), je vais devoir décliner : les écrivains d'avant seraient tellement consternés par la médiocrité politique française actuelle qu'ils se réfugieraient, j'en suis convaincu, dans l'anarchisme. Dès lors, ma contribution risque de présenter fort peu d'intérêt, et je préfère éviter cela. En revanche, n'hésitez pas à me retaguer, je répondrai avec grand plaisir !

Les commentaires sont fermés.