Je propose de privatiser l'Élysée. Oui, puisque l'Élysée nationalise les banques, particulièrement la Caisse d'Éparne et la Banque Populaire. Je ne sais pas si c'est interdit par la loi, mais ce n'est pas grave, les lois, on s'en tape, non ?
Il y a dans la nomination de Pérol à la tête des deux banques fusionnées par Nicolas Sarkozy, une pratique du pouvoir qui me hérisse littéralement les cheveux sur la tête. Nicolas Sarkozy donne l'impression de confondre la France et ses biens personnels. Il donne des postes à ses amis, comme on délivrait, sous l'Ancien Régime, des titres ou des charges pour services rendus au Roi.
Faudra-t-il une nouvelle nuit du 3 août pour abolir les nouveaux privilèges des grands commis de l'État ?
Je ne puis que m'associer à la dénoncation sans équivoque de François Bayrou : il affirmait dimanche que la "nomination annoncée" du secrétaire général adjoint de l'Elysée, François Pérol, à la tête de la banque issue de la fusion entre la Caisse d'Epargne et les Banques Populaires était "illégale". "Tous les textes, à la fois de déontologie et du code pénal, indiquent qu'il est interdit à une personne ayant exercé l'autorité publique sur une entreprise privée, qu'elle soit fonctionnaire ou agent temporaire, d'exercer quelque fonction que ce soit dans cette entreprise avant un délai de trois ans révolus". "M. Pérol a joué un rôle actif dans le dossier (...) jusqu'à convoquer jeudi dernier les dirigeants des deux entités dans son bureau" à l'Elysée. Il est donc impossible, interdit et illégal", selon lui, "que cette nomination soit confirmée". "Au demeurant, cela signifie que Nicolas Sarkozy et ses proches reprennent au plus haut degré les pires habitudes de mélange entre l'Etat, le pouvoir et ses clans et le monde économique. Cela ne peut être accepté".
Au passage, Jean Arthuis ne pense pas autrement. Compte-tenu des dérives étatistes et monarchiques du pouvoir, je propose de le privatiser, et, bien sûr, de respecter la législation en faisant un appel d'offres...