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International - Page 37

  • Des juifs néo-nazis en Israël ? J'en doute.

    Voilà une affaire qui va défrayer la chronique : des juges ont condamné de jeunes Israéliens à de lourdes peines, en Israël, pour appartenance à un groupe néo-nazi. La presse s'est empressée de titrer sur ce phénomène, France-Info parlant même de 200 à 300 cas par an. Mais, pour moi qui aime bien lire entre les lignes, j'ai constaté que les cas dont on parle correspondent à des "juifs" issus de l'ex-URSS. Or, je me rappelle très bien de cette période ooù quasiment un million de juifs ont rejoint l'État d'Israël, je lisais déjà les journaux à cette époque. Et j'avais notamment lu dans Le Monde de l'époque, que, profitant du désordre ambiant, de nombreux soviétiques non-juifs en avaient profité pour rejoindre l'Éetat d'Israël en raison de son développement économique supérieur. Je suis très suspicieux, dans cette histoire : s'agit-il vraiment de juifs ? d'autant que le phénomène néo-nazi, c'est surtout en Russie, en effet, qu'il s'est développé ces vingt dernières années.

    Le Ministère de l'Intégration en Israël observe que sur 1 200  000 individus venus de Russie, en réalité, seuls 900 000 étaient juifs réellement. Ceci pourrait expliquer cela. Perso, j'estime que l'État d'Israël devrait leur retirer leur citoyenneté, si elle est bâtie sur un mensonge, évidemment. Introduits à la faveur d'un mensonge dans un pays qui les a accueillis généreusement, ils y célèbrent en plus le nazisme. Cela dit, il y a des tarés partout. En Pologne, il y avait des policiers juifs qui livraient aux Nazis leurs contingents de victimes. Ils n'étaient pas nombreux, mais ils existaient. Ils ignoraient toutefois le destin de ceux qu'ils livraient à leurs bourreaux. Là, c'est plus grave, car ils savent ce qu'il en est. Je pense qu'il faudrait aller flairer aussi du côté des parents, s'il s'agit de couples mixtes. On ne devient pas néo-nazi par hasard, il doit y avoir un terreau pour cela.

    Bon, on va me dire, évidemment, que je me mêle de ce qui ne me regarde pas, mais, le nazisme, cela concerne tout le monde, d'autant que tristes individus s'en prenaient aussi aux homosexuels, à ce que j'ai cru comprendre. Quand on considère les scènes de fraternisation entre SA, on comprend bien la nature refoulée de la dimension homosexuelle que comporte le nazisme, avec son exaltation de la virilité et des corps. Je suis absolument convaincu que les agresseurs les plus violents et les plus sadiques des homosexuels s'acharnent d'abord sur ce qu'ils sont au fond, et frappent avec d'autant plus de violence qu'ils jugent leurs propres désirs inavouables et similaires à ceux de leurs victimes.

  • Équipe et projets d'Obama

    Elle me plaît de plus en plus, l'équipe de Barrack Obama ! J'ai appris avec grand plaisir que selon toutes probabilités Hillary Cliton devrait être nommé Secrétaire d'État de l'adminsitration démocrate. Voilà qui est de bon augure.

    On le sait, Hillary Clinton a beaucoup oeuvré pour les droits des femmes et ceux des enfants. Elle travaille notamment autour d'un concept que je trouve très intéressant : le CHIP (Children’s Health Insurance Program). A défaut, de pouvoir fournir une couverture-santé à toute la société américaine, Hilary Clinton propose de garantir au minimum celle de tous les enfants américains. Quand on regarde les prix, c'est en effet plus que raisonnable, et gratuit pour les familles les plus modestes. Il ne s'agit pas d'un système de sécurité sociale, mais d'un accord entre États et une ou des compagnie(s) privée(s). Je n'ai pas eu le temps de tout regarder en détail, mais je présume que les États se portent garants auprès de la compagnie pour les familles les plus pauvres. Pas comme système, tout du moins, pour l'Amérique.

    Hilary Cliton, rappelons-le, était aussi consensuelle au sein du Parti Démocrate qu'Obama. Et puis j'ajoute que son courant est très proche du nôtre puisqu'il adhère, tout comme le MoDem, à l'Alliance Mondiale des Démocrates.

    Je suis également très intéressé par les projets d'Obama en politique internationale : le probable retrait d'Irak, ses origines kényanes et la religion de son père (musulman) vont certainement couper l'herbe sous les pieds à Al Qaeda. S'il agit avec prudence et sagesse, Obama pourrait parvenir à retourner l'opinion arabe et musulmane, actuellement très défiante vis à vis de l'Amérique.

     

  • 15 points d'avance pour Obama selon les premières projections

    Les premières projections donnent une avance de 15 points au candidat Obama contre Mac Cain. L'Amérique ouvre une nouvelle page de son histoire. Quoi que fasse Barack Obama désormais, plus rien ne sera comme avant en Amérique. S'il le veut, il peut maintenant devenir l'un des plus grands présidents américains de tous les temps, rejoignant Abraham Lincoln, Benjamin Franklin et Rosevelt au Panthéon des des chefs d'État des USA. Je publierai d'ici peu un billet sur les élections et les revirements de l'électorat américain expliqués par Tocqueville himself...

  • Obama plus populaire que Rossevelt ?

    Si Obama l'emporte, ses possibilités seront immenses, tant le crédit dont il disposera alors sera historique. Tout du moins, dans le domaine international. Son crédit en Europe atteint des sommets historiques, comparables seulement avec celui de Rossevelt ou de Truman à l'issue de la seconde guerre mondiale. De mémoire d'homme, et particulièrement de Français, on avait plus vu à Paris et plus généralement en Europe une telle popularité. Mais bien plus encore, en Afrique, il disposera d'une aura sans précédent pour un président Américain. Il ne sera plus possible d'accuser l'Amérique de colonialisme ou de racisme avec un président méttis à sa tête.

    Les USA auront alors donné une leçon sans précédent au monde entier, et tout particulièrement au fameux modèle "d'intégration" à la française. Barack Obama, s'il est élu, sera à la croisée des chemins. La voie sera étroite, et en même un boulevard s'ouvre à lui, tant il suscite des espoirs très important.

    J'espère qu'Obama sera à la hauteur, car il aura l'occasion de réhabiliter l'Amérique aux yeux du monde entier et d'en faire le fer de lance du progrès et de la démocratie de la planète.

    Du côté de l'Hexagone, le MoDem ne peut que souhaiter la victoire d'un homme dont le programme, les idées et le parti politique présentent bien des similitudes avec le sien et avec celui de François Bayrou lors de l'élection présidentielle de 2007, au point que Guy Sorman  a pu dire dans un entretien avec le Figaro, le 31 octobre dernier, que le match Obama-McCain c'était un peu Bayrou contre l'UMP.

    Le un courant du Parti Démocrate américain et le Mouvement Démocrate font d'ailleurs partie de l'Alliance Mondiale pour la Démocratie, une sorte de déclinaison à l'échelle de la planète de l'ADLE en Europe.

  • Mc Cain, les jouets d'Obama et le communisme

    Ben au moins on rigole bien dans la campagne présidentielle américaine. Voilà ce que j'ai relevé qui m'a bien amusé, récemment :

    Mc Cain

    «Le sénateur Obama est candidat pour être le 'redistributionniste'  en chef, je suis candidat pour être commandant en chef. Le sénateur Obama est candidat pour redistribuer la richesse, je veux créer davantage de richesse. Le sénateur Obama est candidat pour punir le succès. Je suis candidat pour que tout le monde puisse connaître le succès.»

    Obama

    «D'ici la fin de la semaine, M. McCain va m'accuser d'avoir été un agent communiste pour avoir partagé mes jouets au jardin d'enfants.»

     

    :-DDDDDDDD

  • Le "droit de poursuite" américain va dégénérer...

    Profond soupir : j'espère vraiment que la politique internationale des Américains va changer de face avec le successeur de Bush, et j'avoue que j'ai nettement plus confiance en Obama qu'en Mac Cain pour cela.

    On se demande parfois si les Américains réfléchissent : ils viennent de réaliser un raid militaire à la frontière syrienne, apparemment pour liquider un "passeur" d'Al Qaeda.

    Supposer que les Syriens soutiennent Al Qaeda est idiot : les Syriens sont alliés des Iraniens, pour la bonne raison que le pouvoir syrien est avant tout alaouite, et qu'à ma connaissance, les alaouites sont une branche du chiisme. Or, Al Qaeda déteste les Chiites et les considèrent comme des apostats qu'il ne faut pas hésiter à éliminer. Ils n'ont donc aucun sentiment de fraternité pour les Alaouites, et, partant de là, pour le pouvoir syrien. C'est de la géostratégie la plus élémentaire. Ceci ne signifie pas que les Syriens ne jouent pas un jeu en Irak, mais certainement pas celui d'Al Qaeda clairement enraciné dans la tradition sunnite.

    Si j'étais Américain et dans les cercles du pouvoir, je commencerai à réfléchir à une évolution de ma diplomatie envers l'Iran et la Syrie. Même si les intérêts américains ne sont pas les mêmes évidemment que les intérêts chiites en général, et que les Saoudiens verraient certainement d'un très sale oeil un retournement de tendance envers l'Iran et la Syrie, un accord de non-agression est au minimum nécessaire avec Syriens et Iraniens pour espérer un minimum de bonne volonté de leur part dans le jeu proche-oriental.

    Autant dire que ce n'est pas en balançant un missile sur les populations civiles syriennes, même par erreur, que cela en prendra le chemin...

    Pour ceux qui veulent se faire une idée de l'Alaouisme, ce lien sur Wikipedia.

  • Europe-Amérique, la pression doit monter

    Je constate avec satisfaction que l'Europe fait enfin pression sur les USA pour  réformer la finance mondiale. La vérité, et il faut le dire une bonne fois pour toutes, c'est que rien de toute la crise financière ne se serait produit si les USA n'avait pas inondé le monde entier de leurs crédits pourris. Le comble, c'est que bon nombre d'économistes, à commencer par ceux de BNP Paribas (mais pas forcément écoutés au sein même de leur établissement bancaire, d'ailleurs), étaient extrêmement pessimistes sur la situation américaine.

    On savait. On le savait. On savait que les subprimes étaient nocives, et on a quand même continué. "on", c'est un pronom indéfini en français. Eh bien il va bien falloir finir par réfléchir sur ce "on". Non pas pour chercher des coupables ponctuels, mais pour contraindre l'Amérique à édicter des règles de crédit qui ne mettent pas en danger l'économie mondiale.

    Toutes proportions gardées, c'est comme une centrale nucléaire vieillie et inadaptée. On ne continue pas à la faire fonctionner sans une sérieuse rénovation quand on sait qu'elle est susceptible de vous balancer un nuage radio-actif (qui ne connaît pas les frontières, lui) à tout moment sur la tronche.

    Sur cette crise, je trouve que le Premier Ministre anglais, Gordon Brown, a été exemplaire et s'est montré un grand homme d'Etat. C'est lui qui a inventé le plan que les Européens ont ensuite massivement appliqué. Aujourd'hui, il désigne clairement les Etats-Unis : «l'important est de s'assurer que les problèmes qui sont apparus dans le système financier - problèmes qui, nous le savons, ont débuté aux Etats-Unis - ne se produisent plus» a-t-il récemment déclaré.

    Nicolas Sarkozy ne vient que se joindre à un mouvement qu'il n'avait nullement initié, puisqu'il voyait au contraire dans le système américain dérégulé un modèle pour la France. Ce n'est pas faute pour François Bayrou d'avoir pourtant joué - en vain - les Cassandre.

    Les Européens accusent Washington d'avoir des années durant refusé, au nom du libéralisme économique, de réguler les marchés, fermant les yeux sur les investissements de plus en plus risqués et opaques qu'ils réalisaient. Et ils ont bien raison.

    Nicolas Sarkozy et Gordon Brown suggèrent également d'encadrer beaucoup plus étroitement les activités des agences de notation, qui clairement, n'ont pas fait du bon travail. Elles portent également une lourde responsabilité. Ceci risque d'ailleurs, de provoquer un fort effet second sur le crédit. Si les Agences resserrent considérablement leurs critères, bon nombre d'établissements, mais peut-être bien aussi de pays (or la France emprunte massivement sur les marchés internationaux) pourraient voir leurs notes dégringoler, et se retrouver donc contraints d'emprunter à des taux bien plus hauts que ceux qui sont pratiqués actuellement. Pour des pays endettés, il y a certitude de voir le service de la dette augmenter considérablement dans le budget...

    Il reste, désormais, à donner un vrai rôle au FMI. Bien que l'on ne l'ait que fort tardivement entendu (Il était en poste depuis un an et je n'ai pas le souvenir de l'avoir entendu s'exprimer sur les dangers que comportent des crédits pourris...) on peut espérer que Dominique Strauss-Khan joue enfin un rôle à cet effet dans cette institution, puisqu'il en est en principe le président...

  • Que faire en Afghanistan ?

    Très intéressant billet sur le blog du Gaulois à propos de l'Afghanistan. Il observe avec justesse, à partir d'un article du Washington Post, que le changement de pouvoir en Amérique va entraîner un vide stratégique pendant 6 bon mois au moins. Dans ces conditions, il n'était guère pertinent d'annoncer l'envoi de troupes supplémentaires là-bas alors que nous ne savons pas ce que nous allons y faire. Il suggère donc la mise en place d'un conseil stratégique inter-alliés pour définir les lignes directrices des actions à suivre.

    Pour ma part, si j'ai constaté que les députés avaient fini par se remuer à propos de l'Afghanistan, je continue à déplorer l'absence d'un vrai débat de fond sur nos objectifs stratégiques en Afghanistan.

    Une fois encore, je redirige vers l'excellent site, souvent précurseur, de Quindi, puisqu'il a analysé en janvier 2008 le programme de Barack Obama pour la politique étrangère.

    Je constate, une fois encore, que les seules pistes de débat ouvertes sur ce conflit sont également chez lui, il avait écrit une note à ce sujet le 05 avril dernier. J'avais d'ailleurs essayé de traiter quelques aspects de son très approfondi billet. Pour moi, je persiste à penser que l'on me vole le débat parlementaire auquel j'aurais droit. Seulement, la faute n'en est pas seulement au gouvernement, mais aussi à l'Opposition, qui n'a cherché, sur ce sujet, qu'à adopter des postures plutôt que de lancer le débat...

    Je suis déçu également du peu de réactions des dirigeants officiels du MoDem sur ce thème, et plus généralement d'absence de réflexions sur la géostratégie. Je sais que l'on ne peut être partout en même temps, mais à l'heure prochaine des élections européennes, nous n'éviterons pas de devoir nous poser un certain nombre de questions sur notre doctrine.

  • Fallait-il extrader Marina Petrella ?

    Voilà une affaire dans laquelle il est très difficile d'édicter un point de vue ferme et définitif tant des logiques différentes se téléscopent. Marina Petrella a assurément commis des crimes très graves, entre 1977 et 1982, et je me mets à la place des femmes ou des enfants qui termineront ou ont terminé leur existence sans père ni mari (ou compagnon). Comment faire un deuil si justice ne leur est pas rendue ? Je conçoisn très bien que ces familles considèrent la décision finale de Nicolas Sarkozy comme un déni de justice.

    Ensuite, l'Italie est un pays ami et démocratique. Nous savons très bien que Marina Petrella ne sera pas malmenée, et que les Italiens prendront soin de sa santé. De plus, toute la classe politique sans exception aucune réclame son extradition.

    Songeons, en France, aux crimes de Carlos pour bien comprendre comment l'Italie considère les Brigades Rouges.

    Mais, d'un autre côté, Marina Petrella s'est tenue à carreau depuis plus de 25 ans. Elle a refait son existence, et a montré une volonté claire de rompre avec les racines du terrorisme. Miterrand avait fait preuve d'un certain pragmatisme en échangeant l'asile politique contre la reconciation au terrorisme, excluant toutefois les crimes de sang du champ d'application de sa proposition.

    Je pense que Marina Petrella devrait au minimum présenter ses excuses aux familles de ses victimes, et leur parler pour leur expliquer la mécanique infernale qui l'a entraînée dans le terrorisme le plus meurtrier et sanglant.

    Maintenant, est-ce que le fait qu'elle finisse son existence en croupissant dans un cachot, en proie à un cancer qui la ronge, apporte un plus à la justice, je n'en suis pas convaincu.

    Je pense que Nicolas Sarkozy a longuement réfléchi pour prendre sa décision. Ce qui est regrettable, ce sont les tergiversations : il eût fallu éviter de prendre une décision trop tôt pour en changer ensuite. Mais, on ne peut tenir rigueur de ce changement à un homme qui prend le temps de la réflexion. J'avoue que je ne sais vraiment pas ce que j'aurais fait à sa place.

     

     

  • Femmes afghanes

    J'évoquais il y a peu la situation en Afghanistan et notamment la nécessité d'une révision de stratégie : la possibilité d'une négociation avec les moins extrémistes des Talibans me semble une option de plus en plus envisageable. Si tel est le cas, il y aura, espérons-le, des compromis de part et d'autre. Or, il y a un enjeu que nous devrions préserver à tout prix : les droits des femmes. Quand j'entends Emmanuel Todd, archétype du landernau intellectuel, expliquer tranquillement que les Talibans ont juste des coutumes différentes, j'ai une forte envie de lui cracher un gros glaviot aussi jaunâtre que verdâtre à la gueule. Ben oui, moi aussi j'ai des coutumes...

    Je crois qu'il ne faut pas abandonner le droit au droit coutumier, et encore moins au relativisme culturel à la c..., dont on sait  à quel point la gôôôôche adore faire l'apologie.

    Partout où les femmes ont accès à l'Education, et où elles sont à peu près respectées, on trouve des pays avancés ou en grand développement. le respect des femmes est un aspect indissociable de la modernité sous tous ses aspects, y compris économiques. L'Europe pourrait utiliser son soft power, si elle en a l'occasion, pour mettre en avant cette priorité.

    Observons, d'ailleurs, que dans cette région du monde, avec le Pakistan d'un côté, l'Iran de l'autre, et, même en Inde, l'Etat du Rajastan (il n'y pas que l'Islam qui bafoue la dignité féminine, puisque là-bas on y pratique abondamment la crémation des veuves vivantes), les femmes sont particulièrement exposées, puisqu'on leur dénie l'essentiel de leurs droits humains.

    Enfoncer le début d'un coin dans la souche pourrait représenter une avancée non négligeable, dont le monde entier finira par toucher tôt ou tard les dividendes.