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International - Page 38

  • L'international, sélection de blogs de l'hérétique

    La tendance est à nouveau aux classements, ces derniers temps, la faute, sans doute, au Wikio nouveau qui devrait tomber presqu'en même temps que le Beaujolais (j'exagère un peu, parce qu'en principe, le Beaujolais, c'est plutôt au mois de novembre).

    Toujours est-il que cédant à la tendance du temps à mon tour, je m'apprête à publier une nouvelle sélection de blogs. Mais, pour changer, je ne me suis intéressé qu'à ceux qui traitaient de questions internationales.

    Il ne surprendra personne de trouver en tête de mes favoris l'inévitable Quindi (mais au fait, plus rien depuis le 2 août, on attend d'autres billets, là - même si Quindi est pardonné du fait de la naissance toute-récente de sa petite fille), mais, j'espère aussi profiter de cette thématique pour faire découvrir quelques nouveaux bijoux à mes lecteurs :

    L'Allemagne pour les nuls, voilà le nouveau travail d'Hercule que Florian Chiron, un démocrate franco-allemand s'est donné pour objet d'étude. On y lit à loisir les méandres de la politique nationale allemande.

    L'Europe au quotidien est un tout nouveau blog, mais je suis avec grand intérêt ses débuts. Il y a là-bas une vraie réflexion sur l'Europe et pas mal d'informations sur les travaux de l'ADLE.

    J'aime bien me promener sur le Courrier du Danemark le blog d'un habitant de Copenhague. L'auteur y reflète la France dans le miroir Danois, dont il étudie les caractéristiques.

    Telos est un espace de réflexion de très haut niveau : on y pose sans fard des questions de fond, y compris quand elles dérangent, et les intervenants y sont des individus intellectuellement très brillants.

    Grâce à Σκεπτικός, j'ai aussi découvert l'EGEA (Etudes Géopolitiques Européennes et Atlantiques) : on y trouve une réflexion de fond sur la géostratégie en Europe. Je complète d'ailleurs sa lecture par le très sérieux et très bien informé Theatrum Belli. Ce dernier blog, regorge d'informations rares et précieuses sur la chose militaire en France ou ailleurs.

    Je jette aussi un oeil de temps à autre sur le Taurillon, de même sur le blog de Jean Quattremer.

    Outre tous les blogs cités, je farfouille évidemment sur divers supports, quotidiens en ligne, actualités de google, magazines en ligne et cetera...

    Enfin, cette liste n'est pas exhaustive, et je cherche à l'agrandir au fil du temps.

    EDIT : eh tiens, je me disais bien que j'en avais oublié : Raphaël Gourévitch publie pas mal de billets sur l'international, sur des sujets souvent oubliés d'une actualité trop brûlante !

  • Sarah the Devil, Exorcist the third

    PalinExorcist.jpg

    Guess what? Sarah Palin will play in the third scheduled serial of the famous movie "the Exorcist", as standing for presidential election in USA while possessed by the Devil.
    Fortunately, a Kenyan witch hunter will deliver her soul, but at the meantime will run away with her brain too! Such a sad and pityfull story, because  everybody will end up calling her stupid Sarah when she's not even elected!
    Well, since at the very begining her nickname was the 'Devil one', we can consider it's a happy ending! From beasty and nasty she's turning out to be silly, only.  So somehow,  with no brain left no damnation !

    Le saviez-vous ? Sarah Palin va jouer dans un film : un troisième épisode est prévu pour le célèbre film d'horreur l'exorciste.

    Elle y joue une candidate à une élection présidentielle en Amérique possédée par le démon. Heureusement, un chasseur de sorcière Keynian vient libérer son âme, mais le problème, c'est que le démon se barre avec sa cervelle. C'est une triste histoire, parce qu'à la fin, tout le monde ne l'appelle plus que "Stupid Sarah" et elle n'est même pas élue, en plus.

    Enfin, comme au début, on l'appelle Demoniac Sarah, il y a tout de même une issue heureuse. De Bête et méchante au début du film, elle finit à bête seulement. Comme quoi, rien n'est fichu, même quand on n'a plus de cerveau.

    NDLR : si une bonne âme charitable démocrate (voire centriste, et même, je dirais que les gauchistes sont exc eptionnellement tolérés) passe par là, est-ce qu'elle peut corriger mes fautes, j'ai eu de gros doutes sur quelques mots : j'ai par exemple hésité entre outcome, end et issue. Et tant que j'y suis, si un bon retoucheur démocrate peut m'améliorer la retouche ou me proposer une version supérieure, je suis une vraie m... en retouche d'images...

    EDIT : mille mercis à Champomy qui m'a corrigé tout mon texte. Snif, je ne suis pas vraiment une flèche en anglais...

    EDIT  n°2 :  mille mercis à Max F, un honnête citoyen démocrate que j'avais cru être d'abord Max du Nouveau Centre (pardon pour la confusion) pour la retouche ! Y'a pas à dire, c'est 1000 fois mieux que la m... que j'avais pondue !

  • Afghanistan année zéro

    Je crains bien que l'Afghanistan soit revenu à la situation qui prévalait au tout début des années 90. Un pouvoir central faible et corrompu, des seigneurs de la guerre ou, du moins, des chefs tribaux, qui établissent leurs lois là où ils sont, et des Talibans de plus en plus puissants et populaires. L'Europe, en Afghanistan, est confrontée à une impossible équation, tout comme l'Amérique, d'ailleurs. Soit USA et Européens quittent l'Afghanistan, mais ils courent alors le risque que cet état devienne le foyer du terrorisme mondial. Soit ils restent, mais sont considérés comme des armées d'occupation, et renforcent alors la popularité de leurs opposants, c'est à dire les Talibans principalement, et Heykmatar secondairement.

    Nous ne pouvons pas imposer la démocratie aux Afghans, parce que la démocratie ne s'impose pas : elle se désire. Ceci ne signifie pas que les Afghans ne désirent pas la démocratie, mais plutôt qu'ils ne sont pas en état de la désirer : la misère, la faim, la corruption, la guerre les préoccupent tout autrement.

    Et, même ainsi, je me retrouve dans l'analyse de Montesquieu, dans l'Esprit des Lois, pour dire que le régime de type républicain, dont la démocratie est la forme la plus accomplie, est le régime qui repose le plus sur les moeurs des peuples. Une démocratie ne peut pas s'établir si les moeurs ne sont pas préalablement de nature démocratique. Or, le système qui prévaut en Afghanistan est de nature féodale, et pour l'instant, personne, là-bas, ne semble vouloir le contester. Hamid Karzaï avait eu une idée de génie en convoquant une Loyia Jirga, mais il a échoué. Le Canard enchaîné le révèle ce matin, plusieurs ambassadeurs de plusieurs pays sont d'avis de retirer les troupes présentes, et d'espérer la venue d'un pouvoir fort.

    Pour l'instant, il faut choisir entre la peste et le choléra, j'en ai bien l'impression, ou alors, proposer une trêve aux Talibans, et les convier à la Loyia Jirga. Ceci suppose une révision de stratégie déchirante, mais nécessaire. Il faudrait alors espérer que les Talibans les plus modérés acceptent la proposition. Il est évident, si le compromis aboutit, qu'il n'en ressortira ni un régime progressiste, ni une démocratie, mais, cela peut contribuer à limiter la casse.

  • Al Qaeda peut-il prendre le contrôle du Pakistan ?

    Les nouvelles ne me paraissent pas rassurantes au Pakistan : ce pays a longtemps joué avec le feu en encourageant en sous-main les Talibans en Afghanistan, persuadé que l'Amérique finirait par lâcher prise un jour là-bas. Seulement voilà, prisonnier de leur double-jeu, dans les zones tribales pachtounes, de nouveaux chefs sont apparus, cette fois liés directement à Al Qaeda et aux Talibans. Ces nouveaux chefs sont à la tête de groupes que l'ISI, les services secrets pakistanais, ne contrôlent plus. Ce sont eux qui ont mandaté l'assassinat de Benazir Bhutto. C'est eux contre lesquels se battent désormais les troupes pakistanaises. Ils ont probablement commandité l'attentat terroriste du Marriott hôtel à Islamabad. Si jamais ils devaient progresser au point de devenir la force majoritaire au Pakistan, l'inéluctable question du contrôle de l'armement nucléaire se poserait. On ne peut laisser à des fous aussi sanguinaires que dangereux le doit sur la détente de l'arme nucléaire. Dans un tel cas de figure, il n'y aurait plus d'autres solutions qu'une intervention militaire massive de la communauté internationale, quel qu'en soit le coût.

    Les deux tenants de l'alternative, vis-à-vis des Talibans est claire, et c'est Arnaud Hoyois (Quindi) qui l'a exposé dans une réponse à Edwy Plenel, sur MediaPart :

    C'est aussi le cas de votre différenciation des forces à vocation stabilisatrice de celles à vocation offensive (au sein de l'ISAF et non d'"Enduring Freedom"). L'une n'est pas possible sans l'autre, les talibans ne resteront pas cloitrés sur une partie du territoire s'ils ne sont pas contrés militairement (avec les pertes que cela représente). Ou alors, nous parlons d'un règlement institutionnel nouveau, d'un mandat de stabilisation nouveau, intégrant les talibans dans un cadre plus large, il faut le préciser, et pas éviter cette question pourtant essentielle pour l'avenir de l'Afghanistan. Des négociations ont d'ailleurs lieu avec les Talibans (et non Al Qaïda) sur le terrain avec les services de renseignement européens, les responsables de la PESD et l'ONU.

    Dans la suite de l'article, il détaille toutes les conséquences très lourdes qu'entraînerait le fait de laisser la main à des éléments incontrôlés et incontrôlables en Afghanistan. Et il y cite notamment la déstabilisation du Pakistan. Cet article a été écrit le 09 septembre 2008, et les faits semblent bien lui avoir donné raison...

  • Terrorisme et islamisme s'effondrent dans les opinions publiques arabe musulmane !

    Je viens de lire un passionnant compte-rendu de sondage mis en ligne par l'organisation israélienne "La paix Maintenant" (cette organisation milite pour une paix juste et équitable entre Palestniens et Israéliens). La Paix Maintenant a fait réaliser une étude sur les sentiments des Européens envers les Juifs et les Musulmans. Sans surprise, de mon point de vue, toutefois, ce sont les mêmes qui se montrent hostiles envers les Juifs et les Musulmans. Au passage, je suis en revanche surpris et fort inquiet de l'état de l'opinion en Espagne, puisque la moitié de la population exprime des opinions négatives envers ces deux populations. Rien n'aurait-il donc changé au royaume d'Espagne depuis Isabelle la Catholique ?!!!

    Toutefois, ce qui m'a d'abord intéressé, dans cette étude, c'est autre chose : elle analyse aussi les tendances de l'opinion dans plusieurs pays musulmans et notamment arabes. En particulier, voilà ce que pensent les populations de plusieurs de ces pays musulmans à propos du terrorisme et de Ben Laden :

    Depuis 2002, le pourcentage de personnes interrogées affirmant que le suicide à la bombe et d’autres formes de violence à l’encontre de civils sont justifiés pour défendre l’Islam contre ses ennemis a décliné dans la plupart des pays étudiés à forte majorité musulmane. Par exemple, en 2002, environ les trois-quarts des musulmans libanais affirmaient que ces attentats pouvaient, souvent ou parfois, être justifiés. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 32%.

    Les opinions sur Oussama Ben-Laden ont connu une évolution similaire. Par exemple, il y a 3 ans seulement, environ six musulmans jordaniens sur dix (61%) exprimaient un quelconque degré de confiance envers le chef d’Al-Qaïda. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 19%. En 2003, 20% des musulmans libanais et 15% des musulmans turcs avaient une opinion positive de Ben-Laden. Aujourd’hui, les chiffres de Ben-Laden sont tombés en dessous de 10% dans ces deux pays (Turquie 3%, Liban 2%). Les chiffres demeurent importants pour les musulmans du Nigeria (58%), d’Indonésie (37%) et du Pakistan (34%)
    .

    [...]

    La plupart des musulmans des pays étudiés par Pew continuent de s’inquiéter de la montée de l’extrémisme islamique, chez eux et à l’étranger. La majorité des Indonésiens, des Pakistanais, des Tanzaniens, des Libanais, des Egyptiens, des Jordaniens et des Nigérians se disent inquiets de l’extrémisme dans leur pays et dans d’autres pays du monde.

    [...]

    Pour beaucoup de musulmans, dans plusieurs pays, une lutte a lieu chez eux entre les islamistes fondamentalistes et les « modernisateurs ». En Turquie, en particulier, une majorité large et croissante perçoit un tel conflit, mais cette idée est également répandue au Liban, en Tanzanie, en Indonésie et au Pakistan.

    Je trouve que c'est très instructif, et à plus d'un égard rassurant.

  • Asie centrale, le mauvais calcul de l'Europe

    Un forum de rencontre entre pays de l'Asie Centrale et l'Europe s'est déroulé tout récemment à Paris. Cette région du monde intéresse l'Europe, car elle y voit une alternative à la Russie pour diversifier ses sources d'énergie. L'Europe cherche donc à nouer une relation privilégiée avec cette région du monde, d'autant que les enjeux ne manquent pas : poussée de l'islamisme, mais, surtout, ressources énergétiques abondantes.

    Ce qui me scie, c'est la persistance effrante de l'Europe dans l'erreur de calcul. Nous fondons nos partenariats géostratégiques sur nos besoins énergétiques en énergies fossiles ! énergies fossiles, cela veut dire non-renouvelables et épuisables à court-terme désormais. Si l'Europe veut l'indépendance énergétique, elle doit se tourner vers l'énergie solaire, certains bio-carburants et l'hydrogène. C'est une question de volonté politique. J'ai souvent le sentiment que l'écologie n'est sur le fond pas rentrée dans les moeurs : elle demeure essentiellement un élément du décor, un effet brigth pour faire paraître les dents plus blanches, mais absolument pas une lame de fond qui devrait irriguer toute la classe politique.

    Les républiques d'Asie centrale vivent quasiment toutes sous le régime du despotisme, avec un mépris à peu près total pour les droits humains. S'engager dans cette zone du monde a un sens si nous y souhaitons une évolution politique, les régimes despotiques étant souvent instables. Mais s'y engager uniquement pour nous assurer des sources d'énergie alors que ces dernières vont disparaître,  quelle erreur d'appréciation sur le fond !

    Demandez donc à Annakourban Amanklytchev et Sapardourdy Khadjiev qui croupissent au fond d'une geôle dans des conditions épouvantables ce qu'ils pensent du régime turkmène... et quid d'Ogoulsapar Mouradova morte sous les coups en prison dans cette même "république" ?

    C'est assez comique, d'ailleurs, de voir toute la presse française au garde-à-vous parler gentiment de "république" pour ces régimes despotiques. Montesquieu doit se retourner dans sa tombe, lui qui voyait dans la République le plus vertueux des régimes, et dans le régime despotique, le plus néfaste et vicieux des régimes politiques.

  • L'erreur fatale de McCain

    Je crois que Mac Cain et Sarah Pallin viennent de faire une erreur aussi énorme qu'inattendue. Alors que des millions d'Américains vivaient dans l'angoisse à l'idée que le géant de l'assurance AIG pouvait s'écrouler avant-hier, ils ont commencé par déclarer être fondamentalement hostiles à toute intervention de la Fed. Devant la panique générale, Mac Cain s'est finalement repris, mais pas Sarah Pallin hostile à l'idée de faire payer le "contribuable", comme elle le dit elle-même.

    Et voilà notre Mac Cain entonnant une chanson quasi-altermondialiste à dénoncer la cupidité de Wall Street, alors qu'il est un chaud partisan de la dérégulation sous toutes ses formes. Il y a peu, je croyais la partie gagnée pour Mc Cain, en raison de l'arrivée à brûle-pourpoint de Sarah Pallin dans la dernière ligne droite, mais là, ces deux-là viennent de commettre l'erreur à ne pas commettre. Incohérents, sans vision économique, ils auront inquiété à la fois les Américains modestes et généralement plutôt à gauche, et à la fois l'électorat centriste.

    Voilà Obama remis en selle. Je ne sais pas si Mac Cain se remettra de cette erreur d'appréciation. J'ajoute que ses déclarations sont très inquiétantes tant elles dénotent une totale absence de vision économique...

  • Tzipi Livni, l'espoir centriste !

    C'est aujourd'hui qu'ont lieu les primaires du parti Kadima en Israël. Un évènement que je vais suivre avec attention : Tzipi Livini, actuelle ministre des affaires étrangères, a de bonnes chances de pouvoir l'emporter. Or, ce que président les analystes, c'est qu'elle pourrait gagner lors des prochaines élections contre un candidat Likoud. Ceci me rappelle la configuration de nos présidentielles : Bayrou est arrivé troisième alors qu'il était le seul à pouvoir battre Sarkozy au second tour. J'espère que l'histoire ne se répètera pas en Israël, et que cette fois, les forces centristes se trouveront en position de dominer l'échiquier politique israélien.

    Ses positions modérées et sages dans le conflit israélo-palestinien en font une interlocutrice privilégiée pour tout accord de paix dans la région. Elle a été notamment le premier responsable politique israélien à faire une distinction nette entre les attaques qui visent des soldats et celles qui touchent des civils.

    «Quelqu'un qui se bat contre des soldats israéliens est un ennemi et nous nous battrons de retour, mais je crois que ce n'est pas dans le cadre de la définition du terrorisme, si la cible est un soldat.»

    Elle s'est montrée favorable à plusieurs reprises à l'amélioration des conditions de vie des Palestiniens, tout en prônant une lutte sans merci contre le Hamas.

    C'est une femme droite et intègre, courageuse, qui a accompli des missions particulièrement dangereuses pour son pays au sein des services secrets. Elle peut donc prendre la tête du parti centriste Kadima, qui, je le rappelle, membre observateur de l'Alliance Mondiale des Démocrates, rassemblement politique dont le MoDem est partie prenante. Kadima veut redéfinir l'Etat d'Israël non plus comme le foyer national des juifs, mais, comme le foyer national des juifs où la population juive doit être majoritaire.

    J'ai du mal à trouver le programme politique intérieur exact de Kadima, mais je sais qu'en 2006, ce parti n'avait pas été hostile à une relavorisation du Salaire Minimum. Ils avaient toutefois mis en garde les travaillistes (la gauche israélienne) contre le risque de mettre en danger des pans entiers de l'éonomie en décidant unilatéralement et arbitrairement une hausse du SMIG.

    Le prochain gouvernement devra faire face à de nombreux défis pour les années à venir : si Israël est le pays qui possède le plus grand nombre de start-up au monde, plus de 10% de sa population vit encore de rations alimentaires distribuées par l'Etat.

    Les seules mesures économiques que propose Kadima dont j'ai connaissance sont les suivantes, qui datent de 2006 :

    1. Un impôt négatif sur le revenu pour les salaires les plus bas et d’accorder des abattements fiscaux pour les aides à domicile, notamment pour les femmes qui travaillent.

    2. Renforcer la formation continue et accorder des prêts avantageux aux étudiants.

    3. Renforcement des aides sociales pour les personnes dans l’incapacité de travailler avec la hausse des allocations destinées aux personnes âgées et aux handicapés.

    4. Adoption d’une loi garantissant une retraite pour tous.

    Si un lecteur a des informations supplémentaires (avec les sources) je suis preneur...

  • Obama, Sarah Pallin et emballement médiatique

    C'est incroyable comment le landernau politico-médiatique tend à fonctionner mondialement comme il fonctionne dans un seul pays. Et à chaque fois, les mêmes causes produisent les mêmes effets. J'ai la forte présomption de penser que McCain est bien parti pour remporter l'élection présidentielle. Non en raison des derniers sondages, mais simplement, parce que les Américains, comme tous les peuples, au demeurant, détestent qu'on leur explique ce qu'ils doivent voter, surtout quand les conseillers représentent le landernau politico-médiatique mondial dégoûlinant de bonne conscience.

    Personnellement, il est vrai que je préfère Obama à MacCain pour des raisons d'ordre programmatique. Mais je finis par trouver ridicules tous ces petits drapeaux "i support Obama", "join Obama causes" que l'on trouve çà et là sur divers support de la toile internationale. Si j'étais Américain, un Américain moyen, du moins, ça finirait par m'énerver.

    Cela m'énerverait aussi de voir le star-system qui ignore tout de mes difficultés quotidiennes venir me faire des leçons de morale et se presser derrière Obama. Cela m'agacerait de voir les classes politiques étrangères venir me donner des leçons de démocratie. Comme cela avait énervé les Français, en 2005, qu'on leur exliquât ce qu'il fallait voter pour l'Europe (à titre perso, j'ai voté OUI, mais en dehors de Bayrou, la plupart des partisans du OUI m'exaspéraient avec leur bien-pensance).

    La campagne d'Obama s'est emballée bien trop tôt, tout comme celle de Ségolène Royal en son temps, d'ailleurs. Et McCain a réalisé un coup de maître avec Sarah Palin. Non que cette femme me soit sympathique, bien au contraire, mais elle a un parler simple et cru, s'avère une excellente oratrice, experte pour appuyer là où cela fait mal.

    J'ai eu l'occasion, au mois d'août d'évoquer la fonction tribunicienne, en la circonstance, pour définir un type de centrisme assez particulier, celui de François Bayrou. J'avais alors montré que la fonction tribunicienne pouvait s'exercer en dehors ou dans le champ citoyen. Bayrou a choisi de l'exprimer dans le champ citoyen, alors que je l'avais montré, un homme comme Le pen l'exerçait en dehors de ce champ. En dehors ou en dedans, il n'en reste pas moins que parvenir à remplir cette fonction élargit considérablement le spectre politique. Or, c'est, jusqu'ici, précisément ce qui manquait à Obama et McCain. Avec Sarah Pallin, McCain a trouvé la personnalité qui pouvait incarner cette fonction. Et tant pis si c'est une démagogue de la pire espèce...

    Un signe qui ne trompe pas : le nombre de poupées à l'effigie de Sarah Palin a littéralement explosé les ventes comparables à la ressemblance de McCain et Obama. 7 millions en quelques jours...

    L'impact de la bien-pensance dégoûlinante  est désastreuse dans une élection. Il ne faut pas chercher à faire campagne avec les stars, les medias, les journalistes bien-pensant et montrer que l'opinion mondiale vous aime. Autre cas fameux : Immense était la popularité de Gorbatchev en dehors de Russie. Mais là-bas...

    Bref, il ne reste plus qu'à prier pour que McCain n'applique pas son programme. On le disait centriste, lorsqu'il s'est lancé dans la campagne. Cela m'a l'air d'un centrisme à la sauce milloniste, ce centrisme-là...(NDLR : Charles Millon s'était fait élire aux élections régionales de 1998, en Rhône-Alpes, avec les voix du FN. Il fut alors exclu de l'UDF, parti de centre-droit français de l'époque).

  • Hommage à Massoud

    Nous n'avons, je le crois, pas fini de parler de l'Afghanistan. Aujourd'hui, hélas, c'est un triste jour : il y a 7 ans, jour pour jour, Ahmed Shah Massoud, le lion du Panshir, mourrait, assassiné par deux faux journalistes.

    Massoud s'est toujours opposé aux extrémismes de tout poil. Les Américains ne l'écoutaient pas, puisque jusqu'à tard, ils ont joué la carte des intégristes les pires. Jusqu'à ce qu'il leur arrive ce qu'il advient à la grenouille qui porte le scorpion sur son dos.

    Je sais que son frère, Ahmed Zia Massoud est l'actuel vice-président de l'Afghanistan. Je ne sais pas ce qu'est devenu son parti le Jamiat-e-Islami.

    Massoud avait été le seul responsable politique afghan d'envergure à signer la charte des droits fondamentaux de la femme afghane en 2000. Il avait essayé de longue date de prévenir l'Occident des méfaits et du danger que représentait Ben Laden.

    Je voulais rendre hommage à cet homme courageux, juste, droit et extraordinaire.

    «Un rien insignifiant, vous savez, une perle, une goutte de pluie qui n'était rien, quand elle tombe sur une perle, la goutte devient perle.

    C'est pareil pour le courage. Mon courage est une perle. Un rien rejoint mon courage et devient perle. Ca veut dire que je suis un homme si courageux que tous ces problèmes et ces souffrances ne peuvent m'atteindre:

    A l'image d'un jardin à l'approche du printemps.»

    Ahmed Chah Massoud

    François Bayrou fut l'un des premiers à apprendre la mort de Massoud :

    « Moi je pense que la vérité officielle est la vérité vraie. Si vous voulez je... j'aimais beaucoup Massoud que j'ai rencontré avec qui j'ai discuté.
    C'est Massoud qui m'a appris l'existence de Al Qaïda. Que je connaissais pas.
    Et de son chef que je ne connaissais pas.
    Et qui m'a expliqué ce que c'était que cette organisation et que cet homme. C'est Massoud qui me l'a appris.
    Je n'avais jamais entendu le mot de Al Qaïda avant que Massoud me le raconte.
    Et le jour où on a assassiné Massoud, je vous rappelle que c'est le 9 septembre, je crois le 9 ou le 8, enfin deux jours avant le 11 septembre, j'ai... je me souviens très bien de l'endroit où la nouvelle m'a atteint.
    D'ailleurs les amis qui m'ont appelé m'ont dit " il est mort mais on le dira pas avant vingt-quatre heures ... c'est fini ".
    J'ai fait un communiqué  dans lequel j'ai écrit  c'est la guerre mondiale qui... commence.
    Puis je me suis... après je l'ai relu en arrivant  à Bruxelles  où j'allais de Par... de Bruxelles à Paris, enfin c'était dans un sens ou dans l'autre, c'était dans le Thalis...  je l'ai relu et je me suis dit non tu peux pas écrire ça donc je l'ai pas envoyé.
    Et deux jours après c'était le 11 septembre. »

    Un jeune poète afghan a écrit un éloge de Massoud qui a été publié sur le blog poétique qui est dédié à cet homme exceptionnel. Je le copie simplement ici :

    Je suis le fruit amer qui tombe sur la terre,
    Ainsi je demeure dans les serres du temps.
    Oh Printemps de Liberté ! Ta grâce, quoi d'autre
    Pourrait rendre ce fruit amer si doux ?
    La plus précieuse richesse en ce monde est la présence d'amis
    La douleur de la mort,
    La séparation.
    Mais puisqu'ils sont là ces amis,
    Tous ensemble unis, reposant au plus profond
    Du coeur de la poussière...
    Quelle différence cela peut-il faire
    Qu'ils soient morts ou en vie ?

    De douleur et chagrin le destin me modela
    Hélas ! D'avoir bu à la coupe de la vie quelle fut ma joie ?
    Tel une bougie brûlant dans le souffle du vent
    Je tremble, je brûle... je meurs."