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International - Page 35

  • Palestine, Israël, les c...sont presque partout !

    En fait, je finis par me poser la question. Je ne comprends pas : soit le Hamas ne contrôle pas ses groupuscules extrémistes, soit sa direction en tient une couche en matière de bêtise crasse.

    Je ne comprends pas cet entêtement à vouloir balancer quelques roquettes pour se prendre en retour un déluge de bombes sur la tronche. Je sais que ce mouvement cultive un goût immodéré pour le martyr (surtout celui des populations civiles, à vrai dire) mais là, c'est pathologique.

    D'aucuns me répondront qu'ils exigent une réouverture des voies commerciales de Gaza et que cette exigence n'est pas négociable. Chaque fois qu'Israël a rouvert le moindre chemin, la priorité du Hamas a été d'acheter des armes, en aucun cas de favoriser le développement économique de la bande de Gaza.Pire, en fait : chaque fois qu'Israël a rouvert ses portes, il y a eu une recrudescence d'attentats-suicides.

    Ce qui me fait ricaner comme raisonnement, et que je lis souvent sur la Toile, c'est que le Hamas est capable de respecter une trêve puisqu'il n'y a plus eu d'attentats-suicides depuis 2003. J'adore ce genre de raisonnements qui déduit la cause de l'effet. J'ai une autre explication : le blocus d'Israël et l'efficacité de ses services secrets ont bloqué la plupart des attaques.

    J'ai même encore une autre explication, dès lors qu'on valide la justification de la cause par l'effet : l'homme invisible se promène le long de la frontière et intercepte tous les terroristes. Ben oui, la preuve, c'est qu'il n'y a plus eu d'attentats-suicide en Israël depuis 2003 (environ).

    Cela dit, ce qui est triste, c'est qu'il y a au moins aussi c... que le Hamas en face : cela s'appelle le Likoud, malheureusement, cela a le vent en poupe et en plus cela a un sinistre individu à sa tête.

    Je n'aime pas le Hamas, mais je considère, comme pas mal d'Européens, qu'il est un partenaire incontournable dans les négociations. Je n'ai en revanche pas le stupide oeil de Chimène pour Rodrigue de l'intelligentsia française envers ce mouvement qui n'a rien d'angélique.

    Le drame, en Israël, à l'heure actuelle, c'est que l'extrême-droite progresse toujours plus, et qu'une coalition Likoud-extrême-droite va finir par devenir une possibilité au train où vont les choses.

    Tout cela arrange le Hamas : avoir un gouvernement brutal en face va lui permettre de générer encore plus de martyrs. Plus généralement, entre extrémistes religieux et vraisfaucons on a toujours constaté des convergences d'intérêt. Comme l'a très bien montré Bani Sadr en son temps, en Iran, au début de la Révolution, on sait, désormais, qu'il y a eu entente entre les plus ultras des Républicains aux USA et les Mollah les plus réactionnaires. En France, il y avait au début des années 90 des convergences claires entre le FIS en Algérie et le FN. Eh bien en Israël, c'est le Hamas et l'aile droite du Likoud en compagnie d'Israël Beitenou qui bavent de joie à chaque roquette, chacun escomptant ainsi engranger des bénéfices électoraux.

    L'espoir d'une coalition Kadima/Parti travailliste majoritaire à elle seule s'amenuise. Et au passage, l'expédition de Gaza occulte tout autre débat en Israël, notamment sur les conséquences de la crise économique et les solutions proposées par les différents partis. Et pourtant, ça va sérieusement se gâter. A partir de 2009, donc dès maintenant, les USA interrompent définitivement totalement leur aide économique à Israël. Israël va toutefois encore disposer d'une garantie américaine pour d'éventuels emprunts. Encore un état qui risque de vouloir lever des capitaux sur des marchés financiers probablement saturés d'ici la fin de l'année.

    Pas une voix, dans la classe politique israélienne pour évoquer ce douleureux et vrai problème...La Banque d'Israël a beau tenter de baisser ses taux, d'autres d'états bien plus puissants ont essayé avant elle et ça ne marche pas...

    Enfin, il y a au moins une chose qu'ils ont compris mieux que nous les Israéliens, c'est qu'il faut changer de source énergétique une bonne fois pour toutes en ces temps troublés. Et nous, en France, pendant ce temps, on subventionne allègrement le diesel...

  • Autres Leçons de Gaza

    Je viens de découvrir le blog personnel d'un des éditorialistes du Figaro, Pierre Rousselin. Il vient d'intituler l'un de ses derniers billets "Leçons de Gaza". Je trouve son analyse, tout à fait exempte de manichéisme, particulièrement intéressante. Je le rejoins sur la plupart de ses conclusions. Je voudrais toutefois ajouter quelques éléments. Il est vraisemblable que l'expédition en terre gazaouie n'est pas seulement le fruit de l'exaspération israélienne. La classe politique au pouvoir voulait obtenir absolument un résultat avant les élections. Soit le Hamas s'abstenait de lancer des roquettes, soit le gouvernement israélien montrait sa détermination à protéger son territoire.

    Ehud Barrack, et probablement Tzipi Livni, et même Ehud Olmert, sont ainsi remontés en flèche dans les sondages. Ceci pourrait présager de bons scores électoraux aux prochaines législatives. Il n'est pas inenvisageable qu'Israël montre alors un tout autre visage, une fois les impératifs intérieurs passés, et se montre bien plus ouvert à la négociation avec  le Hamas.

    Ehud Barrack est l'homme politique israélien qui est allé le plus loin dans les concessions envisagées vis-à-vis à des Palestiniens. Tout le monde l'a oublié, et on ne lui rend pas justice, mais il était prêt à discuter du statut de Jérusalem. Seul le Meretz qui n'a jamais exercé le pouvoir a envisagé de telles concessions, mais jamais aucun des partis de gouvernement.

    Tzipi Livni est une diplomate habile. Capable d'une détermination totale, elle a été aussi la première à faire la distinction entre les cibles militaires et les cibles civiles. Si le Hamas n'avait pas eu l'imbécilité de s'en prendre aux civils israéliens, Gaza n'en serait sans doute pas là où elle est à l'heure actuelle.

    Ce qui compte, c'est que sur le fond, ces deux personnages sont capables de discuter. En même temps, quoi que l'on pense du Hamas, en acceptant de jouer le jeu démocratique palestinien (à vrai dire bien balbutiant) et d'exercer des responsabilités politiques et administratives, le Hamas s'est placé dans une position où il devra choisir. On a vu les militants du Hamas omni-présents sur le terrain après le cessez-le-feu, mais je ne suis pas sûr que le peuple palestinien de Gaza soit enchanté de ses choix stratégiques.

    Notamment, la fanfaronnade du Hamas pourrait lui coûter cher dans de futures élections législatives : le Hamas déclare que 48 de ses combattants seulement sont morts. Or, il y a eu 1350 victimes lors de cette guerre. Faut-il en conclure qu'après avoir sciemment exposé ses concitoyens, le Hamas a caché et protégé en priorité les mêmes qui avaient déclenché la tempête, laissant les civils sans aide en proie aux pires difficultés ?

    L'accusation de "planqués" pourrait lui revenir au visage comme un boomerang et si j'étais membre du Fatah, je ne manquerai pas de le leur jeter à la figure.

    Au final, il y aura des négociations en Palestine, parce que c'est le sens de l'Histoire et que c'est inéluctable, à terme. Une fois les esprits apaisés, on peut espérer que la diplomatie reprenne ses droits.

  • Vie de Néron et de Berlusconi

    Je viens de relire, pour le plaisir, tout récemment, la Vie de Néron vue par Suétone, le Radio-Ragots de la dynastie julio-claudienne. C'est marrant les similitudes entre Néron et Berlusconi.

    Comme Néron, Berlusconi adore se donner en public : ne poussa-t-il pas la chansonnette en février 2006 pour Miss Italie ? Il raffole des jeux dans les stades et en donne même toutes les semaines, comme Néron : ne possède-t-il pas le Milan AC ? Il est libidineux au possible, comme Néron, et nomme ses favori(tes)s à des postes clef au point de prendre les Italiens vraiment pour des c...

    Il a nommé ministre de la condition féminine une ancienne Miss Italie (encore une autre), une sorte de Sarah Pallin à la sauce bolognese, certes jolie mais dont le QI laisse le quidam interrogatif. Néron, je crois, avait quelque chose de similaire avec une affranchie du nom d'Actè dont il voulait faire son épouse officielle. Maria Carfagna a le droit d'être belle, ce n'est pas cela que je lui reproche, mais ses premières déclarations donnent le ton du personnage : elle juge les "gays constitutionnellement stériles".

    En pleine disette, à Rome, Néron entretenait des athlètes ; l'Italie croule sous sa dette, ses déficits et la baisse continuelle de son pouvoir d'achat, ce qui n'empêche nullement son clown présidentiel de festoyer (tiens, ça rappelle quelqu'un d'autre, ça, à ce sujet...).

    Et pour le caractère, que le lecteur juge lui-même. Ça, par exemple, je trouve que c'est parlant :

    «Désireux  surtout de plaire au peuple, il était le rival de quiconque agissait sur la multitude par quelque moyen que ce fût.»

    A sa décharge, tout comme Néron, c'est un amoureux des lettres et des arts : il a remis à l'honneur de grands auteurs tels que Pic de la Mirandole, Machiavel, Érasme ou encore Giordanno Bruno, s'occupant personnellement de l'édition de leurs oeuvres. On sait qu'il collectionne aussi des tableaux et voue en particulier un culte au Tintoret. Il est par ailleurs francophile (tout comme Néron était hellénophile : contrairement aux Romains, il a laissé d'excellents souvenirs à la Grèce de l'époque) et maîtrise parfaitement la langue française.

    Il faudrait, un jour, prendre le sujet à bras le corps, et faire comme Plutarque, écrire des Vies parallèles. J'avais évoqué Obama et Périclès, je verrais bien Cléon d'Athènes et Daboliou (mais je ne suis pas le seul, apparemment), et, en la circonstance, Néron et Berlusconi...

    Faudrait que je m'y colle, mais j'ai un peu la flemme...

  • UNRWA et Hamas

    Je me méfie souvent des envolées grandiloquentes contre Israël, et notamment, j'ai beaucoup de mal à croire que Tsahal ait frappé un bâtiment de l'ONU sans motifs sérieux. Israël avait déclaré avoir frappé une école gérée par l'UNRWA parce que des combattants du Hamas y étaient et que des tirs avaient visé ses unités à partir de cette école.

    Or, je viens de trouver cette très intéressante information sur le blog de LOmiG qui tend à confirmer mes propres soupçons : Interviewé par une chaîne de télévision canadienne, Peter Hansen, le chef de l’UNRWA, l’agence onusienne d’aide aux réfugiés palestiniens, a déclaré : « Je suis sûr qu’il y a des membres du Hamas parmi les salariés de l’UNRWA, et je ne considère pas cela comme un crime ».

    Le problème, c'est qu'en lisant l'article qui date de 2004, comme l'observe LOmiG, les décisions d'Israël s'éclaient d'un jour nouveau. Voilà ce que l'on y trouvait entre autres :

    Le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan va enquêter sur les accusations israéliennes concernant l'utilisation par les Palestiniens d'ambulances de l'UNRWA pour transporter des missiles al Qassam. Peter Hansen, le directeur général de l'UNRWA, a pour sa part nié ces accusations, et un responsable des Nations unies a déclaré qu'il n'y avait pas de raison qu'Annan doute de leur sincérité.

    Hansen a affirmé : « Je suis persuadé que des membres du Hamas travaillent à l'UNRWA, et je ne considère pas cela comme mauvais ». Hansen a fait ces déclarations à l'occasion d'une rencontre avec la chaîne de télévision britannique CBC, ajoutant que « le Hamas est également un mouvement politique, et que tous ses activistes n'étaient pas des terroristes ».

    Quelques jours plus tôt, l'armée israélienne avait photographié une ambulance appartenant manifestement à l'UNRWA et transportant quelque chose que l'armée a prétendu être un missile al Qassam. Israël a demandé aux Nations unies de limoger Hansen à la suite de ses déclarations.

    Il a par ailleurs réfuté les allégations de l'armée, affirmant qu'une simple investigation suffirait à prouver que ce qui avait mis dans l'ambulance n'était autre qu'une civière. Selon lui, les accusations de l'armée sont de nature provocatrice. « Peut-être les soldats qui croiront ce que dit l'armée israélienne éprouveront-ils dorénavant de la peur à chaque passage aux barrages d'une ambulance de l'UNRWA, et l'on ne peut prévoir l'étendue du péril auquel sera exposée la vie de nos équipes médicales ».

    Le gouvernement canadien, qui contribue à l'UNRWA à hauteur de 10 millions de dollars, a pour sa part annoncé à la suite de la rencontre télévisée avec Hansen, qu'il demanderait des éclaircissements à ce dernier et aux Nations unies. Le ministre canadien des Affaires étrangères a fait savoir que son gouvernement était extrêmement inquiet du fait des déclarations de Hansen.

    Tiens donc. J'attends la suite avec intérêt...

  • Cessez-le feu à Gaza, François Bayrou salue le rôle de l'Égypte

    François Bayrou juge que la mobilisation diplomatique de cinq pays européens, dimanche au Proche-Orient, dont la France s'est attribuée la paternité, relevait beaucoup de la "communication" et de la "mise en scène". "On a parfois l'impression que l'on sacrifie beaucoup à la mise en scène", estime-t-il au lendemain du déplacement à Charm el-Cheikh (Egypte) et à Jérusalem (Israël) de cinq chefs d'Etat ou de gouvernement européens, dont Nicolas Sarkozy, après 22 jours d'offensive israélienne dans la bande de Gaza.

    "A l'évidence, c'est l'Egype qui a joué le rôle clé pour qui le calendrier était conçu pour que tout soit achevé avant l'investiture de Barack Obama. Il faut donc éviter de confondre ce qui est essentiel, avec ce qui est communication", a-t-il jugé. "J'imagine que le silence de Barack Obama pendant cette séquence de conflit doit s'accompagner d'une ébauche d'intervention diplomatique tacitement acceptée, en tout cas par Israël, dès les premiers jours de la nouvelle administration", a-t-il ajouté.
    François Bayrou s'est félicité de l'acceptation du cessez-le-feu par Israël et le Hamas et du début de retrait des troupes israéliennes de Gaza, "un signe d'espoir pour les populations qui n'en pouvaient plus d'être prises au piège et de voir la guerre s'abattre sur elles".
    Il a jugé que les conséquences diplomatiques sont très importantes : "paradoxalement, la guerre a fait du Hamas un interlocuteur, alors que jusqu'à maintenant la ligne était de l'ignorer".
    Selon François Bayrou, il faut réfléchir à la manière dont on peut, dans cette situation tragique, trouver un équilibre politique qui fasse que les Palestiniens modérés, qui étaient dans une démarche de paix et de construction politique ne soient pas marginalisés.

  • Gaza, ce qui va changer...

    Je n'ai pas la même grille de lecture que la plupart des commentateurs sur les évènements de Gaza. Je pense qu'Israël va gagner son pari à double titre. D'une part, parce qu'il va neutraliser l'appareil militaire du Hamas pour fort longtemps, et d'autre part, qu'il va générer une véritable révolution dans la stratégie militaire, parce qu'il va démontrer qu'une armée régulière peut venir à bout d'une guérilla en territoire hostile. Ce-faisant, nul doute que sa possible victoire aura des conséquences inattendues sur la manière dont toutes les armées du monde envisagent la lutte armée contre des guérillas adossées à des populations ou des zones hostiles.

    Ce qui me frappe, dans cette guerre, c'est le très faible nombre de soldats israéliens blessés ou tués et la non moins faible quantité de matériel militaire israélien endommagée. Du côté palestinien, les pertes sont évidemment lourdes, mais, au regard de combats dans une zone aussi dense, bien moindres que ce que l'on aurait pu attendre de l'engagement d'une armée conventionnelle  sur un espace aussi resserré avec des ennemis cachés dans les populations civiles.

    Il est très probable qu'Israël ait tiré des leçons de son retentissant échec contre le Hezbollah. Israël, à mon avis, comme je l'ai déjà dit, n'a jamais eu comme but de détruire le Hamas, mais de le contraindre à négocier en lui infligeant des pertes massives.

    Les dernières déclarations de Khaled Mechaal prévenant que le Hamas allait passer par des moments difficiles et se déclarant enfin prêt à signer une trêve d'un an à certaines conditions sont révélatrices. Le Hamas déclare être prêt à signer un cessez-le-feu, pas une reddition. Une analyse sémantique des propos tenus par ce mouvement montre qu'il a sérieusement baissé un ton.

    Israël pourrait être tenté de pousser son avantage. Les services de renseignement ont certainement repéré les rampes de lancement des roquettes, les tunnels où sont cachées les armes et la position de plusieurs leaders du Hamas. D'ailleurs plusieurs responsables de haut rang ont perdu la vie dans les combats.

    L'impact des armes DIME que j'ai évoquées ici, du renseignement et de la préparation aura été déterminant. L'article a d'ailleurs été repris sur AgoraVox, ce qui m'amène à une autre réflexion : sur Gaza, il est impossible, particulièrement sur AgoraVox mais pas seulement, d'avoir des échanges construits sans devoir affronter une meute de gauchistes, trottskistes,alter-mondialistes,islamo-gauchistes et islamistes enragés. J'ai renoncé à publier toute réponse sur AgoraVox en raison des réactions épidermiques qui s'y produisaient.

    A vrai dire, l'anti-sionisme régulièrement invoqué par les parties en présence sert souvent de voile pudique à un anti-sémitisme bien plus profondément ancré dans les esprits. Si je peux encore comprendre le raisonnement des populations d'origine arabe ou de religion musulmane qui prennent parti pour le Hamas, pour les autres, on comprend qu'ils se retiennent pour ne pas hurler à pleins poumons leur haine du Juif.

    Du côté des populations musulmanes, il n'y a pas d'anti-sémitisme enraciné, mais un anti-sémitisme cristallisé par le problème de la Palestine. Cet anti-sémitisme-là date de 1920 au plus, plus exactement, de la résolution Balfour et ne va pas au-delà. Pendant des siècles Juifs et Musulmans ont vécu en harmonie.

    Il en va tout autrement des "Gaulois" et plus généralement Européens d'origine : l'Europe cultive depuis des siècles cet anti-sémitisme-là, dont le point d'orgue le plus terrifiant a été la Shoah. Les Gauchistes et Communistes ont recyclé ce sentiment-là en le couvrant du nom plus respectable d'anti-sionisme. Mais la réalité point le nez chaque fois qu'ils essaient de la baillonner. Je ne parle évidemment même pas des voix d'extrême-droite qui viennent se mêler à l'extrême-gauche dans un beuglement commun chaque fois qu'il s'agit d'Israël.

    D'une certaine manière, si les Palestiniens devaient en vouloir à un peuple sur le fond, ce n'est pas aux Israéliens qu'il faudrait s'en prendre, mais aux Européens. Ce sont les Européens, par leurs pogroms et leur rejet des populations juives qui cherchaient à s'assimiler au XIXème siècle qui ont provoqué un désir de retour sur la terre de leurs ancêtres chez ces mêmes populations.

  • La Chine s'affirme comme la puissance montante !

    Les chiffres viennent de tomber, et, ce qui devait arriver arriva : la Chine est désormais la troisième puissance économique mondiale. Avec une croissance démentielle, qui frise souvent les deux chiffres, il ne fait aucun doute qu'il lui faudra dix années au plus pour être quasiment au niveau des États Unis. Imaginez : taux de croissance pour 2007 ? 13%. Dix fois le taux de croissance de la France pour une économie désormais largement plus puissante ! Avec un PIB de 3500 milliards de dollars, la Chine passe devant l'Allemagne et ses 3400 milliards de dollars. Seuls le Japon, 4400 milliards, et les USA, 13800 milliards la devancent désormais. Même avec une sérieuse baisse de régime, la croissance chinoise sera encore de 7.5% en 2009. La Chine avait dépassé la France et la Grande-Bretagne en 2005.

    La Chine devra toutefois affronter des dilemmes cruciaux dans les années à venir : la gestion de sa réforme agraire, car la société rurale se paupérise à vue d'oeil (des millions de paysans vivent avec moins d'un dollar par jour), puis sa démographie, car si sa natalité est contrôlée depuis longtemps, conséquemment, sa pyramide des âges se modifie inéluctablement et sa population va donc vieillir et enfin, sa démocratisation, notamment avec l'émergence, tôt ou tard, d'une classe moyenne urbanisée et donc de revendications sociales et politiques nouvelles.

    Quand on songe, dans le même temps, que la Chine compte 300 millions d'internautes, et qu'elle sera même vraisemblablement d'ici peu la première communauté électronique mondiale, on mesure l'ampleur des disparités qui la traversent. Pour l'année qui vient de s'écouler, le nombre d'internautes a crû de 41.9% !!! à une cadence semblable, même si elle finira par se ralentir, la présence chinoise deviendra bientôt prépondérante.

    Grande gagnante des derniers jeux olympiques, au prix souvent de sacrifices épuisants pour les athlètes, la Chine peut voir venir son destin.

    Toutefois, peu impliquée dans la politique internationale, la Chine va devoir assumer son statut de grand désormais, dans la gestion du monde, et assurer de nouvelles responsabilités, notamment en cessant de soutenir des régimes impliqués dans des exactions particulièrement brutales envers leur population (Zimbabwe, Birmanie, Corée du Nord).

    Dans le domaine des droits de l'homme, enfin, elle a récemment filtré le site d'Amnesty International et se trouve régulièrement dénoncée par les organisations de défense des droits de l'homme.

  • Marielle de Sarnez réagit à la situation à Gaza

    Marielle de Sarnez, euro-députée PDE-ADLE et vice-présidente du MoDem est intervenue sur la situation à Gaza au Parlement Européen.

    Sarnez.jpgNous avons tous une part de responsabilité dans ce qui se passe aujourd'hui au Proche-Orient. Nous, l'Europe et nous, la Communauté internationale.
    Nous avons laissé se dégrader la situation. Nous avons laissé faire quand la sécurité d'Israël était menacée. Et nous avons laissé faire quand le blocus rendait la vie à Gaza absolument impossible.
    Aujourd'hui c'est le 19e jour de guerre. 985 morts dont 292 enfants.
    Des milliers de blessés, dont certains attendent encore d'être évacués. Des dizaines de milliers de réfugiés qui n'ont plus de maison et qui ne savent où aller.
    C'est une situation humanitaire de plus en plus dégradée : 700 000 Gazawi qui n'ont plus d'électricité, un tiers des habitants n'ont plus d'eau et plus de gaz. Cela fait trois semaines que ça dure, Cela fait 3 semaines qu'ils vivent ou plutôt qu'ils s'efforcent de survivre.
    Il y a trop de souffrance, trop de malheurs
    Il faut que ça cesse, que ça s'arrête maintenant.
    Et notre responsabilité à nous Européens, elle est de n'être complaisant à l'égard de personne.
    Notre responsabilité, à nous Européens, elle est de faire pression sur les 2 parties, pour qu'elles acceptent enfin de négocier.
    C'est une question de jours, peut-être même d'heures, avant que l'irréparable d'une offensive terrestre ne soit commis, en particulier à Gaza- ville.
    Il faut garantir à Israël sa sécurité et il faut garantir au peuple de Gaza qu'il pourra vivre demain dans la paix.
    Il faut le contrôle des frontières, il faut la levée du blocus.
    Et nous le savons tous ici, pour obtenir cet accord il faudrait que l'Union européenne, les Etats-Unis et les pays arabes qui se réunissent après-demain, parlent tous d'une même voix.
    Et je veux vous dire mon intime conviction avant de conclure : ce n'est pas la guerre qu'il s'agit de gagner, c'est la paix.

  • DIME, l'arme fantôme d'Israël

    L'espèce humaine déploie un génie, quand il s'agit de s'entretuer, qui me fera toujours froid dans le dos. Il semble qu'Israël emploie une nouvelle espèce d'armement, très peu connue, dans le conflit qui l'oppose au Hamas.

    L'arme a pour nom DIME ( Dense inert metal explosive) et c'est une véritable horreur. A l'origine, le but est de mettre au point un type d'armements qui réduise considérablement les dommages collatéraux. L'avantage escompté est de pouvoir ainsi utiliser l'arme dans des zones fortements peuplées. L'objectif stratégique prioritaire de ce type d'armements est une guérilla plutôt qu'une armée conventionnelle.

    De dimension réduite, DIME est formé d’une charge interne en alliage de tungstène (métal utilisé pour constituer le fil des ampoules électriques). Elle libère dans l’air une poudre incandescente  et génère une multitude de blessures et coupures sur un rayon de 4mètres, approximativement. Outre la charge explosive, une enveloppe en fibre de carbone se pulvérise en micro-particules, au lieu de produire des éclats de métal traditionnels. La fibre de carbonne ne résiste pas particulièrement bien à l'explosion interne si bien qu'elle se disperse d'autant plus largement et densément. Par ailleurs, le DIME est en principe capable de suivre un objectif à la trace via un GPS intégré.

    Cette arme provoque des blessures mystérieuses, extrêmement violentes avec des dommages additionnels massifs, rapides et létaux à court et moyen-terme. Tandis que le tungstène lacère la peau en d'innombrables blessures sans traces, la poudre nécrose  la peau à une vitesse hallucinante.

    Et pour celui qui aurait réchappé aux blessures cauchemardesques infligées par ces armements, l'exposition à ces fragments de tungstène favoriserait l'apparition d'un cancer mortel dans les 5 mois...

    Il existe des photos des dommages générés par de telles armes, mais elles sont tellement horribles que je n'ose pas même en publier ici ne serait-ce que le lien.

    La guerre, c'est vraiment quelque chose de dégueulasse. Vivement un monde (rêve de bisounours, cela m'arrive aussi de temps à autre) où elle serait définitivement mise hors la loi.

    A Gaza, Israël utilise ces armes pour limiter les dommages collatéraux, mais son armée ne peut complètement éviter que des victimes civiles soient touchées.

    Et pendant ce temps, le Hamas, indifférent aux souffrances non seulement de son peuple, mais de ses propres militants, poursuit la guerre simplement pour le seul plaisir de pouvoir tirer des roquettes sur des villes israéliennes. Il suffirait simplement d'accepter d'en finir avec ces roquettes pour que toute cette horreur prenne fin...

    Je viens de lire la dernière note d'Alain Juppé qui s'exclame Assez ! . Il s'étonne de ce qu'Israël ne se range pas à la raison en interrompant son opération militaire.

    L'engrenage est infernal, mais Israël ne saurait porter la seule responsabilité de ce carnage. Il s'agit d'une guerre, et le problème, c'est que le Hamas persiste à tirer des roquettes sur les villes israéliennes. Voilà le vrai problème. Et d'ailleurs, qui a rompu le cessez-le-feu en refusant de le renouveler ?
    Le problème, actuellement, c'est qu'Israël ne peut pas en rester là sans perdre la face. Il n'y a aucune solution possible à ce conflit sans :
    - soit une destruction totale du Hamas (peu probable)
    - un renoncement du Hamas à ses tirs de roquettes (seule option viable à court terme).
    La mobilisation par Israël de ses réservistes prouve que les Israéliens considèrent qu'il s'agit d'une vraie guerre et qu'ils sont prêts à aller jusqu'au bout.

     

  • Pour une fois, un propos raisonnable du Hamas !

    Tiens, pour une fois, j'ai entendu un propos sensé et responsable dans la bouche des autorités du Hamas.

    «Nous ne pouvons blâmer aucune faction palestinienne et nous ne savons pas qui a tiré les roquettes», a déclaré Raafat Morra, précisant que «le Hamas poursuit son combat à l'intérieur de la Palestine et nous avons pour principe de n'utiliser aucun territoire arabe pour répondre à l'occupation. C'est une politique ferme

    C'est suffisamment rare pour mériter d'être relevé. Un point pour le Hamas (sans doute le seul ici).