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Autres Leçons de Gaza

Je viens de découvrir le blog personnel d'un des éditorialistes du Figaro, Pierre Rousselin. Il vient d'intituler l'un de ses derniers billets "Leçons de Gaza". Je trouve son analyse, tout à fait exempte de manichéisme, particulièrement intéressante. Je le rejoins sur la plupart de ses conclusions. Je voudrais toutefois ajouter quelques éléments. Il est vraisemblable que l'expédition en terre gazaouie n'est pas seulement le fruit de l'exaspération israélienne. La classe politique au pouvoir voulait obtenir absolument un résultat avant les élections. Soit le Hamas s'abstenait de lancer des roquettes, soit le gouvernement israélien montrait sa détermination à protéger son territoire.

Ehud Barrack, et probablement Tzipi Livni, et même Ehud Olmert, sont ainsi remontés en flèche dans les sondages. Ceci pourrait présager de bons scores électoraux aux prochaines législatives. Il n'est pas inenvisageable qu'Israël montre alors un tout autre visage, une fois les impératifs intérieurs passés, et se montre bien plus ouvert à la négociation avec  le Hamas.

Ehud Barrack est l'homme politique israélien qui est allé le plus loin dans les concessions envisagées vis-à-vis à des Palestiniens. Tout le monde l'a oublié, et on ne lui rend pas justice, mais il était prêt à discuter du statut de Jérusalem. Seul le Meretz qui n'a jamais exercé le pouvoir a envisagé de telles concessions, mais jamais aucun des partis de gouvernement.

Tzipi Livni est une diplomate habile. Capable d'une détermination totale, elle a été aussi la première à faire la distinction entre les cibles militaires et les cibles civiles. Si le Hamas n'avait pas eu l'imbécilité de s'en prendre aux civils israéliens, Gaza n'en serait sans doute pas là où elle est à l'heure actuelle.

Ce qui compte, c'est que sur le fond, ces deux personnages sont capables de discuter. En même temps, quoi que l'on pense du Hamas, en acceptant de jouer le jeu démocratique palestinien (à vrai dire bien balbutiant) et d'exercer des responsabilités politiques et administratives, le Hamas s'est placé dans une position où il devra choisir. On a vu les militants du Hamas omni-présents sur le terrain après le cessez-le-feu, mais je ne suis pas sûr que le peuple palestinien de Gaza soit enchanté de ses choix stratégiques.

Notamment, la fanfaronnade du Hamas pourrait lui coûter cher dans de futures élections législatives : le Hamas déclare que 48 de ses combattants seulement sont morts. Or, il y a eu 1350 victimes lors de cette guerre. Faut-il en conclure qu'après avoir sciemment exposé ses concitoyens, le Hamas a caché et protégé en priorité les mêmes qui avaient déclenché la tempête, laissant les civils sans aide en proie aux pires difficultés ?

L'accusation de "planqués" pourrait lui revenir au visage comme un boomerang et si j'étais membre du Fatah, je ne manquerai pas de le leur jeter à la figure.

Au final, il y aura des négociations en Palestine, parce que c'est le sens de l'Histoire et que c'est inéluctable, à terme. Une fois les esprits apaisés, on peut espérer que la diplomatie reprenne ses droits.

Commentaires

  • "...Il est vraisemblable que l'expédition en terre gazaouie...."

    Epédition coloniale, soit plus précis et moins partial.

    Pour ce qui est de la situation du Hamas et du Fatah, je pense que tes rêves sont trés loin de la réalité. Les cafres du Fatah ne sont pas trop préssés qu'il y ai des élections, eux n'ont pas engagé un combattant alors que les Gazaouis se faisaient massacré, pire ils ont envoyé leur force de sécurité réprimés les manifestations de soutien organisées en cisjordanie, en bon supplétif de la force occupante.

    Les Palestiniens savent très bien de quel coté est la corruption, et de quel coté la résistance.

    Tu peux toujours essayer de trouver de nouveaux angles de propagande pour justifier ou occulter les crimes de guerres israéliens, les Palestiniens savent qui a largué les bombes au phosphore qui ont brulés leurs enfants et les DIME qui les ont chacutés, connaissent également le fournisseur officiel des fachos de tel aviv.

  • Henri Siegman, ancien directeur de l’American Jewish Congress, conteste la version israélienne des évènements qui ont précédé le conflit de Gaza, communément reprise par les médias Citations et témoignages de responsables de l’armée et du renseignement israélien à l’appui, il rappelle que l’accord de trêve prévoyait un allègement du blocus qui n’a jamais été appliqué, et que c’est Israël qui rompu la trêve le 4 novembre, au lieu de mettre à profit cette accalmie pour la consolider. D’autre part, note-t-il, la description du Hamas comme un mouvement terroriste ayant pour objectif la destruction d’Israël ne correspond pas à la réalité. Le Hamas est depuis plusieurs années entré dans le jeu politique, abandonnant le recours aux attentats terroristes, et il défend désormais la solution des deux états dans les frontières de 1967. Au delà de ces rappels factuels, Siegman juge que la politique de confrontation choisie par Israël, si elle peut amener des succès tactiques, aura sur le long terme l’effet inverse, en renforçant les tendances les plus radicales au détriment des perspectives de paix.

    suite :
    http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2527

  • j'ai vu j'ai vu, c'est publié dans tous les sujets qui concernent la Palestine sur ce blog...

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