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International - Page 41

  • Le MoDem existe ailleurs, au Canada par exemple...

    « Seulement de loin, de Montréal, pas facile de s'intégrer dans un mouvement naissant pris, malgré lui, dans une succession d'élections nationales et locales aussi importantes que risquées. Le Modem, sans structure rodée, sans vedettes et sans autre projet que des valeurs aussi nobles et urgentes que non exclusives, se débat comme il peut pour se tailler une place dans la représentation nationale, puis locale. »

    C'est en ces termes qu'Aurélien, du bord de sa fenêtre, exilé démocrate en Nouvelle-France, évoque sa perception des soubresauts hexagonaux du MoDem.

    975048722.jpgMais voilà, le MoDem existe aussi au Canada ...Observons d'ailleurs la présence de la petite fleur de lys au-dessus de la feuille d'érable, qui indique clairement que le gros des troupes doit se trouver au Québec :-)

    Comme le dit, Aurélien, « Le Modem Canada a du pain sur la planche. Entre son propre développement, les propositions aux expatriés et immigrants français au Canada à élaborer, le Conseil National du Modem, où il sera représenté et l'élection de l'Assemblée des Français de l'Étranger, où il compte bien avoir au moins un élu, le programme est chargé ; d'autant qu'au Canada comme en France, les adversaires politiques de poids ne manquent pas. »

    Une suggestion de l'hérétique, s'il peut se le permettre (qu'est-ce que j'adore parler de moi à la troisième personne : notez que Jules César en fait autant dans la Guerre des Gaules, toute modestie mise à part) : trouver le parti centriste local et lui proposer de rejoindre l'Alliance Mondiale des Démocrates.

  • Israël, Palestine, Hezbollah et Liban

    Coup de chapeau à la diplomatie égyptienne...du moins, si ce qu'elle a obtenu tient ! Sous son égide, les divers mouvements palestiniens accepteraient d'observer une trêve avec Israël.

    J'avoue que dans ce conflit, j'ai la sensation d'être dans une intoxication permanente en termes d'information sur la réalité du terrain. Au fond, j'ai souvent l'impression que c'est de la presse israélienne elle-même que vient l'information la plus fiable.

    Je n'ai pas confiance dans la presse française, souvent partiale, et je ne parle même pas des pays où ne règne pas la liberté de la presse (suivez mon regard).

    J'entends souvent pas mal d'individus plaider pour le droit des Palestiniens. En réalité, la Palestine n'a jamais existé en tant qu'état, et elle n'est donc pas plus légitime que l'Etat d'Israël.

    Il y avait jusqu'à la création de l'état d'Israël un autre état aujourd'hui disparu : la Transjordanie. Tout retour en arrière serait évidemment désastreux et créerait un très dangereux précédent pour d'autres zones géographiques du monde.

    Ce qui me frappe, dans la presse française au moins, c'est que j'entends toujours parler des incursions israéliennes en territoire palestinien, mais très peu des attentats des factions palestiniennes les plus radicales, sauf quand ils font un nombre de morts "suffisant" pour être  "relevé" dans la presse internationale.

    Mon intention n'est pas de dédouaner Israël de ses manquements et de ses fautes, mais je m'exaspère du traitement de l'information autour de cet état en France (et dans d'autres pays européens, au demeurant). 

    Je n'évoque évidemment pas même les blogs alternatifs qui prétendent favoriser de la contre-information. La plupart du temps, ce sont des idéologies d'un autre temps, ou encore profondément malsaines, qui se masquent sous des propos qui prétendent à la vérité... 

    Un dernier mot sur le rôle de la FINUL : je pense qu'il est très difficile de s'interposer efficacement entre le Hezbollah et Israël au Liban. Mais dans les faits, le rôle de la FINUL permet souvent au Hezbollah de reconstituer ses forces militaires. Cette attitude ne serait pas illégitime si elle ne conduisait pas ce mouvement à attaquer régulièrement Israël depuis le territoire du Liban, et à conduire, de ce fait, le Liban à la guerre, malgré lui. Or, souvent la FINUL cache la vérité de ses frictions avec le Hezbollah. 

    La vérité, c'est que la FINUL n'ose entrer en conflit avec le Hezbollah : elle sait très bien que ce conflit se solderait par un bain de sang que les pays occidentaux ne sont pas près à payer (et on les comprend) et par un retournement d'une partie de l'opinion libanaise contre la FINUL.

    En fait, il faudra bien admettre tôt ou tard que la FINUL est un ridicule tigre de papier qui ne dispose d'aucun moyen d'action faute d'une volonté politique claire, et qu'elle n'apporte que de la confusion là où elle est. Mieux vaudrait laisser Israël négocier directement avec le Hezbollah, et surtout, aider le gouvernement libanais légitime à avoir les moyens de faire face aux milices du Hezbollah.

     J'ajoute qu'il ne faut pas espérer vaincre miltairement le Hezbollah, ni même lui faire peur. Le Hezbollah tient sa force non des armes, mais des réseaux d'entraide et de solidarité qu'il a mis en place au Liban.

    C'est donc sur ce terrain qu'il faut lutter, en mettant en place des réseaux parallèles, avec l'aide de l'armée libanaise régulière. Au lieu de dépenser bêtement nos contributions financières en munitions et canons inutiles, nous ferions mieux de financer des réseaux de dispensaires et des aides à la reconstruction des maisons, avec nos couleurs (celles de l'Europe) afin que l'origine des fonds soit claire, et en coopération avec les structures libanaises existantes. Voilà qui couperait l'herbe sous les pieds au Hezbollah. La remarque vaut aussi pour le Hamas qui fonctionne plus ou moins de la même manière.

  • Un brevet pour Ben Ali ? je rêve !

    Alors là, je trouve que le Président de la République, Nicolas Sarkozy, mérite de recevoir le dernier rapport d'Amnesty International en double exemplaire au moins. Un pour lui, l'autre pour son hôte, afin que l'un et l'autre consultent la page Tunisie.

    Je conçois tout à fait que les visites de chefs d'état à chefs d'état soient nécessaires, mais ce n'est pas une raison pour trop en faire. La manière dont Ben Ali lutte contre ses opposants, et pas seulement contre les islamistes au demeurant, est indigne, avec notamment un usage massif et atroce de la torture ainsi qu'une négation presque systématique des droits les plus élémentaires de la défense.

    Combien de dictateurs souvent très brutaux faudra-t-il encore que la France loue, sous l'ère Sarkozy ? C'est ça, sa nouvelle politique ? 

    On pouvait féliciter le chef d'état tunisien sur une série de choses, mais certainement pas sur les droits de l'homme. Moi aussi je me sens dans le camp des amis de la Tunisie, et je ne suis pas du tout sûr que Nicolas Sarkozy ait rendu service aux Tunisiens, en la circonstance. 

    J'espère que les élus du MoDem vont rapidement réagir, puisque pour l'instant, seul un député PS, Pierre Moscovici, a interpelé le Président. 

  • Afghanistan, Philippe Nogrix exprime ses doutes

    1592235994.jpgPour mémoire, Philippe Nogrix, sénateur UDF-MoDem, est un membre de la commission des affaires étrangères du Sénat. Il a exprimé le 03 avril dernier dans une tribune ses interrogations sur l'engagement français en Afghanistan.

    Comme quoi, Quindi et moi ne sommes pas les seuls à nous interroger au MoDem à ce sujet... Je constate qu'il observe, comme Quindi, que c'est le Soft power qui a le plus de chances de produire quelque chose en Afghanistan, et notamment la recostruction.

     

    La France va renforcer sa présence en Afghanistan.

    Le Président de la République vient de l'annoncer. On peut regretter que le Parlement ait été placé devant le fait accompli. D'autant plus que cette décision n'est pas anodine.

    Depuis 2001, la France participe à l'opération menée en Afghanistan, par l'OTAN sur mandat de l'ONU, contre Al Qaïda et les talibans. Cependant, sa participation est bien moindre que celle de nos voisins anglais ou allemands. Aujourd'hui, 1700 soldats français sont déployés en Afghanistan, sur un total de 60 000 hommes.

    Ce seront 700 soldats français supplémentaires qui y seront envoyés. Autrement dit, la France va augmenter sa présence de plus de 40 %.

    C'est une inflexion lourde de conséquences. 
          Des conséquences humaines d'abord. En Afghanistan, les troupes sont confrontées à une véritable guerre. La vie des hommes est en jeu. 
          Des enjeux budgétaires ensuite : cet envoi pourrait faire exploser le budget des " opérations extérieures ". 
          Enfin, l'enjeu est géostratégique : une inflexion majeure des positions françaises sur la scène internationale semble se dessiner par-delà la seule question afghane.

    Au regard de ces trois enjeux, les tenants et les aboutissants du renforcement de la présence française en Afghanistan n'apparaissent absolument pas clairement. Là est le problème. 
        Pourquoi envoyer 700 hommes supplémentaires ? Cette décision ne correspond pas à une demande de nos alliés. La France agit de manière unilatérale.
         Alors quel est l'objectif ? 
         Pacifier le pays et lutter contre le terrorisme, dit-on. Oui, mais alors, les spectres du Vietnam ou de l'Irak ressurgissent : depuis 7 ans que nous sommes là-bas, les choses se sont-elles améliorées ? Non. Le conflit paraît s'enliser. Le seul moyen pour réussir la transition de la guerre à la paix réside dans le développement et la reconstruction. Mais, la France jouera-t-elle cette carte ? Pas sûr du tout. Si son contingent d'hommes augmente, en revanche, ce ne semble pas être le cas de son aide financière.

    Etait-il opportun, dans ces conditions, d'envoyer ces 700 hommes supplémentaires ? Ce ne paraît pas être le cas pour plusieurs raisons. 
         Premièrement, des raisons logistiques. Où trouver les soldats requis ?
         Deuxièmement, cette décision pourrait compromettre les autres engagements que nous avons pris auprès de nos alliés de pouvoir déployer des troupes en cas de crise urgente. 
         Troisièmement, la raison budgétaire : 700 hommes de plus, ce pourrait être 50 millions d'euros supplémentaires sur un poste " opérations extérieures " qui a déjà explosé. Où sera trouvée cette somme ?

    Une seule raison paraît vraiment justifier la décision présidentielle : elle entre dans le cadre d'une inflexion majeure de notre positionnement géostratégique. La France se serait engagée dans un profond " glissement atlantiste ". Pour preuve : les 700 soldats français supplémentaires seront déployés dans l'Est de l'Afghanistan où a lieu la guerre contre les positions frontalières d'Al Qaïda, auprès des troupes US.

    Ainsi, toutes les interrogations que nous avons évoquées aboutissent à des questions plus fondamentales : jusqu'où ira le glissement atlantiste de la France ? Qu'en penseront nos partenaires européens ? N'était-ce pas le moment de reparler d'engagement concerté ? Autant de questions qui restent sans réponses.

     

     

  • Et l'Alliance Mondiale des Démocrates, on la relance ?

    L'Alliance mondiale des Démocrates est une structure internationale rassemblant à travers le monde les partis ayant en partage un projet politique commun fondé sur l'idée d'une économie efficace au service de la cohésion sociale et du progrès partagé. Il a été fondé en février 2005 par le Parti démocrate européen et la New Democrat Coalition du Parti démocrate américain, lors d'une convention tenue à Rome. Je signale au fait qu'Hilary Clinton , au sein du parti démocrate américain, fait partie  de la New Democrat Coalition. Le MoDem en est bien sûr l'un des principaux membres, de même que le Parti Démocrate en Italie.

    On retrouve à l'origine de l'Alliance un réformisme politique qui s'inspire d'une fusion entre social-démocratie, personnalisme et christianisme social. L'Alliance des Démocrates se définit comme portant un grand projet de société qui ne soit "ni socialiste, ni conservateur" (et également différent du projet de l'internationale libérale), mettant l'accent sur la responsabilité individuelle et la solidarité collective.

    On trouve sur le site (qui mériterait d'être davantage mis à jour) une déclaration conjointe de plusieurs partis démocratiques d'Asie et d'Europe  appelant à une coopération renforcée entre Asiatiques et Européens et proposant des lignes d'action communes sur quelques points chauds internationaux clef (Irak, Afghanistan, Corée du Nord entre autres).

    Bref, un sujet à creuser et à reprendre dès que nous le pourrons au MoDem. 

  • I support Hilary Clinton

    2144264186.jpgComme d'hab,  dans un magnifique concert de bêlements dont le spectre va du rosé en passant par l'orangé jusqu'au bleuté clair, on lit çà et là de déchirants appels à soutenir Barack Obama. Je m'excuse auprès de mes amis qui soutiennent Obama, mais comme ils connaissent mon entrain et mon zèle quand il s'agit de ramer à contre-courant, ils me pardonneront mes propos outranciers.

    Cela dit, j'ai de la sympathie pour Obama, mais, moi, i support Hilary. Certes Hilary Clinton a fait quelques erreurs, ces dernières années, notamment sur l'Irak, mais, elle était la conseillère de Clinton, et j'ai trouvé les huit années de Clinton pas mal du tout. Je pense qu'elle a de l'expérience et du sang-froid, et qu'il en faut pour diriger une grand nation comme les Etats-Unis d'Amérique.

    Pour moi, Hilary Clinton est la femme politique la plus brillante de toute l'histoire des Etats-Unis, et je pense qu'elle est du calibre d'une Aspasie de Milet, sauf qu'Aspasie de Milet n'aurait pas pu se présenter à une élection à Athènes, en raison des lois sexistes qui valaient alors en Grèce. Autre figure qui serait comparable, Catherine de Médicis.

    Bref, elle du cran, c'est une fine tacticienne, et elle a déjà montré sa valeur. Alors, moi, I support Hilary Clinton. Voilà.

  • Hamas, bien joué Carter !

    Je viens de lire une dépêche toute récente, et les nouvelles qu'elle donne sont excellentes :

    L'ancien président américain Jimmy Carter a souligné lundi que le Hamas était prêt à soumettre à référendum tout accord de paix et était prêt à accepter le droit d'Israël à "vivre comme un voisin en paix".

    Si Carter dit vrai, la balle est dans le camp des USA et d'Israël. Si ces deux nations ne veulent pas rencontrer le Hamas après cela, il ne faudra pas venir se plaindre.

    Pour moi, il ne fait nul doute que les Palestiniens sont las de ces décennies de guerre, et qu'ils accepteront une solution juste et pacifique s'il leur est donné l'opportunité de faire ce choix. 

    Si jamais israéliens et palestiniens choisissent cette voie, il faudra que l'Europe l'appuie de toute sa puissance politique et économique. 

  • Jin Jing malmenée, honte à nous !

    Je ne le savais pas et viens de l'apprendre par la presse : un athlète chinoise handicapée a été malmenée pendant le parcours de la flamme olympique en France, à l'occasion des manifestations en faveur du Tibet.

    Soutenir les revendications tibétaines est une chose, et même une bonne chose, mais s'en prendre à une jeune femme handicapée est une honte.

    Heureusement, Nicolas Sarkozy a eu le bon réflexe, et a invité cette jeune femme en France. 

  • Marielle de Sarnez refuse de lâcher le drappeau du Tibet

    1791682295.JPGLors du passage de la flamme olympique à Paris lundi 7 avril, les policiers ont arraché les fanions Reporter Sans Frontière brandis par un groupe de militants du Mouvement Démocrate. Marielle de Sarnez ne s'est pas laissée faire et a conservé son drapeau en mains. "Dans quel pays sommes nous pour qu'on confisque un drapeau dans une manifestation pacifique", a-t-elle demandé, affirmant que "la France s'honorerait à parler plus fermement du Tibet". Un peu plus loin, des Tibétains ont été refoulés par la police tandis que des manifestants pro-chinois agitaient des drapeaux de la République populaire de Chine.

  • Philippe Morillon, mémoire de Massoud

    En ces temps où l'on parle beaucoup de l'Afghanistan, je porte à la connaissance de mes lecteurs l'évocation de Massoud par le Général Philippe Morillon, députée européen UDF-MoDem :

    7 juin 2000. Premiers pas sur le sol Afghan. Je réponds à l'appel du Commandant Ahmad Shah Massoud qui, depuis la Vallée du Panshir, où il dirige la résistance au régime barbare et fondamentaliste des talibans, nous a demandé de nous rendre auprès de lui pour y être informé des conditions qui règnent dans son pays et des perspectives de solution du conflit qui s'y déroule.

    Cette invitation est adressée au député européen que je suis, mais aussi au général français dont il n'avait pas oublié les prises de position à Sarajevo - alors que lui-même se trouvait confronté au drame de la guerre civile dans Kaboul.

    Elle s'accompagne d'une invitation semblable destinée à des représentants de l'Assemblée Nationale française et du Sénat belge.

    J'en suis touché à double titre. D'abord par la découverte que l'Europe, attendue par l'ensemble du continent africain et des pays en voie de développement, rayonne aussi dans cette Asie Centrale destinée à prendre sur la scène mondiale une place de plus en plus importante. Ensuite, par le constat que Massoud, légende vivante, puisse avoir retenu quelque chose de mon histoire personnelle.

    Dès notre première rencontre, Massoud se révèle bien différent du chef de guerre que de nombreux "faiseurs d'opinion" ont si injustement qualifié de "seigneur de la guerre". Massoud rayonne. Par son charisme. Par son intelligence. Par la beauté de son âme. De fait, il suffit de le voir au contact de ses hommes : aucun doute, c'est un chef aimé et respecté. Je découvre un homme profondément attaché à ses racines, à son peuple, à son pays pour lequel il se bat afin d'y rétablir la paix, la liberté et la démocratie. Massoud est un homme de paix.

    Le message de Massoud est clair. Il ne peut y avoir de solution militaire au conflit qui déchire son pays. Il ne peut y avoir qu'une solution politique.

    Le régime des Talibans tient grâce au soutien du Pakistan qui, animé par des ambitions panislamistes, a installé les talibans au pouvoir et a infiltré le pays. L'Afghanistan, où réside Ben Laden, est devenu la base d'Al Quaida et le terrorisme islamiste représente une menace réelle pour l'Occident. Le peuple afghan, acculé sous les souffrances qui lui sont infligées par le régime moyenâgeux et fondamentaliste dirigé par le Mollah Omar, n'aspire qu'à la liberté.

    Il suffirait que la Communauté internationale, et l'Europe en particulier, face pression sur le Pakistan afin qu'il cesse son ingérence en Afghanistan pour que le régime des talibans, dépourvu de soutien populaire, tombe.

    Convaincu, je reviens au Parlement européen, décidé à y délivrer le message de Massoud et à faire "bouger" l'Europe.

    Articles de presse, nombreuses résolutions et interventions en plénière, venue officielle de Massoud au Parlement européen en avril 2001. J'ai le soutien de la majorité du Parlement européen derrière moi.

    Malheureusement l'Europe politique n'existe pas. Bien sûr, le Parlement peut soulever des urgences en plénière, rédiger des rapports d'initiatives, déposer des questions écrites ou orales, mais les affaires étrangères appartiennent au domaine intergouvernemental. Cela signifie que pour pouvoir agir en tant que telle sur la scène internationale l'Europe doit préalablement obtenir l'accord unanime des Etats. Or à cette époque, hélas, la majeure partie des gouvernements européens, partisans de la realpolitik, estiment que "Massoud et Talibans, c'est blanc bonnet et bonnet blanc".

    Le 3 septembre 2001 Massoud est assassiné. Le 11 septembre des avions civils pris en otage par des terroristes fondamentalistes s'abattent sur le World Trade Center et sur le Pentagone.

    Vous connaissez la suite : sursaut de la communauté internationale, intervention militaire et renversement du régime des talibans.

    L'Afghanistan, aujourd'hui dirigée par le Président Karzaï, a fait le choix de la réconciliation, de la paix, de la stabilité et de l'Etat de droit. Il est plus que jamais du devoir et de l'intérêt de l'Union européenne d'aider le peuple afghan à progresser sur cette voie, de l'aider à chasser les démons du passé et à se tourner vers l'avenir en s'arrimant à la démocratie.

    Dans cette entreprise, l'Afghanistan a besoin du soutien plein et entier de la Communauté internationale et de l'Europe. Député européen, je suis déterminé à poursuivre, sans relâche, mon action et mon soutien en faveur du peuple afghan, en mémoire de Massoud et pour que le projet qu'il avait pour son pays ne tombe pas dans l'oubli.

    C'est dans cet esprit que j'ai publié le Testament de Massoud, aux presses de la Renaissance, dont les droits d'auteurs sont entièrement versés à la Fondation Massoud.

    C'est pourquoi je continue aussi à me rendre régulièrement sur place. La dernière fois que je m'y suis rendu c'était en septembre 2005, en tant qu'observateur pour les élections législatives, posté au Panshir. C'était mon cinquième déplacement dans ce pays. Ce ne sera pas le dernier.