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Israël, Palestine, Hezbollah et Liban

Coup de chapeau à la diplomatie égyptienne...du moins, si ce qu'elle a obtenu tient ! Sous son égide, les divers mouvements palestiniens accepteraient d'observer une trêve avec Israël.

J'avoue que dans ce conflit, j'ai la sensation d'être dans une intoxication permanente en termes d'information sur la réalité du terrain. Au fond, j'ai souvent l'impression que c'est de la presse israélienne elle-même que vient l'information la plus fiable.

Je n'ai pas confiance dans la presse française, souvent partiale, et je ne parle même pas des pays où ne règne pas la liberté de la presse (suivez mon regard).

J'entends souvent pas mal d'individus plaider pour le droit des Palestiniens. En réalité, la Palestine n'a jamais existé en tant qu'état, et elle n'est donc pas plus légitime que l'Etat d'Israël.

Il y avait jusqu'à la création de l'état d'Israël un autre état aujourd'hui disparu : la Transjordanie. Tout retour en arrière serait évidemment désastreux et créerait un très dangereux précédent pour d'autres zones géographiques du monde.

Ce qui me frappe, dans la presse française au moins, c'est que j'entends toujours parler des incursions israéliennes en territoire palestinien, mais très peu des attentats des factions palestiniennes les plus radicales, sauf quand ils font un nombre de morts "suffisant" pour être  "relevé" dans la presse internationale.

Mon intention n'est pas de dédouaner Israël de ses manquements et de ses fautes, mais je m'exaspère du traitement de l'information autour de cet état en France (et dans d'autres pays européens, au demeurant). 

Je n'évoque évidemment pas même les blogs alternatifs qui prétendent favoriser de la contre-information. La plupart du temps, ce sont des idéologies d'un autre temps, ou encore profondément malsaines, qui se masquent sous des propos qui prétendent à la vérité... 

Un dernier mot sur le rôle de la FINUL : je pense qu'il est très difficile de s'interposer efficacement entre le Hezbollah et Israël au Liban. Mais dans les faits, le rôle de la FINUL permet souvent au Hezbollah de reconstituer ses forces militaires. Cette attitude ne serait pas illégitime si elle ne conduisait pas ce mouvement à attaquer régulièrement Israël depuis le territoire du Liban, et à conduire, de ce fait, le Liban à la guerre, malgré lui. Or, souvent la FINUL cache la vérité de ses frictions avec le Hezbollah. 

La vérité, c'est que la FINUL n'ose entrer en conflit avec le Hezbollah : elle sait très bien que ce conflit se solderait par un bain de sang que les pays occidentaux ne sont pas près à payer (et on les comprend) et par un retournement d'une partie de l'opinion libanaise contre la FINUL.

En fait, il faudra bien admettre tôt ou tard que la FINUL est un ridicule tigre de papier qui ne dispose d'aucun moyen d'action faute d'une volonté politique claire, et qu'elle n'apporte que de la confusion là où elle est. Mieux vaudrait laisser Israël négocier directement avec le Hezbollah, et surtout, aider le gouvernement libanais légitime à avoir les moyens de faire face aux milices du Hezbollah.

 J'ajoute qu'il ne faut pas espérer vaincre miltairement le Hezbollah, ni même lui faire peur. Le Hezbollah tient sa force non des armes, mais des réseaux d'entraide et de solidarité qu'il a mis en place au Liban.

C'est donc sur ce terrain qu'il faut lutter, en mettant en place des réseaux parallèles, avec l'aide de l'armée libanaise régulière. Au lieu de dépenser bêtement nos contributions financières en munitions et canons inutiles, nous ferions mieux de financer des réseaux de dispensaires et des aides à la reconstruction des maisons, avec nos couleurs (celles de l'Europe) afin que l'origine des fonds soit claire, et en coopération avec les structures libanaises existantes. Voilà qui couperait l'herbe sous les pieds au Hezbollah. La remarque vaut aussi pour le Hamas qui fonctionne plus ou moins de la même manière.

Commentaires

  • La première guerre mondiale et la création de la Transjordanie

    À l'aube de la Première Guerre mondiale, l'empire ottoman exerce son contrôle sur la Syrie, la Palestine, le Liban et l'Irak. La France conserve des liens commerciaux et sentimentaux avec la Syrie. Lorsque la guerre se déclenche, l'empire ottoman se range aux côtés de l'Allemagne. Quand, en 1915, les troupes de Jamal Pasha s'approchent dangereusement du Canal de Suez, le gouvernement de Londres prend conscience du caractère hautement stratégique de cette position et de l'intérêt de contrôler les régions méditerranéennes du Proche-Orient arabe. Il va trouver auprès des tribus arabes, désireuses de se libérer du joug ottoman, des alliées de taille. Par ailleurs, une lutte sourde s'installe entre les deux alliés France et Royaume-Uni pour le contrôle de la région. De l'équilibre de ces pouvoirs va naître la Transjordanie.

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    Dans la langue française, le terme « Palestine » est utilisé depuis plusieurs siècles pour désigner le territoire situé géographiquement entre la mer Méditerranée et le fleuve du Jourdain.

    Le terme « Palestine » a une longue histoire et a le plus souvent désigné — dans les langues occidentales — une division administrative ou politique d'un empire, depuis l'époque romaine jusqu'à l'époque ottomane puis sous le mandat britannique, à l'exception notable de l'époque des Croisades pendant laquelle elle fut appelée « Terre sainte » par les croisés.

    En archéologie, on emploie le mot « Palestine » pour désigner l'ensemble de la région, indépendamment de l'époque que l'on considère (néolithique, âges du bronze, âges du fer). On emploie, avec le même sens, le mot « Palestiniens » pour désigner l'ensemble des populations de la région. On parle donc, en archéologie, de Syrie et de Palestine, de Syriens et de Palestiniens.

    L'historien Felix Abel, père dominicain à l'École Biblique de Jérusalem, écrit que le nom Palestine s'est étendu à l'époque d’Hérodote de la bande côtière habitée par les Philistins au pays habité par les Juifs "Donc du territoire des Philistins, le nom de Palestine s'est étendu à tout l'arrière pays qui forme la Syrie Méridionale.

    Le nom « Palestine » dérivé de celui des Philistins, peuple qui a vécu sur une partie de la bande côtière de la Méditerranée du sud-est, entre la fin de l'Âge du Bronze et le début de l'Âge du Fer. Les Philistins sont mal connus, car ils n'utilisaient pas l'écriture. On dispose de références à ce peuple dans des documents égyptiens (qui en font l'un des « Peuples de la mer » envahisseurs de l'Égypte sous Ramsès III) et désigne par « Peleset » (P-l-s-t) la région qu'ils habitent. Les Philistins et leur pays « Peleshet » (פלשת Pəléšeth) sont également mentionnés dans la Bible (qui parle aussi de « Cananéens » à la fois antérieurs et voisins par rapport aux « Philistins ») : selon le texte, les Hébreux étaient régulièrement en guerre avec ce peuple dont les principales villes étaient Ashdod, Ashkelon, Ekron, Gath et Gaza.

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    Histoire cachée du sionisme - Ralph Schoenman

    Le mythe d'une terre sans peuple a été assidument cultivé par les premiers sionistes pour faire passer la fiction selon laquelle la Palestine était un lieu perdu, désolé, offert à qui voulait le prendre. Cette prétention a été rapidement suivie par la négation de l’identité palestinienne, de son existence comme nation et du droit légitime à la terre sur laquelle les Palestiniens ont vécu toute leur histoire connue.

    Il y avait plus d’un millier de villages en Palestine à la fin du XIXe siècle. Jérusalem, Haïfa, Gaza, Nablus, Acre, Jéricho, Ramle, Hébron et Nazareth étaient des villes florissantes.

    Les vergers de citronniers, les forêts d’oliviers et les céréales de Palestine étaient connus dans le monde entier. Le commerce, l’artisanat, le textile, la construction et la production agricole étaient largement développés. Les comptes rendus de voyageurs au XVIIIe et au XIXe siècles en témoignent unanimement, comme l’étaient les rapports trimestriels très précis publiés au XIXe siècle par le Fonds britannique d’explo­ration de la Palestine.

    En fait, c’est précisément la cohésion sociale et la stabilité de la société palestinienne qui ont conduit Lord Palmerston en 1840, lorsque l’Angleterre a établi un consulat à Jérusalem, à proposer avec prescience la fondation d’une colonie de juifs européens pour « préser­ver les intérêts les plus larges de l’Empire britannique ». (1) La société palestinienne, si elle souffrait de la collaboration des propriétaires terriens féodaux (effendi) avec l’Empire ottoman, était néan­moins productive et diversifiée culturellement, avec une paysannerie très consciente de son rôle social.

    Les paysans palestiniens et les citadins avait établi une distinction claire, fortement ressentie entre les juifs qui vivaient parmi eux et les colons potentiels, et ce depuis 1820 lorsque les 20 000 juifs de Jérusalem avaient été totalement intégrés et acceptés dans la société palestinienne.

    (1) Joy Bonds et al., "Nos racines sont toujours vivantes - L’histoire du peuple palestinien" (Our Roots are still alive - The Story of the Palestinian People) (New York Institute for Independant Social Journalism, Peoples Press, 1977) page 13.

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    Le traitement que tu considères comme impartial découle peut être du fait qu'il y un agresseur et un agréssé, un colonisé et un colonisateur, un occupé et un occupant, non ?

    Je n'évoque même pas ici l'épuration éthnique menée par les milices armées siioniste en 1948 contre les populations civiles arabes qui vivaient sur la partie dorénavant israélienne, pour les chasser et s'approprier leurs biens, les sources sont les archives national israélienne, des historiens et chercheurs israéliens.

    L'impartialité venant peut être du fait que les palestiniens sont les seuls à pouvoir se prévaloir d'une lutte pour préserver leur intégrité territoriale, les israéliens étant dans une stratégie de colonisation, d'épuration et d'épuration.

  • Billet et perspective intéressantes et bienvenues, amha !

    Cependant :

    "un autre état aujourd'hui disparu : la Transjordanie."

    Il a simplement raccourci son nom en "Jordanie". http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_Jordanie

    "Le Hezbollah tient sa force non des armes, mais des réseaux d'entraide et de solidarité qu'il a mis en place au Liban."

    Pas seulement des réseaux et des armes, aussi du suffrage : 14 sièges soit 11% de la composition de l'Assemblée nationale aux élections de juin 2005 (avant l'offensive militaire israëlienne)
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Assemblée_nationale_%28Liban%29

  • @ Farid
    Je connais l'article de wikipedia. Bien sûr que la Palestine était habitée. Qui le nie ? Mais ce n'était pas un état.
    @ Frédéric LN
    Cela me paraît un peu court de déclarer l'identité entre la Jordanie et la Transjordanie. Certes, en termes de frontières, et de système politique (royaume hachémite) cela vaut, mais en termes géopolitiques, c'est tout de même un peu plus compliqué.
    Pour le suffrage universel, tu as bien sûr raison.

  • "J'entends souvent pas mal d'individus plaider pour le droit des Palestiniens. En réalité, la Palestine n'a jamais existé en tant qu'état, et elle n'est donc pas plus légitime que l'Etat d'Israël." Que je sache, le mouvement majoritaire est pour deux Etats vivant côte à côte. Ce qui est choquant c'est que 60 ans plus tard (ou 41 ans si on compte à partir de la guerre des six jours), il n'y ait toujours pas d'Etat Palestinien.

    "La vérité, c'est que la FINUL n'ose entrer en conflit avec le Hezbollah" => elle n'en a surtout pas le mandat. Rentrer en guerre contre une guérilla bien armée serait dangereux militairement et simpliste géopolitiquement, car l'enjeu dépasse de loin le Hezbollah. Le rôle de la FINUL se résume à une stabilisation de la région sud du pays permettant une démilitarisation de la part des Etats de la région (Israël, Liban, Syrie). L'existence du Hezbollah, de même que celui du Hamas révèle un mouvement d'iniquité profond chez les habitants des régions entourant Israël. Le soutien populaire à ces mouvements (cf. le résultat électoral donné par Fred, de même que le résultat du Hamas en Palestine) permet de jauger, à tout moment, le besoin d'une solution équitable pour les pays voisins d'Israël, et l'aspect inacceptable du statu quo pour les populations.

    "Mais dans les faits, le rôle de la FINUL permet souvent au Hezbollah de reconstituer ses forces militaires." => Dans les faits, c'est surtout le résultat nul des israéliens au Liban lors de leur dernière incursion qui a permis au Hezbollah de se reconstituer (amélioration de son image et de ses financements intra et extra libanais). C'était d'ailleurs toute la problématique de l'occupation israélienne du Liban Sud, elle n'empêchait pas au Hezbollah de se développer.

    "Mieux vaudrait laisser Israël négocier directement avec le Hezbollah" => Quelqu'un les empêche de négocier? Ce n'est ni le souhait d'Israël ni celui du Hezbollah. Ces "négociations" ont lieu dans un cadre plus large avec la Syrie et les Etats-Unis, et, par ricochet, l'Iran (de même que celles au sujet de l'Etat libanais).

    "Coup de chapeau à la diplomatie égyptienne..." => Oui, c'est complexe, c'est surtout les gazaouis eux-mêmes qui sont dans une position intenable au niveau humanitaire; iles reprennent ainsi publiquement les accords privés des "Documents des Prisonniers Palestiniens". Mon analyse de cette situation:
    http://www.quindiblog.eu/log/2008/04/quindi-the-elde.html

  • @ Arnaud
    Evidemment, le mouvement majoritaire est pour deux états, mais souvent dans des conditions fort peu claires. Israël est systématiquement critiqué, et beaucoup de bonnes consciences rêvent de désarmer cet état, entouré pourtant de voisins hostiles, et ce, de longue date.

    Il y a des injustices, mais cela ne suffit pas à soi seul à expliquer le succès spécifique de ces mouvements radicaux.

  • Pour le désarmement régional, je n'en entends pas souvent parler. Pour les injustices, elles sont pour moi, à l'origine de ces mouvements qui ont su capitaliser dessus. Si une structure étatique forte existait, qui remplissait les services publics de base (eau, électricité, ordures, emploi), alors ces mouvements auraient des appuis locaux nettement moins importants (cela ne signifie pas qu'ils disparaitraient, mais qu'ils rejoindraient, à terme, la lutte politique plutôt qu'armée - à l'image de l'IRA -, ou à l'inverse qu'ils seraient marginalisés et perdraient de leur influence - à l'image de l'ETA).

    A titre personnel (donc subjectif), mes voyages dans le sud Liban, en Palestine, et à Jérusalem Est, m'ont beaucoup marqué de par la possibilité pour les habitants de ces régions de comparer au quotidien le sort qui leur est réservé par rapport au sort de leurs voisins immédiats. Cela dépasse de loin les amalgames qu'on peut faire avec la religion, l'histoire, les guerres, etc.

  • Comparer la situation Espagnole et Irelandaise à celle de la partition de la Palestine, partition qui n'est même pas respecté par la partie colonisatrice au détriment des autochtones, c'est balaise et innovant, why not ?

    Le désarment régional, devinez qui s'y opperait de façon catégorique ? les dictatures arabes du coin & israel.

    Pour ce qui est de la structure étatique forte, à chaque fois que les Palestiniens ou Libanais ont tenté d'en mettre une sur pieds, israel l'a détruite et ridiculisées par les armes livrés abondamment par l'oncle sam.

  • L'ancien Premier ministre britannique Tony Blair, qui participait à la réunion du Quartette en sa qualité d'émissaire chargé d'attirer des investissements étrangers dans les Territoires palestiniens, a qualifié la situation à Gaza de "terrible".

    vendredi 2 mai 2008 - AFP

    Faudrait peut être commencer par lever ce blocus immonde, je crois qu'aucun occupant n'avait mis en place ce gendre de punition collective depuis au moins 65 ans, si blair le grand ami d'israel dit que c'est terrible, c'est que c'est encore pire.

  • @ Farid

    Voilà typiquement le genre de désinformations que je combats.
    Blair un ami des Israéliens ? C'est une blague ?

  • Qu'a fait Blair ( en actes, le blabla n'est pas recevable ) pour mettre israel devant ses responsabilités sur ce dossier ?

    Son alignement sur la politique israélo-américaine dans cette région est une évidence.

    @+

  • @ Farid

    Ah ? Alors dès que l'on n'agit pas contre Israël, on est donc nécessairement anti-palestinien ?
    Donc, Blair est aussi un ami des Chinois, par exemple, puisque le même raisonnement vaut pour le Tibet...?

  • Il ne s'agit pas d'agir contre israle et pour la Palestine, mais juste d'agir pour que le droit international soit respecté, pas +, pas -.

    Il y a des résolutions de l'ONU, on oblige les Palestiniens à les respecter et pas Israel, c'est un juste un constat, que le plus néophite peut facilement faire.

    @+

  • @ Farid

    ça, d'accord.

  • Il ne s'agit que de cela, mais forcément les plus lésés étant les Palestinien, tu es forcément coté Palestinien dans cette démarche, mais je serais coté israélien si c'était l'inverse.

    Je suis tout autant contre les attentats suicides contre les civiles israéliens que contre les bombardements israéliens en zone de surpopulation ou la colonisation des territoires attribués au Palestiniens, etc.....

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