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International - Page 45

  • Mais qu'avait donc l'Autriche-Hongrie de si particulier ?

    Au fil de mes lectures, s'il est bien un état disparu qui suscite ma perplexité, c'est bien celui-là. j'ai lu, il est vrai, l'ouvrage de François Fetjö sur l'Autriche-Hongrie, mais, j'ai du mal à comprendre comment cet état bicéphale et multiethnique s'y est pris  est pris pour générer une telle effervescence intellectuelle :

    Psychanalyse, musique, économie, sciences, littérature, c'est tout simplement impressionnant ce que cet état a pu produire en génies et en talents de toute sorte. Sans oublier Sissi, bien sûr...

    Je dis cela en pensant bien sûr à l'école autrichienne en économie, mais pas seulement.Schumpeter (économie)  Mozart (Musique), Freud(psychanalyse), Strauss(musique), Klimt (peinture), Otto Wagner (architecture) , Zweig (littérature) et combien d'autres encore, proviennent d'Autriche-Hongrie, c'est stupéfiant. 

    Je me promets de réfléchir à cette question ultérieurement.  

  • Bayrou juge Kadhafi indésirable

    François Bayrou a jugé vendredi que la visite officielle en France du colonel Kadhafi était "indigne de la France et indigne pour la France", appelant "les démocrates et les républicains" à dire leur "réprobation" devant la politique extérieure de Nicolas Sarkozy. En effet, le président du Mouvement démocrate estime que "le dictateur libyen qui s'est rendu coupable d'actes de terrorisme parmi les plus cruels des dernières décennies" et de "prises d'otages" avec les infirmières bulgares "ne doit pas être honoré par la France", a-t-il ajouté. Il a, par ailleurs, dénoncé la politique suivie par le président de la République, qui "pendant sa campagne annonçait qu'il pratiquerait une diplomatie morale", or "nous voilà les premiers et seuls à féliciter Poutine pour ses "élections", nous voilà disant ouvertement à la Chine qu'elle pouvait disposer de Taiwan et que nous ne nous inquiéterons plus du Tibet, nous voilà alignés sur la puissance américaine, et les amis de Kadhafi", a-t-il dénoncé. Pour François Bayrou "tout cela demande dans l'opinion française une mobilisation d'indignation", dénonçant "la diplomatie business" menée en fonction "du carnet de chèques" des interlocuteurs. "J'appelle les démocrates et les républicains à dire, s'il le faut ensemble, leur réprobation et leur indignation", a-t-il déclaré.

    D'accord avec François Bayrou : l'omniprésident en fait trop, et je trouve que cela commence à faire beaucoup. On peut, je pense conjuguer une certaine morale avec les affaires, les chefs d'entreprise n'étant pas comptables des opinions émises par les chefs d'état (tout du moins, jusqu'à un certain degré). Mais là, j'ai tout de même le sentiment que Sarkozy sacrifie tout à de gros contrats.

    La vérité, c'est qu'il est bien plus efficace commercialement, d'avoir des entreprises compétitives et des produits de qualité, que de s'asseoir sur le droit pour vendre. Une fois encore, de la poudre aux yeux. 

    Si Nicolas Sarkozy veut vraiment relever le commerce de la France, qu'il pratique une politique favorable à l'innovation et à la croissance. Malheureusement, il fait actuellement tout l'inverse. 

  • Algérie : exigeons des excuses !

    La manière dont le pouvoir algérien traite Nicolas Sarkozy, président de la France, est tout bonnement inadmissible. On ne peut accepter qu'un ministre se fasse le relais de l'anti-sémitisme, sans même qu'il soit sérieusement remis en cause par le chef de l'état algérien.

    En France, un tel comportement d'un ministre lui aurait valu une obligation immédiate de démission. Cela va bien à l'Algérie d'exiger la repentance de la France : il faut commencer par balayer devant sa porte avant de faire des leçons à son prochain.

    On a d'ailleurs bien compris que l'utilisation de ce moment douleureux de l'histoire commune des deux pays permet d'occulter savamment, au sein de l'opinion, la situation réelle du pays, la crise du logement, la gangrène de la corruption, le gaspillage des ressources pétrolières et la mise sous étouffoir tant de la presse que de l'opposition.

    Bref, un bilan bien peu fameux. La seule chose dont peut se targuer Bouteflika, c'est la réconciliation nationale, mais...en dehors de cela, c'est le néant intégral. 

  • Les centristes en tête en Roumanie !

    Voilà qui est une consolation pour nous autres démocrates de nos vicissitudes actuelles :  le parti d'opposition centriste l'emporte en Roumanie, devant les socialistes et devant les libéraux !

    Le Parti démocrate du président Traian Basescu (opposition parlementaire centriste) est arrivé en tête dimanche lors des élections au parlement européen qui avaient lieu en Roumanie, selon les premiers résultats communiqués lundi matin.

    Le Parti démocrate a obtenu 29,2% des suffrages, suivi par le PSD (Parti social-démocrate), à 21,7%, et les Libéraux du Premier ministre Calin Tariceanu sont à la traîne avec 13,2% des voix.


    Ces premiers résultats portent sur les trois quarts des bureaux de vote. Les Roumains devaient élire 35 députés, et ce scrutin a pris valeur de test pour les grandes formations politiques à l'approche des élections législatives prévues fin 2008.

     Comme quoi ce n'est pas impossible, et il y a de l'espoir pour nous autres démocrates français !

     

  • Chine : pas de jeux olympiques sans démocratie !

    Reporters sans frontières demande aux Comités nationaux olympiques, au CIO, aux athlètes, à tous les amoureux du sport et aux défenseurs des droits de l’homme d’exprimer publiquement leur inquiétude face aux innombrables violations de toutes les libertés fondamentales en Chine populaire.

    Après la désignation de Pékin en 2001, Harry Wu, dissident chinois qui a passé dix-neuf ans dans les prisons de son pays, a déclaré qu’il regrettait profondément que la Chine n’ait "pas l’honneur et la récompense d’accueillir les Jeux olympiques en pays démocratique".

    "Politiquement, une grave erreur ; humainement, une bassesse ; juridiquement, un crime." Le cri d’indignation lancé par le dissident russe Vladimir Boukovski contre la tenue des JO à Moscou en 1980, reste d’actualité en 2008.

    3e673a3eef85d7ed8f58a713e9fa27b3.jpgéchantillon des instruments de torture utilisés en Chine, en particulier contre les bonzes du Tibet.

    Voilà qui devrait faire réfléchir les zélateurs de la participation aux JO.  

  • Soutenir Bhutto, oui, mais Fatima, pas Benazir !

    Gare au miroir aux Alouettes ! Au Pakistan, Benazir Bhutto, l'ancienn premier ministre et opposante de longue date à Perez Musharraf tente de profiter de la situation pour  passer pour une grande démocrate. C'est oublier un peu vite qu'elle négociait un partage du pouvoir avec Musharraf il y a encore moins d'un mois.

    S'il y a une véritable démocrate, dans la famille Bhutto, ce n'est nullement Benazir, mais la délicieuse et charmante poétesse  Fatima Bhutto, sa nièce.

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    Or, cette dernière, dans un article retentissant du Los Angeles Times met en garde contre sa tante. Elle rappelle qu'elle a été désavouée pour corruption à deux reprises, qu'elle est sous le coup de procès dans plusieurs pays, que son mari avait été surnommé "Monsieur 10%" en raison de sa propension à demander une commission sur tout contrat nécessitant son accord.

    De plus, un des tenants de l'accord secret entre Benazir et Perez, c'était l'abandon des poursuites contre cette dernière en passant naurellement dans le dos de la justice.

    Il ne faut aussi pas oublier que le Pakistan a été l'un des trois seuls pays à reconnaître le régime moyannâgeux et brutal des Talibans, et que cela s'est fait sous le ministère de Benazir ! 

    Enfin, Fatima évoque les circonstances aussi tragiques que brutales et douteuses dans lesquelles son père, le petit-frère de Benazir, a été assassiné alors que sa soeur était au  pouvoir. 

    Mais pour en avoir le coeur net, il suffit de se référer à ce qu'écrit Fatima dans le Los Angeles Times :

    My father was a member of Parliament and a vocal critic of his sister's politics. He was killed outside our home in 1996 in a carefully planned police assassination while she was prime minister. There were 70 to 100 policemen at the scene, all the streetlights had been shut off and the roads were cordoned off. Six men were killed with my father. They were shot at point-blank range, suffered multiple bullet wounds and were left to bleed on the streets.

    Voilà qui est éloquent : la police a planifié le coup, tous les réverbères avaient été éteints, six hommes ont été abattus avec lui et on leur a tiré à bout portant dessus. Dans ce même article, Fatima ajoute que les juges avaient alors conclu que cette exécution n'avait pu avoir lieu sans que les plus hauts sommets politiques soient au courant...

    Fatima conclut seulement ainsi :

    By supporting Ms. Bhutto, who talks of democracy while asking to be brought to power by a military dictator, the only thing that will be accomplished is the death of the nascent secular democratic movement in my country. Democratization will forever be de-legitimized, and our progress in enacting true reforms will be quashed. 

    En soutenant Mme Bhutto, qui parle de démocratie pendant qu'elle demande à un dictateur militaire le pouvoir, la seule chose que l'on aura obtenu sera la mort du mouvement démocratique naissant dnas mon pays. La démocratisation sera à jamais déligitimée, et nos progrès pour mettre en action de vraies réformes seront anéantis.

     

  • Zoé ou l'Arche des amateurs de l'humanitaire

    Je trouve que les choses vont un peu vite à mon goût à propos de la fameuse Arche de Zoé. J'ai surtout l'impression que l'on a affaire dans ces circonstances à des amateurs certes têtus et bornés, mais de bonne foi.

    Dans ces conditions, la brutalité et la précipitation de la diplomatie française sont effarantes ! Rama Yade a été particulièrement mal inspirée dans cette histoire. Mais il faut ajouter que son chef, Nicolas Sarkozy a été encore pire, faisant preuve d'intempérance, et peut-être, en parallèle, de cynisme.

    Rama Yade a tout de même a peu près compris ce qu'il s'était passé, si on examine de près ses déclarations :

    «l'action humanitaire nécessite un minimum de sérieux et de retenue. Il ne faut pas se lancer dans des opérations comme ça, même avec les meilleures intentions du monde.»

    Car le véritable enjeu, et cela n'échappe pas au Figaro, d'ailleurs, c'est bien le conflit du Darfour et la présence occidentale à la frontière du Tchad et du Soudan. Idriss Deby est très loin d'être un démocrate, et ses cris d'orfraie masquent à peine ses calculs politiques, dans cette histoire. Quant à la France, on vérifie finalement que sa diplomatie ne change pas de ligne. Faut-il rappeler qu'en 2004, les rebelles avaient été à deux doigts de renverser le régime et que Débry ne s'était maintenu que grâce à l'intervention des forces françaises ? C'est pourtant cette année-là qu'il a fait voter une modification constitutionnelle pour pouvoir se présenter une troisième fois aux présidentielles...

    Certes, Débry vaut mieux que le sinistre Hissène Habré, son prédécesseur, mais il est très loin d'avoir rempli les promesses démocratiques qu'il laissait entrevoir au temps où il était encore un opposant.

    Il n'y a qu'à lire par exemple le rapport de l'ambassade des Etats-Unis au Tchad pour l'année 2007...Deby si sensible pour les enfants de l'Arche de Zoé n'a aps fait grand chose pour les enfants dont il est question dans le rapport... 

    Bref, tout cela pour dire que nos aventuriers de l'Arche de Zoé sont certainement des imbéciles téméraires et bornés, mais pas forcément des sales types comme la presse et la diplomatie tendent à le laisser croire.

    Par ailleurs, les conditions de vie dans cette région du Tchad et au Soudan sont effectivement très difficiles pour ne pas dire effroyables. 

  • Une claque pour les Kaczynski !

    S'il y a une nouvelle qui m'a fait plaisir, c'est celle-là. La droite populiste s'est ramassée sévèrement en Pologne, tandis que l'emportait plus que largement la Plate-forme civique (PO), c'est à dire les libéraux de centre-droit. Les extrémistes se prennent eux, une raclée (Ligue des Familles polonaises et populistes anti-libéraux) , c'est à dire à eux deux, moins de 3% des voix.

    Les libéraux frôlent la majorité absolue à la Diète et remportent plus des deux tiers des sièges au sénat.Pas de difficultés pour  former un gouvernement dans ces conditions.

    Il faut dire que tous les anciens de Solidarnosc, à commencer par Walesa et Geremek, avaient pris position contre les deux frères maléfiques. Les jumeaux Kaczynski, de mon point de vue, ce n'est pas Abel et Caïn, c'est Caïn et Caïn... 

    Le grand artisan de cette victoire, c'est lui :

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    Donald Tusk a appelé les Polonais à la réconciliation après les divisions qu'a connues le pays depuis l'arrivée au pouvoir des frères Kaczynski il y a deux ans.

    «C'était une lutte. Nous l'avons remportée. Mais à partir de demain il faut se mettre au boulot.»

    Autre bonne nouvelle pour l'Europe, cette déclaration de l'euro député du PO Jacek Saryusz-Wolski :

    Ce sera un gouvernement de modernité, de participation très active dans l'Union européenne, a déclaré à l'Agence France-Presse l'eurodéputé PO . Il changera donc la position polonaise sur le traité et va adhérer à la Charte des droits fondamentaux

    Chapeau, Donald, et bonne chance ! 

    Par ailleurs, l'alliance de centre-gauche le LiD , emmenée par l'ancien président Aleksander Kwasniewski a fait 13% ce qui n'est pas si mal. S'il pouvait y avoir à l'assemblée une alliance centre-gauche et cendtre-droit, cela pourrait être une bonne chose, et cela tempérerait les ardeurs tout de même trop strictement libérales de Donald Tusk.

    La Diète compte 460 sièges. Or, le PO en a 205, et le LiD 52...Suivez mon calcul...Ce serait une alliance qui aurait belle allure... 

  • Marielle de Sarnez salue l'accord des 27

    Suite à l'accord trouvé à Lisbonne, par les vingt-sept chefs d'état et de gouvernement de l'Union européenne, Marielle de Sarnez, président de la délégation UDF-Mouvement Démocrate au Parlement européen a estimé que le nouveau traité allait dans le "bon sens" tout en soulignant que l'Europe devait toujours faire face à une "crise d'inspiration" .

    Après plusieurs années d’immobilisme et de tâtonnements, l'adoption lors du sommet de Lisbonne du traité dit "simplifié" qui est en réalité d'une grande complexité, constitue certes un pas, mais dans une direction dont on a encore du mal à voir le sens faute de volonté politique. En témoigne l'abandon des symboles européens (hymne, drapeau) qui constituaient pourtant un repère pour les citoyens.

    En tenant compte de certaines des avancées démocratiques déjà contenues dans le traité constitutionnel, le nouveau traité va dans le bon sens car il permettra d'améliorer le fonctionnement des institutions.

    Pour autant, il ne règlera pas la question plus essentielle de l'avenir de l'Union, car la crise que traverse depuis plusieurs années l'Europe n'est pas simplement une crise de fonctionnement. C'est également une crise d'inspiration.

  • Traité européen simplifié

    Le texte du traité européen simplifié est enfin en ligne sur le site du Conseil de l'Union Européenne. Difficile de ne pas éprouver une très grande frustration : ce texte n'a fait l'objet d'aucun débat et ne passe de surcroît pas par voie référendaire.

    Le Conseil Européen se réunit quasiment en catimini les jeudi 18 et vendredi 19 octobre 2007 à Lisbonne afin de l'adopter puis de le soumettre alors aux différents parlements. Nicolas Sarkozy escompte le faire adopter par voie parlemantaire. J'avais voté OUI en 2005, mais profondément attaché au suffrage direct sur de tels sujets, j'avoue que je suis tout à fait réfractaire à cette manière de faire. 

    Il ne s'agit pas en fait d'un nouveau traité mais de plusieurs amendements. On n'y parle plus de constitution ni de charte des droits fondamentaux ni même de quelque sorte de symbole que ce soit. Fini le Ministère desAffaires étrangères de l'Europe, de même que la fameuse formule controversée de la concurrence libre et non faussée.

    Il demeure tout de même la pétition populaire, la possibilité pour l'UE de signer un accord au nom des 27 et l'obligation de consulter les parlements nationaux sur chaque projet législatif avec possibilité d'en retarder l'application s'il empiète sur les prérogatives nationales. 

    C'est évidemment mieux que rien, et mieux vaut une impulsion, même faible que la stagnation, mais quelle tristesse, au regard des enjeux d'avoir renoncé à une relance ambitieuse.