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écologie - Page 5

  • L'indicible saveur de l'équitable

    J'achète, chaque fois que c'est possible, des produits dits équitables. Il y a dans le fait de savoir que le producteur a reçu sa juste quote-part au moment où j'achète mon chocolat alter-eco ou mon riz certifié max havelaar un arôme supplémentaire qui vient agréablement émoustiller mes papilles gustatives.

    Je pense que l'effet n'est pas que psychologique. Considérons par exemple ce délicieux chocolat au lait classique venu d'Amérique latine : contrairement aux autres chocolats au lait, le cacao est perceptible sous le lait et il n'exsude pas une sorte de graisse indéterminable quand on le met au réfrigérateur. Il devient au contraire solide et cassant à souhait pour qui désire s'en croquer un morceau.

    Pour les riz, j'ai souvent une sensation similaire : ils ont bien un goût de riz, et on hume encore la senteur de la cosse en le faisant cuire. Seul le riz de Camargue (bien de chez nous) me procure une sensation semblable.

    Je suis convaincu que les petits producteurs n'ajoutent pas tous les adjuvants au noms aussi bigarrés et savants qu'inquiétants que l'on trouve chez les produits des gros industriels de l'agro-alimentaire.

    D'ailleurs, il y a une saveur supplémentaire : celle de ne pas remplir leurs proches, à ceux-là, quand je m'alimente.

    Je ne suis pas convaincu que l'alimentation biologique soit fondamentalement un plus pour ma santé ; mais pour notre patrimoine culturel et écologique, en revanche, il y a une valeur ajoutée.

    Dommage  qu'il n'existe pas un label pour la production française garantissant l'origine, la qualité écologique et l'équité de la rétribution.

  • Industrie verte, ce gouvernement fait vraiment n'importe quoi...

    La dette de la France est telle qu'elle n'a désormais plus le choix et doit revenir vers des déficits acceptables. Du coup, il faut annuler toutes les âneries faites les années précédentes.

    J'ai vu par exemple que Baroin allait raboter les déductions d'intérêts d'emprunt pour l'achat d'un logement. J'espère bien que cela ne sera pas rétro-actifs et ne concernera pas ceux qui ont déjà conclu un emprunt. Ils se retrouveraient dans une situation difficile dans certains cas.

    Non, le pompon, c'est l'industrie verte : finie, le crédit d'impôt sur le photovoltaïque et les aides pour les bio-carburants. Je ne sais pas si ces aides étaient pertinentes, et ce n'est pas mon sujet. En revanche, je dénonce l'absence totale de cohérence de ce gouvernement : comment une industrie verte peut-elle se développer dans un environnement fiscal mouvant. Soit on ne fait pas d'aides dès le début, soit on les fait pour 10 ans au moins, mais on ne les coupe pas au bout de trois ans.

    Je suppose que la France n'a guère le choix, et, in fine, je ne condamne pas ces mesures mais les précédentes.

    Ce que doit retenir l'industrie, c'est que l'on ne peut pas faire confiance aux promesses d'aide fiscale d'un pays endetté. C'est cela qu'il faut retenir, et donc, dans ces conditions, considérer ces aides comme un effet d'aubaine, en aucun cas comme un investissement de long terme...

  • Durable l'agriculture ? Ok, mais pour tout le monde, alors !

    Il y a quelque chose qui me frappe, dans notre beau continent, l'Europe. On fait tous les jours des lois pour établir des normes. On se préoccupe de plus en plus de ce qu'il est convenu d'appeler le développement durable. Or, dans le temps même où l'on exige de notre propre agriculture le respect de normes environnementales de plus en plus complexes, on trouve pas moins de sept pays européens prêts à signer des accords sans aucune condition préalable avec le Mercosur.

    Marielle de Sarnez (qui a intégré la Commission du Commerce international pour sa seconde mandature) s'en est indignée. L'euro-députée MoDem observe que cet accord inégal va fragiliser notre propre agriculture :

    Deuxièmement sur la question du Mercosur, j'ai une très grande inquiétude pour l'agriculture européenne et notamment pour l'élevage européen qui ne se porte pas bien. Ces accords vont accroître les importations de viande bovine de 70 pour cent et les importations de volaille de 25 pour cent. Ces importations vont déferler sur l'Europe à des coûts moindres puisque les productions ne respectent pas ni les normes sociales, ni les normes environnementales que nous nous imposons à nous-mêmes. Ce n'est pas une question de protectionnisme mais il faut qu'on regarde les choses de façon intelligentes. On ne pourra pas continuer longtemps à mener une politique commerciale sans regarder ce qu'il y a autour en matière sociale , en matière environnementale et en matière de création et de destruction d'emplois dans l'Union européenne. C'est la responsabilité du Parlement européen de se préoccuper de cette question.

    ça va être dur. Bruno Le Maire, le ministre de l'agriculture français n'a pas failli à sa tâche et fait valoir les mêmes arguments que Marielle de Sarnez.

    C'est toujours compliqué de négocier. Barroso escompte faire des concessions sur l'agriculture à condition que le Mercosur en fasse sur les télécommunications. Ce n'est pas gagné pour lui. Actuellement, 15 des 27 pays de l'Union se sont finalement associés pour s'opposer à toute signature d'un accord.

    Je me demande parfois quelles relations les Socialistes français ont avec Zapatero et les Socialistes espagnols. Ce sont eux qui cherchent à relancer une signature d'accord, tout comme Barroso, qu'ils avaient soutenu...

  • Pauvre Thalès, si tu avais goûté notre eau...

    Thalès est connu pour son fameux théorème, et, à la limite, pour ses thèses en astronomie, mais, en règle générale, on ignore tout ou presque de sa philosophie. Or, comme les grands philosophes pré-socratiques, il a cherché la cause de toute chose, et a finalement établi que ce devait être l'eau. En effet, ses observations scientifiques l'amenèrent à constater qu'il n'existait aucune vie sans eau : ce devait donc être l'eau le principe immanent de toute existence, la substance divine qui animait les êtres.

    ἐκ τοῦ ὕδατός φησι συνεστάναι πάντα.
    L'eau est la cause matérielle de toutes choses.

    Pas de chance, depuis le temps, les choses ont bien changé : notre eau, à coup de pesticides et de médocs de toute sorte (quand on dit que les Français en consomment trop), est devenue un authentique poison. Il paraît même que les concentrations d'aluminium qui s'y produisent favoriseraient la maladie d'Alzheimer. Cela va même faire l'objet d'un documentaire, ce soir, sur France 3 à 20h35.

    Quand je pense à toutes les campagnes de promotions de l'eau du robinet auxquelles on a eu droit pour pouvoir nous dire "buvez, bonnes gens, et dormez sur vos deux oreilles, la bonne eau du robinet est propice à votre santé", je me dis qu'on a là l'exemple même d'un authentique foutage de g...A vrai dire, je me méfie depuis fort longtemps et ne bois plus ou presque que de l'eau minérale.

    Silence radio, du côté de l'AFSSA, on refuse surtout de répondre aux questions, particulièrement quand elles proviennent des journalistes. Nos centres de traitement des eaux ne seraient plus aux normes en vigueur depuis un moment.

    Bref, il en ferait une tête, le Thalès, s'il pouvait avoir connaissance des analyses des échantillons aqueux qui entrent dans les laboratoires...

  • Terrorisés par les insectes...

    Amusants, parfois, les sondages d'Ipsos. Ils en ont réalisé un tout récemment pour le compte de la société Vitomit, spécialisée dans l'éradication des mites, ces insectes qui se logent dans les vêtements rangés dans les armoires et font des trous dedans. Amusant et instructif. Le moins que l'on puisse dire, c'est que la perception des insectes ne s'améliore pas. Déjà mal-aimés des femmes, les hommes les considèrent de plus en plus comme leurs ennemis. Notons toutefois que le sondage évoque non les insectes en général, mais les insectes dans le foyer. Or, la plupart du temps, ce ne sont pas vraiment ceux que l'on considère comme les plus ragoûtants. Par exemple, il est clair qu'un très gros cafard se promenant sur une tartine de beurre le matin ne risque pas de provoquer un grand sentiment de sympathie...

    Ce qui est rigolo, c'est que 74% des sondés jugent rationnel le dégoût éprouvé en face d'un insecte. La seule association de ces deux mots, dégoût et rationnel, est par essence complètement irrationnelle. Les insectes nous renvoient à des formes de vie très éloignées de nous, dans le spectre des créatures animées, bien plus que les mammifères. Leur invisibilité est perçue comme une menace, leur nombre, comme le signe de leur grouillement. Il y a là un rapport avec ce qui se trouve au plus profond de notre inconscient, et qui ne grouille pas moins, intéressant à analyser.

    La page 8 du diaporama du sondage est intéressante : les gens n'ont pas trop la trouille des mouches et des fourmis, mais les cafards, en revanche, ils sont presque 50% à envisager de demander de l'aide. Ces pauvres abeilles et ces pauvres guêpes font l'objet de préjugés tooujours aussi vivaces. L'une est un ingénieur de la bio-diversité, et l'autre, une technicienne de surface qui assure sa propreté. Quand une abeille est dans une maison, c'est simple, il suffit de lui ouvrir la fenêtre. Une technique efficace, si c'est possible, c'est de plonger dans le noir la pièce où elle est et de créer une grosse lumière (la fenêtre) à l'autre bout : ces insectes dorment quand il fait nuit et s'éveillent à la lumière du jour, artificielle ou non. Un jour, une ruche s'est installée dans la cheminée d'une maison où je logeais. Pas de chance pour elles, à la défaveur d'une erreur de manoeuvre d'apiculteurs venus la récupérer, elle est tombée en bas, donc...dans la cuisine ! Or la pièce était claquemurée. Le phénomène s'est avérée aussi intéressant que drôle à observer : quand j'entrais et que j'allumais la lumière, bzzzzzz dans tous les sens. Mais dès que j'éteignais, silence radio, tout ce petit monde roupillait immédiatement. Sympas les abeilles, comme petites bêtes.

    La page 13 montre que les hommes et les femmes n'ont guère conscience de la diminution progressive des abeilles et des guêpes : aux trois-quarts, ils pensent qu'il y en a plus ou autant. Or, ces populations d'insectes s'amenuisent progressivement...

    Les sondeurs ne se sont pas embarrassés de détails : ils ont classé les araignées, des arachnides, dans la même catégorie que les insectes. Ils auraient remplacé insectes par vermine qu'on aurait mieux compris le message subliminal...

  • A chaque ville son mini réacteur nucléaire ?

    Tremblez, Verts, écolos, et décroissants de toute sorte : à la suite de mon article sur les centrales solaires, le blogueur le plus écolo-sceptique de la blogosphère a surgi et m'a proposé en lien une information détonnante (j'aime bien cet adjectif...)

    Deux sociétés, l'une américaine (Hypérion), l'autre japonaise (Toshiba) ont mis au point un réacteur nucléaire de la taille d'une grosse cuve à fuel. Hyperion a pris une longueur d'avance puisque son projet est opérationnel : sa mini-centrale, avec une production de 25 mégawatts est capable d'alimenter 20 000 foyers, donc, une bonne petite ville à dimension départementale, autrement dit. Le module, d'une durée de vie de dix années, ne présente que de très faibles risques radio-actifs : en effet, son combustible principal est constitué d'hydrure d'uranium, un minerai bien moins polluant que les doses massives d'uranium 235 qu'emploient habituellement nos centrales. La quantité utilisé est trop peu importante pour atteindre une masse critique, et donc, il n'existe aucun risque de réaction eh chaîne. In fine, le volume des déchets à retraiter au bout de 10 ans n'excède pas la taille d'une noix de coco. EDF a intérêt à bien se tenir : je ne connais aucun projet français de cette sorte.

    Hypérion s'engage au terme des 7 à dix années de fonctionnement de la centrale à l'enlever et à la recharger avec une nouvelle pile. Il y a donc un service après-vente et des pièces de rechange. Très bien. Une grosse batterie, en somme.

    Il y a pas mal d'avantages : l'énergie ainsi produite coûte bien moins cher que celle qu'apportent de grosses unités et ne nécessite pas de vecteurs ni de moyens de transports. Au départ, si j'ai bien compris, il s'agissait de gros générateurs pour l'industrie minière et pétrolière. Pas idiots, avec la crise du pétrole, les dirigeants d'Hyperion ont pensé à d'autres applications.

    La seule chose que je n'arrive pas à trouver, c'est le prix d'un tel module. Cela pourrait être très intéressant pour les collectivités et introduire une vraie concurrence, sans trop de risques, sur l'énergie dans notre pays, si, régions, villes ou départements pouvaient gérer elles-mêmes leur production d'énergie.

    Tiens, Mélenchon, dont je parlais hier, nous (à nous le MoDem, je veux dire) reproche de ne pas annoncer un abandon franc du nucléaire : le MoDem a évolué sur la question par rapport à l'UDF, mais je crois qu'il reste, du côté de Bayrou au moins, l'idée que le nucléaire n'est pas forcément le mal absolu et que les pistes du nucléaire propre ne doivent pas être abandonnées. Nul doute que l'option de centrales privées sans dangers de contamination ni de dissémination (combustible quasiment inutilisable à des fins militaires) relance la réflexion sur le sujet, d'autant que ce genre de modules peut aussi être installé dans des pays aux faibles infra-structures. Très intéressant pour les pays émergents, particulièrement quand ce sont des fédérations.

    Hypérion, divinité solaire, est l'un des rares Titans qui n'a pas eu le temps de se friter avec les dieux Olympiens, dans la mythologie grecque : les autres Titans, jaloux de sa beauté l'ont flingué et failli noyer son fiston, Hélios, le Soleil. Souhaitons plus de chance à Hypérion la société face à la concurrence.

  • Marielle de Sarnez déplore le gâchis de Copenhague

     

    581821186.6.jpg"Après de longues années de travail préparatoire, l'échec de Copenhague est un immense gâchis. 

    Sans engagements contraignants pour les pays industrialisés, sans garanties de ces mêmes pays à l'égard des pays les plus pauvres qui sont ceux qui subissent en première ligne le réchauffement climatique, et sans système fiable de mesure des efforts entrepris, le texte adopté par certains à Copenhague apparaît plus que jamais comme un accord a minima, largement insuffisant, et de surcroît non légitime et non consensuel. 

    Les ONG ont été laissées de côté, ignorées. Or, rien ne peut se faire de durable sans mobilisation citoyenne.

     

    Et l’Europe apparaît comme plus marginalisée que jamais. L’absence totale de l’Union européenne dans la dernière ligne droite, laissant en tête à tête la Chine et les Etats-Unis, aura pesé lourd. Les chefs d’États et de gouvernement européens ont dans cet échec une part de responsabilité. A force de jouer chacun pour soi, au lieu de jouer collectif, l’Europe a été dramatiquement absente, incapable de s’exprimer d’une seule voix, de peser, et donc de changer le cours des choses.

    Malgré toutes les bonnes intentions affichées, malgré toutes les mesures que peut prendre l’Union, et j’espère qu’en tout état de cause  elle s’engagera clairement pour une réduction de ses émissions de gaz à effets de serre de 30% et non de 20% comme elle l’avait prématurément indiqué, politiquement l’Europe ne s’est pas révélé un acteur majeur.

    Je forme le vœu que de cet échec surgisse enfin une volonté européenne, seule à même de faire contrepoids dans l’avenir aux deux grandes puissances que sont les USA et la Chine, et seule à même, je l’espère, de se montrer exigeante et exemplaire quand l’avenir des générations futures est en jeu."

     

  • Mars et la Terre se réchauffent

    Mars.jpgIl est curieux que cette information soit si peu relayée dans la presse et même sur la Toile : je l'ai découverte, pour ma part, dans le dernier Itinérant, il y a eu quelques articles sur le sujet en 2007, et puis sinon, quasiment plus rien.

    Sur la Terre comme sur Mars, il semble que la fonte des calottes glaciaires soient à l'origine du réchauffement, et, sur Mars, bien plus rapidement encore que sur la Terre, le processus s'accélère. Fautes de glaces suffisamment importantes pour le réfléchir, le rayonnement solaire serait davantage absorbé sur les deux planètes, provoquant de ce fait un réchauffement général. En plein sommet de Copenhague, ce ne serait pas inintéressant de se pencher sur le phénomène, puisqu'on incrimine les rejets industriels, la plupart du temps, pour expliquer ce phénomène.

    Habibullo Abdussamatov, le directeur de l’Observatoire Astronomique de St. Petersburg Pulkovo en Russie, estimait que ces phénomènes étaient dus à une modification dans l'activité du soleil. Eigil Friis-Christensen du Centre Spatial Danois, était à l'époque du même avis : les Danois auraient pu l'entendre, au sommet de Copenhague, son avis ne serait pas inintéressant, je pense. Et ce n'est pas tout : c'était aussi l'avis de Lauri Fenton, un chercheur qui travaille à la NASA. Il est fort étrange, notre Soleil : en principe, il connaît un cycle régulier d'explosions solaires, mais, depuis quelques temps, 4E le signale, il ne redémarre pas et fait le mort. Cela fout même la trouille à Unhuman.

    Ce ne serait pas inutile, comme le suggère le Candide sur come4news, d'étudier de près la climatologie des autres planètes du système solaire.

    Je ne rejoins pas les soupçons qui pèsent actuellement sur l'écologie et les tenants du réchauffement climatique ; en fait, je n'ai pas de certitudes sur les causes du réchauffement climatique. En revanche, au nom du principe de précaution, et, bien plus prosaïquement parce qu'ils sont désastreux pour notre santé, je suis favorable à une réduction de nos émissions et rejets industriels.

    En matière de climat, en réalité, nous ne possédons que bien peu de données. Les mesures existent depuis moins d'un demi-siècle. Il y a eu des périodes froides, d'autres moins, au cours des siècles. Nous connaissons actuellement un réchauffement, mais nous ne savons pas dans quel cycle il s'inscrit, et nous soupçonnons nos rejets industriels au minimum d'y contribuer. Voilà, je le crois, où nous en sommes.

    En revanche, nous savons que nos rejets industriels, et cela c'est établi par des études fiables, en revanche, sont néfastes pour notre santé. ET puis, bien plus simplement encore, nous allons droit vers un épuisement totale d'une part conséquente des ressources que nous utilisons...

  • Spéculer sur la dépollution ? très dangereux !

    Ça va chauffer à Copenhague, enfin, j'espère, toujours à cause du carbone, d'ailleurs : je viens de lire l'alerte d'Exigence démocratique ! Lui-même s'est fait l'écho d'une inquiétude forte, celle des Amis de la Terre. La dernière trouvaille des États, sur les marchés financiers, c'est d'y répandre des droits d'émission de gaz à effet de serre. Le problème, c'est d'avoir soumis aux lois de l'offre et de la demande un droit qui ne devrait en aucun cas dépendre d'une logique marchande. Comme Pierre le souligne, le cours de ces émissions s'est effondré, et du coup, il devient possible d'acheter à bon compte le droit de produire des quantités mastodontesques de gaz, puisqu'un titre qui vaut une quantité X a vu son prix passer de 30 dollars à 0.20 dollars. Il y aurait une parade d'urgence  à cela, à mon avis : corréler la quantité à la valeur. Cela suppose évidemment, d'inventer un produit financier nouveau. Plus généralement, je trouve que ce n'est pas une bonne idée d'échanger ces droits comme si c'étaient des titres, car cela risque de les vider de leurs substances et d'entraîner de dangereux mouvements spéculatifs. De plus, comme le souligne Exigence Démocratique, comme nous sommes à l'aube de ce marché, il n'existe ni régulation ni contrôle et les mouvements spéculatifs les plus fous sont possibles.

    Face à la menace climatique, il faut faire front commun. J'espère que le Président de la France, Nicolas Sarkozy, entendra ce message et proposera à nos partenaires européens d'y apporter une réponse adaptée. J'espère que tous les partis, a fortiori le MoDem, vont avoir à coeur de s'emparer d'une telle menace et de tout faire pour y mettre un terme.

  • Sommet de Copenhague

    François Bayrou participera à une réunion organisée par Europe-écologie sur le sommet de Copenhague, le 21 novembre prochain. Il y a retrouvera notamment Daniel Cohn-Bendit.

    Ce sommet sera difficile et pourrait aboutir à des résolutions minimalistes et peu contraignantes. Il est donc important que les forces politiques trouvent un consensus. Je crois que c'est notamment la réflexion personnelle de François Bayrou et Daniel Cohn-Bendit, ni l'un ni l'autre ne souhaitant faire de ce sommet un enjeu politicien.

    L'une des principales difficultés sera notamment de rallier les USA et la Chine à un accord sur le changement climatique. A ce sujet, je voulais préciser une chose : les experts, particulièrement les climatologues, ne s'accordent pas sur l'origine du réchauffement, mais constatent néanmoins que la tendance existe. Il est donc hautement préférable que l'activité humaine n'accélère pas le phénomène.

    Le Ministère des Affaires étrangères écrit ainsi :

    Aujourd’hui, les émissions anthropiques de CO2 sont réglementées par le Protocole de Kyoto. L’année 2009 marque la date limite pour que les pays du monde entier concluent un nouvel accord qui puisse entrer en vigueur avant l’expiration du Protocole de Kyoto. Un accord mondial sur le changement climatique est nécessaire pour nous permettre de limiter les effets anthropiques négatifs sur notre système climatique pour les générations futures. Les changements climatiques ont toujours existé sur notre planète. Celle-ci a traversé des périodes glaciaires et d’autres plus chaudes. Le forage de carottes glaciaires a montré la manière dont les températures et les émissions de gaz à effet de serre ont varié au cours des 650 000 dernières années. Les gaz à effet de serre présents dans l’atmosphère n’ont pas été le facteur décisif pour ces fluctuations de températures, mais ils ont contribué à les intensifier. Les changements climatiques en eux-mêmes n’ont rien de neuf. La nouveauté est que les émissions anthropiques ont provoqué une énorme augmentation du volume de gaz à effet de serre présent dans l’atmosphère, et que le réchauffement climatique se produit à un rythme beaucoup plus rapide qu’auparavant.