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écologie - Page 7

  • Les États européens laissent tomber la fiscalité verte !

    Jean-Luc_Bennahmias_-_logo.jpgEncore un sale coup des états européens. J'ai remarqué un truc : dès que les choses de discutent en dehors du Parlement Européen, c'est à dire, en somme, en catimini et dans le dos des citoyens, on peut être certains qu'un coup fourré se prépare. Voilà celui qu'a repéré Jean-Luc Benhamias, eurodéputé MoDem...

    A l'issue de la réunion des ministres des finances de l'Union européenne qui s'est tenue à Bruxelles, mardi 10 mars, la France a obtenu la baisse du taux de TVA dans la restauration. Plus précisément, les 27 États membres s'autorisent à adopter des taux de TVA réduits (inférieurs au minimum requis dans l'UE : 15%) sur certains services fournis localement, notamment la restauration.

    On peut saluer l'obtention de cette baisse de la TVA. L'idée n'est pas nouvelle, elle n'est que la concrétisation d'une ancienne promesse électorale de 2002. En revanche, nous ne connaissons pas les conséquences concrètes d'une baisse de la TVA en termes d'emplois et de réduction des prix. Et surtout, on se permet d'évincer d'un revers de main le projet d'une TVA environnementale capable d'aiguiller la consommation des européens vers des produits verts.

    En effet, certains de nos partenaires européens, réticents à l'idée d'une baisse de la TVA dans la restauration, comme l'Allemagne, la République Tchèque et le Danemark, ont conditionné leur accord à l'assurance qu'il n'y aurait plus d'extension des taux réduits. Cet accord condamne pratiquement le projet de fiscalité verte. La Commission européenne a reconnu que de nombreux pays européens ne feraient pas de concessions supplémentaires sur la fiscalité.

    Initiative franco-anglaise, la TVA verte est destinée à favoriser l'utilisation de biens et matériaux écologiques. L'idée, lancée en juillet 2007, s'inscrivait dans le Grenelle de l'environnement et visait à concrétiser les engagements pris pour lutter contre le changement climatique à l'échelle du continent européen.  Abandonner la fiscalité verte, c'est oublier l'urgence de la situation environnementale. Ceci est d'autant plus malheureux que la crise écologique est imminente: réunis à Copenhague la semaine dernière afin d'actualiser le rapport du GIEC [1] de 2007, 2000 climatologues et experts ont affirmé que leurs prévisions les plus pessimistes étaient en train de se réaliser. Le réchauffement climatique s'accélère et menace de provoquer des bouleversements irréversibles pour la planète. Face à ces défis d'envergure planétaire, c'est au minimum, et d'abord, au niveau de l'Union européenne que nous devons agir et montrer l'exemple.

    Alors que l'Union revendique le leadership mondial dans la lutte contre le changement climatique et les économies d'énergie, l'abandon de l'idée d'une fiscalité verte en Europe serait un signe contradictoire lancé aux citoyens européens. Afin de préparer au mieux les négociations de Copenhague sur le climat prévues pour décembre 2009, la Commission européenne se doit donc de faire, comme elle l'avait annoncé, des propositions sur la fiscalité environnementale au mois d'avril.

  • Explication des 0.9% d'OGM

    Plusieurs personnes se sont étonnées, voire offusquées de ce qu'une directive européenne autorisait 0.9% d'OGM dans l'alimentation bio. La raison en est très simple : le vent et les pollinisateurs, abeilles et papillons au premier rang, se contrefichent totalement des directives européennes et plus généralement de la parcellisation du territoire. Ainsi, une abeille vole d'un champ d'OGM à un champ naturel sans plus se poser de questions. Dans ces conditions, il est impossible qu'une culture soit saine, sauf à éradiquer toute forme de culture génétiquement modifiée sur une zone extrêmement large.

  • Réduction du CO2, une rêve d'Empédocle

    Je découvre le livre "Faut-il être végétarien pour la santé et la planète" de Claude Aubert et Nicolas Le Berre. Le premier est agronome, le second est médecin. Cela peut paraître insolite d'associer cet ouvrage à Empédocle, l'un des premiers philosophes de la Grèce, mais, outre ses réflexions sur la corps et son fonctionnement, Empédocle a été l'un des premiers à dénoncer les sacrifices d'animaux et la consommation de viande, pour des motifs, il est vrai, anthropomorphiques (il pensait que les âmes se réincarnaient, y compris dans des formes animales).

    Voici ce qu'il écrit dans ses Purifications, évoquant un âge d'or :

    «Ceux-là n'avaient pour dieu ni Arès*, ni Cydoïmis, ni le royal Zeus, ni Cronos, ni Poséïdon mais la reine Cypris*. Ils se la conciliaient par de pieuses sculptures, de vivantes peintures, des essences parfumées aux senteurs savantes, des sacrifices de myrrhe pure et d'encens odorant, exposant sur le sol des libations de miels blonds. L'autel n'était pas arrosé par le meurtre violent des taureaux, mais parmi les êtres humains, le crime le plus important était d'avoir pris une vie pour se repaître de chairs

    *Arès est le dieu de la guerre, Cypris, autre nom d'Aphrodite est la déesse de l'amour.

    Ce n'est pas le cas de ces deux auteurs, mais, j'ai trouvé dans le livre (qui n'est pas un plaidoyer idéologique et dogmatique mais au contraire un traité scientifique et argumenté) quelques observations et comparaisons extrêmement judicieuses.

    Notamment, l'auteur a établi quelles émissions de CO2 correspondaient aux assiettes que nous mangions. Eh bien, entre une assiette à forte teneure en viande et une assiette de légumineuses le ratio est de 9 à 1. Neuf fois moins de CO2 pour la production de légumineuses. Mieux : selon que l'alimentation soit végétarienne ou carnée, le ratio est de 1 à 14 pour la surface terrestre utilisée. Voilà qui laisse songeur quant aux problèmes de crises alimentaires. Ne parlons pas de la production d'eau : les légumes consomment bien moins d'eau que tout le reste, à commencer par celle qu'utilise le bétail. Les chiffres que donnent les auteurs sont toutefois des estimations, car ils peuvent varier selon le mode de culture des végétaux et d'alimentation des animaux.

    Mais bon, c'est intéressant, parce qu'il y a là une clef à la fois de santé publique, et à la fois contre le réchauffement climatique. Le livre est en outre intéressant, parce qu'il abat un certain nombre d'idées reçues. Par exemple, sur les produits laitiers trop promus et nocifs à haute dose, sur les huiles souvent raffinées ce qui enlève leurs qualités nutritionnelles (il ne faut prendre que les huiles sur lesquelles il est précisé pression à froid) et sur le logo AB qui garantit certes une culture biologique des ingrédients, mais nullement leur transformation.

    Les auteurs proposent d'ailleurs la création d'un label santé à côté du label biologique. J'évoquais la question des labels environnementaux et sociaux, dans trois billets (1 , 2 et 3), il y a quelques temps, mais le fait est qu'il faudrait ajouter une pastille pour la santé...

    Au final, cela ne va pas m'empêcher d'aller bâffrer un bon carpaccio de boeuf, mais, le fait est que nous consommons trop de viande et que c'est non seulement mauvais pour notre santé mais en plus pour la planète. Je vais mettre tout le monde au régime légume, moi , chez moi :-) (une délicieuse salade, tomates, laitue, feuille de chêne, concombres, courgettes, brocolis, poivrons, j'en bave d'impatience rien que d'y penser, j'aime au moins autant les légumes sinon plus que le carpaccio !).

  • Certification européenne environnementale et sociale

    C'est au tour de Thierry de me gratifier d'un excellent commentaire à la suite de celui de Florent, publié hier.  Je rappelle que la problématique porte sur la pertinence et la difficulté d'établir des normes susceptibles d'être codifiées dans le domaine environnemental et social ; ces normes auraient vocation à être utilisées sous forme d'étiquettes de couleur sur les produits que l'on nous vend dans la grande distribution ou ailleurs. Pour ma part, j'ai pensé à une action sur la Toile afin d'interpeler nos élus nationaux à ce sujet. Thierry, lui, pense qu'il vaut mieux d'abord passer par l'Europe, voici ses arguments :

    Comme souvent Florent apporte de bonnes remarques.
    Je compléterai son propos en revenant sur les points suivants :
    Contrairement à toi L'Hérétique, je pense qu'il faut dès le début raisonner en européen. En voici quelques raisons ?
    - l'Europe est un grand marché sans barrières douanières
    - Une certification uniforme serait plus facile à mettre en œuvre (sans occulter l'aspect d'instauration de normes a minima que Florent redoute),
    - Une agence européenne de certification offrirait une surface suffisante pour résister aux pressions des lobbies. Par ailleurs, les coûts de certification seraient de facto mutualisés
    - Le niveau européen offre en outre l'avantage d'écarter toute suspicion de protectionnisme étatique puisqu'il s'agit de sensibiliser les citoyens européens à consommer de manière éclairée et reponsable.
    - Une harmonisation sur la base de critères commun à tous met toutes les entreprises sur un même pied d'égalité.

    A quoi pourrait ressembler ces visuels ?
    La notation doit, à mon avis, être limitée à 5 classes (A, B, C, D, E) pour ne pas noyer les consommateurs. Elle offre l'avantage de reprendre l'esprit de la classification qui existe déjà par exemple pour les appareils électroménagers que les consommateurs ont intégré.
    Idéalement j'imagine assez bien des cercles (rouge ou vert) au centre cernés par un liseré bleu parsemé par les douze étoiles. La lettre en blanc serait apparente dans le cercle central. Les étoiles européennes offriraient en outre aux citoyens un remarquable exemple de ce que peut leur apporter concrètement l'Union.

    Ceci dit, je reviens sur la juste remarque d'Aurélien sur le fil précédent :
    "Une question cependant: sur quels critères les pastilles ou les notes seraient elles accordées? Le simple respect de la loi ?"
    Comment déterminer en effet les critères à faire entrer en ligne de compte ?
    Comme Florent l'a parfaitement démontré, il y a une réelle difficulté pour définir des critères pertinents et qui soient reconnus par tous.
    Voici l'état de quelques questions que ce point peut soulèver.
    Le Grenelle avait avancé l'idée de prendre en compte le "bilan carbone" des produits qui arrivent sur nos marchés.
    Mais comment noter par exemple une tomate produite sous serre dans la province d'Almeria qui est vendue en bout de chaine dans un magasin de Paris. Cette tomate pourrait avoir été débarquée sur le port de Rotterdam et avoir été transportée par camion réfrigéré ? Si on ajoute que le bateau navigue sous pavillon de complaisance avec des personnels philippins, cela risque d'être vraiment difficile de s'y retrouver !!!

    Si nous raisonnons à l'échelle de l'Union européenne, il serait difficile d'affecter un coefficient transport infra communautaire. Car notre tomate espagnole peut être vendue aussi bien à Paris qu'à Dublin. Un produit extra communautaire, une tomate chilienne serait plus facilement affectée d'un "malus".
    Mais se pose alors le problème des produits provenant des territoires européens qui sont des confettis d'Europe répartis dans le monde. Une banane antillaise doit-elle être "notée" comme une banane produite dans une république d'Amérique centrale ? OUI bien évidemment, si on on s'en tient à la pastille verte. La différence en l'occurrence serait visible dans la pastille sociale rouge.

    Pour la pastille verte, j'estime qu'un critère devrait absolument être pris en compte. Il s'agit de tout ce qui concerne le conditionnement.
    Cet aspect, en théorie, est facile à déterminer et à quantifier :
    - Quels sont les coûts de production de l'emballage ?
    - Quels en sont les composants et d'où viennent-ils ?
    - Quels sont les coûts de recyclage théorique des matériaux composant l'emballage ?
    => S'il s'agit d'un produit non consommable, on pourrait dès sa fabrication en estimer le coût de recyclage (dans l'idéal à 100%).
    Cette échelle de coût de production et de recyclage des emballages peut être très facilement transposée par la suite dans la Grille A, B, C, D, E.

    S'agissant des critères qui seraient pris en compte pour attribuer une note sociale. C'est très difficile à imaginer.
    Au niveau de l'Union, il n'y a pas d'harmonisation des règles sociales qui sont donc différentes d'un état à un autre.
    Quels critères objectifs retenir ?
    Ci-après, je propose une liste indicative :
    - Pour une entreprise donnée, établir un salaire moyen des employés, hors encadrement. Ce salaire serait comparé à un salaire moyen européen des employés de cette branche d'activité. Se poserait alors la question de définir ou pas les bases d'un SMIC européen.
    - A l'intérieur de chaque entreprise établir l'échelle de rémunération. Quel est le rapport de salaires entre l'ouvrier en production et le dirigeant de l'entreprise ? Quel ratio est socialement juste (1 à 5, 1 à 10) ?
    - Quelle est la structure du capital de l'entreprise, il y a-t-il une part d'actionnariat-salarié ?
    - Quel est le taux de formation appliqué aux employés ?
    - Il y aurait-il une différence des salaires entre hommes et femmes à travail et niveau de responsabilités identiques ?
    - Quel est le taux d'emploi réel de travailleur handicapés ?
    - L'entreprise contribue-t-elle à financer une partie des complémentaires santé de ses employés ?
    - Il y a-t-il des formes d'intéressement aux résultats de l'entreprise (Stock options, primes...) ?
    - Quel est le taux d'arrêts de travail (conflits sociaux, arrêts maladie)
    - Quel est le taux d'accidents de travail ?
    Pour les entreprises hors Union européenne, je le reconnais, c'est réellement la jungle et terra incognita !!!

    Après réflexion, je pense qu'il serait bon dans un premier temps de proposer cette forme de labellisation à des entreprises européennes sur la base du volontariat (démarche de type IGP). Cet effort de transparence devrait donc en toute logique être soutenu par des campagnes d'information des consommateurs les incitant à privilégier dans leurs actes d'achat les entreprises s'étant engagées dans cette démarche.

  • pastilles de couleurs et problématique d'une notation environnementale

    Merci à Florent, qui tient le très bon blog Ataraxosphère au passage, pour son éclairage à propos de ma note d'hier sur le commerce solidaire. Voici ce qu'il a écrit dans un commentaire de cette note :

    La notation environnementale existe déjà pour certains produits (cf. électroménager, même si je vous accorde que c'est encore à perfectionner) et est - théoriquement - en cours de réalisation pour d'autres (cf. Grenelle de l'Environnement). Il faut savoir que cela prend du temps (et des moyens ! or l'ADEME est sous-dotée ; et cela dépasse largement le prix des petits autocollants, d'autant plus qu'il faudra un suivi...) et qu'on ne peut pas évaluer et classer les produits d'un simple claquement de doigts. Exemple : un gâteau qui contient des ingrédients qui viennent de différents pays, où ils ont été produits selon différents modes d'agriculture, et qui sont réunis pour être cuisinés dans un pays tiers avant d'arriver sur nos étalages. On fait quoi ? On somme les émissions de CO2 pour chaque ingrédient ? On fait une moyenne au prorata des constituants ? A partir de quel lieu ? etc... N'oublions pas non plus qu'il y a controverse sur certains aspects écologiques (par ex. une forêt mature n'est pas forcément un puits de carbone, donc l'impact d'une action sur cette forêt n'est pas forcément celui que l'on imaginerait au premier abord).

    Evidemment, il faudrait mettre ça en place au niveau européen. Mais là encore, difficile de trouver l'harmonie ! Les critères ne sont pas appréciés de la même manière selon les pays... (ce qui nous paraît acceptable environnementalement peut être perçu comme très insuffisant dans les pays nordiques, et réciproquement pour des aspects sociaux...). Sans parler des lobbies divers et variés. Alors ? On va encore niveler par le bas ?

    Je me demande si je ne suis pas allé un peu vite sur certains points ; mais les lecteurs rectifieront...

    Je voudrais rajouter encore un élément : s'il faut rajouter les aspects chimiques et sanitaires en plus des aspects énergétiques (CO2 & co) dans la note environnementale, on se heurte à de  nombreux écueils. Outre la longueur et la complexité exacerbées des listes obtenues (même si un système de code comme les fameux "E" pourrait être intéressant), il y a notamment le problème du secret industriel (de nombreuses "recettes" ne sont pas divulguées, qu'il s'agisse de produits alimentaires ou non) et là encore de l'évaluation (on ignore tout des effets sanitaires des milliers de composés que nous utilisons et dispersons joyeusement chaque jour, et il n'est même pas sûr qu'on en sache suffisamment un jour...).

    Si ces étiquettes n'existent pas encore, c'est certes en raison de l'incurie du personnel politique et de sa soumission aux lobbies, mais c'est aussi, plus profondément, en raison de la complexité et même de la faisabilité de cette évaluation... Des gens y pensent déjà depuis un certain temps, mais si ce n'est pas encore au point ce n'est pas anodin...

  • Coeur de boeuf, sur les marchés ? A d'autres !

    cdb.jpgC'est marrant, je fais partie de ces gens assez communs au demeurant qui détestent être pris pour des c...Notamment, s'il y a un truc qui m'énerve, c'est les espèces de poches à eau avec une couleur rouge que l'on essaie de me vendre sur les marchés, chez les primeurs et a fortiori dans les grandes surfaces sous le doux vocable de "Coeur-de-boeuf". Il se trouve que je suis un amateur de tomates invétéré, visiteur occasionnel de la fête de la tomate, et que je sais très bien quel goût (doux, onctueux, presque crémeux et légèrement relevé) a la VRAIE coeur de boeuf. En fait, les poches à eau rouges que l'on voit sur les marchés, ce sont des hybrides appelées Verona cultivées hors sol de surcroît. Rien à voir avec les bonnes vieilles Coeur-de-Boeuf, qui ne poussent tout de même pas n'importe quand ni n'importe où et ne se conservent pas longtemps. Pour la petite histoire, à l'origine de ce sachet à eau rouge insipide, on trouve le semencier Savéol.

    Je ne dirais pas que la poche à eau à couleur rouge est infecte, puisqu'elle n'a aucun goût. En revanche, elle a un coût, pour le compte, et pas du tout justifié...

    De manière générale, les marchands de légumes ne savent pas ce qu'ils vendent. On leur demande la variété d'un légume, ils vous répondent par un nom de légume. Tiens, je vais faire pousser une tomate en Arctique, comme ça, je pourrai vendre des "Arctiques", moi. Cela aurait de la gueule, non, sur un marché ? Pas grave si ça a l'aspect et la saveur (c'est à dire pas de saveur) d'une verona. Arctique, ça fait bien et bio...

  • Électricité solaire, Borloo veut 400 fois plus !

    Avant toutes choses, pour bien comprendre les mesures, l'équivalence suivante : un TWh (terawattheure) vaut 1 000 000 de MWh (mégawattheure).

    Je viens donc de lire , à la page 19 de son plan pour les énergies renouvelables que Borloo se propose de multiplier par 400 la production d'électricité d'origine solaire, c'est à dire, de passer de 13 MWh actuellement à 5 400 en 2020.  La consommation intérieure totale d'électricité, en France est de 458.3 TWh en 2007. C'est à dire 458 300 000 MWh.Ce que je voudrais savoir, c'est à quoi cela correspond en production annuelle, 5400 de puissance. Actuellement, le solaire, c'est 35 000 MWh par an. Mais sur une base d'une puissance de 29.5. Donc, savant calcul, si je m'appuie sur les chiffres du ministère, je multiplie mes 35 000 MWh par 200, ce qui donne 7 TWh. Pas mal, mais rapporté à notre production actuelle seulement. Faut voir  ce que nous consommerons en 2020. Actuellement, cela atteindrait presque 1.5% pour le seul solaire. Ce serait déjà un début.

    Maintenant, j'espère que je sais lire les chiffres, et puis, évidemment, il faut aller plus loin...

  • Jean Lassalle et le silence des agneaux

    Lassalle.jpgJ'ai trouvé cette excellente intervention de Jean Lassalle, député MoDem, à l'assemblée nationale, qui m'a bien plu. Voilà quelqu'un qui ne fait pas de la langue de bois. Il a une manière de rentrer dans le lard de l'écologiquement correct qui me fait bien rigoler...Cela se passait le 09 octobre dernier à l'Assemblée Nationale...

    Étant non inscrit, c’est la première fois que je prends la parole et je vous suis très reconnaissant, monsieur le président, d’avoir accepté de me la donner.

    Je commencerai par une citation – de moi :

    « Pendant que tu dissertes du monde des spéculateurs, tes campagnes meurent dans le silence des agneaux. » (Sourires.)

    Je salue l’exercice difficile auquel se sont livré Jean-Louis Borloo et Nathalie Kosciusko-Morizet. Pour avoir essayé moi-même à plusieurs reprises de concilier, certes dans un cadre beaucoup plus restreint des intérêts divergents et contradictoires, je ne peux que saluer ce qu’ils ont réussi à faire avec ce texte de loi. Mais je ne partage pas votre bonheur. Je suis malheureux.

    Patrick Ollier parlait tout à l’heure du rôle que le général de Gaulle avait redonné à l’État. Or, depuis trente ans, ce rôle s’est affaibli jusqu’à disparaître, condamnant l’égalité des chances ainsi qu’une certaine idée de notre pays et de ses campagnes.

    Aujourd’hui, l’État n’intervient plus dans nos campagnes que pour émettre des directives, des textes, toujours plus contraignants. Ces campagnes, qui représentent 70 % de notre territoire, n’ont pourtant pas démérité, pour la plupart ; la nature y est restée exceptionnellement belle ! Mais de plus en plus souvent, hélas !, nos communes perdent leurs agriculteurs, leurs artisans – elles n’ont plus d’avenir.

    Je crains que ce texte sur le Grenelle ne soit qu’une couche de feuilles supplémentaires qui s’abatte sur nous, et nous empêche plus encore de respirer, de faire le moindre projet.

    Je serai bref, et ne prendrai que deux exemples : le Grenelle de l’environnement a supprimé le projet de liaison autoroutière entre Pau et Oloron – elle était pourtant prête, et devait se substituer à la tragique RN134 qui voit, chaque dimanche matin, agoniser des jeunes de vingt ans qui rentraient seulement chez eux. Dans le même temps, on supprime la maternité : les femmes qui auront encore le courage de vivre dans ces régions devront faire deux heures de route pour aller accoucher à Pau. C’est dur à vivre.

    Je suis aussi abasourdi par l’évolution du vocabulaire ; j’ai fait le pari que, pendant ces huit jours, nous allions employer au moins un million de fois les mots « développement durable » – ils sont très à la mode, mais concrètement, que nous apportent-ils ? J’aimerais le savoir.

    J’aurais aimé une démarche ambitieuse pour nos territoires, pour nos campagnes, pour nos villages. Nous parlerons, certainement, des villes et des banlieues ; nous débattrons de grands principes qui ne se traduiront jamais dans les faits ; comme on ne pourra pas tout réaliser, j’ai bien peur qu’on ne se rabatte une fois de plus sur la contrainte, et que celle-ci ne pénalise une fois de plus nos campagnes.

    Je vous en dirai un peu plus à propos d’un autre article ; pour le moment, je propose simplement d’élever Nicolas Hulot au rang de père de la Nation, et même, profitant des bonnes relations qu’entretient le Président de la République avec le pape, de le canoniser. (Sourires.) Il serait en effet prudent de le mettre à l’abri de la justice.

  • Salon de l'automobile, l'hydrogène ?

    J'ai achevé mon week-end par une petite visite au Salon de l'Automobile. Une bonne occasion de se tenir au courant de l'évolution des technologies propres. Pas d'innovations majeures, de mon point de vue, mais, la présentation de la Honda Charity, une magnifique berline dont j'ai déjàn parlé ici, qui fonctionne à hydrogène. Le présentateur m'a assuré que, contrairement à ce que j'avais précédemment écrit ici, même aux USA, le véhicule n'était pas directement commercialisé. En revanche, Honda propose un service de location comprenant assurance, entretien, garantie, et fourniture d'une borne de conversion méthanol/hydrogène pour 650 dollars par mois, soit, environ 400-450 euros.

    Je me suis du coup livré à un petit calcul sur dix années : aujourd'hui, une berline coûte environ 24 000 euros. Sur dix années, cela représente 2400 euros par an, soit 200 euros par mois. Ensuite, il faut tabler sur au moins 1200 euros par an d'entretien en moyenne, soit, 100 euros de plus. A cela ajoutez autant d'assurance, et l'on est à un coût total de 400 euros par mois. Il reste alors à comptabiliser le carburant. A mille kilomètres par mois, on peut compter sur bien 150 euros de carburant par mois, voire plus en consommation de ville.

    Je ne connais pas le coût du méthanol, mais il est très inférieur. La conversion méthanol/hydrogène ne dégage aucun rejet de même que la combustion de la honda charity. Pourtant, le représentant de Honda m'a dit qu'aucune commercialisation n'était prévue en Europe.

    Ils ont un problème de calculatrice ?

  • On nomme un Monsieur Abeille au gouvernement

    Nous avions été quelques uns , parmi les militants MoDem,à nous émouvoir du sort des abeilles en mai, juin et juillet derniers : je viens d'apprendre l'excellente nouvelle de la nomination d'un Monsieur Abeille ! Le député Martial Saddier vient de rendre un dossier complet sur les abeilles et les pollinisateurs sauvages. En voici la synthèse. Je ne sais pas quel rôle exact nous avons joué, nous autres blogueurs démocrates qui nous sommes mobilisés en même temps pour ces insectes, mais je suis très heureux du résultat final, qui est sans doute la conséquence de plusieurs actions simultanées.

    Les Abeilles font la une de toutes les actualités ! Monsieur Jean-Pierre Comparot est chargé de coordoner ce sujet et, désormais, est l'interlocuteur de référence sur tout ce qui concerne les abeilles et la pollinisation.

    Pour ceux qui aiment ces petites bêtes, la mise en place d'un BTS apicole devrait se mettre en place prochainement. J'ai adoré la fin de la synthèse du rapport de Martial Saddier :

    - Enfin, la France pourrait jouer le rôle de «sonneur d'alerte» concernant l'affaiblissement des colonies d'insectes pollinisateurs à travers la planète.
    Aussi, il conviendrait de fédérer les différents instituts de recherche afin d'arrêter un programme européen et mondial de recherche pour l'abeille.
    Cette démarche pourrait déboucher à terme sur une identification particulière de l'abeille et de son rôle fondamental dans le monde, à travers par exemple un classement au patrimoine Mondial de l' UNESCO
    .

    Mille fois oui, évidemment. Il faut aller en ce sens. La balle est désormais dans le camp du gouvernement. Continuons, nous autres démocrates et amis des abeilles, à être vigilants.