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environnement

  • Risques environnementaux

    Je reviens de faire un tour chez le tovaritch Didier Goux : nous avons en commun de détester presqu'autant l'un que l'autre les écolos. Là s'arrête la comparaison : je ne supporte pas les écolos en raison de leur dogmatisme politique, mais je prête en revanche beaucoup d'attention à l'écologie et, si les écolos m'horripilent comme parti, en associations, en revanche, ils accomplissent un travail utile parfois admirable, même. Bref, je ne confonds pas l'écologie politique et l'écologie.

    Nous n'en finissons pas de payer les risques environnementaux que nous avons pris et que nous continuons de prendre souvent à notre insu. André Cicorella, le président de Réseau Santé n'a cessé de mettre en garde contre des maux qui deviennent endémiques.

    J'ai longtemps entendu que la croissance exponentielle des cancers n'avait rien d'anormale : c'était simplement les effets du vieillissement. Je n'en crois rien. En réalité, les cancers croissent tout simplement en proportion. Il y a donc une autre explication à cette augmentation : le contact répété avec les perturbateurs endocriniens de toutes sortes, l'exposition aux produits chimiques et aux ondes de toute nature. Les Anciens (je parle des Grecs et des Romains) pouvaient avoir des vies très longues. Sophocle, Gorgias, Protagoras ont atteint le siècle ou presque d'existence. On mourrait à Athènes et à Rome de mort violente ou alors à la naissance mais pas d'un cancer.

    Si je me méfie des initiatives de l'écologie politique, je crois en revanche à la pression commerciale que peuvent exercer les consommateurs et leurs associations. Saluons notamment l'association Noteo qui référence 45 000 produits en fonction de leur nocuité environnementale et de leurs risques pour la santé. On peut télécharger une application sur un téléphone portable.

    Je ne comprends pas la hargne dont peuvent faire preuve les anti-écolos contre les associations de protection de la nature et de l'environnement. Elles sont dans leur rôle en tirant la sonnette d'alarme et en tentant d'informer hommes et femmes des dangers potentiels qu'ils encourent en consommant tel ou tel produit en s'exposant à telle ou telle substance.

  • Corinne Lepage en première ligne au Parlement européen

    Strasbourg, le 16 juillet 2009.

    Corinne Lepage a été élue, jeudi 16 juillet à Strasbourg, première vice-présidente de la « commission environnement, santé publique et sécurité alimentaire (ENVI) » qui est l’une des plus importantes et des plus actives du Parlement européen. Elle est également membre suppléante de la commission ITRE (Industrie, Recherche et Energie)

    A l’issue de cette nomination Corinne Lepage s’est déclarée « honorée et enthousiaste » et a précisé qu’ « à quelques mois du sommet de Copenhague, le rôle de cette commission apparaissait d’une importance considérable sur l’élaboration de la politique de l’UE en matière de lutte contre le réchauffement climatique». Elle « mettra tout en œuvre pour contribuer à ce que l’économie verte soit le moteur de la construction d’une Europe soutenable ».

    Corinne Lepage s’est, par ailleurs « réjouie de travailler avec le Président Jo Leinen » qu’elle a connu dans d’autres temps alors qu’il était Ministre de l’environnement de la Sarre. Elle avait alors défendu la Sarre devant la Cour de Justice des Communautés Européennes. Elle s’est déclarée également « heureuse d’y retrouver Chris Davis qui sera le coordonnateur ADLE pour cette commission ».

  • pastilles de couleurs et problématique d'une notation environnementale

    Merci à Florent, qui tient le très bon blog Ataraxosphère au passage, pour son éclairage à propos de ma note d'hier sur le commerce solidaire. Voici ce qu'il a écrit dans un commentaire de cette note :

    La notation environnementale existe déjà pour certains produits (cf. électroménager, même si je vous accorde que c'est encore à perfectionner) et est - théoriquement - en cours de réalisation pour d'autres (cf. Grenelle de l'Environnement). Il faut savoir que cela prend du temps (et des moyens ! or l'ADEME est sous-dotée ; et cela dépasse largement le prix des petits autocollants, d'autant plus qu'il faudra un suivi...) et qu'on ne peut pas évaluer et classer les produits d'un simple claquement de doigts. Exemple : un gâteau qui contient des ingrédients qui viennent de différents pays, où ils ont été produits selon différents modes d'agriculture, et qui sont réunis pour être cuisinés dans un pays tiers avant d'arriver sur nos étalages. On fait quoi ? On somme les émissions de CO2 pour chaque ingrédient ? On fait une moyenne au prorata des constituants ? A partir de quel lieu ? etc... N'oublions pas non plus qu'il y a controverse sur certains aspects écologiques (par ex. une forêt mature n'est pas forcément un puits de carbone, donc l'impact d'une action sur cette forêt n'est pas forcément celui que l'on imaginerait au premier abord).

    Evidemment, il faudrait mettre ça en place au niveau européen. Mais là encore, difficile de trouver l'harmonie ! Les critères ne sont pas appréciés de la même manière selon les pays... (ce qui nous paraît acceptable environnementalement peut être perçu comme très insuffisant dans les pays nordiques, et réciproquement pour des aspects sociaux...). Sans parler des lobbies divers et variés. Alors ? On va encore niveler par le bas ?

    Je me demande si je ne suis pas allé un peu vite sur certains points ; mais les lecteurs rectifieront...

    Je voudrais rajouter encore un élément : s'il faut rajouter les aspects chimiques et sanitaires en plus des aspects énergétiques (CO2 & co) dans la note environnementale, on se heurte à de  nombreux écueils. Outre la longueur et la complexité exacerbées des listes obtenues (même si un système de code comme les fameux "E" pourrait être intéressant), il y a notamment le problème du secret industriel (de nombreuses "recettes" ne sont pas divulguées, qu'il s'agisse de produits alimentaires ou non) et là encore de l'évaluation (on ignore tout des effets sanitaires des milliers de composés que nous utilisons et dispersons joyeusement chaque jour, et il n'est même pas sûr qu'on en sache suffisamment un jour...).

    Si ces étiquettes n'existent pas encore, c'est certes en raison de l'incurie du personnel politique et de sa soumission aux lobbies, mais c'est aussi, plus profondément, en raison de la complexité et même de la faisabilité de cette évaluation... Des gens y pensent déjà depuis un certain temps, mais si ce n'est pas encore au point ce n'est pas anodin...

  • De l'eau propre pour l'Europe !

    laperouze.jpgEn approuvant aujourd'hui en deuxième lecture à une large majorité le rapport d'Anne LAPERROUZE, député européen MoDem, sur la directive établissant des normes de qualité environnementale pour l'eau, le Parlement européen, réuni en session plénière à Strasbourg, est parvenu à convaincre le Conseil d'améliorer sa position commune en vue de mieux garantir la santé des citoyens européens...

     "Dans les eaux de nos rivières, fleuves et lacs, on ne trouve pas que des poissons : on recense aussi des polluants, type pesticides et métaux lourds. C'est intolérable. L'Union européenne doit durcir les standards de qualité environnementale de l'eau", a déclaré Mme Laperrouze.

    Selon le vote parlementaire, d'ici 2018, les Etats membres devront "faire des progrès" en vue de respecter des normes de qualité de l'eau qui prennent la forme de concentrations maximales admissibles et de valeurs moyennes annuelles. Treize des 33 polluants couverts par la directive sont identifiés comme des "substances dangereuses prioritaires" dont le cadmium et le mercure. Le rapport préconise en outre l'inclusion de 13 substances supplémentaires y compris, les dioxines, les PCB et le bisphénol. "Le Conseil n'avait pas suffisamment entendu les inquiétudes du Parlement concernant les nouvelles substances," relève MmeLaperrouze.

    La législation tient compte du cas particulier des zones proches des sources de pollution et convient d'aménager des "zones de mélange", mais insiste pour qu'y compris dans ces zones, les normes soient respectées au moins pour les eaux de surface. "Le cas particulier des zones portuaires, dans lesquelles le niveau des substances en suspension, évolue fortement du fait des opérations de dragage, méritait d'être plus clarifié" estime le rapporteur.

    "Nous avons inscrit de grands principes : le principe du pollueur-payeur et le principe de correction en priorité à la source. Nous attendons du Conseil qu'il nous suive pour mieux lutter contre une pollution croissante qui menace la santé humaine et les éco-systèmes." a conclu Anne Laperrouze.

    Eh bien merci, Anne, et bravo pour votre beau travail ! Il faut dire qu'Anne dispose d'une véritable compétence sur le sujet, étant donnée qu'elle a longtemps été ingénieure électro-chimiste/électro-métallugiste. C'est une vraie chance pour le MoDem de disposer d'une élue dotée d'une telle compétence.

  • Risques environnementaux à la trappe ?

    Corinne Lepage, ancienne Ministre de l'Environnement, s'inquiète de l'absence de suite à son rapport sur les "lanceurs d'alerte" et l'information environnementale, remis le 1er février dernier au gouvernement dans la foulée du Grenelle. "Je ne sais absolument pas le sort qui lui sera réservé, je n'ai aucune nouvelle et je doute que certaines propositions soient reprises", a-t-elle lancé jeudi lors d'un colloque sur les "lanceurs d'alerte", ces chercheurs qui éveillent le public aux risques environnementaux (ondes magnétiques, pesticides, alimentation ...).

    Le rapport de la mission Lepage a repris la proposition inscrite dans le Grenelle de l'environnement d'une loi destinée à protéger d'éventuelles représailles les chercheurs qui communiqueraient leurs informations ayant des incidences sur la santé et l'environnement.
    Le cas du chercheur Pierre Meneton, traduit en justice pour avoir dénoncé le poids des lobbies du sel dans la santé, témoigne de la nécessité de cette protection juridique, selon Corinne Lepage.
    "Nous avons proposé de transformer le droit d'accès du public à l'information en un devoir d'informer pour ceux qui détiennent l'information, avec en outre, la création d'un délit de rétention d'information en cas de risque avéré pour la santé. La société ne peut pas accepter le progrès technologique si le principe de précaution n'est pas convenablement géré et ce principe ne peut être convenablement géré s'il n'y a pas d'alertes qui soient elles-mêmes convenablement gérées," a-t-elle dit.
    Dans son rapport qu'elle a remis au ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo, Corinne Lepage formule 88 propositions pour restaurer la confiance de la société dans l'information environnementale, mise à mal par l'opacité sur des sujets sensibles comme OGM, pesticides et pollutions maritimes.