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bio

  • Les Républicains et l'agriculture : aïe la cata...

    J'ai lu avec intérêt le document d'orientation des Républicains sur l'agriculture (lien ici).

    Les auteurs du projet annoncent dès l'introduction les axes directeurs de leur réflexion : la France est une puissance exportatrice dans ce domaine et la souveraineté alimentaire est un pilier stratégique de notre économie et notre diplomatie. Les auteurs jugent donc que les mesures qui répondent à ces deux exigences doivent l'emporter sur tous les autres impératifs. Ils récusent en conséquence avec vigueur l'agro-écologie génératrice de normes pénalisantes pour nos agriculteurs.

    J'avais initialement écrit une analyse de l'ensemble du document, mais à la réflexion, à quoi bon : les propositions de ce parti heurtent frontalement l'idée que je me fais du devenir agricole de la France, peu ou prou celles du MoDem (à lire ici).

    Les auteurs du projet exposent clairement leur intention de déconstruire les normes sanitaires et environnementales, ou, tout du moins, leur abondance.

    Si je suis favorable aux simplifications, pour le reste, je me méfie comme de la peste des tentatives de jouer avec notre santé.

    Je pense vraiment qu'il faut aller vers une agriculture biologique. Je reconnais qu'il y a une vraie difficulté parce qu'il faut rendre possible les reconversions des très grosses exploitations actuelles. Je ne vois pas comment y parvenir sans aide de l'État et de l'Europe, pour être franc. C'est d'ailleurs ce que propose l'Alliance des Démocrates et des Libéraux pour l'Europe.

    Toutefois, je me fais le raisonnement économique assez simple, j'espère qu'il est valide : ce qui fait la richesse, c'est le montant de la valeur ajoutée. Les produits biologiques se vendent plus cher que les produits agricoles ordinaires. Certes, leurs coûts de production sont plus élevés, mais généralement, la marge réalisée l'est aussi. Je pense donc qu'on pourrait revenir vers des exploitations plus petites, et, pour ce qui est de l'exportation, pourquoi ne pas envisager de faire de la France une puissance exportatrice d'alimentation biologique ? Je n'ai que les chiffres de 2013 mais nous en étions alors à 309 millions d'euros (lien ici). Il est vrai que d'ici à atteindre les 76 milliards d'euros de l'ensemble de la production  agricole, il y a un long chemin...

    Il y a au bout de ce raisonnement quelque chose qui me paraît en revanche inévitable : on ne peut pas passer à une alimentation majoritairement biologique si les consommateurs n'acceptent pas de payer plus cher les produits qu'ils achètent. Cela revient ni plus ni moins à une hausse des prix. C'est quelque chose auquel il faut réfléchir. Peut-être que les conséquences positives dans le domaine sanitaire d'une alimentation bio compensent les surcoûts. A voir et à réfléchir.

    Une chose me paraît certaine : pour les Républicains, ces objectifs sont inconciliables. Tout leur projet va dans le sens du maintien d'une agriculture lourde et intensive, telle que nous la pratiquons depuis cinquante ans.

     

     

  • Autoriser des pesticices dans le bio ? Touche pas à mon bio, l'INRA !

    J'ai failli m'étouffer en lisant un article de Marie Astier dans le webzine Reporterre. La dernière trouvaille d'un expert de l'INRA ? Autoriser l'utilisation de pesticides pour l'agriculture bio. Connard ! J'achète le plus souvent possible de l'alimentation certifiée AB ou Ecocert justement pour être certain que ma petite famille n'ingère pas ces saloperies de produits chimiques.

    On se rappelle que Hollande avait mis en place un Commissariat à la Prospective et à la Stratégie. L'idée étant de construire la France industrielle et agricole de demain. Si c'est pour commander ce genre de conneries imbéciles et dangereuses, autant le dissoudre sur le champ. Ça sera toujours ça d'économies utiles.

    Le voilà le dossier d'analyse des performances de l'agriculture biologique. Mais moi, je m'en tape des performances de l'agriculture bio : je veux juste ne pas retrouver les trois quarts du tableau de Mendeleiev dans le sang de mes enfants à cause des produits de merde que la plupart des agriculteurs collent dans leur production. Mauvaise grille de lecture qui trahit clairement les intentions du comité.

    Déjà je râle de constater chaque fois que je me rends dans une grande surface qu'on ne trouve pas de fruits et légumes bio en France. A chaque fois, ça vient d'Italie, de Hollande ou de Belgique. Parfois d'Espagne. Bref, on a quatre pays autour de nous, ils font tous du bio, et apparemment, nous pas.

    Je crois surtout qu'on sous-estime dans des proportions inquiétantes l'effet du productivisme agricole et son impact sur la santé. Le nombre de cancers louches est très élevé chez les agriculteurs. 

    Je ne veux pas de pesticides dans mon alimentation bio, moi, et je me battrai pour conserver le droit de ne pas en manger, quitte à ester en justice.

  • Le bio entre bilan carbone et Made in France...

    Pourquoi achète-t-on bio, finalement ? Par respect pour la planète et ses habitants ou pour s'assurer de ne pas ingurgiter trop de cochonneries ?

    Quand je vais faire mon petit marché et que je regarde les étals de fruits et légumes, j'observe toujours attentivement la provenance des produits. Le logo AB, c'est fort sympathique, mais pas une garantie carbone. A quoi me sert-il de savoir que mes tomates favorites ont poussé sans l'aide de phosphates ou de nitrates s'il a fallu les acheminer du chili en container et par tanker ? Le bilan global en termes de pollution, c'est clair qu'il explose celui de notre bonne vieille Marmande...

    En fait, la logique bio, c'est d'acheter français, puisque c'est le moins loin de chez nous, et, quand c'est possible, régional. J'ai vu que mon Monoprix favori s'y mettait : assez régulièrement il propose des productions locales. Parfois, c'est au prix d'une explosion de mon budget alimentaire, mais parfois, ce sont tout simplement des fruits qui ont été plantés dans le Bassin Parisien. Par exemple, je vois assez souvent des lots de fraises ou de framboises, même si cela se fait rare ces derniers temps (logique, ils ne sont bientôt plus de saison).

    En somme, achetons français, achetons bio, voilà un bon slogan. Ceci suppose toutefois que l'agriculture française s'y mette au bio, parce que c'est assez agaçant de constater que, la plupart du temps, les produits certifiés AB viennent des quatre coins de l'Europe voire du monde, mais pas de nos belles régions...

  • Explication des 0.9% d'OGM

    Plusieurs personnes se sont étonnées, voire offusquées de ce qu'une directive européenne autorisait 0.9% d'OGM dans l'alimentation bio. La raison en est très simple : le vent et les pollinisateurs, abeilles et papillons au premier rang, se contrefichent totalement des directives européennes et plus généralement de la parcellisation du territoire. Ainsi, une abeille vole d'un champ d'OGM à un champ naturel sans plus se poser de questions. Dans ces conditions, il est impossible qu'une culture soit saine, sauf à éradiquer toute forme de culture génétiquement modifiée sur une zone extrêmement large.

  • OGM dans le bio

    Il va falloir que l'on réagisse au MoDem : par deux fois, déjà en moins d'un mois, le Canard Enchaîné met ses lecteurs en garde : depuis quelques numéros, le volatile publie une enquête à épisode sur la filière bio en France. Il en profite pour signaler que la nouvelle réglementation européenne permettra à partir de 2009 de glisser 0.8% d'OGM dans les aliments estampillés bio.

    Il faut absolument se battre contre cette réglementation à la fois inique et malhonnête. Moi, citoyen européen, je veux pouvoir conserver le droit de m'alimenter sans OGM dans mon assiette.

    Au passage, le Canard, dans ce même numéro (mercredi 08 août 2007) affirme qu'en optimisant la culture bio il est possible d'obtenir 80% du rendement de l'agriculture  chimique. Je ne sais pas d'où le Canard tient ses chiffres, mais cela mérite que l'on s'intéresse à la question, je pense...

    Prévenons Jean Lassalle, le député UDF-MoDem, qui est très sensible à ces questions !