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commerce équitable

  • L'indicible saveur de l'équitable

    J'achète, chaque fois que c'est possible, des produits dits équitables. Il y a dans le fait de savoir que le producteur a reçu sa juste quote-part au moment où j'achète mon chocolat alter-eco ou mon riz certifié max havelaar un arôme supplémentaire qui vient agréablement émoustiller mes papilles gustatives.

    Je pense que l'effet n'est pas que psychologique. Considérons par exemple ce délicieux chocolat au lait classique venu d'Amérique latine : contrairement aux autres chocolats au lait, le cacao est perceptible sous le lait et il n'exsude pas une sorte de graisse indéterminable quand on le met au réfrigérateur. Il devient au contraire solide et cassant à souhait pour qui désire s'en croquer un morceau.

    Pour les riz, j'ai souvent une sensation similaire : ils ont bien un goût de riz, et on hume encore la senteur de la cosse en le faisant cuire. Seul le riz de Camargue (bien de chez nous) me procure une sensation semblable.

    Je suis convaincu que les petits producteurs n'ajoutent pas tous les adjuvants au noms aussi bigarrés et savants qu'inquiétants que l'on trouve chez les produits des gros industriels de l'agro-alimentaire.

    D'ailleurs, il y a une saveur supplémentaire : celle de ne pas remplir leurs proches, à ceux-là, quand je m'alimente.

    Je ne suis pas convaincu que l'alimentation biologique soit fondamentalement un plus pour ma santé ; mais pour notre patrimoine culturel et écologique, en revanche, il y a une valeur ajoutée.

    Dommage  qu'il n'existe pas un label pour la production française garantissant l'origine, la qualité écologique et l'équité de la rétribution.

  • un Max Havelaar pour l'agriculture française ?

    L'idée m'est venue en me bâffrant un bol de framboises mélangées avec des bananes, le tout revouvert de cassonade de sucre de canne : je regardais pensivement mon sucre blond tout droit venu du Paraguay estampillé commerce équitable sous la garantie de l'organisme Max Havelaar. Je rappelle qu'il s'agit d'une association de solidarité internationale dont le but est d'utiliser le commerce et les échanges afin que les paysans du sud de l'hémisphère puissent subenir à leurs besoins en toute autonomie. ceci suppose que le fruit de leur travail leur soit justement redistribué. Or, les grosses industries agro-alimentaires s'y entendent à s'en mettre plein la poche et à écraser ces petits producteurs.

    Or, ce matin, j'entendais sur France-Info les revendications des agriculteurs français : ce n'est pas la première fois, ils font valoir les marges monumentales que se mettent dans la poche la grande distribution et les grosses centrales privées de l'industrie agro-alimentaire. Du coup, je me suis dit, et si on appliquait le concept Max Havelaar-Commerce équitable à la France ?

    Il suffirait d'un organisme indépendant, chargé de vérifier que les Agriculteurs perçoivent leur dû, au même titre que le Label Rouge vérifie la qualité des produits, par exemple. Cet organisme, reconnue par le Ministère de l'écologie et du développement durable, autoriserait les revendeurs à accoler une étiquette ad hoc sur l'emballage dès lors qu'ils rempliraient les conditions de commerce équitable requises.

    Voilà, c'est simple, et je m'en vais soumettre l'idée au MoDem, moi :-)