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  • Centrale nucléaire disparue !

    Nom de D... ! Ils l'ont eue. En miettes la centrale nucléaire. Hop, passée à la trappe ni vu ni connu : ça faisait un moment que je la cherchais, et à chaque fois, je ne la trouvais pas ! J'ai compris ! ils l'ont virée. Il y avait au Palais de la Découverte une réplique aussi sympa que fidèle d'une centrale nucléaire dans la salle de l'énergie atomique. Jeune, je me souviens d'en avoir fait le tour avec amusement. J'escomptais que mes enfants en connaîtraient les contours. C'est raté ! Au nom du Grand Palais, on a depecé le Palais de la Découverte. Je m'en faisais l'écho le 25 avril dernier, sauf que je n'avais pas compris clairement de quel hall il s'agissait. Je trouvais juste que la réfection de la salle de l'énergie nucléaire durait drôlement. Un ami qui travaille au Palais m'a confirmé la disparition définitive de la centrale (que Rue 89 avait évoqué en avril dernier).

    Mais il n'y a pas que la maquette qui a disparu. Voici ce que j'ai pu lire sur la page du Palais de la Découverte consacrée à la physique :

    Jusqu'en janvier 2009 , le Palais de la découverte disposait d'une salle entière, de plusieurs centaines de mètres, consacrée à la physique du noyau atomique et des particules. S'y trouvait notamment un accélérateur de particules permettant de réaliser des expériences didactiques tout public de fusion, fission, activation et transmutation nucléaires : cette installation, unique au monde pour un établissement de ce genre, permettait de familiariser les visiteurs avec des notions souvent ardues de physique atomique et nucléaire. L'accélérateur ainsi que de nombreuses autres dispositifs expérimentaux ont dû être retirés et stockés, consécutivement à la cession de plus de 1000 mètres carrés de surfaces d'expositions au Grand Palais.Certains de ces dispositifs sont provisoirement présentés en salle optique.

    Il me semblait bien, en effet, que quelque chose manquait. Et ensuite, on entend le même concert de pleureuses hypocrites se lamenter parce que les jeunes Français ne s'intéressent pas aux sciences. Il faudrait peut-être commencer par ne pas leur retirer la becquée de la bouche en sacrifiant, comme d'habitude, le fond aux apparences.

     

  • Hermione

    androm07.jpgJ'ai une image ! Une image d'Hermione ! Oui, Hermione : Hermione la fille de Ménélas et d'Hélène de Sparte, pas la petite Emma Watson, qui joue Hermione Granger dans les films Harry Potter.

    A vrai dire, c'est une vraie plaie que de parvenir à trouver le moindre document iconographique sur la Toile ou dans les livres sur Hermione. A croire que les sculpteurs et peintres gréco-romaines puis leurs héritiers n'ont jamais jugé utile de la représenter.

    Je dois donc me contenter d'une reprographie d'une actrice de la Comédie Française dans l'Andromaque de Racine, datant du XVIIIème siècle.

    Hermione était amoureuse de Pyrrhus, le fils d'Achille. Pas de chance, ce dernier s'enticha d'Andromaque, la veuve d'Hector, qui lui avait échu en partage à la prise de Troie. Dans le même temps, Oreste, fils d'Agamemnon, tomba amoureux de sa cousine. Cette histoire termina mal. Par dépit, Hermione demanda à Oreste de liquider Pyrrhus, ce qu'il fit très volontiers. De désespoir et de regret, elle se suicida. Oreste, quant à lui, prit la fuite.

    Le dramaturge grec Euripide raconte cette histoire dans sa tragédie du nom d'Andromaque. Jean Racine en a repris la trame dans sa pièce du même nom, 2000 ans plus tard.

    Pour Hermione Granger, tout va bien : elle n'a pas de cousin germain, et Ron n'est pas le fils d'Achille. Il y a donc des perspectives de salut !

    Si un jour un réalisateur reprenait la légende des Atrides et en faisait une trilogie, il aurait un sacré matériau pour une super-production.

    Pensez donc : Atrée emprisonne Thyeste non sans lui avoir servi sa descendance en rôti préalablement à l'exception d'Égisthe. Il envoie Égisthe qu'il élève comme un fils liquider son vrai père, mais l'un et l'autre se reconnaissent. Du coup, ils envoient ad patres Atrée et manquent de peu Ménélas et Agamemnon, les fils d'Atrée, qui parviennent à se barrer in extremis à Sparte. Agamemnon reprend Argos, mais Égisthe parvient à prendre la tangente.

    Pendant qu'il est à la guerre avec son frère, Égisthe revient, le cocufie avec sa femme Clytemnestre et attend l'air de rien son retour. Il profite de ce que son neveu, Oreste, est parti, et essaie de marier de force sa nièce, Électre, à un paysan.

    Ils se font Agamemnon et sa concubine, Cassandre, une prophétesse qui l'avait pourtant avertie, dans sa salle de bain, à la hache. Peu après, Oreste revient en secret. Il se fait reconnaître de sa soeur, et à deux, ils montent un plan. Plan exécuté, et c'est au tour de Clytemnestre et d'Égisthe de trépasser. Au fait, pourquoi Clytemnestre a trompé son mari et l'a assassiné ? parce qu'Agamemnon avait sacrifié Iphignie, leur fille, pour obtenir un bon vent des dieux pour sa flotte, à Aulis, avant d'attaquer Troie : tout ça parce qu'il avait fait le con avec Artémis et s'était vanté d'être meilleur chasseur qu'elle. Ça lui avait pas plu, à la déesse de la Chasse, et elle avait demandé à Éole le dieu des vents de retenir le moindre souffle d'air à Aulis.

    Mais elle ne pouvait pas savoir qu'Artémis avait finalement pardonné à son mari, et que du coup, sa fille avait été téléportée en Tauride pour devenir prêtresse de la dite déesse (ce qui sauva la peau d'Oreste, parce qu'Iphigénie le reconnut comme son frérot au moment où elle s'apprêtait à le sacrifier).

    Cela dit, ce n'est pas bien de tuer sa mère, et du coup, Électre et Oreste eurent longtemps maille à partir avec des démons des enfers, les Érynies. Il fallut l'intervention d'Apollon puis d'Athéna pour définitivement calmer les choses...

    Sacrée histoire avec plein de rebondissements, non ?

  • autocuiseur et poêle anti-adhésive de m...

    teflon.jpgRas-le-bol des poêles prétendûment anti-adhésives : ces m... sont censées ne pas coller la nourriture au fond quand on fait de la cuisson. Résultat des courses, chaque fois que j'en rachète une, je me retrouve à bouffer du téflon au bout de trois à quatre utilisations. D'ailleurs, la qualité s'évalue selon l'échelon de ces utilisations. Qualité de sous-merde, poêle collante dès le premier coup, qualité de merde, à la troisème ou quatrième fois seulement. Tiens, article à la c.. de linternaute sur les vertus supposées du téflon... Doivent pas cuisiner souvent, là-bas.

    Côté auto-cuiseur, les trucs censés remplacer la bonne vieille cocotte-minute, c'est raté aussi : ça fuit de partout, pas moyen de faire de la cuisson vapeur correcte avec ces triple-merdes. Ces saloperies sont censées disposer d'un système qui se ferme automatiquement à la cuisson. Résultat, t'approches pas de trop près si tu ne veux pas te prendre un jet de vapeur brûlante dans la gueule.

    Et je ne suis pas la victime d'une fâcheuse coïncidence, j'en suis à mon troisième auto-cuiseur (saleté) et je ne compte même plus ces merdes de poêle en téflon. Pour les casseroles, j'ai constaté que l'inox se nettoie super-bien. Au pire, quand je fais brûler les pâtes, un bon coup de paille de fer, et hop, c'est reparti comme en 40. Il ne reste plus qu'à mettre au point des poêles avec les mêmes particularités (je n'en trouve pas : que des saloperies dont on vante les qualités anti-adhésives, soit en fonte, soit avec du téflon).

    fonte.jpgLa fonte, c'est pire que tout : ça fait cuisinier authentique et ça doit plaire aux bobos, j'imagine. La réalité, quand tu as une casserole en fonte, c'est que tu goûtes à tous tes repas précédents vu que tu ne réussis jamais à la nettoyer correctement...

    Mon blog pour une casserole, un auto-cuiseur et une poêle !

  • Les cinq milliards de la BNP

    Comme je le dis souvent, disposer de commentateurs de qualité, sur un blog, c'est très utile. Je reprends donc le commentaire de Fangio sur un billet précédent dans lequel j'approuvais la BNP de rémunérer ses traders et ses salariés de son pôle BFI (division finance). L'un des principaux arguments de ceux qui s'indignent de ces salaires, c'est de faire valoir que la BNP a touché de l'argent public (c'est faux, c'était un prêt et pas à un taux d'ami...). Voilà qui devrait édifier Fred, en particulier, (pourtant pas un affreux gauchiste, en principe), mais également éduquer aux saines règles du marché un gauchiste authentique et lui permettre ainsi de soigner ses humeurs :-)

    Je passe les détails, mais les 5 milliards n'ont pas servi à spéculer, ou marginalement, mais à faire face à des obligations de court terme. Il faudrait rappeler que le bilan d'une banque comme BNP, c'est 2 ou 3000 milliards, gardons le sens des proportions. Simplement, les banques font des opérations de refinancement en permanence, et avec le gel du marché interbancaire, toutes les banques, y compris les plus solvables (comme BNP ou la SG) risquaient l'asphyxie. Quant aux "spéculations", je tiens à rappeler (peu de gens le savent ou le comprennent) que le marché des subprimes n'était PAS un marché spéculatif: au contraire, on achetait de la dette AAA, sensée être très sûre, quand on avait besoin de titres sécurisés (c'était une alternative aux titres souverains). Plus largement, la spéculation n'a RIEN, mais alors vraiment rien à voir avec la crise. 

    Quant au fait que les banques n'aient pas "ouvert les vannes du crédit", il faudrait quand même rappeler que c'est le métier de base d'une banque de prêter, que c'est comme ça que la majorité des employés gagnent leur vie (les traders sont une infime minorité -j'en profite pour rappeler que le milliard de BNP profite à beaucoup plus de monde qu'aux seuls traders).

    Pour les risques du trading, ils sont (hors fraudes, comme le cas Kerviel) beaucoup mieux maîtrisés que les gens le croient (je ne vais pas rentrer dans les détails techniques, mais les banques ne jouent pas à pile ou face comme l’apprenti trader moyen sur Boursorama…). 

    Pour finir avec le fameux argument des taux, je vais lui tordre le cou : il est techniquement totalement faux : les taux directeurs déterminent les taux à court terme uniquement, or il n’existe pas de taux unique de marché, mais des taux dépendant des maturités. Aujourd’hui, par exemple, l’Euribor 1 mois (un taux interbancaire très courant) est à 0.491%. En revanche, les banques prêtent (que ce soit aux particuliers ou aux entreprises) généralement à long terme. Or les taux à 20 ans sont aujourd’hui à 3.997%. Ajoutons le fait que les banques se financent elles-mêmes sur les marchés à environ Euribor + 1% (soit dans les 5% à 20 ans) et qu’elles doivent bien sûr mettre une marge (et de ce point de vue, il faudrait souligner que de nombreux économistes, en 2005-2006, tiraient la sonnette d’alarme sur  les marges -au moins dans les activités destinées aux entreprises, mais aussi certains marchés immobiliers, comme les subprimes dont une des erreurs a été de demander des marges trop basses !), on les obtient tes taux à 4% et plus
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  • Marielle de Sarnez s'est adressée au courant Espoir à gauche, pas au PS

    C'est énervant de devoir faire sans cesse des mises au point. Ras-le bol de lire des c.....eries, çà et là, pour accuser Marielle de Sarnez de duplicité ou récuser son initiative comme isolée.

    Mettons les points sur les "i" : Marielle de Sarnez ne s'est pas adressée au PS, elle s'est adressée au courant socialiste "L'espoir à gauche" et à ses militants. A ceux-là, elle leur a dit : "ce qui nous rapproche est plus fort que ce qui nous divise". Nil novi sub sole : so what ? Cela fait un moment, depuis la présidentielle, pour être précis, que l'on dit à l'UDF puis au MoDem, que des rapprochements sont possibles avec l'aile social-démocrate et réformiste du PS. C'est cette aile-là qu'incarnent Vincent Peillon, Rebmasen et les leurs. On a dit aussi qu'on pouvait s'entendre avec des Verts libéraux et pragmatiques. Dany le Rouge appartient à ce courant-là (il revient de loin, certes, mais c'est bien son ancrage politique). Il a même redit que le projet politique de recomposition de Bayrou lui convenait.

    Bon, en somme, on appelle les gens qui peuvent s'entendre avec nous à des recompositions avec le MoDem. Tout le monde en semble ébahi. Les bras m'en tombent : c'est ce que l'on se scie à dire depuis deux ans, bon sang !!!

    Pour finir l'anecdote, la position de Marielle n'a rien d'opportuniste : elle faisait partie des cadres de l'UDF qui m'ont accueilli en 2006 quand j'ai adhéré. J'avais discuté alors avec elle, et elle m'avait déjà, alors, exprimé cette position. Bien loin de déraper, elle est tout simplement dans sa position traditionnelle sur le sujet. Ils m'énervent, ceux qui  s'en étonnent, voire s'en offusquent (n'est-ce pas,  Christophe ?).

    Alors arrêtez de taper des délires de toutes sortes sur une possible alliance entre le PS et le MoDem. Il y aura une alliance entre le MoDem et des réformistes là où cela sera possible, comme cela s'est déjà produit aux municipales avec des gens comme Rebmasen, par exemple.

    C'est tout de même clair, non ?

  • Ouf, Julie a été retrouvée

    Ouf ! Je ne sais pas ce que cela vous fait à vous, mais moi, c'est une sensation de soulagement quand j'apprends qu'une enfant disparue a été retrouvée saine et sauve. Julie, une adolescente de 14 ans, avait disparu pendant presqu'une semaine. Elle a eu  de la chance de tomber sur quelqu'un de correct , puisqu'elle avait demandé à un homme qu'elle ne connaissait quasiment pas de venir la chercher en voiture au camping où elle se trouvait. Mais ce dernier, réalisant qu'elle était mineure, ne l'a pas touchée et l'a laissée avec 40 euros en poche pour rentrer chez elle (ce qu'elle n'a pas fait). Il y a des jours où je me demande vraiment ce qu'il peut bien se passer dans la tête d'une adolescente. Les exemples dramatiques ne manquent pourtant pas dans l'actualité.

    Ce sont des prostituées qui ont donné l'alerte parce qu'elles l'avaient remarqué. A bon entendeur pour ceux qui ont l'habitude de cracher sur les prostituées ou encore pour les politiques qui cherchent à criminaliser leur activité et à les pousser dans la marginalité...

    Jeunes filles, bon sang, on ne part pas toute seule avec un homme adulte (ou même un adolescent) qu'on ne connaît pas sérieusement, et encore : il ne suffit pas de connaître l'homme auquel on s'adresse. Il faut aussi vérifier que la situation est normale : un homme ne demande ou n'accepte en principe pas d'accompagner ou de se faire accompagner d'une adolescente toute seule, sauf s'il s'agit d'un membre de sa famille (père, frère, oncle, cousin).

  • L'or noir du Gabon

    Il y a un point qui me frappe à propos du Gabon, et je crois que c'est le même que celui qui interpelle Bruno Ben Moubamba, candidat à la présidence au Gabon : ce pays est le second pays le plus riche de l'Afrique après la Lybie en PNB par tête. Rien qu'avec le pétrole, ce pays de 1.5 millions d'habitants récolte plus de deux milliards d'euros par an, et ce n'est pas sa seule richesse. Autrement, dit, par tête, 1300 euros/an. Le Gabon dispose de terres arables, d'eau en abondance, d'une végétation luxuriante, bref de tous les atouts nécessaires pour en faire un dragon économique. Et pourtant, le chômage sévit massivement, de très nombreux gabonnais vivent dans des bidonvilles et l'essentiel de l'emploi est le fait d'une fonction publique pléthorique.

    Il faut dire que le Gabon est gouverné par un clan qui le met sous coupe réglée depuis des années. Certes, le pays a vécu en paix sous le règne d'Omar Bongo, mais ses richesses ont été systématiquement détournées et gaspillées, les libertés civiles et les droits de l'homme bafoués, le décollage économique inexistant. Et voilà que la famille Bongo, par le biais d'Ali, le fils d'Omar, et toute la clientèle du père, voudraient récupérer sans coup férir l'exercice du pouvoir et le privilège de continuer à spolier le peuple Bantou.

    Les Gabonais sont pour l'essentiel, en effet, des Bantous. Les Bantous sont un peuple africain qui s'est répandu progressivement en Afrique équatoriale. Très tôt maître du fer, ils ont pu établir dans cette région leurs société atypiques, puisqu'elles sont matriarcales.

    Bantous signifie "grand" mais aussi "humain". Il ne faudrait pas grand chose pour qu'au Gabon, les Bantous deviennent une nation puissante et respectée. Bruno Ben Moubamba a ébauché nettement sans son programme présidentielle les grandes lignes des indispensables réformes :

    Réformer l’État qui est lourd et inefficace, et rendre les nominations dans la haute fonction publique  soumises au contrôle de l’Assemblée Nationale.

    Développer l'économie par des fonds d'investissement à disposition des Gabonais afin de créer des PME. La création d'emploi et l'apport d'investissements privés seraient ainsi stimulés.

    Les Gabonais vivent dans des conditions de misère parfois indescriptibles. La première priorité est de fournir un logement à tous ceux qui vivent dans les maquis.

    Metttre l'Éducation au service de la formation et avoir pour fonction de maintenir actualisables et rentables les ressources humaines gabonaises. Hausse des salaires et des qualifications des enseignants et diminution des effectifs par classe sont un préalable à toute réforme.

    Former des personnels médicaux afin de faire face aux désastres sanitaires à prévoir compte-tenu de l'état actuel du système de santé gabonais. Le SIDA doit faire l'objet d'une attention particulière.

    Mise en place d’énergies renouvelables, assainissement des déchets domestiques, développement du recyclage, de l'éco-tourisme et instauration de zones protégées.

    Développer les infra-structures via une politique de grands travaux.

    S'assurer une véritable souveraineté alimentaire en développant les exploitations agricoles.

    Ce sont à mes yeux les points les plus essentiels de son programme politique. Bruno Ben Moubamba écrivait récemment sur son blog «Je ne suis pas un extrémiste, je suis une personne déterminée. J’ai des convictions et je me bats pour les faire valoir. Mes références sont le Mahatma Gandhi, Martin Luther King, Nelson Mandela, Aung San Suu Kyi».

    Bonnes références. Je lui trouve bien des points communs avec notre MoDem, à ce sympathique candidat.

    Le 30 août les Gabonais voteront dans des conditions qui ne sont pas dignes d'un scrutin électoral libre et équitable. On aurait pu espérer un soutien amical de la France. Oui, on aurait pu l'espérer si Bockel (pauvre Bockel...) qui voulait établir des relations transparentes et démocratiques entre l'Afrique et la France, notamment le Gabon, ne s'était pas fait blackbouler par l'indéboulonnable Monsieur Françafrique, Robert Bourgi, ex-émissaire de Jacques Chirac et désormais discret conseiller de Nicolas Sarkozy. Oui, on le sait, le candidat de l'élection présidentielle qui avait juré d'en finir avec l'Afrique à papa, en 2007...Il suffit d'écouter la fin de la vidéo de Bruno Ben Moubamba pour comprendre que décidément, rien n'a changé entre l'Afrique et la France...

    Virginie Ben Moubamba, l'épouse du candidat du même nom, détaille sur son blog les raisons pour lesquelles les dés sont pipés dans cette élection. Comme quoi, il n'y a a pas que dans le 5ème arrondissement de Paris que l'on fait voter les ancêtres de nos ancêtres...

    Quand on dit "or noir", tout un chacun pense au pétrole, mais, au Gabon, le véritable or noir, ce n'est pas le pétrole  mais le peuple Gabonais lui-même dans toute sa richesse et sa diversité. Gageons comme l'espère Antonin, que le peuple gabonais ne se laissera pas faire, que les anges gardiens du Gabon le protègeront (pétition internationale) et que le vent de la liberté va souffler sur Libreville.

     

  • Un frelon d'Asie menace les abeilles d'Europe

    Pauvres abeilles ! elles n'avaient pas besoin de cela. Après les insecticides, voilà qu'un nouvel arrivant les menace : un frelon, plus petit que son cousin européen, mais plus féroce, est apparu en France. Sa progression est exponentielle.  Alors que le nid du frelon européen comporte tout au plus quelques centaines d'individus, celui de ce frelon d'Asie compte plusieurs milliers d'individus. Il suffit d'une dizaine de ces frelons pour liquider une ruche, d'autant que nos abeilles ne savent pas lutter contre cet agresseur contrairement aux abeilles asiatiques.

    Le dard de ce frelon peut percer jusqu'à 6 millimètres de matériau souple : il n'existe donc aucune combinaison suffisante pour protéger un pompier qui viendrait éradiquer son nid. A l'heure actuelle, seuls les apiculteurs ont développé quelques techniques pour tenter de piéger les reines, mais ce n'est pas suffisant. Zébulon dresse un état des lieux sur son blog (argh : un skyblog !) et donne des conseils pour le détruire. Ce qui est inquiétant, c'est que Zébulon a écrit son billet en janvier 2008 et qu'on réalise le danger seulement aujourd'hui soit 18 mois plus tard...

    La progression en France de ce frelon est exponentielle et il n'a pas de prédateurs connus. Il progresse de 100 kilomètres par an et devrait gagner la partie nord de la France d'ici deux à trois ans maximum (un nid a d'ores et déjà été repéré à Saint-Malo !).

    En octobre 2008, un Monsieur "abeille" a été nommé par le gouvernement , Jean-Pierre Comparot. Le rapport du député Martial Saddier, paru à la même époque avait pourtant sérieusement mis en garde contre le développement de cet insecte en France :

    Le rapport identifie clairement ce nouvel insecte identifié pour la première fois en France en novembre 2005 dans le département du Lot-et-Garonne. Son développement très rapide lié à son mode de reproduction, sa prolifération doivent nous faire prendre très au sérieux le frelon asiatique qui devrait coloniser toute la France dans un délai relativement rapide. Un piégeage sélectif doit être généralisé, ainsi qu'une vigilance particulière quant aux risques sur la sécurité civile.

    On attend quoi ? de ne plus avoir du tout d'abeilles en France ? Si au gouvernement, on pense que cela coûte cher de défendre les abeilles, je tiens à informer les pouvoirs publics que cela coûtera encore plus cher de polliniser à la main s'il n'y a plus d'abeilles.

    Autre chose : on perçoit les dégâts sur les abeilles, parce que l'on tient un décompte, mais ce frelon attaque vraisemblablement d'autres insectes. Les ravages pourraient s'avérer considérables de générer d'autres problèmes graves dont nous n'avons, à l'heure actuelle, pas conscience.

    Laisserons-nous les apiculteurs et nos abeilles faire face seuls au danger ? Le célèbre poète latin, Virgile, consacre tout le chant IV de ses Géorgiques à ces insectes, prodiguant force conseils aux apiculteurs pour veiller au confort des abeilles. A ses yeux, les abeilles étaient porteuses de l'étincelle divine : on a dit que les abeilles avaient une parcelle de la divine intelligence et des émanations éthérées. (Géorgiques, IV,220)

    Virgile affirme qu'une partie de la ruche se destinait à la lutte contre les frelons, mais à voir cette vidéo assez effrayante, contre le frelon d'Asie, on ne voit pas de guerrière résister...30 frelons contre 3 000 abeilles, si j'ai bien compris...

    Et si on se remuait, au MoDem, pour interpeller les collectivités locales et le gouvernement afin d'organiser une riposte coordonnée et définitive contre ces sales bestioles ?



  • Je suis de droite, elle est de gauche

    Hasthable me demande comment je conçois la vie entre deux personnes vivant en couple mais d'opinions politiques divergentes. Cela tombe bien, c'est mon cas. C'est mon cas, mais ce n'est pas violent : je suis un libéral pragmatique et modéré tendance fortement centriste tandis qu'elle-même est une social-sémocrate bon teint. Même si elle a une certaine estime pour Bayrou, elle n'en considère pas moins le MoDem comme une formation de droite, héritière de l'UDF (horrescit referens). Nous parlons de temps à autre de politique, mais ce n'est pas une militante et elle ne s'y intéresse que de loin. A sa décharge, je professais des opinions plus à gauche à l'époque où je l'ai rencontrée. Elle a donc été trompée sur la marchandise au fil du temps, puisqu'on le sait, le temps droitise les opinions politiques :-)

    Quand j'ai pris ma carte de l'UDF j'ai frôlé le divorce :-) mais bon, elle s'y est faite avec le temps :-)

    Plus généralement, je pense que tant que les opinions politiques ne sont pas diamétralement opposées, la vie de couple est envisageable. Sur le fond, je pense même que si la vie au lit (et ailleurs, au fait) est explosive, bien des divergences politiques s'aplanissent. Au fond, cela a même un parfum assez exotique que de fricoter avec la gente féminine adverse. Comment résister au charme d'une belle bourgeoise UMP ou encore au piquant révolutionnaire d'une alter-mondialiste libérée en toute circonstance :-)

    Je pense que c'est plus difficile avec les identitaires et les authentiques réactionnaires. Personnellement, je ne m'imaginerais pas dépasser le stade de l'aventure dès lors que les valeurs sont fondamentalement antagonistes (l'UMP, ce sont des valeurs différentes des miennes, mais pas antagonistes. En revanche, le MPF ou le FN, là, je crois qu'il n'y a pas de conciliation possible. Pas plus, d'ailleurs qu'avec une LO ou même une NPA tendance sectaire.

    L'avis des femmes m'intéresse : Christelle, par exemple (mais elle ne répond jamais aux chaînes !!!), Nelly, Mirabelle, Françoise et Virginie. Si Laura Asma et Olympe se laissaient tenter par une telle question, cela m'intéresserait de connaître leur avis.

  • MoDem, mode d'emploi (article emploi)

    De la fonction publique à l'emploi, il n 'y avait qu'un pas. Voici donc un nouveau billet programmatique. Une fois de plus, je me suis inspiré du programme présidentiel de François Bayrou, mais pas seulement. Également des débats de la convention thématique "nouveau modèle économique et social européen" ainsi que du livre de Corinne Lepage Vivre autrement .

    Quand on regarde les enquêtes emploi, il y a 4 millions de personnes qui voudraient travailler plus : soit elles ne travaillent pas du tout et cherchent activement du travail, soit elles sont tellement découragées qu'elles ne cherchent plus du tout, soit elles sont en sous emploi. Là, nous tombons sur ce problème français de la préférence implicite pour le chômage : nous ne voulons pas du modèle libéral tout en étant incapable de reproduire efficacement le modèle suédois. Nous rêvons du modèle suédois, sans le civisme suédois, avec l'individualisme français et les impôts américains…

    Diverses personnalités du MoDem, les commissions thématiques et l'équipe du programme présidentiel de François Bayrou ont réfléchi à des propositions concrètes sur l'emploi et le chômage.

    Emploi

    -  la possibilité pour chaque entreprise de créer deux emplois sans charges. A moyen terme, il propose de réfléchir au transfert des charges sociales vers d’autres bases que le travail.
    Les pistes suivantes ont vocation à être examinées : une cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises, une hausse de la CSG, la TVA sociale, une taxe sur la consommation de carburants fossiles, enfin une taxe sur les mouvements financiers.

    Ce qui recréera l’emploi, ce n’est pas l’augmentation continue de la précarité, c’est un coût de l’emploi redevenu abordable. En réduisant les charges qui pèsent sur le travail, on libérera l’emploi : les chefs d’entreprise auront à nouveau envie d’embaucher, et ils y auront intérêt.

    Toute entreprise sera concernée quel que soit son secteur d’activité, et quelle que soit sa taille. C’est évidemment très peu de chose pour une très grande entreprise, mais une aide déterminante pour une petite ou très petite entreprise. Or sur 2,7 millions d’entreprises en France, 1,5 million n’ont aucun salarié, 1 million ont entre 1 et 9 salariés.

    Deux emplois nouveaux : on prendra le nombre d’emplois dans l’entreprise au 1 er juin et la mesure s’appliquera à deux emplois qui viendront en supplément de ce chiffre : si l’entreprise a 5 salariés au premier juin, la mesure s’appliquera au 6 e et 7 e emplois lorsqu’ils seront créés ; si elle en a 45, au 46 e et 47 e ; si elle n’en a aucun, au premier et deuxième.

    L'entreprise ne règlera aucune charge sauf 10 % destinés à améliorer le financement des retraites, pendant cinq ans.

    Tous les emplois sont susceptibles d'être concernés, avec toutefois un plafonnement du montant du salaire afin d'éviter les abus.

    Chômage, délocalisations

    Reprise d'activité

    La première stratégie, c'est de rendre non seulement possible, mais obligatoire, la reprise quand il y a un repreneur. Il y a des entreprises qui ferment des usines, et dont la stratégie est d'empêcher ces usines d'être reprises. Nous devrions avoir une législation qui dise : si vous voulez fermer l'entreprise, au moins, vous ne pouvez pas empêcher des repreneurs de faire repartir cette entreprise en acquérant les machines.

    Deuxièmement, il faut que cette recherche de repreneurs soit une priorité des pouvoirs publics. Le MoDem se propose pour cela de nommer une autorité publique en charge de rechercher des repreneurs.

    Flexi-sécurité

    Les pays scandinaves ont réussi à faire en sorte que l'on puisse à la fois remettre en cause le contrat de travail, et offrir une sécurité nouvelle aux salariés, en lui permettant de garder son salaire plus longtemps, ou en lui permettant de suivre une formation qu'il aura choisie, ou d'être embauché sur le même bassin de travail par des entreprises qui, au fond, auront mutualisé leurs capacités d'emploi. C'est une organisation du travail dont la France pourrait s'inspirer. En cas de baisse d'activité, l'entreprise doit pouvoir remettre en cause le contrat de travail, mais cette flexibilité doit s'accompagner d'une véritable sécurité professionnelle. Cela veut dire que les droits du travailleur doivent être attachés au travailleur lui-même, et pas seulement au contrat de travail.

    Assurance-chômage incitative (bonus-malus)
    Il faut qu'il devienne, pour l'entreprise, intéressant financièrement de garder les salariés, et dissuasif de se débarrasser des salariés. Il n'est pas juste de faire payer les mêmes cotisations d'assurance-chômage aux entreprises qui font tout pour défendre l'emploi, et aux autres. Le MoDem propose que l'on mette en place un système de bonus/malus. Cela se fait pour les accidents du travail, et pour l'assurance auto. C'est donc aussi possible en matière d'assurance-chômage.

    Intéressement aux bénéfices et stock-options

    On ne peut pas demander aux petits, aux ouvriers, aux salariés, de respecter les règles, et faire que les grands responsables d'entreprise se donnent, à eux-mêmes, des avantages tellement choquants que cela détruit l'image de l'entreprise auprès des citoyens.

    Le MoDem souhaite  un modèle européen et français d'exemplarité de l'entreprise par rapport aux salariés et au reste de la société. Au lieu de pousser dans le sens des stock-options, il faut développer le sens de l'intéressement des salariés aux bénéfices. Comme, en matière de licenciement, il faut que défendre l'emploi rapporte à l'entreprise, il faut de la même manière que l'entreprise ait intérêt à partager son bénéfice avec les salariés.

    Temps de travail

    La sobriété pose la question du temps choisi, le droit de travailler plus quand, on en a envie - il n'y a pas besoin d'exonérations sociales pour cela -, mais aussi le droit de travailler moins, si l'on veut travailler moins. Le droit au temps choisi dans des parcours professionnels sécurisés bien sûr, cela ne doit pas être assimilé à la précarité. Cela paraît faire partie de ce nouveau modèle.

    Développement de l'économie sociale et solidaire

    A côté des grandes entreprises capitalistes, le MoDem se propose de favoriser le développement de sociétés à but lucratif dont l'objet ne serait pas de rémunérer des actionnaires mais d'engranger des bénéfices afin de favoriser ses associés. Coopératives, mutuelles et SCOP ouvrent la voie à ce nouveau modèle économique capable d'absorber les laissés pour compte des reconversions industrielles et économiques mais aussi de favoriser l'émergence d'une nouvelle manière de travailler, pas exclusivement tournées vers le productivisme.