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  • Le Palais de la Découverte en danger !

    Et voilà. Je m'étais déjà inquiété des projets de l'Etat, mais ça se précise. Ateliers menacés, financements réduits, salle d'honneur supprimée, cette fois, la coupe est pleine. Je copie pour info le communiqué des défenseurs du Palais de la découverte. Pour soutenir cette institution, il faut aussi signer la pétition en ligne et activer le maximum de relais d'opinion ou politiques.

    Pourtant, la fréquentation augmente toujours plus, et les groupes scolaires sont de plus en plus nombreux à s'y rendre (1/4 des visiteurs !!!). Pire, alors qu'une des grandes forces du Palais, c'est le contact permanent entre chercheurs et grand public, le ministère de la culture veut changer le statut du Palais de la découverte, qui est actuellement proche de celui d'une université, afin de réaliser une fusion avec la Cité des Sciences. Bref, c'est du grand n'importe quoi avec à l'évidence des intérêts sous-jacents. J'avias déjà évoqué dans une note, le 05 juillet dernier, les véritables intérêts du Ministère de la Culture.

    Pour ma part, je vais en informer la conseillère MoDem du Conseil de Paris, Marielle de Sarnez. 

    La société française dans son ensemble s'inquiète, à juste titre, de la désaffection des jeunes pour les filières scientifiques. Le Palais de la Découverte (établissement sous la tutelle du ministère de l'éducation nationale) est l'un des très rares lieux en France où l'on apprend à aimer les sciences. Il a suscité et suscite encore de nombreuses vocations scientifiques. Or, il est prévu de l'amputer de plus de 40 % de sa surface.
    Pourtant, le site où sont situés le Palais de la découverte et les Galeries Nationales a été libéré d'une série d'occupants, et d'autres surfaces, importantes, ont été créées dans les sous-sols.
    Le Grand Palais, ce bâtiment de prestige, à proximité des Champs-Élysées, a toujours suscité la convoitise. Aujourd'hui, il est prévu que des opérateurs privés financent des travaux de rénovation, en échange de l'occupation d'une partie des lieux. Ces travaux entraîneraient une fermeture pendant au moins deux ans (2006 et 2007).
    La réduction de surface aura comme conséquence une diminution de l'offre en qualité et en quantité : abandon d'expériences essentielles, réduction du nombre de groupes scolaires accueillis...
    La science n'est pas facile, le Palais de la Découverte donne envie de la découvrir. L'opportunisme économique combiné à la négligence de notre tutelle risquent de nous conduire à la fermeture définitive.

    Le personnel du Palais de la Découverte.

  • Une charte contre l'anorexie

    Quand on fait un premier pas dans le bon sens, il faut savoir le saluer. Je vais suivre avec beaucoup d'attention la discussion des députés autour de la proposition de loi  de Valérie Boyer, une jeune parlementaire et  Secrétaire nationale de l’UMP en charge de la Santé. J'aimerais bien que l'on s'empare aussi de la question, au MoDem, et que l'on prenne position. A l'heure actuelle, c'est le silence radio sur le sujet, et rien n'évoque cette question dans le programme présidentiel de Bayrou. Je sais en revanche que le sénateur UDF-MoDem Yves Détraigne s'est intéressé à l'éducation alimentaire puisqu'il avait posé il y a peu une question au gouvernement à propos de l'obésité infantile. Il faudrait attaquer maintenant le mal jumeau de l'obésité : l'anorexie. En tout cas, je pense qu'il faut soutenir Valérie Boyer, car elle me semble très bien cette jeune femme, sur ce sujet.

    Les professionnels de la mode, de la publicité et des médias ont signé une "charte de bonne conduite" sur l'image du corps et contre l'anorexie. Le 9 avril 2008, la Ministre de la Santé, Roselyne Bachelot s'était jointe aux signataires dans cette première étape et a rappelé que la France compterait entre 30 000 et 40 000 anorexiques. La Ministre a souligné que son but n'était pas "de tendre un doigt accusateur vers des responsables supposés mais d'ouvrir la voie d'une approche globale de la prévention de cette maladie du psychisme mortelle".

    Cette charte est donc le fruit de plus d'un an de discussion d'un groupe de travail mis en place sous l'égide du Ministère de la santé. Son but n'est pas de sanctionner ou d'imposer des mesures contraignantes à ses signataires mais plutôt de promouvoir "des engagements partagés et concertés" entre les professionnels. Un objectif essentiellement de sensibilisation et de d'information donc, notamment auprès du Bureau de vérification de la publicité, de la Fédération française du prêt-à-porter féminin et de celle de la couture, l'Union des annonceurs ainsi que celle des agences de mannequins, ou encore des industries de l'habillement.

    Le 08 avril, une proposition de loi de Valérie Boyer était également présentée en Commission à l'Assemblée Nationale. Le texte visant à faire de "l'incitation à l'anorexie et à la maigreur extrême" un délit, sera examiné la semaine prochaine par les députés.

    Pour l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), l'indice de masse corporelle (poids /taille * taille) idéal se situe entre 20 et 25. En-dessous de 18.5 vous êtes considéré comme trop maigre. A Madrid, lors de la dernière Fashion Week, trois top-modèles ont été exclues d'un défilé parce qu'elles étaient trop maigres : leur IMC était inférieur à 16 (moins de 50 kg pour 1m75).

    Cette décision de bannir les tops trop maigres des défilés a été prise après la mort de plusieurs mannequins anorexiques au Brésil et en Uruguay. L'Espagne a même dénoncé l'existence de la taille 0 et interdit aux grandes enseignes d'utiliser des tailles beaucoup trop petites.

    Depuis, Milan a copié la capitale Espagnole, mais le London Fashion Show lui, n'a pas encore suivi. Plusieurs leaders de l'industrie de la mode britannique craignent que leurs mannequins n'aillent voir une autre agence s'ils sont obligés de grossir. Le comité de la mode britannique a seulement émis l'interdiction de défiler aux moins de 16 ans et l'obligation pour les mannequins de présenter un certificat médical.

     
  • Une psychiatre expertise Michel Dubec, apologiste de Guy Georges et...pédopsychiatre !!!

    A la suite de mon article sur les méfaits du vil Michel Dubec, une psychiatre, lectrice de mon blog, a réagi sur le  torchon que ce sinistre individu a pondu. Je livre ici ses très pertinentes observations :

    Michel Dubec, médecin psychiatre, expert près du Tribunal de Paris, dans son dernier texte « le Plaisir de tuer », se montre parfaitement fasciné par les viols mais aussi par les meurtres en série bien qu’il dise s’en démarquer, perpétrés par Guy Georges dont il a réalisé l’expertise. Il est séduit, admiratif et excité par les propos et actes de celui-ci de façon flagrante au point qu’il inspire au lecteur le sentiment qu’il est nettement un violeur et un assassin par procuration. Il s’identifie à Guy Georges au point de perdre la distance requise, la neutralité indispensable à la conduite d’une expertise, le flou qui en résulte donne fortement le sentiment qu’il a lui-même perdu ses repères à l’instar de son sujet. Il semble recevoir un soin, dans son livre fort étonnant, Chantal de Rudder la journaliste qui a recueilli son propos étant en position d’analyste !!!

    Il ne manifeste aucune empathie, aucun effroi, pour les jeunes femmes violées et assassinées, il rationalise cyniquement les actes de son client comme s’il était son avocat et le disculpe de façon honteuse, cynique, au point que cela revienne à les violer et à les assassiner une seconde fois. (« Incontestablement, il y a d’abord pour lui [Guy Georges] le moment de la jouissance sexuelle par le coït ou la fellation. Il ne suffit pas. Il lui faut tuer. Pour supprimer le témoin et l’empêcher de parler ? Non. Le plaisir de tuer est un plaisir supplémentaire, la cerise sur le gâteau du coït ». Et admiratif, comme à regret « Les tueurs en série connaissent un surcroît de jouissance que nous n’éprouverons jamais ».

    Et cela en en décrivant avec une certaine minutie obsessionnelle, une certaine délectation pourrait-on dire, la mise à mort des victimes, or dans notre métier de médecin, nous avons une obligation de réserve dans la conduite des expertises et dans son rendu, mais aussi bien sûr et cela va de soi, dans toute parution écrite à grand public, dans toute interview…C’est donc le livre tout entier qui n’aurait pas dû être publié. Cela mérite d’être souligné au passage, pour ce même écrit Monsieur Dubec a été condamné en février 2008 au sujet du chapitre dédié à l’affaire Joffo, avec l’éditeur du Seuil et Chantal de Rudder.

    Monsieur Dubec dit donc ne réprouver que le meurtre, là s’arrête sa déontologie, son éthique ! Pourtant le titre même attribué à son ouvrage montre la confusion psychique intense qui existe nettement entre Guy Georges et lui-même, on ne sait qui est qui, et du reste dans le titre de deux couleurs, le mot « plaisir » apparaît en rouge sang. Ce titre, Monsieur Dubec est allé le quémander auprès des Editions pour pouvoir l’utiliser à son tour tellement il y tenait. Et il a dédié ses écrits à Elise et Charlotte, dont je suppose qu’elles sont ses filles !!!

    Ainsi donc au vu du récit de Guy Georges et des photographies des jeunes femmes mortes, et pour reprendre ses termes, M. Dubec « bande,...rêve », à aucun moment il ne sort de son identification projective à son client pour condamner les faits reprochés à Guy Georges, lequel a trouvé en son expert un complice inattendu.

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    Michel Dubec s’est trouvé sous emprise bien facilement et ce, pas seulement du fait de la structure psychique de Guy Georges. A aucun moment Michel Dubec ne commue non plus cette complicité parfaitement consciente et assumée en une identification aux victimes, « femmes superbes » certes, mais souillées irrémédiablement, détruites voire mortes, et de toute façon insultées par les prises de position de l’expert.

    La solidarité masculine instinctive et spontanée qu’il manifeste à Guy Georges, qui n’en demandait sans doute pas tant, ne s’accompagne jamais d’une solidarité envers les victimes, bafouées comme leurs familles par cet irrespect, ou bien s’il le fait, alors il ne convainc pas. Sa fascination est explicite, prégnante « je ne me lassais pas de nos entretiens » il va du reste les multiplier.

    Cela amène moult questions sur l’éthique du comité de lecture qui aux Editions du Seuil a autorisé la publication d’un livre aussi poisseux, aussi nauséabond.

    Et j’en viens à me demander si Michel Dubec n’a pas décompensé lui-même ou s’il se joue de tout le monde habilement.

    C’est dire que l’expert manifeste une ambigüité avérée, une confusion envers Guy Georges, mais que sa casquette d’expert justement, tout comme ses écritures, protègent vraisemblablement cependant d’un total collage.

    Il est évident à la lecture du chapitre consacré à G. Georges, que quelque chose de particulier s’est joué entre eux et d’insolite pour l’expert. Celui-ci semble être envieux de la musculature de G. Georges, de ses méfaits graves, c’est-à-dire viols, meurtres, sur des femmes superbes qu’il aurait donc pu désirer lui-même, et à proximité de son cabinet de psychiatre de surcroît, comme s’il avait regretté de ne pas avoir été lui tout en l’étant un peu, puisque le récit de Georges semble déclencher chez lui une activité masturbatoire sans fin.

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    Il semble dire à tout instant « pourquoi est-ce lui et pas moi ?!! » Ce dépit est un comble, un saut inattendu de la part d’un homme en position d’expert.

    L’admiration sans borne de l’expert envers son objet d’expertise laisse à penser pourtant que les victimes sont de peu d’importance à tous les niveaux, et sont un enjeu négligeable dans l’homosexualité latente de M. Dubec vis-à-vis de son client. Il était parfaitement évident que G. Georges SAVAIT intuitivement partager « les mêmes objets érotiques » que son expert, il l’a clairement dit aux deux autres experts, comme cela ne lui a pas échappé que M. Dubec s’est délecté de ses récits au point de ne pouvoir mettre un terme aux multiples rencontres qu’ils avaient en prison, au contraire des deux autres experts nommés conjointement dans l’affaire.

    M. Dubec a même admiré le côté artiste, le sens esthétique du tueur en série, qui tuait sans défigurer ses victimes !!! Il n’a pas omis au passage de dénier l’intention de tuer de son client or celui-ci se baladait avec un opinel en permanence.

    Son livre effrayant, humiliant, indigne parce qu’irrespectueux vis-à-vis des victimes de Guy Georges, toutes violées et pour plusieurs d’entre elles sauvagement assassinées, et de leurs familles, nous plonge directement dans la fange de plus en plus noire de notre société où on note une inversion des valeurs, où le pervers est roi.

    C’est ainsi que l’Editeur du Seuil a laissé passer sans les rejeter ces écrits, après que la Justice l’ait elle, mandaté comme expert. Cette dérive à tous les niveaux explique également que l’expert très probablement impuissant et vide, se soit rempli, nourri de ces histoires criminelles et se soit montré sans conteste fasciné par « la puissance sexuelle » extrême de l’auteur de meurtres récidivants avec viol, capable « de baiser cinq fois par jour avec éjaculation intra vaginale garantie » ; Les victimes n’ont aucune importance et disparaissent derrière tout cela. Mais l’expert lui, est au comble de l’extase assurément, via un discours d’une crudité et d’une vulgarité, dérangeantes chez un expert.

    On est forcément questionnés aussi par la manière dont Michel Dubec conçoit son travail de psychiatre et de psychanalyste, c’est nous que ça laisse rêveurs pour le coup. Ses patientes sont-elles l’objet de ses moqueries, de son indifférence, quel type d’étayage et de soins

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    peut-il envisager de leur proposer avec pareil fonctionnement psychique ? Leur fait-il des avances, a-t-il des relations sexuelles avec elle ? Je frémis à l’idée de le savoir en plus pédopsychiatre.

    Pas plus qu’on n’aurait aimé croiser le chemin de Guy Georges, on n’aimerait croiser celui de M. Dubec, en tant qu’analysante, ni l’avoir pour père de ses enfants, et moins encore comme amant.

    En tant que psychiatre moi-même, je me sens préoccupée au plus haut point mais aussi fondamentalement dérangée par l’absence de déontologie, l’absence d’éthique, le côté amoral et la pathologie explicite de « mon confrère ».

    Dans ce métier difficile, plus qu’ailleurs un équilibre psychique et une éthique en béton sont indispensables et incontournables.

    Pour ma part je ne ressens aucune espèce de solidarité à son égard.

    Je pense que la Justice comme l’Ordre des Médecins, ont à prendre leurs responsabilités, il m’apparaît essentiel de ne plus le mandater lorsqu’il s’agit de viols et de crimes sexuels perpétrés sur des hommes ou sur des femmes, car un médecin, expert de surcroit, n’a pas à faire l’apologie du viol.

  • Lunaire...

    1059617446.jpgEn septembre 2007, Google avait remué le landernau scientifique et technique en initiant un concours pour réaliser des missions sur la Lune :

    La société américaine sponsorise avec la fondation X Prize un concours doté d’une récompense totale de 30 millions de dollars à toute société qui parviendra à répondre à plusieurs missions lunaires à l’aide d’un engin robotisé. Parmi elles, celle consistant à faire rouler le « rover » sur 500 mètres du sol lunaire afin d’envoyer vidéos, images et données sur Terre remportera le premier prix (20 millions de dollars). Si l’engin ne peut envoyer que des données, il remportera le deuxième prix, doté de 5 millions de dollars.

    « La bourse octroyée pour le Grand Prix est de 20 millions de dollars jusqu'au 31 décembre 2012 ; elle sera ensuite ramenée à 15 millions de dollars jusqu'au 31 décembre 2014, date à laquelle la compétition arrivera à son terme, sauf en cas d'extension » précise le règlement. 

    En tout cas, à cette heure tardive, cela m'a permis de découvrir le magnifique Google Moon.

    Je n'avais pas fait gaffe à l'info en septembre. Je devais sans doute être...dans la Lune !!! 

    J'ai cherché, àce sujet, chez mon Oracle ce que Bayrou et/ou le MoDem disait sur l'espace et l'astronautique. Ben...y'a pas pour l'instant... On serait plutôt terre à terre chez nous...

    Un nouveau chaptire à développer... 

  • Eh non, tout n'était pas possible...

    Vous vous souvenez du slogan de Nicolas Sarkozy pendant l'élection présidentielle ? Ensemble, tout devient possible...

    Eh bien voilà ce qu'il en reste aujourd'hui, au moins sur la fameuse question de la dette et des déficits ; François Bayrou s'est chargé de faire la mise au point, au moment de commenter l'actuel plan "d'économies" ...

    C'est un plan qui est un aveu", a estimé le président du MoDem. "Contrairement aux engagements qui ont été pris, on ne sera pas à l'équilibre en 2012".

    "Je ne pense pas que la question soit ni réglée, ni en voie d'être réglée. Elle n'est même pas approchée", a-t-il déploré.

    "Je n'aurais pas pris la décision du paquet fiscal", a déclaré François Bayrou. "On a commis une faute en allant dans le sens du laxisme" et "on a fait croire aux Français qu'il n'y avait pas de problème, que, comme disait le slogan de l'époque, tout devenait possible".

     

  • Paquet fiscal et successions, ce que Tocqueville et Bayrou disent à Sarkozy

    Apèrs Schumpeter et Montesquieu, j'ai décidé d'attaquer un autre grand moment de la littérature démocrate, avec De la démocratie en Amérique de Alexis de Tocqueville. En fait, j'ai d'ores et déjà entamé la lecture de l'ouvrage, et c'est le chapitre III du tome I qui a attiré mon attention. Tocqeville y traite du droit successoral, et de son lien qu'il juge intime avec la démocratie. Nicolas Sarkozy a considérablement allégé les droits de succession pour un coût estimé à 2.2 milliards d'euros.

    Or, si j'approuve certains aspects de cette loi (allègement de la fiscalité sur les donations, abattement important pour un conjoint suvrvivant ou une personne handicapée)  j'estime qu'il faut toutefois prendre garde quand on on modifie le droit successoral. Alexis de Tocqueville voit un lien très intime entre l'apparition de la démocratie et la modification du droit successoral en Amérique.

    Mais ce fut la loi sur les successions qui fit faire à l'égalité son dernier pas.

    Je m'étonne que les publicistes anciens et modernes n'aient pas attribué aux lois sur les successions  une plus grande influence dans la marche des affaires humaines. Ces lois appartiennent, il est vrai, à l'ordre civil; mais elles devraient être placées en tête de toutes les institutions politiques, car elles influent incroyablement sur l'état social des peuples, dont les lois politiques ne sont que l'expression. Elles ont de plus une manière sûre et uniforme d'opérer sur la société; elles saisissent en quelque sorte les générations avant leur naissance. Par elles, l'homme est armé d'un pouvoir presque divin sur l'avenir de ses semblables. Le législateur règle une fois la succession des citoyens, et il se repose pendant des siècles: le mouvement donné à son oeuvre, il peut en retirer la main; la machine agit par ses propres forces, et se dirige comme d'elle-même vers un but indiqué d'avance. Constituée d'une certaine manière, elle réunit, elle concentre, elle groupe autour de quelques têtes la propriété, et bientôt après le pouvoir; elle fait jaillir en quelque sorte l'aristocratie du sol. Conduite par d'autres principes, et lancée dans une autre voie, son action est plus rapide encore; elle divise, elle partage, elle dissémine les biens et la puissance; il arrive quelquefois alors qu'on est effrayé de la rapidité de sa, marche; désespérant d'en arrêter le mouve­ment, on cherche du moins à créer devant elle des difficultés et des obstacles; on veut contre­balancer son action par des efforts contraires; soins inutiles! Elle broie, ou fait voler en éclats tout ce qui se rencontre sur son passage, elle s'élève et retombe inces­sam­­ment sur le sol, jusqu'à ce qu'il ne présente plus à la vue qu'une poussière mou­van­te et impalpable, sur laquelle s'asseoit la démocratie.

    Charles Amédée de Courson, en son nom et en celui de François Bayrou, pendant la campagne présidentielle, s'était opposé à la suppression des droits de succession. Il avait notamment estimé que la dette était prioritaire, et que si l'on s'y prenait à temps, un certain nombre de dispositions (assurance-vie, par exemple) pouvaient être prises au préalable.

    François Bayrou avait lui-même exposé ses vues lors d'un exposé sur la sociale-économie le 23 février 2007 :

    Je veux ajouter un mot sur les droits de succession. Je ne suis pas d'accord avec un certain nombre de choses qui ont été dites sur ce sujet. Je pense qu'il faut exonérer de droits de succession les petites successions, mais qu'il faut laisser les droits de succession sur les grosses successions, parce qu'autrement vous accumulez le capital au travers des générations et vous faites des familles de nantis et, à côté, des familles de gens qui n'ont pas cet avantage. Vous créez des distorsions de longue durée dans la société à laquelle vous appartenez et c'est un problème d'équité qui se pose au travers des générations. Le fossé devient infranchissable entre les uns et les autres. Je propose, donc, que l'on exonère complètement les successions en ligne directe jusqu'à deux cent mille euros et que l'on relève l'abattement par part d'enfant en même temps que l'on baptise un vrai encouragement ou un encouragement supplémentaire, étant donné l'allongement de la durée de la vie, à transmettre le patrimoine du vivant des personnes concernées et qu'elles détiennent. 

    Il me semble tout de même patent qu'il y a une parenté certaine entre ce qu'il dit et ce que dit Tocqueville, non ? En tout cas, j'abonde dans le sens de Tocqueville pour estimer que cette question est au coeur de la démocratie, et qu'il convient donc que le MoDem y prête une attention toute particulière.

  • Moyens pour l'Education, ce que voulait Bayrou...

    L'action du gouvernement Fillon me sidère. Les lycéens défilent, et les enseignants sont furieux parce qu'on supprime des postes à tour de bras dans l'Education Nationale. Mais furieux, il y a de quoi l'être, et je me fais mienne cette réflexion toute récente de François Bayrou, dimanche dernier sur TV5 : 

    « ce qu'on va mettre en année pleine pour arranger les affaires des grandes chaînes privées (...) ça va coûter au pays 1,2 milliard, c'est-à-dire six fois plus que les postes qu'on va détruire à l'Education nationale»

    C'est ce genre de priorités, dans le gouvernement Fillon, qui ont le don de me faire enrager. Alors pour les chaînes privées, il y a de l'argent, mais pour l'Education, il n'y en a pas.

    Le discours de Dijon, du président du MoDem, le 20 février 2007, avait été explicite sur l'importance qu'il accordait à l'Education Nationale et sur la garantie qu'il escomptait lui donner en termes de moyens. C'est avec d'autant plus d'amertume que je considère le choix d'une majorité de Français qui se sont laissés abuser par les belles paroles de Nicolas Sarkozy.

    « Ces défis sont tels, faire diminuer et j'espère un jour supprimer l'illettrisme en France, faire que les établissements soient des établissements d'égalité des chances, faire que le calme et la discipline reviennent dans nos établissements, faire que l'enfant motivé ou avec des talents particuliers ait exactement les mêmes chances d'accéder au sommet, quel que soit l'établissement qu'il est obligé de fréquenter en raison de l'adresse de sa famille, faire que le lycée soit une préparation à l'université, faire qu'à l'université on invente une orientation, faire que l'on baptise une formation professionnelle après les diplômes universitaires, faire que la gouvernance des universités soit reprise, faire que l'école accepte d'intégrer les enseignements artistiques et qu'elle améliore par exemple ce qui est aussi du domaine sportif, faire tout cela, c'est un immense effort pour la nation, un immense effort dont j'ai dit qu'il demandait des moyens garantis et nous garantirons ces moyens sur plusieurs années ...»

    Ces propositions, qui ont fait la force de François Bayrou, le MoDem les a faites siennes et les a intégrées dans son programme. Elles correspondent, désormais, à la ligne du MoDem. Côté Nouveau centre, qui se revendique du même programme, c'est le silence radio le plus complet...Là, clairement, le gouvernement garantit des restrictions de budget et des supressions de postes sur plusieurs années...Comparez... 

  • Marielle de Sarnez refuse de lâcher le drappeau du Tibet

    1791682295.JPGLors du passage de la flamme olympique à Paris lundi 7 avril, les policiers ont arraché les fanions Reporter Sans Frontière brandis par un groupe de militants du Mouvement Démocrate. Marielle de Sarnez ne s'est pas laissée faire et a conservé son drapeau en mains. "Dans quel pays sommes nous pour qu'on confisque un drapeau dans une manifestation pacifique", a-t-elle demandé, affirmant que "la France s'honorerait à parler plus fermement du Tibet". Un peu plus loin, des Tibétains ont été refoulés par la police tandis que des manifestants pro-chinois agitaient des drapeaux de la République populaire de Chine.

  • Lendemain de beuverie au MoDem

    Je publie ce commentaire d'une des lectrices de mon blog, Fotini Sidéris, parce que je la trouve fort pertinente. Elle fait l'état des lieux des départs récents et analyse leurs causes...

    « Je crois que nous devons vraiment distinguer les adhérents & sympathisants des personnalités politiquement reconnues et installées. Le positionnement des uns et des autres n'est pas le même, les contraintes et la nature de leur impatience ou mécontentement ne sont pas les mêmes non plus.

    Je veux revenir à deux constats prosaïques :

    1) nous n'existons que depuis un an et nous avons la rude tâche de faire émerger une culture commune qui pour l'instant a été essentiellement le fait d'un enthousiasme collectif pour les uns. Pour les autres ce qui a prévalu est l'attentisme, pour le cas où ce cheval s'avèrerait tout de même gagnant ou par envie sincère de préserver leurs repères malgré tout. Or l'enthousiasme collectif est par nature éphémère une fois la geste des élections présidentielles passée. L'émotion une fois partie, ce qui reste c'est la raison. Le problème est que lors de lendemains de beuverie, elle n'est pas toujours très claire et qu'il faut reprendre pied dans le réel pour retrouver ses esprits. Nous sommes dans cette phase intermédiaire après les legislatives et les municipales où nous avons été portés par l'enthousiasme et l'hostilité de nos adversaires. Là nous nous retrouvons enfin face à nous-mêmes. De plus, transformer cet enthousiasme en quelque chose de constructif est d'autant pus difficile que l'origine des gens, leurs attentes, leur conception des objectifs sont très variés. On ne construit pas ce genre de culture en un an seulement. Sans parler plus généralement de la crise de représentattivité que traversent tous les partis actuellement. Certains la vivent mieux car ils sont malgré tout bien ancrés dans une histoire, ont un bon maillage du territoire et des réseaux puissants, d'autres, naissants, comme le MoDem, ne peuvent s'en prévaloir.

    2) quelle autre alternative avons-nous que de persévérer ? Retourner pour les uns au bercail à l'UMP, PS etc... (et dans ce cas là on accepterait volontiers leurs travers alors qu'on les trouve repoussants au MoDem ??!) ou pour les autres retourner nulle part et subir la majorité par défaut ? C'est clair que c'est plus confortable de se dire qu'on n'y peut rien, que c'est comme ça et de râler de temps en temps pour se dire qu'on a quand même sa petite conscience pour soi...»

     Voilà, je trouve cette réponse magnifique, et elle résume, pour ma part, très bien ma pensée. En tout cas, je suis heureux d'avoir des lecteurs de qualité sur ce blog, et je crois que Fotini va prendre désormais place aux côtés de Bertrand parmi les lecteurs publiés ici...

  • Paquet fiscal versus logement social, je bous !

    Encore un point qui m'exaspère dans le plan d'économie de Nicolas Sarkozy : ce dernier désire réduire l'accès aux HLM de 60 à 70%, pour faire des économies. C'est insupportable : les crédits d'impôts pour ceux qui ont les moyens de se payer des villas immenses coûtent des centaines de millions d'euros. Et pour financer ces crédits d'impôts, on va entre autres réduire l'accès aux HLM de familles souvent modestes.

    Je sens que je vais exploser. Voilà la société équitable que nous propose Nicolas Sarkozy !

    Cela ne signifie pas que le logement HLM ne nécessite pas d'être revisité, et notamment de bien considérer les plafonds de ressource, mais, dans ce cas, je prèfère de loin la solution de François Bayrou : 

    En janvier 2006, il évoquait justement cette question et proposait alors :

    Je voudrais évoquer comme cinquième principe l’idée de la modulation des loyers dans le parc HLM. Tout le monde ici a souligné les difficultés créées par le maintien dans des appartements de personnes dont le statut avait changé. Elles correspondaient aux standards d’entrée à l’époque où elles ont pris leur logement HLM. Elles y ont vécu. Leur situation s’est améliorée. Leur mode de vie a changé. Elles sont toujours dans le même logement et certains s’en émeuvent, considèrent que ce n’est pas bien, que c’est un scandale. D’autres disent que « vous ne pouvez pas virer des gens de leur logement ». Il nous semble après y avoir réfléchi que la modulation des loyers est une réponse à cette importante question. La modulation des loyers en fonction de la situation avec un supplément de loyer de solidarité. Le surloyer d’aujourd’hui étant extrêmement faible, on peut moduler les loyers en fonction de la situation dans ces logements là. 

    Moduler les loyers dans le parc HLM, en fonction de la situation des personnes, est une nécessité de justice et d’efficacité.

    C'est une évidence. Mais en tout cas, ce qui n'est nu juste ni efficace, c'est de faire payer les tributaires de logement HLM pour les heureux bénéficiaires du Paquet Fiscal. Cette injustice sera au coeur des revendications du MoDem.