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  • Cliquez, souriez, vous êtes un pédophile !

    Je recommande vivement l'article de Charles Bwele à propos des méthodes répugnantes et illégales du FBI : en gros, le FBI fabrique des faux liens pédophiles puis recueille les adresses IP des ordinateurs qui ont cliqué sur ces liens, repèrent les utilisateurs de l'rodinateur, puis les arrêtent.

    Sauf que :

    1. Jusqu'à preuve du contraire, je ne vois pas en quoi cliquer sur un lien est un délit ou un crime, fût-il pédophile.

    2. Cliquer sur un lien qui conduit vers une image pédophile n'infère absolument rien des intentions de cedlui qui a cliqué. Ce peut être une erreur, de la curiosité, une vérification avant de signaler le lien , et cetera...Bref, tout est possible.

    On en est au niveau le pire qui soit : celui du procédé d'intention le plus arbitraire qui soit, quand bien même le FBI repérerait de véritables prédateurs par ce biais.

    Cette manière de faire est perverse, immorale et dangereuse : elle ouvre la porte aux abus les pires, car elle fait passer dans la jurisprudence l'idée que cliquer sur un lien, peu importe la cause, le fait seul comptant, peut être un crime.

    Je ne suis généralement pas tendre vis-à-vis des criminels sexuels, mais attention : la lutte contre les dépravations les pires ne justifie pas les méthodes les plus douteuses.

  • Le pétrole toujours plus haut !

    Je m'étonne du silence quasiment absolu de toute la classe politique française sur la hausse vertigineuse du pétrole. Et silence radio aussi du côté des constructeurs automobiles. Un nouveau cap a été passé avec un montant de 115 dollars par baril de pétrole.

    On sait que les Verts sont des adeptes de la décroissance et se contentent de dire qu'il faudra rouler et se déplacer en avion moins. Ce n'est pas ce que je souhaite. Ce que j'attends de la classe politique, c'est un plan ambitieux pour promouvoir de nouvelles énergies, renouvelables bien sûr, et pas que des mots, cette fois, mais une mise en place d'un véritable politique en la matière. J'attends également que les constructeurs automobiles français se bougent !  Mais qu'est-ce qu'ils f..... bon sang !? Les Français sont prêts, je pense à acheter des voitures propres, dès lors qu'elles offrent un minimum de performances. Si nous utilisons des énergies propres et renouvelables ou construisons des véhicules à faible consommation, nous savons aussi que nous rééquilibrerons notre balance commerciale. Mais qu'est-ce qu'on attend ?!!!

    J'aimerais, sur ce sujet, que le MoDem soit à la pointe, en présentant un programme économiquement viable, c'est à dire adapté à notre société marchande, dans le domaine des énergies propres.

    Cela dit, la France est la championne de la parlotte : je me souviens très bien de l'exemple qu'a développé François Bayrou, le 21 octobre 2006, en ouverture du colloque ded l'UDF sur le développement durable :

    Un sourire avant de commencer. Toi qui es conseiller régional d'Ile-de-France, qui nous a fait part du programme du Conseil régional sur les panneaux solaires. En sortant du portail, tourne à droite et regarde l'immeuble de verre sur le trottoir de gauche. Tu vas découvrir qu'il est fait de panneaux striés, de cellules photovoltaïques prises dans le verre, plus exactement de faux panneaux solaires. Pourquoi ? Parce que les promoteurs et architectes qui avaient déposé un permis de construire pour un immeuble alimenté par panneaux solaires, ont dû attendre si longtemps une réponse qu'ils ont été contraints de construire avec de faux panneaux solaires. C'est un des grands maux de la France : on fait semblant de discuter. On n'écoute pas les interlocuteurs, ou si on les écoute, on se contente de leur dire "ce que vous demandez est déjà fait". On passe son temps à pondre des décisions qui ne sont de nul effet, et ajoutent à la pile des décrets, arrêtés, recommandations, lois que nous votons et qui ne changent rien à la réalité du pays. 

    Voilà, c'est typiquement ce qui m'agace en France...

  • Cassandre Bayrou : plus dure sera la chute !

    Le gouvernement Fillon est en forme : disparition de la carte de famille nombreuse, réduction des allocations familiales (prétendûment redéployées), et maintenant probable baisse de l'allocation de rentrée scolaire.

    Les familles vont en prendre plein la g...

    Et tout cela pourquoi ? Parce que , ce que voit venir Fillon, c'est que son budget file à grande vitesse vers un déficit supérieur de plus de 3%, c'est à dire au-delà des critères admis par toute l'Europe, et ce au moment où la France va prendre la présidence de l'Europe. Donc, économies tout azimut.En revanche, revenir sur le paquet fiscal, ce n'est même pas évoqué. Non, mieux vaut sacrifier la politique familiale, et par là, notre démographie, bien sûr...la seule d'Europe qui tienne encore la route.

    Comme d'habitude, Nicolas Sarkozy agit dans la précipitation, parant au plus pressé, et fait payer au prix fort aux familles les conséquences de ses errements.

    Au fait, il me semble bien qu'il y a quelqu'un qui avait annoncé que tout cela allait mal finir... Quelqu'un dont on se gausse qu'il prophétise des maux pour la France, sous la présidence sarkozyste...

    Tout ce qui se produit, Bayrou l'avait dit et prévu, pendant la présidentielle, et encore tout juste après. Et c'est pour cela qu'il ne voulait pas de Nicolas Sarkozy aux commandes de l'Etat.

    Hélas, Cassandre a eu beau mettre en garde les Troyens et prophétiser la chute imminente de la glorieuse cité, aucun de ses concitoyens de l'a écoutée, et Troie est tombée pour l'éternité, entrant, à défaut, dans la légende.

    La gauche, comme à son habitude, rejette en bloc tout ce qui vient de la droite indifféremment, et ses solutions, quand elle en propose, laisseraient exsangue la France.

    J'espère vraiment qu'il existe un avenir pour le MoDem et pour Bayrou, parce que pour l'instant, je ne vois pas d'esprit suffisamment indépendants, prévoyants et courageux susceptibles de s'atteler au travail de Titan qui attend désormais tout individu qui voudra remettre la France sur ses pieds.

  • Supplique aux c...

    Un de mes lecteurs, Alexandre, m'a proposé ce petit poème que je trouve plutôt amusant. Alors je le publie à l'intention de tous ici.

     

    Supplique aux cons

    De nos jours, on pourrait croire à une religion
    Mais non, c'est bien plus simple
    Ils sont juste victimes d'une contagion
    Même si certains vont au temple
    C'est uniquement pour mieux tromper son prochain
    Ils se font passer pour d'honnêtes citoyens

    De nos jours, ils sont légion
    On en trouve un peu partout
    Jusqu'au plus profond de nos régions
    Toujours prêt à nous faire de mauvais coups
    Il faut les excuser, ils ne le font pas exprès
    C'est malheureusement comme ça qu'ils sont faits

    Mais souvent, on n'en peut plus
    On voudrait s'en débarrasser
    Or certains ont été élus
    Et sont décidés à s'accrocher

    Alors mes chers con citoyens
    Je vous en prie, écoutez-moi
    Il serait bon, pour notre bien
    De méditer, pour une fois.

  • Droit de réponse de Michel Dubec

    Michel Dubec, l'auteur des passages controversés que j'ai abondamment critiqué sur mon blog, a demandé un droit de réponse à hautetfort. Plutôt que de demander la suspension de mon blog, il pouvait tout simplement me la demander personnellement, je le lui aurais accordé, cela va de soi, sans intervention de mon hébergeur.

    Voilà donc sa réponse, j'en prends acte, et apprécie sa condamnation désormais claire et sans équivoque.

    Dans une pétition diffusée sur Internet, il m'est reproché de me livrer à une justification « des violences faites aux femmes, et même des viols », dans mon dernier livre, Le Plaisir de tuer (co-écrit avec Chantal de Rudder, Seuil), et particulièrement dans les pages consacrées à Guy Georges (pp. 210 et suivantes).

    Il va de soi que je condamne sans ambiguïté le viol, ainsi que la violence en général, y compris les violences conjugales, intra-familiales et le harcèlement. M'accuser de « complicité masculiniste » avec Guy Georges, c'est méconnaître d'abord la nature de l'avis que j'ai rendu dans cette affaire et où certains ont même vu la marque d'une excessive sévérité (Libération du mardi 3 avril 2001). C'est ignorer ensuite les chapitres que j'ai consacrés au viol des femmes, à l'inceste et à la pédophilie dans mon premier ouvrage (Crimes et Sentiments, co-écrit avec Claude Cherki-Nicklès, Seuil, 1992) à une époque où ces fléaux n'étaient pas combattus avec la même vigueur qu'aujourd'hui. 

    Du fait de mes responsabilités professionnelles auprès des tribunaux, je suis amené à rencontrer de multiples criminels. Il m'est demandé, dans ce cadre, de comprendre ou d'essayer de comprendre leur comportement avant de rendre un avis sur leur responsabilité pénale. Pour réaliser correctement ce travail, il convient de suspendre un instant le jugement moral pour considérer le monde de la vie psychique, les fantasmes qui la traversent et les modalités particulières d'un passage à l'acte.

    La différence entre une personne ordinaire et Guy Georges n'est pas que la première n'aurait ni vie intérieure ni fantasmes, mais qu'elle en reste là. Guy Georges, lui, passe à l'acte, il viole, il tue. C'est en cela, et en cela seulement, qu'il relève de la justice criminelle. Mais, dans le cadre de l'expertise, c'est sur le terrain des fantasmes qu'il cherchait à nouer une forme d'entente avec son interlocuteur. C'est ce que j'ai voulu raconter, sans fard ni détours, dans les pages attaquées par les pétitionnaires.  

    Toutefois, comme tout récit, celui-ci a un début, un milieu et une fin. En l'occurrence, une rencontre, une épreuve et un dénouement. La rencontre, c'est celle de Guy Georges : je ne l'ai pas choisi, c'est la justice qui me l'a présenté. L'épreuve, ce sont nos entretiens où il cherchait à m'attirer dans une sorte de partage pervers, comme il l'avait fait ou le ferait bientôt avec les autres experts commis dans cette affaire. La description de ce qui se jouait dans ces échanges a pu heurter, voire scandaliser, mais il s'agissait bien d'une épreuve et non d'un simple moment d'empathie. Car on ne sort pas indemne de ce genre d'échanges, même si l'important est précisément d'en sortir, comme je l'ai explicitement souligné à la page 213 du livre incriminé : « On se réveille comme d'un mauvais rêve, brutalement. On se retrouve brusquement dans la peau de ses victimes, solidaire de leurs familles en deuil, broyé par la même insupportable douleur qu'elles, de l'autre côté du miroir, là où le fantasme s'arrête. Et on en veut à Guy Georges du bout de chemin qu'on a été capable de faire avec lui, comme s'il nous avait piégés... ».

    Mais il faut, pour le comprendre, lire le récit du début à la fin et comme un ensemble de séquences indivisibles. Au-delà de son dénouement strictement judiciaire (l'avis que je rends finalement à la justice et que certains jugèrent, comme je l'ai dit, non pas complice, mais sévère), c'est aussi le travail d'un dépassement que j'ai voulu rapporter ici.

    De ce point de vue, ce livre est un exercice de sincérité sur un métier que je pratique depuis plusieurs dizaines d'années. Celui-ci m'a exposé à bien d'autres épreuves, dont beaucoup sont racontées dans le livre. Etais-je plus vulnérable qu'un autre ? Plus faible ? Moins disposé à traverser ces descentes aux enfers ? Je ne le crois pas. Les experts ne sont pas des machines. Et c'est justement pour cela qu'ils doivent s'astreindre, plus encore que les autres, à voir clair en eux-mêmes et analyser leurs propres affects pour pouvoir faire correctement leur métier.  

    D'une manière plus générale, j'ai la conviction qu'il y a toujours un avantage à ne pas ignorer nos fragilités, à savoir que le mal est à nos portes, et qu'il y aurait un grand danger, aussi bien individuellement que collectivement, à s'interdire cette reconnaissance. Si l'on veut dominer ses passions, il faut commencer par éviter de se tromper sur soi-même, de se mentir et de s'abuser. C'est aussi le sens de la confession professionnelle que j'ai voulu livrer au public, dans toute la vérité de mon expérience. 

    Je regrette que mes propos aient pu être mal interprétés et que certaines phrases, a fortiori sorties de leur contexte, aient pu heurter. Mais le choc que certains ressentent à la lecture de ces lignes n'est encore qu'une pâle traduction de la douleur que l'on éprouve au contact des tueurs et des violeurs. Il est en tout cas, en dernière analyse, le prix d'un supplément de conscience que je crois vital.

    15 avril 2008

    Michel DUBEC

     

  • Le MoDem, une alternative claire

    Il y a cela de bien, quand on la flemme de rédiger soi-même un billet, qu'en parcourant les contributions qui figurent sur le site du MoDem, on en trouve pas mal d'intéressantes. Et notamment celle-là (il s'agit manifestement d'un militant MoDem outre-Manche, mais pas moyen de déterminer son identité ):

    Le MoDem a pour ambition de s’imposer comme alternative politique, à coté du PS et de l’UMP. Quels sont les atouts du MoDem ? Pour plus de details et des notes comparatives France-Angleterre, RDV sur le site internet du MoDem UK, www.mouvementdemocrate.org.uk

    Le MoDem a pour ambition de s’imposer comme alternative politique, à coté du PS et de l’UMP. Quels sont les atouts du MoDem aujourd’hui pour s’affirmer dans cette voix ?

    Le premier est la riche tradition politique française dont le MoDem se veut l’héritier. L’horizon du Modem ne se réduit pas à cette élection municipale ni aux ambitions présidentielles de François Bayrou. Par ses racines, il s’inscrit dans la continuité de certains mouvements politiques souvent majoritaires en France : le Parti Radical de Mendès-France, l’UDF de Valery Giscard d’Estaing et Raymond Barre ou encore le PS de Michel Rocard lorsqu’il fut Premier Ministre. Il reflète un courant fondamental de la vie politique française, injustement représenté et toujours confiné entre un grand parti de gauche un grand parti de droite.

    Les mouvements démocrates, qu’ils soient sociaux-démocrates ou sociaux-libéraux, ont souvent brillé par la justesse de leur analyse et propositions économiques ou sociales mais ils n’ont jamais su transformer cette énergie intellectuelle en grand parti polaire de masse susceptible de gagner des élections. Ils sont aujourd’hui représentés à la droite de la gauche (les Rocardiens, Strauss-Khaniens ou le Parti radical de Gauche) comme à la gauche de la droite (les anciens de l’UDF, le Parti Radical de Jean-Louis Borloo). Le score de François Bayrou aux élections présidentielles a offert une occasion unique pour placer dans la durée ces mouvements et enfin leur offrir un grand parti politique pour s’imposer dans le pays. Il faut transformer cet élan populaire de la présidentielle en parti de masse susceptible de devenir demain un acteur dominant de la vie politique française.

    La force du MoDem réside en effet pour partie dans cette tradition intellectuelle mais également dans la cohérence des ses idées et ses propositions. C’est son deuxième atout principal. Parmi les quelques grands principes qui font l’unanimité au sein du MoDem, on retrouve :

    - Une grande Europe politique et fédérale

    - Une réforme des institutions qui accorde un plus grand équilibre des pouvoirs entre l’exécutif, le parlement et le pouvoir judiciaire

    - Une économie plus souple et plus flexible qui valorise l’esprit d’entreprendre et l’initiative en favorisant les PME

    - La place de l’État dans la société qui au lieu de se substituer aux citoyens doit davantage les accompagner et les responsabiliser

    - Une solidarité dynamique dont l’objectif est d’assurer une égalité des chances réelle à travers la réhabilitation d’une école d’excellence qui soit ouverte à l’ensemble des citoyens, une santé qui reste accessible à tous ou bien la création de logements pour les plus démunis

    - Une politique d’intégration qui ne se réduit pas à une politique d’immigration mais qui insiste davantage sur le volet préventif

    Contrairement au PS et à l’UMP, le MoDem est en effet doté d’une ligne claire sur ces principes fondamentaux. Prenons l’exemple de l’Europe : La gauche s’est divisée sur ce sujet lors du referendum sur la constitution européenne. La droite reste encore partagée entre des souverainistes et des européens convaincus. Le clivage était apparu nettement lors des élections de Maastricht lorsque Michel Seguin avait pris la tête des opposants à Maastricht.

    Sur la question de la place de État dans l’économie, la gauche et la droite sont également très divisées sur le plan des idées : pour le PS, une partie de son aile gauche représentée par Jean-Luc Mélenchon ou Henri Emmanuelli n’a toujours pas complètement accepté le principe de l’économie de marché : la parenthèse ouverte par Mitterrand en 1982 sur le libéralisme économique doit maintenant être refermée…Quant à la droite, entre Henri Novelli ou les disciples ultra-libéraux d’Alain Madelin et ceux qui comme Chirac témoignent d’un attachement certain à l’état et à son rôle économique, le fossé apparaît également très grand. Les promesses déçues de Sarkozy reflètent ces atermoiements idéologiques à droite entre les partisans d’un grand bing-bang liberal et ceux qui demeurent plus étatistes.

    Ces deux sujets reflètent les nombreuses divisions idéologiques qui traversent l’UMP et le PS. On ne devrait pas s’y étonner car le PS et l’UMP sont davantage des machines politiques destinées à gagner des élections que de réels mouvements politiques défendant une idée claire pour la France. Celui qui s’impose à la tête du PS/l’UMP sera celui qui sera capable de mieux s’approprier à son avantage les rapports de force au sein du parti. Le sigle UMP signifiait d’ailleurs à ses débuts Union pour la Majorité Présidentielle, ce qui montre encore une fois que ce parti a été bâti pour la conquête du pouvoir avant celle des idées.

    Le MoDem a donc choisi de bâtir un parti politique s’articulant autour d’un projet cohérent pour la France contrairement au PS/UMP qui restent des syndicats d’élus attachés à la conquête du pouvoir avant celle des idées. Le MoDem doit maintenant passer de la phase d’opposition aux gouvernements à celle d’une campagne de convictions des Français. Il faut désormais que les Français adhèrent au projet MoDem non plus par opposition au PS/UMP mais par convictions. Ils verront alors l’originalité et l’attractivité de cette troisième voix politique que propose le MoDem.

     

  • L'UDF ne renaîtra pas

    François Bayrou a mis en échec mercredi soir les partisans d'une renaissance de l'UDF lors d'une réunion du bureau de l'ancienne formation centriste.

    "Nous avons décidé (...) que le Mouvement démocrate allait continuer à se développer", a déclaré le président du MoDem à l'issue de cette réunion de trois heures. "Il n'y aura pas de retour à l'UDF historique", a-t-il ajouté en se réjouissant de ce "premier élément de clarification".

    Selon M. Bayrou, cette décision a été votée à une large majorité de 19 voix contre six.

    Une majorité encore plus large s'est dégagée sur la question de l'attribution du financement public. Celui-ci "ira au MoDem", a assuré M. Bayrou. Une convention va "édicter les règles entre les deux entités", a ajouté le président du MoDem. Elle portera notamment sur l'entretien du siège, a-t-il expliqué sans plus de précision.

    Les partisans de la renaissance de l'UDF ont reconnu avoir été mis en minorité lors de cette discussion "franche". Le bureau n'a "majoritairement" pas souhaité que l'UDF retrouve une expression politique, a convenu le sénateur Jean Arthuis.

    La minorité va continuer à "s'exprimer", a ajouté le sénateur de la Mayenne, partisan d'"un centre indépendant et suffisamment fort pour nouer des alliances claires".

    François Bayrou avait convoqué ce bureau, chargé de veiller au respect des intérêts matériels et moraux de l'UDF, mise en sommeil le 30 novembre dernier à la veille du congrès fondateur du MoDem, pour vider la querelle l'opposant aux partisans de la renaissance de l'UDF.

    Ces derniers ont lancé une pétition après l'échec du MoDem aux municipales pour faire revivre l'UDF. M. Bayrou, qui a dénoncé une manoeuvre téléguidée par l'Elysée pour l'éliminer, a annoncé lundi qu'il allait demander, avant l'été, aux quelque 60.000 adhérents de son parti de confirmer par un vote sa "ligne d'indépendance" par rapport à l'UMP et au PS. "Tous ceux qui veulent utiliser des interrogations pour faire une crise repartiront gros Jean comme devant", a-t-il prévenu mercredi soir. AP

  • Un lifting pour l'Hérétique...

    On s'est étonne récemment de ce que j'attirais des lecteurs avec le look de m... de mon blog.

    Comme j'ai été vexé, je l'ai refait.

    Vous en pensez quoi ? (sourire d'auto-satisfaction discret...)

  • Jean Lassalle s'exprime sur France Culture

    Un militant MoDem a eu l'excellente idée de retranscrire l'entretien de Jean Lassalle, député MoDem, sur France-Culture lundi 12 avril. Faute de disposer de son nom, je ne peux le remercier nominativement, mais, à défaut, je fais le lien vers sa contribution sur le site du MoDem, et je la copie sans vergogne ici.

     

    Jean LASSALLE sur France Culture le 12 avril 2008
     
    1/ Pourquoi faîtes-vous de la politique ?
    J’aime ça, j’ai le virus comme on dit. Et puis j’avais un besoin de revanche, de réhabilitation, notamment pour ma famille, pour mon père que j’ai beaucoup aimé, pour ma mère parce qu’ils n’étaient pas jaugés à l’aune auquel je les voyais. J’étais très heureux avec eux, dans ma famille et très malheureux à l’extérieur. J’avais conscience d’une certaine injustice profonde qui m’a certainement habité. Et puis après ça a été un concours de circonstances. Comme j’étais très timide, au point de ne pas pouvoir parler jusqu’à l’âge de 18 ans. Mais quand je suis revenu du lycée agricole, c’étaient les municipales. Le village était divisé –il n’est pas besoin d’être nombreux pour être divisés- et j’ai été élu maire puis conseiller général.
    Être maire d’un petit village, c’est quelque chose d’exceptionnel. On devrait, parmi la multitude de textes que l’on sort et qui ne servent à rien, en adopter un qui ferait obligation d’être maire pendant d’une petite commune pendant au moins un mandat. Je vous assure que ça ramènerait beaucoup d’humilité et ça ramènerait aussi à une autre relation humaine que celle que nous avons aujourd’hui.
    2/ le Panthéon de Jean LASSALLE
    J’ai beaucoup d’admiration pour DE GAULLE et aussi, sans trop pouvoir en dire les contours pour KENNEDY. J’ai admiré très peu de gens et puis j’ai admiré des personnages locaux qui m’ont formé. Mais aussi Mélina MERCOURI pour sa volonté et son combat pour la liberté.
    3/ Ce qui vous révolte ?
    L’indignité.
    4/ Comment admire-t-on DE GAULLE quand on fait partie d’une formation politique qui a toujours été anti-gaulliste
    Moi j’ai aimé DE GAULLE pour la fibre résistance et pour cette attitude d’un homme qui se lève seul pour incarner une certaine idée de la France. Mais j’admirais aussi le PC et c’était donc une déchirure. Je n’aimais pas l’URSS mais j’admirais aussi cette grande idée du partage et de l’être ensemble. Alors DE GAULLE et le PC c’était difficile alors je me suis réfugié au Centre. Je suis un réfugié politique du Centre.
    5/ sur François BAYROU : sera-t-il un jour Président de la République ou au fond est-ce que cette question n’a pas d’importance ? Il mène son combat et peu importe s’il l’est un jour ou pas ?
    Je pense qu’il le sera car je n’ai jamais vu quelqu’un habité par une telle constance et aussi peu habité par le doute. Il porte cela en lui avec une tranquille assurance depuis le premier jour où je l’ai vu. Maintenant, est-ce que ça a de l’importance ? Pour moi oui parce que je crois qu’il est porteur du message de notre temps. Il est l’homme de cette époque. Maintenant est-ce que c’est important ? Qu’est-ce qui est important ? Nous ferons tout ce qui est possible de faire pour conduire cet homme parce que je suis intimement convaincu que cet homme est une nécessité à ce niveau de responsabilité pour la France, pour redonner un sens à l’Europe et pour restructurer un peu le monde.
    6/ sur les amis qui partent
    Vous rappeliez les propos de Jean ARTHUIS et moi je ne me considère pas comme un illuminé, je n’ai aucune envie de m’immoler par le feu, pour qui que ce soit. S’ils pouvaient faire un convoi groupé et partir tous ensemble, ça nous arrangerait bien parce que d’abord, eux ça les libèrerait, parce qu’ils ne sont pas heureux et puis nous aussi parce que ça nous permettrait de faire enfin ce qu’il convient de faire et que tous ceux qui doivent partir s’en aillent. Peu importe qu’ils soient sénateurs, députés –bah on n’est plus beaucoup !- et conseillers généraux ou maires ou conseillers régionaux et qu’on puisse redémarrer parce que manifestement nous sommes sur une souffrance parce que nous sommes dan la même maison mais ne parlons plus de la même chose.
    7/ sur la représentation du rural et la place des élus
    Nous n’avons plus de militants et moi je crois qu’il faut du militantisme et c’est pourquoi j’espère tant du Mouvement démocrate pour recréer un terreau de militants d’où sortiront des élus qui, à ce moment-là, exprimeront la voix e ceux qu’ils représentent. Les élus des campagnes n’osent plus parler de peur qu’on les assimile à des ringards.
    Nous nous sommes laissés déposséder du pouvoir d’intuition, du pouvoir d’engager l’action politique par une camarilla de très hauts fonctionnaires qui sont à la tête de l’État, qui représentent l’ensemble des corps de l’État et qui prennent les dispositions à notre place.
    8/ Sur le cumul des mandats
    Sur le cumul des mandats, moi je crois qu’il faut un mandat national et un mandat local si on ne veut pas se couper davantage.
    9/ Sur la technostructure
    Je crois que nous ne sommes plus aux manettes et nous sommes les seuls à faire croire, de faire semblant de croire que nous y sommes encore.
    10/ Sur la question du local, du pouvoir et de la capacité de faire (termes de la question du journaliste) « il y a aujourd’hui beaucoup de réunions de collectivités. Jusqu’à quel point pensez-vous qu’il faille se rassembler pour qu’elles puissent exister ou pensez-vous qu’à force de les réunir, on leur fait perdre leur âme ? »
    À force de vouloir tout réunir, tout rassembler, tout concentrer, on finit par perdre l’essence même de la vie, de la représentation.
    Le politique doit rêver pour que quelques-uns de ses rêves s’accomplissent. Moi je commencerai par des états généraux pour redessiner la France et mettre toute cette bonne volonté, toutes ces interrogations, toute cette énergie que l’on ressent aux quatre coins de notre pays, pouvoir la mettre autour de tables de réflexion.
    Je m’insurge parce que des hommes et des femmes ont poursuivi des études qu’ils n’ont jamais rattrapées se permettent de venir réglementer les Pyrénées comme si les Pyrénéens ne savaient pas être Pyrénéens et s’ils ne savaient pas faire chez eux le minimum qu’il faut, dans ce pays qu’ils aiment le plus, dans une région qu’ils possèdent au fond du cœur et des entrailles.
    11. Sur l’Union Européenne
    Il y a une contradiction chez moi que j’assume. Je crois qu’on ne peut pas être un homme politique et ne pas avoir son lot de contradictions. Nous en portons tous. Pourquoi moi les nierais-je ?
    Je pense que l’Europe, si elle veut vraiment trouver le rayonnement qui lui faut doit se faire par étapes successives –et nous avions très bien commencé- mais passer du jour au lendemain d’une notion où il y avait des États aussi fortement marqués qu’en Europe, avec des puissances aussi implantées historiquement –la France éternelle c’est pas tout à fait l’Ohio, l’Espagne si vieille c’est pas le Connecticut et que dire de la Rome antique et de la Grèce qui n’a même pas d’âge, c’est pas le Massachussetts et moi je crois qu’on a voulu trop copier le système américain alors qu’il fallait y aller par étapes et moi je crois que la réunion, come on le fait pour les communautés de communes à notre niveau, pour les communautés de ville, mais faire une communauté où l’on réunit l’ensemble des pays, où on se donne des mécanismes de prise de décision aurait été sans doute beaucoup mieux perçu et beaucoup mieux compris et nous aurait fait gagner beaucoup plus de temps que ce que nous avons fait. Nous n’étions pas prêts pour une fédération ou une confédération –la France n’a jamais été cela et ne le sera certainement pas ou sinon ça se saurait- et nous avons été engagés dans de faux débats qui ont failli me faire perdre mon latin. En tout cas moi j’ai voté contre (le référendum et le traité de Lisbonne) car je n’y comprenais rien. Je ne savais pas du tout ce qu’on voulait faire.
    10. Sur la grève de la faim et l’usine TOYAL
    Si les choses ne vont pas, il faut bien commencer quelque part et moi j’ai commencé à cet endroit-là [à Accous, site d’implantation de l’usine TOYAL de Total dont la direction voulait délocaliser dans le bassin de Lacq, à soixante kilomètres]. Et en le faisant pour mon usine, je le faisais aussi au nom de tous ceux que je voyais pleurer à la télévision ou de tous les collègues qui rentrent avec moi le lundi soir, qui viennent de province, en disant « j’en ai trop pris sur la gueule ce week-end, demain je vais éclater au parti, je vais le dire dans la réunion de groupe ». Je le retrouvais à 14h00 et lui demandais « alors, tu t’es bien éclaté à la réunion de groupe ? » - « J’ai pu rien faire car bien sûr, on m’a parlé de la primaire que j’aurai à la prochaine législative ». Voilà alors moi j’ai voulu dire « stop » au nom de ces gens. Et j’ai voulu dire « stop » aussi à une manière de l’économie comme quelqu’un à un autre niveau que moi l’avait fait en 1929-1930 aux États-Unis, je veux parler de ROOSVELT car si le politique n’imprime plus sa griffe sur les grands choix économiques, on va dans la jungle dans laquelle nous nous trouvons et dont nous ne savons comment sortir.
    11. Sur SARKOZY
    Je crois qu’il est animé d’un désir profond de faire changer les choses. On n’a pas le parcours qu’il a eu, on ne se débarrasse pas du chiraquisme comme il l’a fait avec autant d’efficacité redoutable si on n’a pas envie de faire changer les choses par contre son arrivée au pouvoir a été terrible, plus tragique encore que celle de VGE parce qu’alors là il a gâché, par gaminerie, par jeunesse, par bêtise, une situation dorée. Mais pourquoi accumuler autant d’âneries en si peu de temps ? Donc je pense que ça l’a discrédité. Bon les Français sont on peuple malgré tout, ils vont lui laisser sa chance. Les Français ont besoin d’avoir un roi. Ils lui ont coupé la tête mais ils ont toujours besoin néanmoins d’avoir quelqu’un. SARKOZY, je le retrouve tel que je l’avais imaginé dans un premier temps, prétentieux et ça m’insupportait et je m’honore d’avoir été le seul député de France à l’avoir interrompu parce qu’il n’avait pas tenu parole à mon égard. J’ai trouvé quelqu’un de très volontariste avec qui je me suis très bien entendu et s’il n’y avait pas eu la présidentielle et ce choix qui est intervenu –cornélien devant lequel j’ai été mis, j’aurais continué avec SARKOZY. C’est un bagarreur et c’est dommage qu’il ne soit pas plus équilibré.
    12. Sur le monde
    Nous avons à peu près cinq ou six ans, peut-être dix au grand maximum, pour changer le cours des choses et retrouver le bon sens et remettre le politique en phase avec la gestion de la cité, avec les fonctionnaires, avec les journalistes, avec les intellectuels, bref tout le monde doit se réveiller sinon nous aurons la troisième guerre mondiale. Je ne le dis pas pour faire de l’effet, je le dis parce que ça me brûle, ça me fait terriblement mal. Lorsque nous arrivons aux extrémités auxquelles nous sommes rendus, il y a un très grand danger. Je suis président de cette association des pays de montagne du monde qui réunit 76 pays tout de même et je peux voir, aux quatre coins de la planète, le même mal qui ronge. D’abord on a faim, de plus en plus, deuxièmement on ne sait plus qui on est, on n’a plus d’identité, on n’appartient plus à rien, donc toutes les conditions malheureusement semblent remplies. Quant à ces politiques d’une incohérence terrifiante [qui font que l’on détruit les exploitations agricoles, les agriculteurs et les excédents, qui imposent des jachères alors qu’une partie du monde meurt de faim] ça donne le résultat que nous avons. Il aurait fallu, comme l’a fait Edgar PISANI en 1965, faire une grande loi-cadre agriculture et citoyenneté plutôt que cette misère sur les OGM qui dresse tout le monde les uns contre les autres et auquel personne ne comprend rien pour voir comment on va se nourrir, nous mais aussi les Européens et le monde et comment faire en sorte que d’ici quelques années, 4 milliards d’êtres humains sur 6, affamés, soient sur le pied de guerre. Alors ils perdront mais nous perdrons aussi. Et c’est surtout nos enfants et même leurs petits qui sont partis dans un cycle de violence qui sera sans fin. Nous avons la chance de pouvoir réagir, j’en suis convaincu, il y a suffisamment d’esprits éclairés qui ont ce pressentiment. Et bien assumons-le, c’est ce que j’essaie de faire, à ma modeste mesure.
    Je ne perdrai pas ma part de rêve.  
     ___

     

  • A Paris, dans le 7ème, l'UMP aime le PS

    Il y a un art du foutage de g.... allègrement pratiqué par Rachida Dati dans le 7ème arrondissement. L'ouverture version Rachida, c'est refiler des postes à Laurence Girard et aux Socialistes, Véronique Delvolvé-Rosset et ses 16% de votes étant manifestement considérés comme quantité négligeable. 

    Clairement, le MoDem, mais on l'avait déjà vu pendant la campagne, gêne Madame Dati. Cela copine à mort avec les Socialistes, et ce qui m'énerve, c'est que les Parisiens ne se rendent pas compte qu'ils se font entourlouper en beauté. 

    Ce genre de manoeuvres, c'est la confirmation de l'axe implicite Sarkozy-Delanoë. Résultats, tous ceux qui espéraient entendre une voix indépendante dans le 7ème sont considérés comme des m.... Ben oui, des m... puisque leurs voix ne comptent pas.

    Ce que je peux dire, c'est que la volonté de se rénover à Paris de l'UMP commence TRES mal. Ce n'est donc pas demain la veille que des accords seront possibles avec le MoDem.

    Je crois aussi que le PS et l'UMP qui crachent à tour de bras sur le MoDem de concert auront très bientôt de très mauvaises surprises. Ces deux partis se sont laissés intoxiquer par la presse , par l'exposition de nos dissensions internes, et par les chiffres du Ministère de l'Intérieur. Ils nous croient faibles et se rient de nous. Mais ce-faisant, ils se moquent des citoyens qui se reconnaissent dans notre démarche et notre modération.

    Les prochaines élections sont proportionnelles. J'espère que le MoDem y reprendra sa juste place.

    En tout cas, au MoDem, nous on ne copine pas. On essaie de travailler pour les Parisiens, et nous essaierons de défendre leurs intérêts de toutes nos forces, en dépit des manoeuvres pour nous empêcher d'exister.