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Le MoDem, une alternative claire

Il y a cela de bien, quand on la flemme de rédiger soi-même un billet, qu'en parcourant les contributions qui figurent sur le site du MoDem, on en trouve pas mal d'intéressantes. Et notamment celle-là (il s'agit manifestement d'un militant MoDem outre-Manche, mais pas moyen de déterminer son identité ):

Le MoDem a pour ambition de s’imposer comme alternative politique, à coté du PS et de l’UMP. Quels sont les atouts du MoDem ? Pour plus de details et des notes comparatives France-Angleterre, RDV sur le site internet du MoDem UK, www.mouvementdemocrate.org.uk

Le MoDem a pour ambition de s’imposer comme alternative politique, à coté du PS et de l’UMP. Quels sont les atouts du MoDem aujourd’hui pour s’affirmer dans cette voix ?

Le premier est la riche tradition politique française dont le MoDem se veut l’héritier. L’horizon du Modem ne se réduit pas à cette élection municipale ni aux ambitions présidentielles de François Bayrou. Par ses racines, il s’inscrit dans la continuité de certains mouvements politiques souvent majoritaires en France : le Parti Radical de Mendès-France, l’UDF de Valery Giscard d’Estaing et Raymond Barre ou encore le PS de Michel Rocard lorsqu’il fut Premier Ministre. Il reflète un courant fondamental de la vie politique française, injustement représenté et toujours confiné entre un grand parti de gauche un grand parti de droite.

Les mouvements démocrates, qu’ils soient sociaux-démocrates ou sociaux-libéraux, ont souvent brillé par la justesse de leur analyse et propositions économiques ou sociales mais ils n’ont jamais su transformer cette énergie intellectuelle en grand parti polaire de masse susceptible de gagner des élections. Ils sont aujourd’hui représentés à la droite de la gauche (les Rocardiens, Strauss-Khaniens ou le Parti radical de Gauche) comme à la gauche de la droite (les anciens de l’UDF, le Parti Radical de Jean-Louis Borloo). Le score de François Bayrou aux élections présidentielles a offert une occasion unique pour placer dans la durée ces mouvements et enfin leur offrir un grand parti politique pour s’imposer dans le pays. Il faut transformer cet élan populaire de la présidentielle en parti de masse susceptible de devenir demain un acteur dominant de la vie politique française.

La force du MoDem réside en effet pour partie dans cette tradition intellectuelle mais également dans la cohérence des ses idées et ses propositions. C’est son deuxième atout principal. Parmi les quelques grands principes qui font l’unanimité au sein du MoDem, on retrouve :

- Une grande Europe politique et fédérale

- Une réforme des institutions qui accorde un plus grand équilibre des pouvoirs entre l’exécutif, le parlement et le pouvoir judiciaire

- Une économie plus souple et plus flexible qui valorise l’esprit d’entreprendre et l’initiative en favorisant les PME

- La place de l’État dans la société qui au lieu de se substituer aux citoyens doit davantage les accompagner et les responsabiliser

- Une solidarité dynamique dont l’objectif est d’assurer une égalité des chances réelle à travers la réhabilitation d’une école d’excellence qui soit ouverte à l’ensemble des citoyens, une santé qui reste accessible à tous ou bien la création de logements pour les plus démunis

- Une politique d’intégration qui ne se réduit pas à une politique d’immigration mais qui insiste davantage sur le volet préventif

Contrairement au PS et à l’UMP, le MoDem est en effet doté d’une ligne claire sur ces principes fondamentaux. Prenons l’exemple de l’Europe : La gauche s’est divisée sur ce sujet lors du referendum sur la constitution européenne. La droite reste encore partagée entre des souverainistes et des européens convaincus. Le clivage était apparu nettement lors des élections de Maastricht lorsque Michel Seguin avait pris la tête des opposants à Maastricht.

Sur la question de la place de État dans l’économie, la gauche et la droite sont également très divisées sur le plan des idées : pour le PS, une partie de son aile gauche représentée par Jean-Luc Mélenchon ou Henri Emmanuelli n’a toujours pas complètement accepté le principe de l’économie de marché : la parenthèse ouverte par Mitterrand en 1982 sur le libéralisme économique doit maintenant être refermée…Quant à la droite, entre Henri Novelli ou les disciples ultra-libéraux d’Alain Madelin et ceux qui comme Chirac témoignent d’un attachement certain à l’état et à son rôle économique, le fossé apparaît également très grand. Les promesses déçues de Sarkozy reflètent ces atermoiements idéologiques à droite entre les partisans d’un grand bing-bang liberal et ceux qui demeurent plus étatistes.

Ces deux sujets reflètent les nombreuses divisions idéologiques qui traversent l’UMP et le PS. On ne devrait pas s’y étonner car le PS et l’UMP sont davantage des machines politiques destinées à gagner des élections que de réels mouvements politiques défendant une idée claire pour la France. Celui qui s’impose à la tête du PS/l’UMP sera celui qui sera capable de mieux s’approprier à son avantage les rapports de force au sein du parti. Le sigle UMP signifiait d’ailleurs à ses débuts Union pour la Majorité Présidentielle, ce qui montre encore une fois que ce parti a été bâti pour la conquête du pouvoir avant celle des idées.

Le MoDem a donc choisi de bâtir un parti politique s’articulant autour d’un projet cohérent pour la France contrairement au PS/UMP qui restent des syndicats d’élus attachés à la conquête du pouvoir avant celle des idées. Le MoDem doit maintenant passer de la phase d’opposition aux gouvernements à celle d’une campagne de convictions des Français. Il faut désormais que les Français adhèrent au projet MoDem non plus par opposition au PS/UMP mais par convictions. Ils verront alors l’originalité et l’attractivité de cette troisième voix politique que propose le MoDem.

 

Commentaires

  • Enfin un article objectif avec le MoDem! ça change des continuelles attaques
    infondées dont il est la cible habituellement.

  • Encore bravo pour votre article, puisse-t-il être lu le plus possible.

  • Philippe Seguin, pas Michel!

  • Tout cela est parfaitement exprimé. Ne reste plus qu'à transformer l'essai !

    Au passage, je ne suis pas fan de ton nouveau look ! C'est le grand bleu. Bon, d'accord, ça change de l'orangite aiguë, mais c'est difficile à lire, notamment le bleu sur bleu.
    T'as pas la possibilité de séparer les commentaires ?
    Sinon, un bon point pour les titres des rubriques droites et gauches.

  • Faire du MoDem un successeur du "Parti républicain, radical et radical socialiste" est une erreur, peut-être pardonnable, mais une erreur grave. Le Parti Radical, viscérablement laic, ne peut pas être considéré comme le prédécesseur d'un mouvement dont le fondement est - ou était - chrétien-démocrate, et Mendès-France a dû se retourner dans sa tombe en vous lisant !
    Les radicaux sont sans doute à l'origine de l'erreur puisqu'ils ont, un temps, été une des composantes de l'UDF, associés aux Chrétiens-Démocrates ; et Mendès a déjà dû, à l'époque, se retourner dans sa tombe.
    A bon entendeur, salut...

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