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Lendemain de beuverie au MoDem

Je publie ce commentaire d'une des lectrices de mon blog, Fotini Sidéris, parce que je la trouve fort pertinente. Elle fait l'état des lieux des départs récents et analyse leurs causes...

« Je crois que nous devons vraiment distinguer les adhérents & sympathisants des personnalités politiquement reconnues et installées. Le positionnement des uns et des autres n'est pas le même, les contraintes et la nature de leur impatience ou mécontentement ne sont pas les mêmes non plus.

Je veux revenir à deux constats prosaïques :

1) nous n'existons que depuis un an et nous avons la rude tâche de faire émerger une culture commune qui pour l'instant a été essentiellement le fait d'un enthousiasme collectif pour les uns. Pour les autres ce qui a prévalu est l'attentisme, pour le cas où ce cheval s'avèrerait tout de même gagnant ou par envie sincère de préserver leurs repères malgré tout. Or l'enthousiasme collectif est par nature éphémère une fois la geste des élections présidentielles passée. L'émotion une fois partie, ce qui reste c'est la raison. Le problème est que lors de lendemains de beuverie, elle n'est pas toujours très claire et qu'il faut reprendre pied dans le réel pour retrouver ses esprits. Nous sommes dans cette phase intermédiaire après les legislatives et les municipales où nous avons été portés par l'enthousiasme et l'hostilité de nos adversaires. Là nous nous retrouvons enfin face à nous-mêmes. De plus, transformer cet enthousiasme en quelque chose de constructif est d'autant pus difficile que l'origine des gens, leurs attentes, leur conception des objectifs sont très variés. On ne construit pas ce genre de culture en un an seulement. Sans parler plus généralement de la crise de représentattivité que traversent tous les partis actuellement. Certains la vivent mieux car ils sont malgré tout bien ancrés dans une histoire, ont un bon maillage du territoire et des réseaux puissants, d'autres, naissants, comme le MoDem, ne peuvent s'en prévaloir.

2) quelle autre alternative avons-nous que de persévérer ? Retourner pour les uns au bercail à l'UMP, PS etc... (et dans ce cas là on accepterait volontiers leurs travers alors qu'on les trouve repoussants au MoDem ??!) ou pour les autres retourner nulle part et subir la majorité par défaut ? C'est clair que c'est plus confortable de se dire qu'on n'y peut rien, que c'est comme ça et de râler de temps en temps pour se dire qu'on a quand même sa petite conscience pour soi...»

 Voilà, je trouve cette réponse magnifique, et elle résume, pour ma part, très bien ma pensée. En tout cas, je suis heureux d'avoir des lecteurs de qualité sur ce blog, et je crois que Fotini va prendre désormais place aux côtés de Bertrand parmi les lecteurs publiés ici...

Commentaires

  • Eh ben, quel honneur ! Et moi qui voulais m'excuser de squatter depuis une semaine la partie "commentaires" de ton blog !

    Attention, tu m'invites à récidiver... ;-) !

  • Merci pour cette note qui résume très bien ce que beaucoup d'entre nous vivent. Et j'aime bcp la métaphore du lendemain de beuverie ;-)

  • Fotini exprime souvent des avis très censés et perspicaces.

  • @L'hérétique

    Si tu continues comme ça, tu vas finir par me faire virer d'orange à rouge ... et hop, un départ de plus ;)) !

  • Je n'avais pas vu ce billet qui montre la pertinence du propos de Fotini que j'ai eu également le plaisir de publier dernièrement sur mon blog ( http://elections2008.interieur.gouv.fr/MN2008/083/83L069009.html) . C'est une vraie bouffée d'air de lire ce genre d'analyse qui enraye les interprétations les plus fantaisistes ici et là sur les désertions d'élus et d'adhérents MoDem. Nous sommes TRES nombreux à vouloir continuer dans notre engagement et à garder notre confiance en François Bayrou, sans être dépourvus de sens critique. Mais il faut être réalistes, patients, tout en préservant nos exigences démocratiques pour ce Mouvement, et tout en veillant surtout à ne pas nous radicaliser, ce qui ne ferait qu'entraver notre arche en avant. Amicalement, Chantal

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