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L'Hérétique (Démocratie et hérésie économique) - Page 58

  • Et pan sur les familles ! Bien joué les Socialistes...

    Ce gouvernement m'exaspère. Chaque fois qu'il doit équilibrer les comptes, il choisir toujours d'accroître les impôts plutôt que de réduire ses dépenses.

    Attaquer la politique familiale est une bêtise sans nom d'autant que le coup est sévère, cette fois. L'Allemagne est pourtant là pour nous montrer le chemin à ne pas suivre dans le domaine démographique.

    Ce qui m'énerve beaucoup avec cette mesure socialiste, c'est que dans le même temps, la gauche veut distribuer des allocations aux immigrés dont les enfants sont demeurés à l'étranger. Je ne sais pas si cette mesure coûte cher ou pas, mais, à la limite, je m'en fous. C'est le principe qui m'exaspère.

    Au plus fort de la crise que nous vivons, les Socialistes trouvent encore le moyen de gonfler les effectifs de leurs cabinets ministériels, c'est ce que constate Pierre Parillo, blogueur de droite fameux.

    Certes, équilibrer les dépenses de la branche famille est un objectif honorable, mais peut-être faudrait-il d'abord ne pas lui imputer des dépenses qui ne lui incombent pas.

  • Pourquoi ne pas libérer le recrutement des enseignants ?

    Je m'étonne souvent du système de mutations qui coiffe l'ensemble de la fonction publique et particulièrement l'Éducation Nationale. Aucune équipe ne se choisit : c'est l'âge et le temps resté dans le poste précédent qui déterminent le pourcentage de chances d'obtenir un nouveau poste.

    Il y a là quelque chose d'aberrant.

    Il est imprudent de donner trop de pouvoirs, surtout dans l'administration, aux chefs dans un système porté au mandarinat. C'est l'une des raisons pour lesquelles je juge assez ridicule et contre-productive l'idée constamment relayée dans les think tank qui se copie les uns les autres de donner plus de pouvoirs aux chefs d'établissement et directeurs des écoles et établissement du secondaire.

    Mais il y a une liberté plus qu'un pouvoir qu'on devrait pouvoir leur donner, en revanche, c'est celle de recruter comme ils l'entendent.

    Pour limiter les effets d'aubaine et éviter de retrouver le neveu de l'amie de la belle-soeur de l'épouse des chefs d'établissement dans les institutions les plus prestigieuses, il faudrait accompagner cette réforme d'une refonte des grilles salariales.

    Et quelque chose de radical : par exemple, qu'un enseignant exerçant dans un collège de la cité des Francs-Moisins à Saint-Denis gagne très exactement deux fois plus que celui qui dispense son savoir à Henri-IV.

    On assisterait alors à un véritable renversement : il y aurait une ruée vers les établissements sensibles. Pensez donc : un salaire doublé !

    Pour éviter des effets d'aubaine à l'envers, cette fois, on pourrait décréter qu'aucun enseignant ne peut postuler pour les établissements les plus difficiles s'il n'a pas derrière lui plus de dix années d'exercice, ou, tout du moins, qu'en proportion de l'effectif, les enseignants inexpérimentés ne peuvent dépasser 10 à 15% du personnel.

    Il y aurait évidemment quelques contre-coups d'une telle mesure : la mobilité dans les établissements difficiles serait sans doute très faible, personne ne trouvant goût à voir son salaire diminuer sérieusement...

    Pour éviter deux catégories d'établissements scolaires, il paraîtrait logique d'établir une échelle, un indice de difficulté d'exercice pour établir le salaire de base de chacun d'entre eux.

    Plutôt que de créer 60 000 postes qui ne vont guère servir sauf peut-être un peu au début du primaire, Mister Peillon et Docteur Vincent auraient tout intérêt à considérer avec intérêt une telle révolution.

    Je tends de plus en plus à penser qu'il y a un problème de méthode et d'organisation dans notre Éducation Nationale et que ce n'est pas le fait d'engager encore plus d'enseignants qui y changera grand chose.

    Il y a sans doute beaucoup de choses qui se jouent en maternelle et à l'orée du primaire, dans les premières classes.

    Qu'est-ce qui fait que par la suite, un programme qui demeure au fond le même pendant plusieurs années ne soit pas assimilé par les élèves en dépit des répétitions chaque année ? Il y a là quelque chose qui mérite qu'on creuse même si je ne doute pas que plusieurs chercheurs en pédagogie s'y intéressent depuis quelque temps.

    Laisser les gens qui travaillent s'organiser entre eux est en tout cas, à mon sens, de nature à assouplir non seulement les conditions d'exercice mais aussi l'atmosphère dans les écoles, les collèges et les lycées. Bien sûr, il faut sans doute repenser ma proposition afin d'établir des garde-fous solides contre les abus de toutes sortes mais elle mérite l'examen.

  • Moi aussi je cherche des héroïnes

    Ah, je vois que Juan s'est retrouvé confronté exactement au même problème que moi. Lui aussi cherche des héroïnes. J'avais écrit un billet à ce sujet en janvier 2012 car je cherchais des petits livres de mythologie centrés sur des héroïnes et je ne constatais dans les rayons des librairies que la présence des glorieux exploits de toute une série de héros masculins et nada pour les petites filles.

    Je sais ce que je vais faire et cela me trotte dans la tête depuis un bon moment : je vais les écrire les livres en question puisque personne ne les édite. J'en ai pas mal en tête : entre les exploits de la déesse Athéna, l'astuce de Pénélope, le courage d'Iphigénie et celui d'Électre, la formidable volonté d'Antigone, la sagesse de Cassandre, la douceur d'Andromaque, eT bien d'autres encore, j'ai de quoi faire. Et si je cherche une authentique chipie, j'ai Éris, déesse de la discorde, dont la fameuse pomme d'or a provoqué bien des malheurs.

    Justement, j'ai été contacté récemment par une responsable de communication de Youscribe. J'ai fait un petit tour et cette plate-forme de publication en ligne m'a l'air bien pratique. Je sais où je vais déposer mes oeuvres :-)

    Olympe m'avait suggéré dans une autre note (pas moyen de retrouver laquelle) quelques ouvrages écrits par une militante féministe mais ils avaient à mes yeux deux défauts : a) ils étaient écrits pour des petites filles plus âgées que la mienne, en fait plutôt pour des 6-9 ans et je cherchais des écrits/dessinés pour les 2-5ans b) j'ai eu l'impression que les héroïnes étaient plaquées sur des héros masculins : une héroïne, ce n'est pas un héros au féminin, en tout cas, de mon point de vue.

    Quelques petits conseils à Juan sinon ,en attendant, du côté des magazines : j'ai quasiment abandonné les publications de Bayard Presse très décevant dans ce domaine. Il n'y en a que pour les garçons ou presque dans les Tralalire, Pomme d'Api, Astrapi et Okapi. 

    Le groupe Fleurus Presse a en revanche fait des progrès considérables : Vanille et Petites princesses, je suis fan. Ma fille est trop petite pour Sorcières, mais je l'ai acheté et feuilleté une fois et je l'ai trouvé très bien. Au passage, je recommande aussi Histoire vraies, un magazine formidable sur l'Histoire prévu pour les enfants.

    Je réfléchis à un premier scénario simple, mais je crois qu'il va me manquer très vite un illustrateur...

  • Absence des professeurs : une solution simple

    Beaucoup de familles s'irritent des absences de professeurs. De mémoire, De Robien quand il était ministre avait mis en place un système simple : quand un enseignant était absent dans une classe, le chef d'établissement proposait aux autres professeurs de la classe de combler les trous dans l'emploi du temps dans la mesure de leurs possibilités. De Robien avait mis en place un volant d'heures supplémentaires pour rémunérer ces remplacements.

    Les enseignants gagnent mal leur vie : à défaut de pouvoir les augmenter, nos finances ne le permettent pas, ce serait une solution pour augmenter ponctuellement leurs revenues. Je ne comprends pas pourquoi cette réforme a été petit à petit abandonnée. Les syndicats enseignants y étaient hostiles, certes, mais il suffisait de se passer de leur avis puisque la mesure avait vocation à s'appuyer sur le choix de chaque enseignant.

    Une telle mesure est évidemment bien plus souple et pertinente que le système actuel avec la venue d'un professeur étranger à l'établissement : que peut-il faire de bon sur une courte durée avec une classe qu'il ne connaît pas et dans un environnement qui lui est inconnu ? Cela n'a pas de sens.

    Une autre option est de permettre aux enseignants qui s'y retrouvent dans ce choix d'annualiser leurs heures, quitte à donner un coup de collier quand l'emploi du temps se remplit de trous puis à laisser du mou quand on arrive à la fin de l'année, par exemple. Il y a certainement des deals pertinents qui pourraient être passés entre chefs d'établissements et enseignants pour peu qu'on les laisse contracter librement.

    Les meilleurs solutions aux problèmes sont celles qui voient le jour en interne. Juan de Sarkofrance voit dans les travers de l'Éducation Nationale des failles dans le pilotage de l'ensemble.

    Je tends pour ma part à penser que c'est l'absence d'autonomie et de souplesse de chaque établissement dans ses choix d'organisation qui rendent tout le système très rigide. Sur le fond, je suis convaincu que de nombreux enseignants sont très souples. Il suffirait de leur laisser la liberté de donner libre cours à leur souplesse professionnelle pour résoudre bien des blocages.

  • J'ai voté pour NKM

    Et voilà, je me suis invité dans la primaire de la droite (enfin, plus exactement de l'UMP) en allant voter pour NKM.

    a) les autres n'ont pas la stature nécessaire pour affronter Hidalgo

    b) ils n'ont pas d'idées

    c) j'avais envie de faire ch.. les fachos et les réacs qui veulent lui barrer la route à tout prix.

    Pour ceux que cela intéresse, le formulaire d'inscription, c'est par là. Une fois l'inscription faite, on reçoit une confirmation puis un message pour s'identifier et recevoir un message cette fois par SMS comportant un code d'identification permettant de finaliser la procédure de vote.

    Comme j'ai quelques potos qui sont à l'UMP tendance centriste, je leur suggère, s'ils habitent Paris, de venir soutenir leur championne.

    Si par hasard, quelques MoDem se sentaient concernés, ils peuvent aussi lâcher trois euros pour la bonne cause...

  • Insécurité : comme 90% des Français je suis facho.

    C'est toujours un réconfort pour moi de prendre connaissance de ce que pensent les Français de l'insécurité. Le Figaro rendait compte hier d'un récent sondage réalise pour le compte de l'Institut pour la Justice par le CSA.

    Quand j'écris des billets ici pour dénoncer le laxisme et l'idéologie des juges et d'une large partie de la sphère politique, pour réclamer des sanctions exemplaires, des condamnations réelles et de la tolérance zéro y compris contre des mineurs délinquants, il suffit de lire les commentaires outrés des blogueurs, lecteurs, twittos ou tout autre individu de même nature pour avoir le sentiment que la Toile est un autre monde. Sur la Toile, quand on réclame justice, sécurité et répression, on est forcément un facho. On vous renvoie Victor Hugo qui réclamait moins de prisons et plus d'écoles. Et, à réaliser des statistiques, on a le sentiment d'être renvoyé aux marges du Front National.

    On est immonde, odieux, fasciste, nauséabond, toute cette phraséologie que la gauche, une partie du centre parfois, aiment bien manipuler pour tenter de discréditer l'adversaire. Dans le meilleur des cas, on est un dangereux réactionnaire.

    On se désabonne de votre blogue, de votre compte twitter, on vous retire d'une blogroll, d'une liste facebook : vous voilà banni, exilé, comme le vil fasciste que vous êtes.

    Tous ces gens-là, bien repus dans leur petit monde, déforment la réalité et vous font prendre des vessies pour des lanternes en tachant de vous faire accroire que votre avis isolé au milieu de leurs commentaires dégoûlinants révèle votre nature pathologique. Le ban et l'arrière-ban de leurs fans et supporters rappliquent et vous voilà catalogué. A vrai dire, les seules approbations viennent généralement de quelques esprits forts isolés, ou alors de commentateurs ou de blogueurs authentiquement réactionnaires.

    Et alors ? La gauche, les dégoûlinants de toute sorte croient qu'ils représentent l'opinion commune. La réalité est toute autre : dans la vraie vie, les gens ordinaires sont comme les réactionnaires, comme moi. L'insécurité grandissante, le laxisme croissant les hérissent littéralement.

    Que dit le sondage que je cite ? Près de 95% des gens de gauche et de droite veulent que la victime puisse faire appel quand elle juge la condamnation de l'agression  insuffisante. Près de 90% des gens de gauche et encore plus à droite réclament que les condamnés fassent au moins les 3/4 de leur peine.

    88% des gens de gauche et 96% de ceux de droite veulent la perpétuité réelle pour les crimes les plus graves. 76% des sondés réclament des peines plus sévères (ils sont 60% à gauche) et 77% le maintien ou le renforcement des peines-plancher. Ils sont encore une très large majorité (les deux tiers) à souhaiter une justice plus ferme avec les mineurs avec davantage de répression et de centres fermés.

    Sur la Toile, je suis seul ou presque face à la bien-pensance, mais dans la vie réelle, tout le monde est d'accord avec moi ou presque. C'est un grand réconfort.

    Ce sondage est un très violent désaveu pour Taubira. Elle devrait démissionner. Hollande pourrait la remplacer par le sénateur PS Vallini qui me semble tenir des propos plus réalistes et qui serait certainement plus compatible avec Valls.

    Je conclus en crachant à la gueule de tous ceux qui me jugent immonde parce que je souhaite une justice plus ferme pour mon pays.

  • La Charia dans tous ses états

    J'ai lu en grande partie une enquête très approndie sur la perception de l'Islam par les Musulmans eux-mêmes, comprenant des questions sur les valeurs, l'influence des leaders religieux, l'application de la charia, le rapport au monde occidental, le terrorisme, le statut de la femme (polygamie, crimes d'honneur, voile, liberté des femmes) et la démocratie.

    Certains pays me paraissent vraiment foutus pour nos valeurs : l'Afghanistan, le Pakistan, l'Égypte, le Nigeria, l'Irak et les Territoires palestiniens portent aux nues la charia, le voile, les crimes d'honneur, les attentats suicide pour une large part de leurs citoyens quand ce n'est pas leur totalité.

    A l'inverse, certaines idées reçues tombent à la lecture du rapport. Les Albanais, les Bosniaques à plus d'un égard, ont une pratique de la religion à peu près similaire à la nôtre, considérant, pour l'essentiel, qu'elle relève de la sphère privée et récusant son influence dans la sphère publique. Ils se distinguent très nettement de tous les autres pays musulmans du monde par leur très grande ouverture d'esprit. Par exemple, plus de 75% d'entre eux ne verraient pas d'inconvénient à ce que leur fils se marie avec une chrétienne ; même résultat si c'est leur fille ! Seule la Guinée-Bissau obient des résultats de niveau comparable à cet item. De même les Albanais, comme les Bosniaques ou les Kosovars sont une nette majorité à juger que l'épouse n'a pas de devoir d'obéissance envers son époux. 59 contre 12 en Albanie et 80 contre 15 en Bosnie s'opposent à ce que la Charia devienne la loi officielle de leur pays. 91% des Bosniaques s'opposent à ce que des juges religieux se mêlent de leurs affaires ; ils sont 79% chez les Albanais et 82% chez les Turcs.

    Plus surprenant, les pays d'Asie centrale, Azerbaïdjan, Kzakhstan tout particulièrement, ont une pratique plutôt tolérante et libérale de l'Islam (pas sur tous les sujets, toutfois). Il y a dans ces pays une forte tradition de modération qui emporte l'adhésion de l'essentiel des populations musulmanes. Ils rejettent très massivement les crimes d'honneur en cas d'adultère ou de relations hors et avant le mariage (rejet catégorique en toutes circonstances à plus de 85%). Les Azeris sont 81 contre 8 et les Kazakhs 79 contre 10 à ne pas vouloir que la Charia s'impose comme loi officielle chez eux (77 contre 12 en Turquie). Les Tadjiks sont 58%, à estimer qu'il est moralement acceptable de limiter les naissances (favorables à la contraception, en somme) un score très supérieur à celui de tous les autres pays musulmans même si les Kazakhs et les Bosniaques sont à 49.

    La lecture des résultats de la Turquie est très intéressante. 90% des Turcs jugent que c'est à la femme de décider si elle veut porter ou non le voile. Ils sont également une majorité relative à estimer qu'ils n'ont pas un devoir de conversion envers les autres. Ils sont 85% à juger que les femmes ont le droit de divorcer de leur mari (84% en Albanie, 94% en Bosnie, 80% chez les Azeris et les Kazakhs). Massivement, Turcs, Azeris, Albanais et Bosniaques rejettent la polygamie ( de 75 à 85%). 

    91% des Albanais, 93 des Bosniaques, 93 des Azeris, 96 des Kazakhs (1% seulement à penser le contraire chez ces deux derniers peuples) et 89 des Turcs s'opposent à ce que l'on applique la peine de mort aux apostats. A titre de comparaison, en Égypte, ils sont 88% à penser que les apostats doivent être exécutés (83 en Jordanie, 79 chez les Afghans, 62 chez les Palestiniens). Très fort rejet chez les pays qui refusent de criminaliser l'apostasie des mutilations corporelles en cas de vol. Les Kazakhs rejettent la lapidation en cas d'adultère à 91%, les Turcs à 88, les Bosniaques à 89 et les Albanais à 85. A l'inverse, les Territoires Palestiniens la jugent justifié à 81% (Afghanistan 84, Pakistan 86).

    Tous les pays musulmans rejettent la consommation d'alcool, à des degrés divers toutefois, et tous condamnent fermement l'euthanasie. Idem pour le suicide et l'avortement. Même rejet de l'homosexualité.

    J'ai trouvé ce sondage passionnant. J'en conclus que deux Islam s'opposent : celui d'Europe et d'Asie mineure globalement tolérant, proche des valeurs de la démocratie libérale, et celui d'Asie et de la sphère arabo-persique souvent réactionnaire et violent (mais pas toujours, il y a d'heureuses surprises et, parfois, dans des pays où on ne les attendrait pas).

    Le goût pour la démocratie se distribue en revanche de manière étonnante : ce sont les pays d'Afrique sub-saharienne qui semblent la goûter le plus (souvent à plus de 70%), et, étonnamment, le Bangladesh (70%). Nos amis Tunisiens sont 75% à la préférer à un régime fort. Les Albanais 69%, les Turcs 67 % mais une très courte majorité en Asie centrale et curieusement, une minorité en Bosnie ! 

    Il y a cependant au final une majorité nette, voire même très nette de Musulmans pour préférer de loin la démocratie aux régimes autoritaires (pas le Pakistan qui la rejette largement). Comme quoi, tout espoir n'est pas perdu, même là où nombre d'indicateurs démocratiques sont inquiétants.

    Palme d'or à la belle tradition démocratique au Liban : 81% des Libanais la préfèrent à toute autre forme de régime.

  • J'espère que c'est la dernière manif pour tous !

    Je me montrais sévère avant-hier envers les Socialistes sur le mariage homo, mais justice doit leur être rendue, leurs adversaires sont au minimum aussi gonflants.

    Déjà, dans le principe, je n'aime pas vraiment qu'autrui s'appropie le pouvoir de décider comment je dois vivre mon existence : s'opposer au mariage homosexuel c'est interdire à autrui de vivre selon ses propres moeurs. Dès lors qu'elles ne lèsent personne, je ne vois pas où est le problème.

    En ce qui concerne l'adoption des enfants, je crois qu'il faut en finir avec les fantasmes. Il y a de nombreuses situations de ce type et rien ne prouve que les enfants s'en portent plus mal. Je crois d'ailleurs que les craintes dans ce domaine s'appuient sur une lourde erreur dans l'appréhension de ce qu'est un enfant.

     Au fond, un père, une mère, cela ne veut rien dire (désolé de le dire aussi brusquement). Un enfant a surtout besoin d'être aimé. Le droit révolutionnaire avait établi en son temps que le père n'était pas celui qui avait donné naissance à l'enfant mais celui qui le nourrissait et l'élevait. Voilà. Bon principe. 

    Je suis beaucoup plus inquiet de voir des enfants entre les mains d'intégristes hystériques et sectaires que confiés à des homosexuels modérés. 

    Les couples homosexuels qui élèvent des enfants ne sont sans doute pas si nombreux en France, mais j'observe néanmoins que je n'en ai vu apparaître AUCUN dans les faits divers qui concernent des violences sur enfants ces cinq dernières années.

    Il y a des questions éthiques qui se posent en amont de la naissance d'un enfant, il est vrai, mais, une fois qu'il est là, il est là après tout.

    J'aurais préféré une union civile pour éviter l'atmosphère de guerre civile qui fait flamber la société française autour de cette loi, mais c'est surtout pour éviter le mot "mariage".

    En même temps, le vocabulaire est la propriété de tous, pas le bien exclusif des religions.

    Les gens de droite qui se sont trop impliqués dans cette histoire de manif pour tous se fourvoient au moins autant que leurs adversaires. Ils doivent bien comprendre que si c'est là toute l'opposition dont ils sont capables, ils vont se faire claquer en bonne et dûe forme.

    Le FN, plus malin que la droite, l'a bien compris, et, finalement assez silencieux sur cette loi, concentre ses attaques sur l'économie et l'emploi, les vraies priorités des Français.

    La droite ferait bien de passer  autre chose assez vite. Je suis assez étonné de voir l'UDI parti censé se réclamer du centre, s'associer à toutes ces rodomontades alors qu'elle a en son sein des individus éclairés et intelligents qui font des proposisions économiques qui mériteraient d'être relayées (je pense aux fondations productives de Christian Saint-Étienne ou encore à l'activité de l'association Pro France d'Yves Jégo).

    Bref, la loi est passée, elle a été votée régulièrement, passons à autre chose...

  • Y'a que moi qui aime les banques ?

    S'il y a bien une institution qui fait l'union sacrée (ou presque) contre elle, c'est bien l'institution bancaire.

    Les marxistes veulent leur peau, elles symbolisent le capitalisme par excellence. Mais il n'y a pas qu'eux : tous peu ou prou ont juré la perte des banquiers. Les souverainistes et les nationalistes ne sont pas moins enragés que les gauchistes. 

    Le plus surprenant, assurément, c'est de voir les libéraux se ruer également à la curée. Dans Pulp Libéralisme, Daniel Toure leur reproche de prêter de l'argent qu'elles n'ont pas ou, mieux encore, de prêter l'argent des déposants sans leur demander leur avis. Il tire également à boulets rouges contre le crédit estimant que seule l'épargne est digne, vertueuse et respectable.

    Étonnant. Le crédit a permis à de très nombreux individus d'accéder à des biens qu'ils n'auraient pu acquérir qu'au bout d'une longue existence. A mes yeux, c'est un progrès social et les banques font oeuvre utile en permettant le crédit.

    Je ne comprends pas trop pourquoi tant de gens en veulent aux "banquiers", comme ils disent. Tantôt on leur reproche de prendre des risques inconsidérés, notamment sur les marchés dérivés, tantôt on les accuse de refuser de prêter de l'argent à tout va.

    Faudrait savoir.

    Le net bruit de contre-vérités toutes plus saisissantes les unes que les autres. On accuse les banques d'être comptables des actifs dépréciés des États. Dans la réalité, les États les ont souvent contraintes à acheter leurs titres pourris.

    Ils me font un peu penser aux Allemands, les banquiers : bouc-émissaires utiles pour ne pas avoir à endosser les maux que l'on a engendrés soi-même. Ou encore à l'Europe. L'Europe est toujours coupable de tout sauf que ce n'est pas elle qui prend les décisions mais les chefs d'État réunis en conclave (Jean-Marie Beaupuy, trésorier du Parti Démocrate Européen et ancien euro-député du MoDem explique très bien cela dans une tribune récente).

    Ben moi, je les aime bien les banques. Et les banquiers ne sont ni plus ni moins corporatistes que les autres professions.

    Il y en a tout de même un qui vient de se rebeller, d'après le Rédacteur en chef des Échos, en écrivant un livre sur sa profession. J'aime bien les entreprises un peu désespérées : Michel Fleuriet a toute ma sympathie et mon soutien et d'ailleurs, je vais l'acheter son livre. En attendant, on peut avoir un intéressant aperçu de ses arguments dans un entretien donné au magazine Revue-Banque

  • On a compris pourquoi Polanski a violé une mineure

    Oui oui, c'est clair maintenant : chassez le naturel, il revient au galop. Polanski a beau eu faire son bobo pendant ses années de cavale le fond restait le même.

    Il a violé une jeune fille de treize ans parce qu'au fond, il pense que l'égalité entre hommes et femmes est une chose idiote. Bien sûr pour lui, la femme est inférieure ou, tout du moins, faite pour être dominée et l'homme est supérieur. Il pourra en parler à son copain Ozon qui pense que les femmes aiment se prostituer, particulièrement les adolescentes.

    Il y a une sacrée brochette de connards à Cannes en ce moment. De même que les rats quittent le navire, ils sentent l'opinion se tourner vers la réaction et se voient déjà à la pointe de la trangression en jouant les talibans locaux.