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michel fleuriet

  • Y'a que moi qui aime les banques ?

    S'il y a bien une institution qui fait l'union sacrée (ou presque) contre elle, c'est bien l'institution bancaire.

    Les marxistes veulent leur peau, elles symbolisent le capitalisme par excellence. Mais il n'y a pas qu'eux : tous peu ou prou ont juré la perte des banquiers. Les souverainistes et les nationalistes ne sont pas moins enragés que les gauchistes. 

    Le plus surprenant, assurément, c'est de voir les libéraux se ruer également à la curée. Dans Pulp Libéralisme, Daniel Toure leur reproche de prêter de l'argent qu'elles n'ont pas ou, mieux encore, de prêter l'argent des déposants sans leur demander leur avis. Il tire également à boulets rouges contre le crédit estimant que seule l'épargne est digne, vertueuse et respectable.

    Étonnant. Le crédit a permis à de très nombreux individus d'accéder à des biens qu'ils n'auraient pu acquérir qu'au bout d'une longue existence. A mes yeux, c'est un progrès social et les banques font oeuvre utile en permettant le crédit.

    Je ne comprends pas trop pourquoi tant de gens en veulent aux "banquiers", comme ils disent. Tantôt on leur reproche de prendre des risques inconsidérés, notamment sur les marchés dérivés, tantôt on les accuse de refuser de prêter de l'argent à tout va.

    Faudrait savoir.

    Le net bruit de contre-vérités toutes plus saisissantes les unes que les autres. On accuse les banques d'être comptables des actifs dépréciés des États. Dans la réalité, les États les ont souvent contraintes à acheter leurs titres pourris.

    Ils me font un peu penser aux Allemands, les banquiers : bouc-émissaires utiles pour ne pas avoir à endosser les maux que l'on a engendrés soi-même. Ou encore à l'Europe. L'Europe est toujours coupable de tout sauf que ce n'est pas elle qui prend les décisions mais les chefs d'État réunis en conclave (Jean-Marie Beaupuy, trésorier du Parti Démocrate Européen et ancien euro-député du MoDem explique très bien cela dans une tribune récente).

    Ben moi, je les aime bien les banques. Et les banquiers ne sont ni plus ni moins corporatistes que les autres professions.

    Il y en a tout de même un qui vient de se rebeller, d'après le Rédacteur en chef des Échos, en écrivant un livre sur sa profession. J'aime bien les entreprises un peu désespérées : Michel Fleuriet a toute ma sympathie et mon soutien et d'ailleurs, je vais l'acheter son livre. En attendant, on peut avoir un intéressant aperçu de ses arguments dans un entretien donné au magazine Revue-Banque