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L'Hérétique (Démocratie et hérésie économique) - Page 55

  • Les gens du voyage et les grosses cylindrées

    Il y a un argument que j'entends souvent à propos des gens du voyage : comment font-ils pour se payer des mercédès, 4X4 et cetera, notamment dans la bouche de certains élus.

    C'est là où on voit qu'ils sont nuls en économie la plus élémentaires, ces ânes : les gens du voyage ne règlent pas de loyer ou d'emprunts immobiliers puisqu'ils n'ont pas de domicile fixe et, de ce fait, même si leurs revenus ne sont pas énormes, ils peuvent aisément investir dans de grosses cylindrées et des vans confortables.

    Ils y ont d'autant plus intérêt que de forts kilométrages impliquent des véhicules puissants et résistants et que leurs camping-car étant leur lieu principal de résidence, autant qu'ils soient un minimum confortable.

    Même achetés à crédit, cela ne représente pas un loyer si conséquent. Les coûts du gaz, de l'eau et de l'électricité correspondent, je suppose, aux groupes électrogènes quand ils en ont.

    Bref, des calculs élémentaires permettent de comprendre qu'ils investissent leur argent dans les choses qui sont les plus primordiales pour eux, c'est à dire leurs moyens de déplacement.4

    Les Roms, quant à eux, disposent très rarement de ce luxe-là : la plupart du temps, ils vivent dans des camps de fortune ou des bidonvilles ou alors vraiment des roulottes cabossées. 

    Gens du voyage, cela recoupe des réalités très différentes, en vérité : entre forains, gitans et Roms, il y a des différences culturelles et ethniques très importantes.

    Évitons les amalgames et apprenons, svp, les tables de multiplication et les divisions afin d'éviter d'affirmer n'importe quoi...

  • L'indigné de service va avoir sa place à Paris : insupportable.

    Je n'aime pas et n'ai jamais aimé Stéphane Hessel. Il est décédé, paix à son âme, mais pitié qu'on ne le ressuscite pas en lui octroyant une place à son nom dans la capitale.

    En avril dernier, on avait évité un square Thatcher, une rue se voyant décerner le bien plus sympathique nom de Shakespeare.

    J'aimerais bien savoir qui a voté le voeu du Conseil de Paris en avril dernier, en dehors de la gauche dégoûlinante de bonne conscience.

    Enfin, consolation, le socialiste Schapira nous a évité encore pire avec une place Hugo Chavez qu'appelait de ses voeux le Front de Gauche.

  • Dubaï et le viol : Ah les salopards !

    S'il faut appeler un chat un chat, forcément, on doit aussi appeler salopards des salopards. Ce qui me fait rire, c'est que la presse nous vend depuis fort longtemps Dubaï comme la place avancée des libéraux au Moyen-Orient.

    Ah, ils sont beaux les pseudo-libéraux ! Ah, elle est belle l'île cosmopolite rêvée par les bobos de tous les pays !

    Ce tas de salopards vient de condamner une jeune norvégienne violée là-bas (par un émirati ?) à de la prison pour relations sexuelles hors-mariage.

    Il paraît que Dubaï veut se reconvertir dans le tourisme.

    Clairement, c'est une place à éviter. Heureusement, l'indignation de la Norvège a permis à la jeune femme d'obtenir une "grâce". Elle a dû tout fe même dépenser toutes ses économies en frais d'avocat sur place, et tout cela après le choc d'une telle agression.

    Plus on relaiera cette information, plus on portera du tort à l'industrie touristique de Dubaï et à ses autorités politiques. Il faut le faire sans états d'âme.

    Plus généralement, je déplore dans le monde occidental l'absence de voix forte au plus haut niveau pour défendre les droits des femmes et améliorer leur condition, notamment dans les pays les plus misogynes (on y enregistre généralement des taux de viols record, au demeurant).

    De petites prises de conscience commencent à se produire : j'ai aimé la réaction de l'opinion publique en Inde et les condamnations qui se sont abattues sur des violeurs coupables de faits atroces.

    Quel pays magnifique Dubaï : un effet de la Charia, sans doute, on y grâcie les victimes et...bien sûr, les violeurs aussi...

    Cela dit, un petit mot sur l'affaire elle-même : Marte Dalelv a fait l'erreur de monter dans la chambre d'un de ses collègues de travail complètement saoûle. Ce dernier lui a proposé que chacun dorme séparément mais elle a affirmé avoir voulu rentrer par ses propres moyens dans sa chambre. L'inconvénient, c'est qu'elle ne se souvient plus de rien après. Elle a juste constaté à son réveil qu'il s'était produit une relation sexuelle, sans son consentement.

    Si Dubaï l'a condamnée c'est d'une part en raison de la présence d'alcool dans son sang, et d'autre part en l'absence de signes manifestes de violences physiques (et pour cause).

    Pour eux, alcool + relations hors mariage, la cause était entendue. Dans un premier temps, la jeune femme s'est rétractée (mais sans doute parce qu'elle a eu peur, faute de pouvoir prouver par des signes évidents le viol) avant de se retourner devant la cour de justice.

    A vrai dire, on peut comprendre des atermoiements dans un pays où la Charia sert de référence au code pénal.

    Il reste dans tous les pays beaucoup encore à faire avant que tout le monde comprenne qu'on ne couche avec une femme qu'avec son consentement express. Dans le cas contraire, c'est une relation contrainte, point à la ligne.

    J'ai quand même un lot de consolation : cette histoire a fait le tour de la presse mondiale et Dubaï en a pris plein la gueule. D'où la "grâce", d'ailleurs, je présume. Il y a même un article dans wikipedia ! Bingo, ils ont touché le gros lot avec cette histoire.

  • Bourdouleix ou la haine ordinaire du Rom...

    Je me défie comme de la peste des postures moralisantes si chères à la gauche, notamment en matière d'ordre et de sécurité, mais presqu'autant des raccourcis nauséabonds d'une certaine droite, malheureusement essaimée sur tout l'éventail de l'échiquier politique.

    Tout comme l'UDF de Giscard (pas celle de Bayrou), l'UDI a voulu, à sa genèse, reconstituer la formation giscardienne et rassembler un attelage hétéroclite de sensibilités politiques parfois très éloignées les unes des autres.

    On trouve quelques reliquats de feu de le CNIP, une ancienne formation, intermédiaire entre FN et droite traditionnelle, au sein de l'UDI.

    Pas étonnant, dans ces conditions, de voir l'un de ses dignes représentants regretter que Hitler n'ait pas liquidé assez de Roms, comme l'a fait l'actuel maire de Cholet.

    L'UDI a sainement réagi et l'a viré illico presto si tôt la preuve produite. Il reste à mon avis encore du ménage à faire au sein de cette formation.

    Plus largement, cet épisode s'inscrit dans une haine ordinaire du Rom qui se répand comme une traînée de poudre en France, et je la trouve inquiétante pare qu'elle se nourrit de généralisations hâtives.

    Paradoxalement, elle prospère aussi sur un laxisme judiciaire de plus en plus insupportable. Si les maires avaient le pouvoir d'interdire à des nomades de s'installer n'importe où, certains dérapages seraient contrôlés. De même, l'angélisme avec lequel certains Roms sont traités par la justice révolte le quidam exaspéré par les "incivilités" comme on dit en novlangue de gauche.

    Mais, inversement, si les municipalités se décidaient à mettre en place des terrains (et je ne crois pas que cela soit si compliqué) pour les gens du voyage, et, de même, si les autorités nationales et européennes comprenaient enfin que des nomades ne sont pas des sédentaires, je pense que l'on pourrait avancer : d'une certaine manière, avec leur habitude de voyager partout en Europe, les Roms sont les premiers authentiques citoyens européens débarassés des frontières des États-nation...Ce n'est là pas le moindre des paradoxes !

    Il faut donc une législation européenne pour les Roms, et non des législations nationales, et une appréhension de leurs existences sous l'angle du nomadisme et non de la sédentarité.

  • Un bon coup de censure sur la légion d'honneur

    Il existait au temps de l'Ancienne Répubique Romaine une antique magistrature, indépendante du cursus honorum. La doit-on à Servius Tullius, le 6ème roi légendaire de Rome ? Je ne le sais pas. Servius Tullius a institué le cens, mais je ne saurais préciser s'il a lié la citoyenneté romaine à la vertu. Car c'était bien là le rôle des censeurs : ils établissaient les listes de citoyens romains et ne décernaient cette qualité qu'à ceux seuls dont le comportement et les faits et gestes ne souffraient pas de tâches.

    Oh, je ne me fais guère d'illusions : je suppose que l'institution a assez vite souffert de dysfonctionnements et qu'on a vu fleurir au bout d'assez peu de temps des citoyens romains qui fleuraient bon le bling-bling antique. 

    Il n'en reste pas moins que l'idée était riche.

    Je demeure estomaqué, aujourd'hui, de la facilité avec laquelle les démocraties décernent des palmes de toutes sortes. Aucune enquête de moralité derrière. On l'a bien vu avec le tristement et honteusement célèbre, désormais "lord" Saville, ex-présentateur pédophile et cynique pour le compte de la BBC, annobli par la reine d'Angleterre, mais, sans aller jusqu'à cette extrémité, je doute que les légions d'honneur que l'on sème à tout va désormais ne vaillent plus que le métal qui les constitue, et encore.

    Finissons-en avec ces médailles ridicules qui vont non aux plus méritants mais aux mieux en cour.

    Je remercie Bayrou d'avoir eu la dignité de refuser cette décoration devenue ridicule.

  • Choc de simplification : une bonne mesure

    Il paraît qu'il y a 200 propositions dans le choc de simplification souhaité par François Hollande. Honnêtement, je n'ai pas tout lu. Je ne crois plus depuis longtemps aux usines à gaz et je vois que chaque volonté réformatrice se traduit à tous les coups par des lignes de code supplémentaires dans notre droit.

    Il y a pourtant une mesure que j'agrée pleinement : l'application à l'administration de ce vieux dicton qui affirme que «qui ne dit mot consent» ; en clair, lorsqu'il faudra demander une autorisation administrative, passé un certain délai, l'absence de réponse vaudra autorisation.

    Bayrou proposait déjà une telle mesure dans son programme de 2012. Évidemment, ce qu'il faut connaître pour juger, ce sont les conditions d'application. Elles doivent être larges pour que cette simplification ait un sens.

    J'ai cru comprendre que la carte d'identité serait valable 15 ans désormais, y compris pour celles qui sont déjà en circulation. Les actes administratifs en ligne seront aussi multipliés. Tant mieux, c'est bien pratique.

    Dans la même veine, je n'ai pas d'actions à La Poste, mais j'en profite pour faire savoir qu'on peut envoyer une lettre recommandée en ligne, et ça, c'est tout simplement super-pratique.

    Si nous sommes assez loin d'un choc en termes de simplification, il y a tout de même un soubresaut ; espérons qu'il s'en ensuivra d'autres.

  • Trop d'impôts tue l'impôt

    Les Socialistes découvrent la courbe de Laffer. Laffer est un économiste dont on cite souvent le nom en raison de ses travaux sur l'allergie fiscale, mais dont on omet souvent de préciser qu'il appartient à l'école libérale. Au demeurant, Jean-Baptiste Say avait déjà théorisé que l'assiette de l'impôt serait écrasée par une fiscalité excessive au point d'en réduire le revenu.

    C'est très exactement ce qu'il se produit avec les services à la personne en dépit des nombreuses mises en garde préalable. En voulant faire le ménage dans les fameuses niches fiscales, les Socialistes ont ouvert la boîte de Pandore.

    Le manque à gagner est considérable en termes de recettes sur les charges sociales et patronales et se compte en milliards d'euros au grand dam d'Ayrault et de Moscovici.

    Bien évidemment, de nombreux Français qui engageaient des aides à domicile ont préféré cesser de déclarer quand il a fallu appliquer la réforme engagée par Nicolas Sarkozy puis continuée par François Hollande.

    En contraignant les employeurs à déclarer leurs salariés à domicile aux frais réels puis en réduisant le crédit d'impôt auxquels ils ouvraient droit pour leurs employeurs, droite et gauche ont tari d'un même élan la source, les Socialistes portant, il est vrai, le coup de grâce.

    Il ne reste de marge de manoeuvre que la réduction de la dépense publique, mais, là aussi, il convient d'oeuvrer avec prudence : le mieux peut s'avérer l'ennemi du bien.

    Il ne s'agit pas de procéder à des coupes sombres partout et uniformément car on pourrait alors constater, et cela s'est déjà produit, que certains services publics dysfonctionnent, mais de fixer d'abord les services et les institutions publiques dont nous avons un besoin prioritaire ou pas. Les économies peuvent ensuite être réalisées.

    Il en va de même pour les très gros investissements d'infrastructure. Je ne dis pas que c'est là une chose facile à faire, mais elle est nécessaire et demande beaucoup de finesse et d'habileté.

  • Et si on prenait acte du nomadisme des Roms ?

    Les Roms défraient souvent la chronique dans l'actualité et font l'objet assez souvent de raccourcis faciles.

    Il existe depuis un bon moment déjà des fonds européens pour améliorer l'accès aux droits élémentaires (l'éducation, la santé, l'hygiène notamment) des Roms.

    Mais quand ils sont utilisés, c'est toujours sur la base d'une sédentarisation. L'inconvénient, c'est que les Roms ne sont pas sédentaires mais nomades.

    Pourquoi ne pas investir dans des unités de santé mobiles et des postes enseignants nomades ? On pourrait imaginer ce type de postes ou un médecin et un enseignant vivraient au contact d'une caravane de Roms, se déplaçant de campement en  campement et assurant enseignement et santé ? 

    Ce ne serait pas forcément plus coûteux que les lourdes campagnes menées par les différents services de la Commission ou par les États et , qui sait, peut-être plus efficace en raison de la proximité qui s'établirait entre professionnels et Roms.

    Je dis ça en lançant une idée en l'air qui m'est venue, sans doute parce que j'ai jugé "urticantes" et          "(mal)odorantes" certaines réflexions récentes entendues sur le territoire français...Sans parler du "matodidacte" qui a décidé de jouer les matamores du côté de Nice...

  • Un point sur les Serres d'Auteuil

    Delanoë et sa majorité persistent et signent, bien déterminés à flinguer les Serres d'Auteuil. En dépit de 52 000 signatures qui s'y opposent et d'une délibération du Tribunal Administratif qui annulait la décision du Conseil de Paris de juillet 2011, la gauche parisienne est parvenue à proposer un plan B qui bétonne toujours autant les Serres et escompte bien profiter de la torpeur de l'été pour mettre devant le fait accompli les amoureux des plantes.

    La Fédération Française de Tennis a annoncé un permis de construire (de démolir, quoi...) pour ce mois de juillet avec la bénédiction de Hidalgo et de sa clique.

    Il faut continuer à signer la pétition en ligne et financer les associations qui se battent pour préserver notre patrimoine.

    Bien évidemment, Delanoë, Hidalgo et compagnie se sont bien gardés d'étudier le plan  alternatif proposé depuis trois ans qui consisterait à couvrir l'A13.

    Un rapport d'expert a pourtant établi qu'il coûterait moins cher que le projet actuel.

  • Un printemps Égyptien ?

    Ce qui se produit en Égypte est très important pour toute l'Afrique. Là-bas, l'opposition laïque, la gauche et les libéraux font cause commune contre les Frères Musulmans. Ils sont en passe de pouvoir les renverser car ils ont l'appui d'une très importante fraction de la population :ils auraient réuni 22 millions de signatures dans une pétition demandant le départ de Morsi !!! Et ils étaient un million sur la place Taghyir dimanche. Plus fort encore : ils étaient 14 millions dans les rues des villes d'Égypte ! C'est inespéré.

    Ce pays est décidément surprenant. Je ne comprends pas comment il peut avoir voté en masse pour les Frères Musulmans et les Salafistes il y a encore un an et se réveiller soudainement.

    Je me méfie toutefois de ce qu'Al Nour, le principal parti salafiste a pris ses distances avec Morsi et se tienne, pour l'instant, fallacieusement aux côtés des libéraux. A mon avis, ce parti essaie de capter, comme en juin dernier, le sens du vent.

    Il n'en reste pas moins que 43 femmes ont fait l'objet d'agressions sexuelles lors des manifestations hier, dont une journaliste étrangère.

    On ne parvient pas à savoir s'il s'agit là d'un trait "culturel" égyptien ou bien si des salopards patentés essaient de profiter de chaque situation de désordre pour donner libre cours à leurs perversions.

    Si l'opposition laïque veut gagner en crédibilité, elle gagnerait déjà à trouver une bonne fois pour toutes ces salopards et à les pendre en public pour l'exemple. Ce serait dissuasif, désormais, pour les autres.

    J'ai du mal à bien comprendre ce qu'est le mouvement Tamarrod, mais je note qu'en Égypte, il veut faire tomber Morsi, et en Tunisie, l'actuelle assemblée constituante dominée par les Islamistes.

    Wait and see...