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L'Hérétique (Démocratie et hérésie économique) - Page 54

  • Égalité, taxes, bisous : alors quoi ? Le libéralisme ?

    J'ai singulièrement avancé dans la lecture du dernier ouvrage du tovaritch H16. Lui et moi avons comme particularité de nous abreuver à une même source, celle du libéralisme. Mais...il existe entre nous quelques divergences plus que notables.

    Si j'en crois le camarade Hashtable, toutes les questions économiques et sociales devraient être renvoyées à la seule responsabilité individuelle : exit les mutuelles, l'école publique, les caisses de retraites, l'assurance chômage. Plus de cotisations et à chacun de faire ses propres choix et...de les assumer. Et pour ceux qui déraperaient dans notre paradis libéral, il ne resterait alors qu'à espérer compter sur les oeuvres caritatives, réduites à leurs seuls moyens propres, les dons.

    Exit aussi administrations, normes, principes de précaution, labels en tout genre et écologie.

    Si le camarade h16 a bien réussi à démontrer que notre État protubérant et ses services publics dysfonctionnaient, il ne démontre à aucun moment que la sphère privée pourrait prendre le relais plus efficacement, et, il oublie notoirement qu'il n'en a pas été toujours ainsi dans le passé.

    Ce qui me frappe, d'ailleurs, c'est que plus nos services publics essaient d'imiter le fonctionnement de la sphère privée, plus ils sont nuls. De pire en pire d'années en années avec toujours moins de qualité de service.

    Mon ami h16 s'en prend particulièrement à La Poste et à la SNCF : je lui réponds que j'ai connu le temps, et il n'est pas  si lointain, où la lettre glissée dans la boîte postale, arrivait la plupart du temps le lendemain, au pire le surlendemain, aux quatre coins de la France ; les trains ? J'en ai pris pendant des années, plusieurs fois par semaine. Jamais en retard ou presque, sauf conditions météorologiques exceptionnelles, ils arrivaient presque toujours à la minute annoncée près, au point que j'en demeurais scotché. En ce temps-là, pas de trains inter-cités, mais on pouvait se restaurer dans un wagon dédié sur les trains corail.

    C'était une autre époque, et je n'ai pas l'impression que l'imitation servile des méthodes du privé par des technocrates surprotégés, hauts fonctionnaires de leur état, n'ait jamais apporté quoi que ce soit de plus à nos services publics hors une dégradation de leur qualité et des coûts toujours plus élevés.

    Il y a du ménage à faire au sein du service public, des réformes à mener et c'est difficile parce que nous ne savons pas les faire ni même dans quelle direction aller ; le camarade h16 propose, quant à lui, à l'instar d'un Ockam, de passer son rasoir là-dedans et de tout supprimer.

    Cela étant dit, je le rejoins totalement dans une exaspération grandissante : l'État est devenu l'alpha et l'oméga des aspirations des citoyens de ce pays, s'agaçant qu'il ne pourvoie à leurs multiples difficultés.

    Je constate comme lui que la réussite engendre la jalousie et que les appels à la solidarité ne sont qu'un biais détourné pour donner satisfaction au tempérament envieux des Français. Ainsi, tout ce qui entreprend et fait preuve d'initiative dans ce pays se voit systématiquement pointé du doigt, soupçonné et ostracisé.

    Passons à la distribution de baffes, maintenant, après les bisous ; j'ai tout de même un autre avis d'expert sur le livre de mon camarade blogueur libéral : celui de mon fiston qui vient de fêter son treizième anniversaire. Il est tombé par hasard sur l'ouvrage et a commencé à le lire ; il trouve que le camarade h16 exagère...

    C'est un peu le problème avec toute la mouvance autrichienne au sein de la grande famille libérale : on sait ce qu'ils veulent supprimer, on ne sait pas ce qu'ils proposent vraiment à la place et, on a le sentiment qu'ils ne mesurent pas le bordel généré par un éventuel mais brutal changement de logiciel. Les Autrichiens rejettent l'État par principe et considèrent impossible l'établissement d'une quelconque forme de morale politique en raison de sa subjectivité. Au fond, la morale dont ils se rapprochent le plus est celle d'Aristote, sorte d'habitus appuyé sur la convention et le bon sens commun. L'intérêt ne saurait être pourtant le seul moteur de la vie en collectivité, ou alors, il existe diverses sortes d'intérêts et leur catégorisation aboutit in extenso à rétablir une éthique. 

    Pas sûr que mes amis libéraux apprécient la comparaison, mais je me dis parfois qu'ils sont au libéralisme ce que les Frères Musulmans sont à l'Islam...Notez que je les aime bien quand même, c'est la famille, mais bon...le sens de la loi et du dogme est très fort chez eux. Au moins autant que chez nos machines à recevoir des baffes préférées, les étato-marxistes...

  • Mais pourquoi on ne massacre pas la racaille ?

    A Brétigny, des blessés et des agonisants, mais aussi des secouristes, avaient été agressés et dépouillés, et la presse, aux ordres de la gauche ou tétanisée à l'idée de se voir taxer de "racisme", "stigmatisation" ou toute autre c....erie de ce genre s'était tûe.

    A Toulouse, ce sont des médecins et des pompiers qui secouraient une personnage âgée et une femme enceinte qui se sont fait agresser par la racaille de ce quartier dit "défavorisé". En fait, ce qui défavorise le mirail, c'est sa racaille.

    Mais, p...ain, qu'est-ce qu'on attend pour passer un râclée à coups de matraque dans la gueule à toutes ces râclures, avec autorisation pour la police de tirer à vue et sans sommation dès que l'une d'entre elles fait mine de dégainer une arme à feu ?

    Qu'est-ce qu'on attend, m.... ? Que le Front National grimpe à 40% des suffrages parce que c'est le seul parti à réclamer tout haut plus de répression ? Ou pire, que surgisse une Aube Dorée à la française avec son cortège d'exactions ?

    Vous allez voir, on va encore venir me dire que je ne suis pas modéré dans mes propos (ça, c'est dans le meilleur des cas) ou encore que je suis nauséabond, immonde, facho ou au minimum réactionnaire, alors que je ne suis que centriste.

    Les braves gens qui écrivent sur les forums, les blogues, les sites d'information, ils sont complètement déconnectés de la réalité. Ils croient que parce que leurs indignations ont fait quelques tours de web, ils représentent la France. Dans le monde réel, c'est 0.0001% des Français. Mais comme ils sont en meute dans leur niche, ils se croient puissants.

    Je ne sais pas moi : quand j'entends qu'une racaille (voleur, agresseur, violeur...) a péri dans une course-poursuite avec la police, je vois que la presse parle de drame. Ben non : c'est une bonne nouvelle. Cela fait une racaille de moins. What else ?

    Arrêtons de pleurer sur les agresseurs, bordel ! Les types foncent sur les fonctionnaires de police ? Les services autoroutiers ? Tant mieux s'ils périssent pourvu qu'ils n'entraînent personne avec eux.

  • Que des saltimbanques...

    Au fond, un pays n'a jamais autre chose que ce qu'il mérite : notre nation de geignards furieux (Aujourd'hui en France a réalisé un intéressant reportage sur les Français dans les péages routiers), d'individus inhospitaliers (les touristes nous détestent) porte toujours au cénacle les chanteurs, les sportifs et plus généralement tous ceux qui usent et abusent du star-système.

    Il y eut un temps où l'on retrouvait parmi les personnalités préférées des Français des êtres d'exception commte l'Abbé Pierre, Soeur Emmanuelle ou encore le commandant Cousteau.

    Eh bien ce temps est largement révolu.

    Finalement, nous autres Français, qui passons notre temps à couiner sur notre classe politique, nos indistries en déshérences et la chute sans fin de notre pouvoir d'achat, nous n'avons que ce que nous méritons. Panem et circenses en veux-tu en voilà, c'est tout ce qu'il nous faut.

    Pas un homme ou une femme de science, de lettres ou de coeur dans le classement minable qui émerge du sondage réalisé par l'IFOP pour le compte du JDD. Pas un, pas une.

  • Classement politique e-buzzing août 2013

    1 Egalite et Réconciliation
    2 Le Blog de Jean-Luc Mélenchon
    3 Les décodeurs
    4 Ivan Rioufol
    5 Hashtable
    6 François Desouche
    7 Authueil
    8 Solidarité Internationale PCF
    9 La Gauche m'a tuer
    10 A toi l'honneur !, la suite...
    11 Arnaud Mouillard
    12 Ma perception de l'actu au gré de mes humeurs..
    13 Le blog de Canaille le Rouge
    14 Le blog républicain de Diablo
    15 MonPuteaux.com
    16 L'Hérétique
    17 contrelacour
    18 Blog gaulliste libre
    19 le Blog d'Alexis Corbière
    20 Libertarien

    Classement réalisé par Ebuzzing

    En somme, avec le départ des Left blogs, il manque toute la gauche de gouvernement là-dedans. Pas grand monde non plus du côté de la droite traditionnelle à l'exception d'Authueil et de Pierre Parillo. Je ne sais pas où classer Contre la cour. Deux libéraux, deux centristes, un souverainiste, et le reste, extrême-gauche et extrême-droite, à l'exception d'Arnaud Mouillard, plutôt gauche du PS, me semble-t-il. Finalement, avec quelques Left Blogs, ce serait assez représentatif.

  • Plus moyen de planter sa tente quelque part

    J'en rajoute une dernière couche à propos des Roms, mais bon, les réflexions me viennent au fur et à mesure. Et...non, non, je ne suis pas Rom...

    Les municipalités et les autorités publiques pestent contre les installations sauvages des gens du voyage, dont les Roms, çà et là, mais je ferais une petite remarque :

    prenez votre tente de camping et tentez de vous installer quelque part sur le territoire français, je vous souhaite bon courage.

    L'État, en plus des individus, s'est approprié la totalité du sol français, et y a interdit tout séjour, de sorte que l'on ne peut plus s'installer, aujourd'hui, que sur quelques rares aires publiques autorisées et pour le reste, sur les terrains de camping homologués et bien sûr payants.

    Sans rentrer dans la question du bien-fondé du nomadisme et de son rapport avec la prédation (qui ne me paraît plus avoir beaucoup de sens aujourd'hui) j'observe qu'aujourd'hui, et en dépit des apparences, la liberté de circuler est au fond limitée. Même dans une forêt ou une gorge profonde reculée on n'a pas le droit de planter sa tente. Évidemment, je conçois que la protection du patrimoine contre les gorets de toutes sortes (et ils sont nombreux en France) impose certaines limitations, mais il est aussi vrai que les États modernes sont devenus des enfers pour les nomades.

    Je suis libéral, je l'ai souvent dit et écrit, et, à titre personnel, c'est aussi au nom d'une certaine idée de la liberté que je défends le nomadisme qui ne rentre pas dans nos clous étatistes.

    Cela dit, l'ami Xerbias faisait une observation fort juste il y a trois semaines sur son blogue en suggérant aux Gens du voyage de se constituer en associations susceptibles d'acheter et d'équiper des terrains puis de les louer à prix coûtant à ses membres au fil de leurs installations. 

    Les pouvoirs publics gagneraient à faciliter ce type d'organisation, évitant ainsi bien des soucis aux riverains et aux maires.

  • Cécile Kyenge, l'erreur de la gauche italienne

    La ministre italienne de l'intégration a fait l'objet d'actes de dénigrements très violents ces dernières semaines en Italie. Née au Congo, 

    Cécile Kyenge est la première ministre noire dans ce pays.

    La gauche, avec le dogmatisme idéologique qui la caractérise, je l'imagine, a voulu une fois de plus en rajouter dans le droitdelhommisme dégoûlinant en plaçant une Africaine à un poste ministériel afin de renvoyer une image riante de la tolérance en Italie. Bien sûr, le gouvernement Letta associe bien plus de forces politiques que la seule gauche, mais il n'y a aucun doute que c'est bien cette aile-là de l'échiquier politique qui a voulu avoir ce symbole.

    La faute impardonnable, ce n'est pas de lui avoir donné un ministère mais d'avoir choisi celui de l'Intégration, d'autant qu'elle en a rajouté  une couche en invitant à régulariser davantage d'immigrés clandestins (en somme tous ceux qui sont nés sur le sol italien).

    Que s'est dit une partie de l'opinion en Italie, notamment la frange la plus réactionnaire ? Qu'une immigrée était nommée à un poste pour ouvrir davantage encore les portes à l'immigration. Cécile Kyenge vient elle-même d'une famille polygame ce qui fait qu'elle n'a pas moins de 37 frères et soeurs. Bien sûr, nul n'est comptable de sa famille, mais enfin, comme symbole, ce n'est pas vraiment fameux, c'est évident, quand on postule à l'Intégration de l'immigration et que l'on ne s'est pas spécialement fait remarquer par une dénonciation énergique de la dite polygamie. Pire, en fait, pour la citer, elle a même déclaré que grandir avec tant de frères et soeurs [lui avait] donné l'impression de vivre dans une communauté. Cela facilite les relations avec l'autre partie de la société, en dehors de la famille». Bref, elle a fait le nécessaire pour braquer une large partie de l'opinion : ouverture des portes et quasi-éloge de la polygamie : quelle idiote incompétente !

    Ce qui eût été astucieux, c'eût été de trouver une personnalité issue de l'immigration compétente et astucieuse et de la nommer aux finances ou à l'intérieur, dont le prestige surpasse généralement la plupart des autres fonctions, y compris aux yeux de l'opinion.

    Mais voilà, pour la gauche, un immigré/une immigrée, c'est forcément l'intégration ou le sport.

    Sur ce point, on peut dire que Sarkozy avait été autrement plus audacieux et intelligent avec Rama Yade et Rachida Dati.

    Bref, l'Intégration est un gros chausse-trappe tout propre à disqualifier qui s'en occupe surtout quand on a des prédispositions pour accélérer le processus...

  • Le Grand Paris ? Mais pour quoi faire ?

    J'ai pendant longtemps été favorable à un élargissement de Paris, mais, depuis quelque temps, ma réflexion a évolué et je me pose des questions.

    J'ai lu l'avis de Philippe de Malakoff sur ce sujet et j'avoue mon étonnement : il observe avec justesse que l'intercommunalité est un monstre antidémocratique qui prive les communes de leurs pouvoirs régaliens et craint, comme Jean-Christophe Lagarde, de voir ces dernières dépossédées de toutes leurs prérogatives.

    Il admet donc implicitement, tout comme moi, que le Grand Paris est un nouvel avatar de la centralisation dont l'objet final sera de satelliser toutes les petites communes avoisinantes.

    Je suis de plus en plus sceptique avec le "Big is beautiful", dont Bayrou dénonçait avec justesse la prégnance il y a trois ans.

    Il n'y a jamais eu de décentralisation en France, mais seulement la reconstitution de fiefs et de baronnies dont l'origine plonge en réalité dans l'Ancien Régime.

    Le Canard enchaîné se gaussait il y a quelques années de l'intercommunalité dont l'objectif initial avait été de rationnaliser les coûts mais qui avait fini par générer des dépenses somptuaires parce qu'à plusieurs, on a plus de moyens fiscaux et plus d'idées pour dépenser l'argent du contribuable en projets pharaoniques.

    Je ne suis plus trop sûr d'être favorable au Grand Paris : imaginer un Delanoë ou une Hidalogo puissance 10 est cauchamardesque. Les maires de la petite couronne seraient réduits au rôle de maires d'arrondissements parisiens, c'est à dire celui de potiches.

    J'ai lu aussi le rapport Dailler : le sénateur désire au fond un chef de file et il le dit explicitement, même s'il admet ne pas écarter l'hypothèse d'une émancipation des maires d'arrondissement comme le proposait Morizet, l'ancien sénateur-maire de Boulogne-Billancourt. Baguet qui reprend cette position me paraît dire des choses justes même si je ne suis pas dupe : chaque baron cherche évidemment avant tout à préserver sa baronnie...

    Bien sûr, je suis hostile à l'éparpillement des responsabilités, mais pas moins à la concentration des pouvoirs. Or, c'est c'est que proposent tous les partisans du Grand Paris sans exception. L'élection au suffrage universel d'un Président du Grand Paris (qui ne se fera jamais car aucun politique n'aura le crain d'aller jusqu'au bout et de le proposer vraiment) n'y changerait rien.

    J'ai fait un tour sur le blogue Association Grand Paris et les derniers articles recensés montre que je ne suis pas le seul à craindre le jacobinisme.

    La journaliste de Libération Sybille Vncendon, même si elle est favorable au Grand Paris me semble avoir assez bien mis en évidence les deux lignes qui s'affrontent autour du Grand Paris. On peut parier, hélas, que ce sera la jacobine qui s'imposera.

    Si le Grand Paris devait se mettre en place, je serais plus disposé à placer ma confiance dans des personnalités politiques comme Marielle de Sarnez ou Jean-François Martins, ou encore, à l'UDI, Chrisian Saint-Étienne, dont je connais le respect pour les corps intermédiaires.

    Jean-François Martins appelle avec justesse à un grand Paris concret plutôt qu'institutionnel souhaitant que demain, un habitant du 14e puisse aller faire du sport à Montrouge, poser ses enfants à la crèche à Malakoff s’il travaille et pourquoi pas, demander une demande de logement à Ivry.

    Si j'agrée pleinement ces priorités, je n'écarterais pas pour autant la question institutionnelle car elle fixe les modalités de la gouvernance.

    Plus généralement, toutes nos institutions souffrent d'un déficit croissant de démocratie, et, quand je parle de démocratie, j'entends bien la démocratie directe, c'est à dire la possibilité pour les citoyens de voir représentées leurs opinions. Le Grand Paris pourrait être une pierre de plus au même titre que Bruxelles et l'Europe font converger la colère de nombre de Français et citoyens européens désormais.

    Défions-nous des machins, du centralisme, et plus encore de ceux qui prétendent écrire notre destinée et déterminer notre bonheur à notre place.

    J'engage le MoDem à reconsidérer ses positions traditionnelles sur le Grand Paris et à mettre en perspective les enjeux : la priorité, ce n'est pas le Grand Paris, mais la vie des gens. La vie des gens, des Parisiens, des Franciiens, ce qu'ils pensent, c'est ça la démocratie. Et pas autre chose. Pas les décisions d'énarques, de polytechniciens, de commissaires ou de journalistes bien en cour.

  • Égalité, taxes et bisous

    Je viens de recevoir hier le livre du tovaritch blogeur Hashtable, plus communément appelé h16, Égalité, taxes, bisous

    En fait, je n'avais pas tout à fait percuté qu'il s'agissait d'une sélection des nombreux billets écrits au cours des sept dernières années sur son blogue. Mais la lecture sur papier me confirme qu'au fond, h16 est d'abord un littéraire, fait pour écrire, avec son style inimitable, des livres. Ses billets sont en réalité des chapitres et ils conviennent bien mieux à un livre qu'à un un blogue.

    Ce n'est d'ailleurs pas un hasard s'il est publié par la prestigieuse maison des Belles Lettres.

    Je ne me souvenais plus de l'histoire des trois petits cochons en version h16, mais j'ai bien rigolé en la relisant :-D

    La sélection du camarade libéral h16 est fûtée : j'ai feuilleté les pages et constaté qu'il s'est nien gardé de verser dans l'évènementiel auquel il a préféré l'analyse savamment enrobée d'humour caustique.

    Son livre est pour moi de la même veine que Pulp libéralisme, l'ouvrage de Daniel Toure. On y rigole bien à chaque page, abordant des notions parfois complexes dans un style fluide, épuré, simple et humoristique, illustrant le bon vieil adage de Boileau «ce qui se conçoit bien s'énonce clairement».

    Égalité, taxes, bisous ou encore Pulp Libéralisme, ce sont un peu nos Lettres Persanes d'aujourd'hui. Un libéral en terre socialiste vaut bien un philosophe persan spéculant sur les dévaluations du roi de France (déjà !) au XVIIIème siècle. Aujourd'hui, John Law proposerait sans doute de s'endetter, ce serait son papier monnaie de notre époque, et, il trouverait sans doute sur sa route nos amis libéraux comme Montesquieu fit alors un sort à ses théories fumeuses.

    Aujourd'hui, on vante ses mérites sur wikipedia de la même manière que nos bisounours modernes expliquent avec science qu'en cas de création monétaire l'inflation avalera et aénantira la dette. On lit tout de même que 10% des Français ont été appauvris par ses manipulations monétaires : comme tous les autres étaient des paysans, on peut dire que tous ceux qui faisaient du commerce, échangeaient et s'engageaient dans l'économie de marché ont été ruiné. Aujourd'hui, avec notre système, ce serait plutôt 90% qui seraient ruinés, sauf les habituels titulaires de passe-droits.

    En attendant, j'engage tous mes lecteurs à faire l'acquisition du livre de h16 (cela leur coûtera moins cher que d'imprimer tout le blogue) histoire de se payer une franche tranche de rire avant ou après leurs vacances. Notez, si cela ne leur suffit pas, qu'ils n'ont pas assez ri, ils peuvent aussi relire le programme du candidat Hollande de 2012 ou encore réécouter ses derniers discours.

  • Parlons-en de Brétigny...

    Je suis frappé de l'efficience avec laquelle le politiquement correct s'est échiné à masquer la réalité des évènements qui se sont déroulés à Brétigny.

    Ce n'est pourtant pas compliqué à comprendre : la racaille était là et elle a vu une opportunité de s'engraisser sur les cadavres et les agonisants.

    La bien-pensance peine à imaginer un tel scénario qui pour ma part ne m'étonne nullement. Je connais trop bien les pourritures qui peuplent les cités pour ne pas être supris et les témoignages que la presse s'est bien gardée de publier sont encore en-dessous de la réalité.

    A vrai dire, il y a une espèce de culpabilité qui frappe même les blogues de droite qui ne laisse de m'étonner : Auhtueil, par exemple, appelle à refonder la politique de la ville, jugeant que la barbarie se développe sur le lit de la misère.

    Toute tentative d'établir une vérité tout ce qu'il y a de plus crue se heurte au droitdelhommisme dégoûlinant de bonne conscience, abondant en hyperboles et épithètes du champ lexical de l'indignation : nauséabond, immonde, gerbant, indigne, voilà des adjectifs qui plaisent bien à la gauche morale et même au-delà puisque la droite n'ose plus rien dire.

    J'ai une autre analyse. Je crois que c'est le laxisme et l'absence de sanctions qui la nourrissent. Notre pays crève du laxisme des juges et de l'hypocrisie des politiques qui ne donnent pas aux juges qui prennent les choses au sérieux les moyens de faire exécuter leurs sentences.

    Pour moi, il ne fait pas de doute qu'il y a une volonté politique de laisser le champ libre à la racaille. La racaille, rappelons-le c'est :

    - les tournantes

    - le traffic de drogue en banlieue avec son cortège d'assassinats

    - les agressions violentes

    - l'islamisation des cités (ce sont les mêmes qui violent, pillent, blessent, accueillent la police, les pompiers et les secours à coups de pierres puis se refont une virginité en déclarant leur amour à Dieu et en appelant au Jihad).

    Mais, au fond, ce n'est pas tout : la violence sous toutes ses formes, toujours plus violentes, déborde de toutes parts, bien au-delà des cités. Pour un oui ou pour un non, on décharge un chargeur, on plante un coup de couteau, au minimum, on tabasse.

    Cette violence, je le crois profondément, se développe sur le terreau de l'impunité. On va encore me seriner que la France n'a jamais eu autant de monde dans ses prisons et que les lois se sont durcies ; c'est bien possible, mais entre temps, la délinquance a explosé, elle, et j'aimerais un jour qu'on fasse le décompte des faits de délinquance qui demeurent impunis. J'imagine que cette statistique-là n'est pas bonne à faire connaître.

    Notre droit est trop protecteur pour la racaille ? Changeons notre droit, le cas échéant, dénonçons des conventions si c'est nécessaire jusqu'à ce que répression et délinquance s'ajustent.

    Que l'on ne me dise pas que la délinquance est systémique : Giulani à New York, avec sa tolérance zéro, a enclenché une spirale qui a fait reculer le crime au point que sa ville est revenu aujourd'hui à des taux d'homicides du début des années 60.

    Dans le même temps, à Paris, pendant que Delanoë et Hidalgo ne songent qu'à la fête, l'insécurité atteint des seuils record, menaçant l'industrie touristique de la capitale.

    Nous disposons d'armes largement suffisantes pour neutraliser la racaille : tasers, flash-ball, bonne vieille matraque, gilets, vidéo-surveillance, et, qui sait, si nous le décidons, bientôt des drones, mais il nous manque la volonté politique nécessaire pour faire du nettoyage à grands coups de torchon. On avait pu penser en un temps que Sarkozy l'avait, mais finalement, il n'a brassé que du vent ; Valls, de son côté, est prisonnier du clan socialiste et la médiacratie libertaro-gauchiste reconverti au capitalisme pour soi et socialisme pour les autres.

  • C'est pas mal, netvibes

    Comme bien d'autres blogueurs, à l'exception de ceux qui sont sur blogspot ou qui disposent d'une plate-forme capable de relayer des flux, je me suis trouvé bien embêté quand le service googlereader a pris fin.

    Après avoir testé un certain nombre de solutions, je me suis finalement arrêté sur netvibes. Certes, et c'est dommage, je ne puis plus afficher un extrait des blogues que je lis sur mes propres colonnes, mais les fonctionnalités et les capacités d'affichage de ce reader sont particulièrement pratiques. 

    On peut en outre partager une page publique. Si on pouvait en exporter le flux, ce serait parfait.

    J'ai une page publique que je vais compléter au fil du temps.