J'en rajoute une dernière couche à propos des Roms, mais bon, les réflexions me viennent au fur et à mesure. Et...non, non, je ne suis pas Rom...
Les municipalités et les autorités publiques pestent contre les installations sauvages des gens du voyage, dont les Roms, çà et là, mais je ferais une petite remarque :
prenez votre tente de camping et tentez de vous installer quelque part sur le territoire français, je vous souhaite bon courage.
L'État, en plus des individus, s'est approprié la totalité du sol français, et y a interdit tout séjour, de sorte que l'on ne peut plus s'installer, aujourd'hui, que sur quelques rares aires publiques autorisées et pour le reste, sur les terrains de camping homologués et bien sûr payants.
Sans rentrer dans la question du bien-fondé du nomadisme et de son rapport avec la prédation (qui ne me paraît plus avoir beaucoup de sens aujourd'hui) j'observe qu'aujourd'hui, et en dépit des apparences, la liberté de circuler est au fond limitée. Même dans une forêt ou une gorge profonde reculée on n'a pas le droit de planter sa tente. Évidemment, je conçois que la protection du patrimoine contre les gorets de toutes sortes (et ils sont nombreux en France) impose certaines limitations, mais il est aussi vrai que les États modernes sont devenus des enfers pour les nomades.
Je suis libéral, je l'ai souvent dit et écrit, et, à titre personnel, c'est aussi au nom d'une certaine idée de la liberté que je défends le nomadisme qui ne rentre pas dans nos clous étatistes.
Cela dit, l'ami Xerbias faisait une observation fort juste il y a trois semaines sur son blogue en suggérant aux Gens du voyage de se constituer en associations susceptibles d'acheter et d'équiper des terrains puis de les louer à prix coûtant à ses membres au fil de leurs installations.
Les pouvoirs publics gagneraient à faciliter ce type d'organisation, évitant ainsi bien des soucis aux riverains et aux maires.