Beaucoup de familles s'irritent des absences de professeurs. De mémoire, De Robien quand il était ministre avait mis en place un système simple : quand un enseignant était absent dans une classe, le chef d'établissement proposait aux autres professeurs de la classe de combler les trous dans l'emploi du temps dans la mesure de leurs possibilités. De Robien avait mis en place un volant d'heures supplémentaires pour rémunérer ces remplacements.
Les enseignants gagnent mal leur vie : à défaut de pouvoir les augmenter, nos finances ne le permettent pas, ce serait une solution pour augmenter ponctuellement leurs revenues. Je ne comprends pas pourquoi cette réforme a été petit à petit abandonnée. Les syndicats enseignants y étaient hostiles, certes, mais il suffisait de se passer de leur avis puisque la mesure avait vocation à s'appuyer sur le choix de chaque enseignant.
Une telle mesure est évidemment bien plus souple et pertinente que le système actuel avec la venue d'un professeur étranger à l'établissement : que peut-il faire de bon sur une courte durée avec une classe qu'il ne connaît pas et dans un environnement qui lui est inconnu ? Cela n'a pas de sens.
Une autre option est de permettre aux enseignants qui s'y retrouvent dans ce choix d'annualiser leurs heures, quitte à donner un coup de collier quand l'emploi du temps se remplit de trous puis à laisser du mou quand on arrive à la fin de l'année, par exemple. Il y a certainement des deals pertinents qui pourraient être passés entre chefs d'établissements et enseignants pour peu qu'on les laisse contracter librement.
Les meilleurs solutions aux problèmes sont celles qui voient le jour en interne. Juan de Sarkofrance voit dans les travers de l'Éducation Nationale des failles dans le pilotage de l'ensemble.
Je tends pour ma part à penser que c'est l'absence d'autonomie et de souplesse de chaque établissement dans ses choix d'organisation qui rendent tout le système très rigide. Sur le fond, je suis convaincu que de nombreux enseignants sont très souples. Il suffirait de leur laisser la liberté de donner libre cours à leur souplesse professionnelle pour résoudre bien des blocages.