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livres

  • Moi aussi je cherche des héroïnes

    Ah, je vois que Juan s'est retrouvé confronté exactement au même problème que moi. Lui aussi cherche des héroïnes. J'avais écrit un billet à ce sujet en janvier 2012 car je cherchais des petits livres de mythologie centrés sur des héroïnes et je ne constatais dans les rayons des librairies que la présence des glorieux exploits de toute une série de héros masculins et nada pour les petites filles.

    Je sais ce que je vais faire et cela me trotte dans la tête depuis un bon moment : je vais les écrire les livres en question puisque personne ne les édite. J'en ai pas mal en tête : entre les exploits de la déesse Athéna, l'astuce de Pénélope, le courage d'Iphigénie et celui d'Électre, la formidable volonté d'Antigone, la sagesse de Cassandre, la douceur d'Andromaque, eT bien d'autres encore, j'ai de quoi faire. Et si je cherche une authentique chipie, j'ai Éris, déesse de la discorde, dont la fameuse pomme d'or a provoqué bien des malheurs.

    Justement, j'ai été contacté récemment par une responsable de communication de Youscribe. J'ai fait un petit tour et cette plate-forme de publication en ligne m'a l'air bien pratique. Je sais où je vais déposer mes oeuvres :-)

    Olympe m'avait suggéré dans une autre note (pas moyen de retrouver laquelle) quelques ouvrages écrits par une militante féministe mais ils avaient à mes yeux deux défauts : a) ils étaient écrits pour des petites filles plus âgées que la mienne, en fait plutôt pour des 6-9 ans et je cherchais des écrits/dessinés pour les 2-5ans b) j'ai eu l'impression que les héroïnes étaient plaquées sur des héros masculins : une héroïne, ce n'est pas un héros au féminin, en tout cas, de mon point de vue.

    Quelques petits conseils à Juan sinon ,en attendant, du côté des magazines : j'ai quasiment abandonné les publications de Bayard Presse très décevant dans ce domaine. Il n'y en a que pour les garçons ou presque dans les Tralalire, Pomme d'Api, Astrapi et Okapi. 

    Le groupe Fleurus Presse a en revanche fait des progrès considérables : Vanille et Petites princesses, je suis fan. Ma fille est trop petite pour Sorcières, mais je l'ai acheté et feuilleté une fois et je l'ai trouvé très bien. Au passage, je recommande aussi Histoire vraies, un magazine formidable sur l'Histoire prévu pour les enfants.

    Je réfléchis à un premier scénario simple, mais je crois qu'il va me manquer très vite un illustrateur...

  • Livres et e-books

    La guerre des e-books se propage petit à petit au net : face aux géants que sont Amazon ou Google, les grandes chaînes de librairies réagissent en mettant au point leur propre format d'e-book. A témoin le Nook de Barnes et Noble, conçu pour affronter le Kindle d'Amazon.

    Ce qui m'inquiète dans toutes ces grandes manoeuvres, c'est le sort futur de nos libraires : que deviendront-ils si les nouvelles publications se vendent au lieu de figurer sur du support papier ? Par ailleurs, étant donné le coût des lecteurs d'ebook à l'heure actuelle, mis à part pour de gros lecteurs, l'achat du lecteur n'est pas rentable par rapport aux éditions papier.

    La Toile n'en a pas fini de bouleverser le modus vivendi économique qui prévalait jusque là dans le domaine du livre, mais, hélas, pas pour le meilleur : ce sont les très grosses maisons d'édition (et on risque d'y voir bientôt des regroupements) qui vont peu à peu ramasser la mise, tandis que les petites s'effondreront les unes après les autres. Nous venons bientôt vers le temps où ce seront Amazon et Google qui décrèteront ce qu'est la bonne ou la mauvaise littérature.

    L'espoir de voir surgir une littérature et un lectorat autonomes et non-inféodés à des intérêts divers est illusoire. En réalité, rien ne résiste au rouleau compresseur des intérêts économiques qui sont en jeu, et les plate-formes participatives n'y résisteront pas l'ombre d'un instant : au contraire, elles vont servir de caution à ces intérêts-là qui pourront ainsi montrer que la liberté de création est préservée. Le mécanisme est rôdé : j'ai écrit récemment un article sur la presse, pour montrer comme l'amateurisme et le gratuit la menaçaient (et pourtant, il existe des compromis intelligents). Il y a à vrai dire quelques précédents antérieurs à l'internet numérique dans le domaine culturel : la politique de la ville de Paris, par exemple, dans le domaine de la musique, sous Clémentine Autain et Christophe Girard s'est voulue favorable aux musiciens amateurs, mais toujours au détriment des professionnels : par exemple, les professeurs de piano payés par la ville, contre un SMIG (a-t-il été appliqué ?) se sont vus interdire de donner des cours librement. Autre exemple : le Québec a massacré la culture classique à tous les niveaux, éducation nationale, édition, et cetera, et promu les amateurs à tout crin. Dans l'amateurisme foisonnant, il a évidemment parfois surgi quelques bonnes pousses, mais in fine, au prix d'une réduction qualitative de la culture sans précédent au Québec. Si l'ère des errements semble désormais se finir, il est trop tard pour réparer les dégâts. Je n'aurais pas de mots supplémentaires assez durs contre l'amateurisme, dès lors qu'il a la prétention de remplacer le professionnalisme sans en avoir pour autant la qualité.

    Il est question d'offrir aux e-books 5.5% de TVA au lieu de 19.6 actuellement : dès lors qu'une innovation ne propulse pas clairement la création culturelle, je ne vois pas pourquoi on devrait lui faire un tel cadeau. Frédéric Miterrand appelle les éditeurs français à se rassembler autour d'une plate-forme unique de distribution des e-books pour faire face aux majors américains.

    Que deviendront alors les libraires ? Je dirais que l'espoir réside dans une option que lève Constance Krebs sur le site la revue des ressources : que les libraires réagissent en mettant en place leur propre plate-forme où ils dispenseront leurs conseils de lecture et leurs choix. Alors, l'achat de murs pour le libraire ne viendra qu'en second. Peut-être, mais il se trouve que pour ma part, je fais partie de ces réfractaires qui préfèrent largement aller fouiner dans une boutique et discuter en face-à-face avec un homme ou une femme rompu(e) aux nouveautés de l'édition. Et je préfère largement cela au commentaire ou à la note écrit en SMS qui figurera en appréciation chez Amazon et compagnie sur tel ou tel ouvrage.

    On invoque la Renaissance comme période de référence pour qualifier ce qu'il se produit aujourd'hui pour la littérature compte-tenu des opportunités nouvelles en matière de diffusion. Il serait bon de se souvenir que la littérature et les idées se diffusent quand les esprits sont prêts à les accueillir ; et la technicité ne changera rien à ce fait incontournable. Souhaitons que nous ne soyons pas à l'orée de Siècles obscurs. L'immédiateté efface tout au nom de la rentabilité et de la nouveauté. Voilà les deux ennemis immédiats des idées et de la littérature.

    Les Grecs de Troie sont entrés dans la légende, mais bien peu savent qu'ils ont vraiment existé. 50 ans après avoir fait chuter Troie, leur civilisation puissante s'était effondrée. Il fallut 3000 ans pour retrouver la trace de leur existence, et encore 60 années supplémentaires pour réaliser qu'ils avaient bien une écriture : les tablettes de linéaire B que déchiffra le génial architecte Ventries. Mais eux, ils avaient encore des tablettes en argile. Nous, les incendies qui menacent nos palais modernes ne laisseront même pas cela...

  • Chaîne de l'inculture

    Tiens, une chaîne de blogs rigolote et atypique, pour une fois. Il faut cette fois d'étaler son inculture, et c'est Rubin Sfadj qui m'a tagué...

    Il s'agit de mettre en évidence ses lacunes dans les domaines suivants : Cinéma, Livres, Géographie, Mathématiques, Cuisine.

    Pour le cinéma, cela ne va pas être difficile, je suis d'une ignorance crasse : je ne retiens quasiment aucun nom de réalisateurs ni d'acteurs, ou, tout du moins, avec peine, même pour les films les plus célèbres. Bon, je sais tout de même que Bourvil et de Funès jouent dans la Grande Vadrouille. Mais, par exemple, pour Autant en emporte le vent, je ne suis même pas sûr de pouvoir citer le réalisateur. Je n'ose d'ailleurs aucune hypothèse de peur de me couvrir de ridicule. J'ai le vague souvenir de Claude Autant-Lara mais je me plante sans doute. Je sais aussi qu'il y a di Caprio dans Titanic, mais je ne me souviens d'aucun des noms des acteurs ni de Star Wars ni du Seigneur des Anneaux, deux films culte à l'exception d'Harrison Ford pour les épisodes 4,5 et 6 du premier. Je sais que l'acteur qui joue Légolas joue aussi dans Troie, mais pas moyen de me souvenir de son nom.

    Pour les livres, j'avoue que je suis très peu voire pas du tout la littérature moderne. Je suis incapable de citer ne serait-ce qu'un seul Goncourt passé ou présent. Quand je tente d'ailleurs d'ouvrir une page de ce qui s'écrit aujourd'hui dans le roman, la poésie ou le théâtre, les trois quarts du temps, je réprime avec peine un long baillement...J'exclus en revanche de ce champ les essais politiques et économiques, sauf quand ils sont marxistes (waaaââh, oulah, je baille, moi, il faut que j'aille me coucher).

    En géographie, j'ai une assez bonne culture générale. Donc pas de lacunes flagrantes dans l'ensemble, sauf si l'on commence à me demander de situer les différents bassins industriels au Japon ou si l'on me demande d'évoquer la production industrielle du temps de l'URSS.

    En mathématiques, c'est assez facile de me coincer. Je n'ai jamais compris les satanés saloperies de bordell de merde de putains de chiasses de suites. Je ne parle même pas de la géométrie dans l'espace : la plus sûre manière pour quelqu'un de retrouver son chemin, c'est de prendre la direction inverse de celle que j'indique. Sens de l'orientation proche du zéro absolu...

    En cuisine, la dernière fois que j'ai tenté de faire un gâteau, on a cru chez moi que j'avais acheté une éponge de couleur : la chose avait gonflé démesurément (moi et les mesures...) et, posée sur un liquide, l'absorbait comme un pachyderme qui n'aurait pas bu pendant trois jours... Maintenant, s'il ne s'agit que de déposer un délicieux filet d'huile d'olive sur un accomodement de légumes frais, accompagnés d'un zeste de citron et de quelques pincées de sel, tout va bien...

    Maintenant, il faut que je trouve quelques individus à taguer...Bon, je vais prendre des pointures :

    1.Quindi

    2.Démocratie sans frontières

    3. Marianne République

    4. Bob

    Cela va être intéressant de mélanger cette chaîne au coeur de deux réseaux, le réseau LHC auprès duquel ma candidature toute récente a été acceptée, et la blogosphère MoDem dont je fais aussi partie. J'ai collé dans le tas le plus fameux des blogs néocentristes à l'heure actuelle. Je n'ai pas osé ajouter de blogs LHC, j'y suis encore bien trop nouveau pour me permettre d'interpeler des blogs que je découvre (j'en suivais toutefois déjà quelques uns depuis quelques temps).